mardi 2 août 2011 - par Dorzan

La tête compterait-elle plus que les idées ?

Je me pose une seule question : qui sera capable de faire basculer la France dans une renaissance ? 

Je viens d’avoir une révélation, nous sommes au Moyen-âge, au Moyen-âge d’une autre époque, qu’il nous reste à inventer… Mais qui va s'y coller ?
Je n’y avais pas encore pensé, mais dans quelques siècles, les Français (et même le monde entier) regarderont sûrement la France (et le Monde) d’aujourd’hui comme celle du Moyen-âge.

Je me pose une seule question : qui sera capable de nous faire basculer dans une renaissance ? 

Aujourd’hui il y a de plus en plus de cerveaux pour réfléchir, mais il y a de moins en moins d’idées neuves qui émergent. Des idées qui nous permettraient de changer d’âge, comme la Renaissance avait sonné le glas de ce Moyen-âge que l’on nous présente un peu lugubre, avec ces donjons, ces grilles, ces remparts, dans lequel nous suffoquons. Nous y sommes enlisés, et aucune idée neuve pour espérer en sortir. J’en viens à me poser encore une question, ou plutôt deux. Le nombre était-il un facteur déterminent lorsqu’il s’agit d’avoir des idées ? Faut-il se regrouper pour faire émerger des idées, ou faut-ils se regrouper après, pour mener à bien les idées ? Le gouvernement actuel donne l’impression de faire du sur-place, plus rien ne semble fonctionner, plus personne ne semble y croire, tout semble user. Alors les leaders essaient de nous entraîner sur les chemins de la polémique. Occuper les esprits à autre chose que l’essentiel, surtout si l’essentiel est dans l’impasse, semble être leur idée majeure. Peut-être est-il temps pour ces hommes et ces femmes de se mettre en jachère, pour refaire le plein d’énergie. Peut-être est-il temps d’aller chercher de l’autre côté, des énergies nouvelles (un peu comme le paysan va chercher tout au fond du sillon la terre neuve, reposée, pour faire germer ses graines). 

Dans moins d’un an, les élections présidentielles seront là, les candidats montrent déjà le bout de leur nez, malheureusement les programmes ne suivent pas. Je croyais naïvement que la candidature à la présidence de la république était un projet personnel, qui reposait sur un programme bien personnel. Chaque jour voit son lot de nouveaux candidats, et pas encore de projets, ni même une ébauche. On met en avant des hommes des femmes, mais pas d'idée. Il ne me viendrait pas à l’idée de m’avancer sans rien avoir à proposer. 

La tête compterait-elle plus que les idées ? Gagner serait-il plus important que les idées ?
 
Les français seraient-ils à ce point désespérés, déboussolés, qu’ils éliraient un candidat juste pour changer de camp, de têtes, sans aucun espoir de véritable changement.
 
Il y a quelques semaines enfin, une idée venant d’éclore, m’a interpellée et inspirée ces quelques lignes : la création de 300 000 emplois jeunes. J’avais l’impression de lire un programme vieux de 15 ans, ou de revenir à l’époque de la glorieuse Russie Soviétique. Dans cette URSS, pas de chômage, tout le monde avait du travail (sponsorisé par l’état), et tout le monde sait comment l’affaire s’est terminée. 
 
J’aurai à la limite pu comprendre si ces emplois n’étaient pas destinés uniquement aux jeunes, (la détresse n’est sûrement pas le monopole des jeunes) peut-être sont-ils de meilleurs clients, plus malléables, sûrement encore très naïfs. Avoir 25 ans, quelques diplômes en poche, mais sans travail, ni trop d’obligation est-il plus désespérant que d’être âgé de 50 ou 60 ans, sans travail, avec la plupart de temps beaucoup d’obligation. C’était juste pour dire que la détresse des plus de cinquante ans, lorsque plus rien ne semble aller, est sans doute beaucoup plus destructrice que celle des jeunes dans la même situation. 
 
C’est vrai que s’entendre dire, lorsque vous cherchez un emploi, que vous êtes trop jeune, ça doit lasser. Mais qu’ils se rassurent les jeunes, le statut de jeune est très éphémère, ça passe très, très vite et très rapidement, le contraire se produira.
 
