La religion musulmane, le djihad, la viande halal, le port du voile, la binationalité
1) La religion musulmane
La religion musulmane, l'islam, fait partie des trois religions monothéistes : dans la religion musulmane, il n'y a qu'un Dieu et il est le même dans toutes les religions, même s'il a un nom différent suivant la religion pratiquée. Ces trois religions monothéistes : le catholicisme, le judaïsme et l'islam, sont appelées par les musulmans les « Religions du Livre ». Malgré les points de convergence qui apparaissent entre la religion chrétienne et l'islam, la conception de Dieu et du rapport à Dieu connaît d'importantes différences. C'est tout d'abord le statut de l'Écriture Sainte. Le Coran est la parole de Dieu pour le musulman, parole transmise par l'ange Djibril (Gabriel), Allah a dicté (c'est le sens même du mot « Coran ») sa parole à Mohammed qui, réputé analphabète, ne fait que transmettre littéralement et fidèlement la révélation coranique. Au même titre que Mohamed, les musulmans donnent une légitimité à Jésus, en qualité de Prophète, mais ils ne partagent pas, comme les chrétiens, leur foi en Jésus, en qualité de Fils de Dieu fait homme. Dans le Coran, la Sourate 4 indique « En vérité, le Messie, Jésus Fils de Marie est un Messager de Dieu, Son Verbe projeté en Marie et un esprit émanant de Lui ». De plus, dans la même sourate, la Sainte Trinité n'est pas reconnue par l'islam « Croyez donc en Dieu et Ses Messagers et ne dites point « Il est trois ». Cela entraîne donc une autre différence fondamentale avec la foi musulmane : la reconnaissance en un Dieu Unique et non en trois Personnes. Même si les chrétiens ne croient pas en trois Dieux, mais en un Dieu Unique en trois personnes (le Père, le Fils et le Saint Esprit) et que chacune des trois personnes est Dieu tout entier. Dans la prière (chahada), les musulmans attestent que Dieu (Allah) est unique, qu'il n'a pas enfanté, et qu'il n'a pas été enfanté. Dans les deux religions, pour ne citer que l'islam et le catholicisme, les prophètes sont les mêmes (Aïssa pour Jésus, Youssef pour Joseph, son père Yacoub pour Jacob, Ibrahim pour Abraham, Moussa pour Moïse).
2) Le terme « djihadiste ou djihad »
Les journalistes ou homme de radio devraient arrêter de dire le Djihad et les Djihadistes, plutôt que de qualifier ces terroristes qui commettent des crimes par l’appellation d'assassins et de lâches ! Je tiens à souligner que l'on ne doit pas qualifier leurs actes comme étant le Djihad ! Les médias n'ont toujours pas compris que le fait de baptiser ces personnes qui ont un problème psychiques ou qui sont des personnes fortement influençables qui sont manipulés de Djihadiste a pour effet de glorifier des monstres. Il faut aussi que les journalistes évitent de dire Islamistes (même si on sait que la fin du mot en "iste" correspond aux extrêmes) lorsqu'ils traitent de ces horribles méfaits, parce qu'il y a malheureusement le mot islam qui est prononcé, et les personnes incultes font vite l'amalgame !
Avec tous les événements que nous vivons aujourd’hui, déclarer la guerre au terrorisme doit commencer par clarifier le concept de Djihad dans la religion musulmane. Il faut que les musulmans (une piqûre de rappel ne fait pas de mal) les adeptes d'une autre religion et les non croyants sachent ce que veut véritablement dire le mot Djihad en Islam. Tout d'abord, précision très importante : Le Djihad n'a aucun rapport avec le terrorisme. Le Djihad est le mot qui est le plus mal interprété … même pour un grand nombre de gens qui se disent musulmans, le véritable sens leur échappe. Par la déformation volontaire de la définition de ce mot, de nombreuse personnes sont endoctrinés par d'autres personnes qui en usent pour acquérir un pouvoir ou des avantages. Cette mauvaise interprétation du terme Djihad a pour effet de discréditer les véritables adeptes de la religion musulmane.
