mercredi 1er août 2018 - par Elliot

La trahison des élites médiatiques ?

Dans quelques semaines, quand s’estomperont dans les chaleurs de l’été finissant les innombrables analyses plus ou moins pertinentes, les arguments qui virent trop souvent à l’argutie, les proclamations de foi républicaine, tout ce fatras bien connu dont les chroniqueurs institutionnels se font les rapporteurs diligents, ceux-là mêmes qui ont développé un incontestable talent de magister non pour éveiller les intelligences mais pour dissimuler les réalités qui interrogent le citoyen ( ou plutôt devraient les interroger tous ) sous des tonnes de considérations vaines ( où le plus souvent, si l’on fait l’effort d’y réfléchir, la nullité le dispute à la sottise masquée sous les plus beaux atours du bien dire )

L’affaire Benalla pour reprendre la terminologie à la mode a apparemment suspendu tous les autre problèmes leur donnant un coup de froid au fond bienvenu pour un Exécutif qui peinait à la tâche et à qui les dernières statistiques tout comme le moral des Français ne pouvaient apporter des encouragements.

Dieu merci ! Les médias se sont emparés d’une affaire médiocre pour donner à l’attention du public des motifs de conversation moins dangereux pour la survie d’un système qui continue de semer des vessies à l’usage de ceux qui voudraient peut-être disposer de lanternes pour éclairer leur quotidien...

Et l’on pourra se demander quelle peut bien être la santé d’un état que certains feignaient de voir vaciller sous les coups d’un nervi de basse extraction mais de grande ambition, un Rastignac du pauvre, un hère pas unique en son genre mais dont malheureusement notre époque se résigne à dessiner trop souvent les lamentables contours.

Comme chaque été, l’été 2018 a donc engendré son psychodrame qui a agité tout le landerneau politicien, je ne dirais pas de manière déraisonnable car c’était au contraire bien raisonné pour démobiliser les gens de leurs problèmes essentiels, pour les attirer dans le piège du faux problème.

Un événement tout au plus anecdotique à peine digne de figurer dans la chronique d’antan des chiens écrasés a pris une ampleur confinant au délire et suscité un nombre incalculable d’éditoriaux marqués au sceau de la légèreté la plus crasse, d’émissions politiques centrées sur ce thème récurrent de la barbouzerie en politique, thème dont les plus belles définitions sont tout entières contenues dans les dialogues d’Audiard qui ont une finesse que n’atteindront jamais les malhabiles qui nous ont bassiné les oreilles sous la canicule, une calamité n’arrivant jamais seule.

Il suffisait de sortir quelques répliques du brillant dialoguiste pour faire le tour d’un problème dont la vacuité aurait dû sauter aux yeux de toute personne normalement constituée.

Bref nos grands faiseurs d’opinion découvraient après tout le monde et après s’être complaisamment fait l’écho du contraire que le président Macron n’avait qu’une chose qui le différenciait de ses prédécesseurs son jeune âge et que son comportement - tel qu’il s’est manifesté et pas seulement à cette occasion - n’annonçait pas un nouveau régime mais en anticipait au contraire la fin.

Pour le reste comme Sarkozy, il a pris d’assaut la citadelle républicaine et comme Sarkozy il sera balayé par le reflux, l’enthousiasme – limité à un petit quart des électeurs – qui lui a valu de triompher sans gloire d’une candidate ectoplasmique est par essence passager.

Il y a deux ans, c’était le burkini qui était censé déchaîner les foules mises en condition sans que l’on sût jamais si le nombre de ses adeptes avait dépassé quelques dizaines.

Toutes les grandes voix de la libération de la femme - d’Elizabeth Badinter à Caroline Fourest - y sont allées de leur couplet relayé par les plus éminents croisés autoproclamés qui ne pouvaient supporter que nos plages fussent profanées par autre chose qu’un étalement – le plus souvent peu ragoûtant - de chairs nues.

A ce torrent d’invectives plus sottes les unes que les autres s’ajoutaient les imprécations des spécialistes qui, s’arrogeant le savoir en ne connaissant rien à rien, y allaient de leurs condamnations définitives et de leurs prédictions apocalyptiques sur le devenir de la France.

