La Russie vient d’envahir le port allemand de Rostock, déclenchant ainsi l’article 5 de l’OTAN
La Russie vient d'envahir le port allemand de Rostock, cette agression a déclenché automatiquement la clause de défense commune de l'OTAN plus connue sous le nom de l'article 5. C’est pourquoi L'OTAN vient d'envoyer 250 avions et plus de 10 000 soldats provenant de 25 pays pour reprendre la ville à l'ennemi russe et pour lancer des mesures offensives jusqu'à la frontière de la Russie.
C'est ainsi qu'est présenté l'exercice militaire de l'OTAN qui commence ce lundi 12 juin et qui se déroulera jusqu'au 23 juin, principalement en Allemagne. Cet exercice qui a pour nom Air Defender 2023 simule un état de guerre totale avec la Russie et impliquera la participation des chasseurs à capacité nucléaire « F-16 » et « F-35 » ainsi que les « Tornado » tous à capacité nucléaire qui iront s'entraîner aux frontières de la Russie, en Roumanie en direction de la mer Noire et en Lettonie.
Aux inquiétudes de la Russie face à des avions à capacité nucléaire volant en direction de ses frontières, l'OTAN fera valoir qu'elle est une organisation exclusivement défensive et qu'elle n'est pas tournée contre la Russie, on va peut-être même nous dire que les Russes sont des paranoïaques.
Venir simuler aux portes même de la Russie une guerre totale avec cette dernière reflète la volonté de l'OTAN de s'engager dans une offensive directe contre la Russie. Cet exercice militaire hors norme prévoit l'interdiction du trafic aérien civil jusqu'au 23 juin plusieurs heures par jour sur une bonne partie de l'Europe centrale, et une grande partie de l'espace aérien allemand sera transformée de fait en zone de guerre.
Il n'est pas anodin que cet exercice ait lieu une semaine après le début de la contre-offensive ukrainienne dans le Dombass et il n'est pas non plus anodin que cet exercice a lieu avant le sommet de Vilnius qui aura lieu début juillet et au cours duquel il va être tenté d'intégrer l'Ukraine à l'OTAN.
Nous assistons à une accélération de l'Histoire, d'une part, il y a la volonté d'intégrer l'Ukraine à l'OTAN et d'autre part l'ancien secrétaire général de l'OTAN Anders Rasmussen a déclaré que certains pays membres de l'OTAN, dont la Pologne et les pays baltes, avaient d'ores et déjà déclaré leur volonté de déployer des troupes en Ukraine.
C'est dans ce contexte de tension maximale et de risque d'escalade mortel que l'OTAN entame une de ses plus grandes opérations d'exercices militaires prenant ouvertement et directement la Russie comme cible et venant directement provoquer les Russes à leur frontière avec des F-16 et des F-35 ainsi que des Tornado allemand à capacité nucléaire.
Il est d'ailleurs remarquable que l'Allemagne ait été choisie comme lieu principal de cet exercice alors que depuis une semaine des chars allemands sont de nouveaux envoyés contre les Russes 80 ans après la Seconde Guerre mondiale.
L'Allemagne prend une place de plus en plus importante en Europe dans le dispositif de l'OTAN contre la Russie. L'Allemagne qui a déjà attaqué la Russie lors des deux dernières guerres mondiales.
L'Allemagne dont les élites bellicistes n'ont toujours pas digéré la défaite des troupes de Hitler face à l'Armée rouge. C'est dans ce contexte qu'Agnes Strack-Zimmermann qui est la présidente de la commission de la défense du Bundestag a expliqué que cet exercice militaire Air Defendeur 2023 sera un signal fort pour la Russie puisqu'on leur montrera (aux Russes ) ce que l'on peut faire.
Il n'est d'ailleurs pas anodin non plus que le journal der Spiegel appelle une augmentation massive de l'effort de guerre allemand pour vaincre la Russie en Ukraine. Ce journal précise même que : « L'armée ukrainienne a besoin d'un soutien occidental encore plus urgent maintenant », d'après le chef du service des Affaires étrangères Mathieu von Rohr.
Le choix de la guerre a été exprimé à plusieurs reprises en Allemagne avec des déclarations précisant que : « l'Allemagne et ses partenaires aux Occidentaux ont désormais compris qu'il ne suffit pas d'empêcher l'Ukraine de perdre mais qu'il faut l'aider à gagner, il faut l'aider à gagner et pour cela maintenant il faut livrer les avions de chasse F16.
On peut aussi noter que le journal allemand Süddeutsche Zeitung précise que le scénario de l'exercice comprend la lutte contre les drones et les missiles de croisière, la protection des villes des aéroports et des ports militaires ainsi que le soutien direct des troupes au sol. Dans le contexte actuel comment ne pas interpréter cet exercice militaire comme un plan d'intervention directe en Ukraine et comment la Russie peut-elle interpréter.
En effet à de nombreuses reprises les principaux responsables politique et militaire occidentaux ont fait des déclarations expliquant qu'ils sont déterminés à vaincre militairement la Russie, c'est pourquoi la Russie ne peut que penser que l'exercice air Defender 2023 peut se transformer en intervention directe de l'OTAN contre elle et qu'en conséquence l'ensemble de ses forces militaires conventionnelles et nucléaires soient en état d'alerte.
Cet exercice de l'OTAN fait courir le risque d'une escalade militaire majeure en envoyant quotidiennement des chasseurs à capacité nucléaire jusqu'à la frontière russe.
Des équipages de l'OTAN vont s’entraîner en mer Noire dans des situations de combat véritable, alors n'y a-t-il là aucun risque de dérapage majeur puisque les militaires russes n'auront pas la possibilité de déterminer quel type d'objet (réel ou factice, conventionnel ou nucléaire) au cas où un missile serait tiré vers la Russie.
Si un objet est tiré vers le territoire de la Russie, volontairement ou accidentellement, les militaires russes auront l'obligation de détruire un objet qui semble dangereux pour la Russie, et cela risque bien d’être le point de basculement de toute la situation mondiale, en effet la doctrine nucléaire russe, comme la doctrine nucléaire américaine implique de répliquer automatiquement.
Comme on le voit, cet exercice militaire de l'OTAN, en plus d’être une provocation dirigée contre la Russie, comporte également un véritable danger de dérapage nous entraînant un peu plus près de l'Armageddon nucléaire.