lundi 4 mai 2009 - par HugoV

La semaine sera chaude : Rachida Dati affronte les matons.

La semaine sera chaude pour Rachida Dati : dès lundi 4 mai, un mouvement national de « blocage » des prisons doit être lancé.

Les surveillants- qui souhaitent que R.Dati s’engage à améliorer leurs conditions de travail- vont empêcher les mouvements de détenus (transferts, écrous, extractions) hors des murs des prisons, ce qui devrait perturber lourdement le fonctionnement de la justice ( notamment la comparution des prévenus devant les tribunaux).

Du 6 au 8 mai ils prévoient aussi d’interdire l’entrée des prisons aux intervenants extérieurs (avocats, visiteurs, fournisseurs – hors restauration), en fonction des réponses du gouvernement...

Le conflit peut devenir rapidement intenable.
En effet la situation des prisons françaises a rarement été autant catastrophique : le record historique du nombre de personnes sous écrou en France a été battu ce mois d’avril (68.244 individus). Le nombre de suicides – de détenus comme de surveillants – a aussi atteint des sommets depuis le mois de janvier.

Face à cette mobilisation nationale, et alors que ses jours de ministre sont comptés, Rachida Dati abandonnera-t-elle ses promesses de « Grande réforme » ?

- C’est la question que pose ce matin le journal Mediapart.
D’abord parce que son projet de loi n’a toujours pas été inscrit à l’agenda de l’Assemblée nationale (malgré la précipitation imposée par le gouvernement et l’adoption du texte par le Sénat selon la procédure d’« urgence » au mois de mars).

- Ensuite, parce que la garde des Sceaux remet à présent en cause l’un des piliers de sa loi pénitentiaire : R.Dati veut geler l’application promise des normes européennes aux prisons françaises. Or, cette loi visait précisément à placer les « règles pénitentiaires européennes » au centre de la réforme.

"Devant cette révision à la baisse de la « 
loi fondamentale » annoncée par la place Vendôme, de fins observateurs du monde pénitentiaire crient au scandale : « On assiste maintenant à la remise en cause de l’un des objectifs majeurs de la réforme [des prisons] : mettre, au plus vite, la France en cohérence avec les règles européennes adoptées par le Conseil de l’Europe le 11 janvier 2006. C’est irresponsable, c’est inacceptable », soulignent les animateurs du club de réflexion DES Maintenant en Europe. Des mots d’une dureté inhabituelle dans ce cénacle de la social-démocratie européenne qui, sans attendre la semaine de mobilisation dans les prisons, va jusqu’à dénoncer une « décision absurde ». " (Paragraphe tiré d’un article de Mediapart).



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