Comme certains sont manifestement trop intelligents pour croire aux sornettes dont ils se faisaient l’écho, il faut y voir avec le recul la malignité d’une volonté de manipuler l’opinion : en bons démagogues ils spéculaient ( et ils continuent ) sur le fait qu’une contre-vérité répétée devient une vérité de même que le mensonge.

 

Bref ou le burkini a disparu des plages ou les autorités s’en accommodent.

N’en n’ayant personnellement jamais vu ( mais il vrai que je fréquente peu les espaces balnéaires ) je ne puis avoir d’avis sur la manière dont le public réagirait dans une telle occurrence si tant est qu’il eût l’idée de réagir sur un lieu de vacances où chacun recherche avant tout le calme et la tranquillité que je vois mal troublés par cet accoutrement ni par quelque autre accoutrement que ce soit d’ailleurs.

Ce que pose donc l’affaire Benalla, ce n’est pas tant la stupéfaction de voir un garde du corps apparemment promu à une grande carrière de « commis de l’état » en n’ayant pas fait les grandes écoles ou perdu son temps à ingurgiter à Strasbourg les stéréotypes énarchiques qui sont le fondement du fonctionnement « harmonieux » de l’état français, ce qui interpelle, c’est comment un épiphénomène sans grande portée porte en lui-même tous les dysfonctionnements du système médiatique.

Il est la synthèse démesurément grossie non de toutes les failles de la Ve république, ces dernières sont connues depuis son avènement et sont inhérentes à sa philosophie constitutive, mais de la perte de sens civique de ceux qui ont le devoir de représenter un contre-pouvoir réel et qui choisissent le plus souvent de se comporter en vulgaires agitateurs de bulles.

Quand l’unanimité des censeurs ( au sens noble du terme ) se fait sur des détails sordides, c’est sans doute que plus rien de concret ne parvient encore à intéresser le public ou que l’on ne veut plus éveiller sa conscience.



36 réactions


  • Francis, agnotologue JL 1er août 2018 09:18
    ’’ce qui interpelle, c’est comment un épiphénomène sans grande portée porte en lui-même tous les dysfonctionnements du système médiatique.’’
     
    Je ne dirais pas que c’est un épiphénomène : c’est un révélateur. Mais vous avez raison et d’ailleurs plusieurs voix ont par le passé, dénoncé avec force les dangers tapis dans la Constitution de la Vème République, établie en son temps par un grand homme pour lutter contre les pouvoirs de nuisance des partis et qui est dévoyée aujourd’hui par nos petits présidents pour lutter contre le peuple.

    • Alren Alren 1er août 2018 19:35
      @JL
      Je ne dirais pas que c’est un épiphénomène : c’est un révélateur.

      C’est bien plus qu’un révélateur ! L’affaire Benalla, c’est une conséquence gravissime (qui ne relève pas des « chiens écrasés mais du sens fondamental de la démocratie) des dérives du régime présidentialiste voulu par les gaullistes pour empêcher définitivement les partis de gauche et le plus important à l’époque, le Parti Communiste Français d’accéder au pouvoir dans un nouveau Front populaire, en utilisant les moyens de l’État, en premier lieu la télévision publique, plus importante alors que maintenant, pour une propagande à sens unique.

      Les partis n’avaient pas un »pouvoir de nuisance« . C’est profondément antidémocratique d’écrire que la représentation nationale était une »nuisance".
      Le problème de la Constitution de la IVe république c’est qu’elle permettait de renverser un gouvernement sans que les députés votant la censure obtiennent une majorité sur un gouvernement d’alternance, faute de quoi le gouvernement en place restait aux affaires.

      Il faut une nouvelle Constitution approuvée par référendum comme osait le proposer de Gaulle au risque d’être battu comme en 1969. Ceux qui ont été élus sur un mensonge de propagande sont bien trop lâches pour cela !

    • Francis, agnotologue JL 1er août 2018 23:34

      @Alren

       
       les partis n’étaient pas, ne sont pas, n’ont jamais été une représentation nationale.

  • Macondo Macondo 1er août 2018 09:22

    Bonjour. Belle analyse d’ensemble d’une piteuse semaine hexagonale qui tarde encore à s’écouler (le temps est relatif, mais là faut pas déconner). Je me fais un petit plaisir en relevant ici mon passage préféré attendu surtout depuis de nombreux jours : ... "A ce torrent d’invectives plus sottes les unes que les autres s’ajoutaient les imprécations des spécialistes qui, s’arrogeant le savoir en ne connaissant rien à rien, y allaient de leurs condamnations définitives et de leurs prédictions apocalyptiques sur le devenir de la France."... J’aurais voulu l’écrire ! Peut-être l’ais-je fais quelque part avec bien moins de talent. A voté, toujours plein vent ...