En réalité, le Djihad ne veut pas dire « guerre sainte », il veut dire force, effort, lutte. Si on veut parler de guerre en arabe littéraire, on dira « Qitâl » ou « Harb ». La véritable signification du Djihad, c'est la lutte sérieuse et sincère aussi bien au niveau individuel qu’au niveau social. C’est la lutte pour accomplir le bien et éradiquer l’injustice, l’oppression et le mal dans toute la société. Cette lutte doit être aussi bien spirituelle que sociale, économique et politique. Pour exemple, on peut faire le Djihad contre le chômage ou pour éradiquer la pauvreté. Bref, le Djihad consiste à tout mettre en œuvre pour accomplir le bien autour de soi.
Dans le Coran, ce mot est souvent associé à d’autres concepts coraniques tels que la foi, le repentir, les actions droites et l’émigration. Le Djihad consiste à protéger la foi de l’individu et ses droits. Tout comme la religion catholique, l’Islam est la religion de la paix mais cela ne signifie pas qu’il faut accepter l’oppression. L’Islam enseigne que l’on doive faire tout notre possible afin d’éliminer les tensions et les conflits. L’Islam promeut les moyens pacifiques pour mener au changement et à la réforme. En réalité, l’Islam insiste sur le fait que l’on doit s’efforcer d’éliminer le mal par des moyens pacifiques sans avoir recours à la force. L’Islam enseigne également une éthique convenable en cas de guerre. La guerre est permise en Islam, mais uniquement lorsque les autres moyens pacifiques comme le dialogue, les négociations et les traités échouent. La guerre est le dernier recours et doit être évitée. Le but de la religion musulmane n’est pas de convertir les gens par la force, ni de coloniser les peuples, ni d’acquérir des terres, des richesses ou une gloire quelconque. Son but fondamental est la défense des personnes, des biens, de la terre, de l’honneur et de la liberté, aussi bien pour soi-même que pour les autres peuples qui souffrent de l’injustice et de l’oppression. Il est nécessaire d’attirer l’attention sur le fait que le terrorisme contre des civils innocents, que ce soit par une agression classique ou par des moyens suicidaires, n’est en aucun cas permis par l’Islam. L’Islam encourage les peuples opprimés à lutter pour leur liberté, et il ordonne aux autres musulmans d’aider ceux qui sont opprimés et qui souffrent. Cependant, l’Islam n’autorise, pour quelque raison que ce soit, le terrorisme qui engendre des tueries contre les non-combattants et les gens innocents
3) La viande Hallal
On assiste fréquemment à des polémiques sur l'abattage des animaux par les musulmans, mais uniquement sur l'abattage pratiqué par les musulmans, et non par les juifs. Alors que dans les deux religions, les bêtes sont égorgées. Il faut rappeler que chez les juifs, la bête ou la volaille est bénie, puis abattue par un Cho'het (professionnel juif de l'abattage rituel) avec son couteau spécial, le halaf, dont la lame ne doit présenter aucune ébréchure. La bête ne doit souffrir à aucun moment. Chez les musulmans, le mot halal désigne ce qui est « permis », « licite ». Pour que la viande soit déclarée halal, il faut que le sacrificateur soit musulman, que la bête vivante soit égorgée de manière à ce qu'elle soit rapidement vidé de son sang, que par le nom de Dieu la bête sacrifiée soit consacrée, et que le sacrificateur et l'animal soient orientés en direction de la Mecque. Le terme halal ne concerne pas seulement l'alimentation, cela touche également les règles de vie en général. Le contraire de halal, c'est haram, c'est-à-dire illicite. Jusque dans les années 80, la viande consommée par de nombreux musulmans n'étaient pas toujours de la viande halal. Depuis quelques décennies, on constate que le marché du halal est devenu une véritable industrie, d'autant que ce concept a tendance à s'étendre à d'autres produits. Cette appellation est donc bien souvent utilisée à des fins commerciales car, bien évidemment, elle a pour effet d'augmenter les ventes (le cabinet de sondages Solis a estimé le marché de la viande halal à environ 5,5 milliards d'euros en 2010. Ce marché ne cesse de progresser en France, pays classé premier en consommation de produits halals, devançant l'Allemagne et l'Angleterre).