Il ne reste maintenant à ce parti qu’à proposer la nationalisation d’une ou plusieurs banques. 
 
En voilà des idées neuves et brillantissimes, ils ont du s’y mettre à plusieurs.
 
Le plus navrant serait de tomber dans le racolage, de proposer quelques belles manchettes, bien porteuses (les jeunes c'est porteur) bien croustillantes, comme s’y emploi certains pour « refourguer » leurs " produits" qui laissent souvent à désirer. 



7 réactions


    • Kalki Kalki 2 août 2011 11:22

      Vous connaissez la motivation intrinsèque, peut être faut il laisser enfin, les gens faire ce qu’ils veulent

      De toute manière il n’y a plus d’emplois, et on en chie pas

      Peut être aussi qu’une spirale économique / matériel / d’abondance est possible

      et c’est justement ce que des imbéciles ne comprennent, et que d’autres pourris ont bien compris.

      Pas besoin de banque ou de finance, et c’est de ca qu’ils ont PEUR


    • Kalki Kalki 2 août 2011 11:28

      perdre pouvoir


    • rom92 rom92 2 août 2011 11:39

      Le travail humain n’est pas un but, mais un moyen : il permet de surmonter les obstacles à la satisfaction des besoins. Regretter la trop grande facilité avec laquelle les obstacles sont franchis (car alors il y a moins de travail pour y parvenir), c’est vouloir combattre le but pour préserver le moyen, comme l’explique encore Frédéric Bastiat d’une manière extrêmement limpide dans le deuxième chapitre de Sophismes économiques.

      S’il faut moins d’emplois, c’est tant mieux. Il faut arrêter ce système schizophrène :
      - il faut travailler pour satisfaire des besoins
      - il faut créer des besoins pour avoir du travail

      Du coup c’est le cycle infernal, à chaque fois qu’on améliore l’efficacité, il faut la réduire (par l’obsolescence programmée par exemple) pour conserver suffisamment d’obstacles afin d’employer tout le monde. C’est absurde.

      Dividende Universel : un enjeu majeur de société


    • Kalki Kalki 2 août 2011 13:55

      Non, vous refusez, et vous fuyez encore et toujours la vérité qui est là : il n’y a plus RIEN a faire

      en fait, bientot penser ne servira plus à rien.

      Et oui nous sommes aussi des copies, nous sommes des individu des abysses du monde de l’information


    • Peretz Peretz 2 août 2011 16:49

      « La renaissance » est dans le bouquin de Jacques Généreux sur la « Grande régression »


  • Winston Smith 2 août 2011 19:43

    « Je viens d’avoir une révélation, nous sommes au Moyen-âge, au Moyen-âge d’une autre époque, qu’il nous reste à inventer… Mais qui va s’y coller ? 
    Je n’y avais pas encore pensé, mais dans quelques siècles, les Français (et même le monde entier) regarderont sûrement la France (et le Monde) d’aujourd’hui comme celle du Moyen-âge.  »



    Hum, vous ne devez pas connaître grand chose du « Moyen-age » pour sortir de telles âneries !
    Surtout alors que des historiens Gb ont réussi récemment à PROUVER que vers la fin de cette période, la quasi totalité de la population savait lire !
    (Plus anciennement, on n’a que des indices, tel les textes expliquant la signification des vitraux aux paysans.)

    « comme la Renaissance avait sonné le glas de ce Moyen-âge que l’on nous présente un peu lugubre »

    La « Renaissance », ca n’existe pas : c’est une invention des années 1820/30 !
    A visée idéologique, du reste..


    «  J’avais l’impression de lire un programme vieux de 15 ans, ou de revenir à l’époque de la glorieuse Russie Soviétique. »

    Si vous voulez une comparaisons, notre pays vie plutôt dans les orgies permanente du pain et des jeux (de la Culture et de la Solidarité) de l’empire romain avant qu’une partie de la population, privé de liberté économique et exaspéré de payer toujours et toujours plus pour les parasites émigrent (en Perse, à l’époque !) ou accueillent les Barbares à bras ouverts (la « Liberté des Barabres », qui faisait tant envie...).

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