Antérieurement aux années 80, la plupart des autorités religieuses n'interdisaient pas la consommation de viande produite dans un pays chrétien. En effet, il est extrêmement important de le préciser : le Coran autorise les musulmans à consommer de la viande achetée dans les boucheries classiques, sauf le porc qui est interdit. De nombreux musulmans l'ignorant, voici un extrait de la Sourate numéro 5, verset V qui confirme mes propos : « Vous sont permises, aujourd'hui, les bonnes nourritures. Vous est permise la nourriture des gens du Livre, et votre propre nourriture leur est permise. Rappelons que les gens du Livre sont les chrétiens, les juifs et les musulmans.
4) Le port du voile
L'obligation de porter le voile, intégral ou non est basé principalement sur le Verset 59 de la Sourate 33 du Coran (Al-Ahzab : Les Coalisés) : « Ô Prophète ! Dis à tes épouses, à tes filles, et aux femmes des croyants, de ramener sur elles leurs grands voiles : elles en seront plus vite reconnues et éviteront d'être offensées. Allah est Pardonneur et Miséricordieux ». Ce Verset se justifie uniquement à l'époque de la vie du Prophète. Il s’adresse, clairement et seulement aux épouses du Prophète, à ses filles et aux femmes des croyants (de l’époque). En outre, les personnes favorables au voile intégral le légitime sur la base d'une traduction qui figure dans la version française officielle du Coran de l’Arabie Saoudite, traduction qui représente l’interprétation la moins tolérante du terme « Jalabibihinna », ce terme essentiel de cette version est traduit par « grands voiles ». Dans d’autres traductions, ce terme est plus sobrement traduit par : voiles, mantes ou capes.
Dans tous les cas, l’adjectif « grand » ne figure pas dans le texte en arabe. Nulle part, dans le Coran, il n’est mentionné que le port du voile (ni du foulard, d’ailleurs) est une prescription pour toutes les croyantes. Le port du voile n'est donc pas une prescription du Coran. Ces dernières années, sans compter les faux imams, le nombre de prêcheurs extrémistes a augmenté, ceux-ci diffusent et expliquent certaines Hadiths (interprétations des paroles prononcés par le Prophète avant l'an 632 et transcrites au VIIIème siècle, donc toutes ne sont pas forcément crédibles) via les réseaux sociaux. A leur écoute, de plus en plus de femmes prennent la décision de porter le voile. Voiler les femmes, c'est stigmatiser leur présence dans l'espace public.
Une petite anecdote, en passant, relative au port du voile : Gamel Abdel Nasser, Président de l'Égypte de 1952 à 1970 qui était membre de la confrérie des Frères Musulmans, a été élu grâce à elle. En 1953, après sa prise de pouvoir, le représentant de cette organisation intégriste a exigé qu'il impose aux femmes sortant en public de porter un voile qui devait cacher le cou et les cheveux. Or, Nasser ayant appris que ce Guide avait une fille, étudiante en médecine, qui refusait de le porter, saisit cette opportunité pour lui répondre : « Si vous n'avez pas réussi à convaincre une seule fille, qui de plus est la vôtre, à porter le voile, comment voulez-vous que je puisse l'imposer à 10 millions d'Égyptiennes ? ». Se sentant trahis, les Frères Musulmans ont projeté d'assassiner le président pendant qu'il prononçait son discours à Alexandrie en 1954. Nasser, ayant déjoué leur complot les a sanctionné en dissolvant leur confrérie, en saisissant tous leurs biens et en enfermant les principaux responsables. J'ai entendu dans une émission radio qu'en Égypte, de nombreuses jeunes filles portaient le voile pour ne pas être opporuné lorsqu'elles sont à l'extérieur. En effet, certains jeunes gens abordent les femmes non voilées car d'après leur raisonnement celles-ci ne seraient pas sérieuses. Espérons qu'un jour, nous n'en arriverons pas à cette extrémité dans nos banlieues.
Le souci avec cette histoire de voile, c'est que certains parents musulmans le font porter à des filles dés l'âge de 5 ans. Bien entendu, lorsque ces enfants auront atteint l'âge de leur majorité, ils n'oseront plus le retirer puisqu'ils l'auront toujours porté pendant plusieurs années. Sans le voile, ils auront l'impression de sortir nus à l'extérieur. En outre, il faut également souligner le coté commercial de ce voile, avec l'apparition de « créateurs de mode musulmane » qui créent des foulards assortis à des sacs à main de marque, du style Berry ou autres, des foulards ou voiles intégrales de couleur fuchsia (bravo la discrétion !), de Burkina … Il est donc grand temps que les musulmans et les non-musulmans apprennent que le port du voile ne fait pas l'unanimité chez tous les musulmans. Il n'est pas non plus un signe religieux puisque l'islam réprouve tout fétichisme matériel. La religion se vit dans le cœur, et non par l'exposition de ses vêtements.
Il faut que les vrais musulmans disent non aux salafistes qui, soi-disant, veulent revenir à la pureté des premiers musulmans (« sala », c'est-à-dire « purs ») ou aux wahhabites qui déforment le message de l'islam par de mauvaises interprétations basées principalement sur des hadiths. Par leur conduite, ils créent des divisions, en attisant la haine et en augmentant les discriminations. Pour toutes ces raisons et avec la multiplication du nombre d'attentats, de plus en plus de personnes ont tendance à faire l'amalgame entre les personnes d'origine étrangère qui vivent leur religion discrètement en respectant les lois de la République et les fanatiques qui déclarent que c'est un pêcher que de ne pas manger halal et que c'est offenser Dieu que de ne pas porter le voile. Ces fanatiques, en règle générale, ne connaissent pas leur propre religion. Ce sont eux les plus dangereux car ils manipulent certaines personnes marginales, fragilisées par leur parcours de vie, qui cherchent leur voie et qui veulent donner un but à leur existence. Ma conviction profonde est que la religion relève de l'intime, nul ne doit savoir à l'extérieur, par la tenue vestimentaire ou par les propos, si une personne est chrétienne, juive ou musulmane. Les devoirs de la République passent avant toutes les religions et chaque personne est libre de croire ou de ne pas croire, la France étant un pays laïque.
5) La double nationalité ou les binationaux
En matière de double nationalité, en France, certaines personnes son autorisées à posséder deux nationalités, mais cela ne veut pas dire reconnaissance de ces deux états. La majorité des pays autorisant la double nationalité, dont la France, ne la reconnaissent pas en son sein, c'est-à-dire qu'ils considèrent leurs citoyens comme possédant à un moment donné la seule nationalité du pays en question, l'endroit où ils sont présents, le lieu de vie quotidienne. C'est-à-dire qu'en France, ils ne sont que Français. Cela signifie qu'un résidant binational en France, n'est considéré que comme étant que de nationalité française, il ne peut revendiquer une autre nationalité sur le territoire français, même si dans les faits, il dit je suis franco-marocain, franco-belge ou franco-algérien, la réalité est tout autre. Lorsqu'il retourne dans le second pays dont il a la nationalité, il perd provisoirement sa nationalité française, pour retrouver la nationalité du pays étranger où il se trouve et dont il possède également la nationalité. Mais, dans ce pays, il ne peut pas non plus revendiquer la nationalité française, nationalité qu'il réintègre à son retour en France.
Quelques pistes pour créer la tolérance et le respect
Dénoncer les problèmes, c'est bien, mais tenter de trouver des solutions, c'est en encore mieux. Le mélange croissant de populations et de croyances créé par la mondialisation a rendu inévitable la nécessité d'élargir le dialogue inter-religieux entre les personnes de toutes origines et de toutes religions pour mieux connaître et accepter les différences de chacun. Dans chaque ville de notre pays, nous devrions multiplier les rencontres, instaurer des conférences, des débats avec la population via les représentants des institutions religieuses (églises, temples, mosquées, synagogues). Les milieux associatifs, les réseaux sociaux, notamment la télévision doivent y participer, dans l'objectif de développer et installer une tolérance et un respect mutuel de chaque religion. Je sais que certains dispositifs existent déjà, mais il faudrait les développer et les étendre à toutes les villes. Par exemple, pourrait on organiser des opérations porte ouverte des lieux de cultes dans l'objectif de rencontrer d'autres croyants, d'autres façons de prier, mettre en place des rencontres dans les milieux associatifs, notamment au moment des fêtes religieuses pour montrer et partager des plats ou gâteaux typiques, de découvrir des manières de vivre différentes, montrer des objets, vêtements ou traditions étrangères. Et pourquoi pas, en tant qu'adepte d'une autre religion, prier au même endroit, même si certains pourraient être choqués par ma proposition, je dirais comme le Pape Jean-Paul II : « On ne prie pas ensemble, on est ensemble pour prier ». Cela aurait le mérite de faire grandir la connaissance réciproque, et créerait la source d'une estime et d'un respect mutuels. Bien entendu, ces partages ne devront pas conduire les intervenants à rallier avec insistance de nouveaux adeptes à leurs croyances.
Chacun vit sa religion à sa manière, comme je le disais, à mon sens, la religion relève de l'intime, pour être un bon croyant, il n'est pas nécessaire d'aller prier dans une église, mosquée ou synagogue. D'ailleurs toutes les règles qui s'attachent à un culte ne sont pas suivies entièrement par tous les chrétiens, les juifs ou les musulmans, chacun vit sa foi comme il la ressent au fond de soi-même.
Enfin, même si beaucoup de personnes me jugeront arriéré, je pense qu'il faudrait réinstaurer les cours de morale dans l'enseignement, dés l'école primaire. Il faut développer le sens critique et le mode de raisonnement dés l'enfance. En outre, l'intégration des valeurs républicaines permettra de former des personnes autonomes et des citoyens responsables, valeurs essentielles au bien vivre ensemble. Comme disait Jules Ferry en 1883 : « Dans une telle œuvre, ce n'est pas avec des difficultés de théorie et de haute spéculation que vous avez à vous mesurer ; c'est avec des défauts, des vices, des préjugés grossiers. Ces défauts, il ne s'agit pas de les condamner, tout le monde ne les condamne-t-il pas ? mais de les faire disparaître par une succession de petites victoires, obscurément remportées. Il y faut beaucoup de leçons sans doute, des maximes écrites, copiées, lues et relues ; mais il y faut surtout des exercices pratiques, des efforts, des actes, des habitudes ».
Ferdinand Buisson, cofondateur de la Ligue des Droits de l'Homme avait dit « pour qu’une éducation morale nous paraisse suffisante, il faut qu’elle crée en chaque individu une sorte de force intérieure régissant non seulement ses actes, mais ses pensées, ses sentiments, ses intentions, toute la conduite, toute la direction de la vie ». Je n'ai pas la prétention de détenir toutes les solutions miracles pour régler tous les problèmes de notre société. Néanmoins, à la découverte des horreurs qui sont commises à travers le monde, je ne peux qu'en déduire que notre société est gravement malade et que beaucoup de médecins sont des charlatans.
Si j'ai écrit cet article, c'est pour tenter de sensibiliser les Françaises et les Français, musulmans ou non musulmans, croyants ou athées sur ce qui nous rassemble et non sur ce qui nous divise. Il faut effacer les divisions crées par l'évocation de faux problèmes notamment ceux relatifs à consommation de viande halal ou non halal. Il faut aussi rappeler que la culture musulmane n'est pas le monopole des pays du Golfe arabo-persique, ni des salafistes. Pour finir, j'aimerais ajouter qu'il est fort possible que de nombreuses personnes de confession musulmane ne partagent pas mes idées. Dans ce cas, je vais me répéter, si celles-ci souhaitent s'appliquer des règles de vie religieuse radicale, libre à elles de vivre pleinement leur conviction de la religion musulmane, en allant s'installer dans un pays radical qui la prône. Je pense sincèrement que, contrairement aux anciennes déclarations de M. François Fillon, l'islam est compatible avec la République et que le bien vivre ensemble, quelles que soient les croyances des personnes est réellement possible.