  • Passante Passante 1er août 2018 09:39

    - « Un événement tout au plus anecdotique à peine digne de figurer dans la chronique d’antan des chiens écrasés »


    non, 
    les images sont claires
    un homme n’est pas un chien, sauf affinités.


    - « ce qui interpelle, c’est comment un épiphénomène sans grande portée porte en lui-même tous les dysfonctionnements du système médiatique. »

    non, 
    cela constitue le parfait fonctionnement (rythme de croisière et bulles de champagne) du système médiatique, et cela selon le psychodrame que vous soulignez plus haut.


    - « Il est la synthèse démesurément grossie non de toutes les failles de la Ve république »

    non,
    vous confondez l’objet et son ombre, la Ve n’aurait peut-être pas ces failles n’était-ce le psychodrame fonctionnel dénoncé plus haut.





  • Fergus Fergus 1er août 2018 09:41

    Bonjour, Elliott

    « Les médias se sont emparés d’une affaire médiocre pour donner à l’attention du public des motifs de conversation moins dangereux pour la survie d’un système »

    Vous plaisantez !

    Il n’était nul besoin de cela à l’exécutif pour détourner l’attention des Français : entre les lendemains de Coupe du Monde (dont l’euphorie a été brisée net par l’émergence de cette affaire), le déroulement du Tour de France et vacances d’été, nos compatriotes avaient déjà l’esprit détaché des problèmes socioéconomiques et politiques ! Si un détournement de l’attention avait été nécessaire, il serait intervenu lors de la rentrée de septembre. Qui plus est, Macron va sortir de cet épisode très affaibli pour la mise en œuvre de ses prochaines réformes.

    « un épiphénomène sans grande portée »

    On peut qualifier ainsi les dérives de Benalla, vous avez raison. Mais certainement pas la protection exorbitante dont il a bénéficié à l’Elysée et les dissimulations en cascade que cette protection a induites de la part de l’exécutif. Dans le contexte de « république exemplaire » dont Macron se prétendait le champion, il était inévitable et normal que les révélations d’Ariane Chemin soient reprises par l’ensemble des médias tant le comportement monarchique de Macron est apparu dans cette affaire comme la continuité des agissements de l’« ancien monde » avec lesquels il se disait en rupture !


    • sirocco sirocco 1er août 2018 13:38

      @Fergus

      Bonjour Fergus,

      « ...Macron va sortir de cet épisode [l’affaire Benalla] très affaibli pour la mise en œuvre de ses prochaines réformes. »

       
      Macron se contrefiche des conséquences politiques de cette affaire, ce qu’il traduit en nous mettant au défi d’aller « le chercher ». Il risque de ne pas être réélu en 2022 ? Peu importe, c’est un produit interchangeable, les médias s’uniront pour faire élire un clone appartenant lui aussi à l’oligarchie financière.

       
      En attendant, et quand bien même Macron tomberait à 2 % d’opinion favorable, il dispose toujours d’une confortable majorité de députés aux ordres. Et même en cas de défections dans ses rangs il usera, si besoin est, du 49.3 pour continuer à faire adopter les réformes exigées par la Commission européenne au service des intérêts américains.


    • Fergus Fergus 1er août 2018 19:33

      Bonsoir, sirocco

      Vous faites erreur : d’ores et déjà, Macron sait que, du fait de sa fragilisation, il va devoir lâcher du lest sur certaines réformes, et notamment sur la constitution..


    • Le421... Refuznik !! Le421 1er août 2018 20:51

      @Fergus

      Effet pervers du « j’en ai rien à branler, j’ai assez de mes soucis », la Coupe du Monde n’a pas moussé comme prévu, à l’image du parcours sur les Champs Elyzées digne du rallye Monte-Carlo et de l’attente au Crillon. Le flop, le bide, le néant, l’image parfaite d’un pays qui n’est même plus capable de trier les bonnes couleurs à sa patrouille nationale ou de faire tenir debout deux motards. Ils auraient appelé Patrick Sébastien, il aurait trouvé des gens à la hauteur.
      Bonjour tristesse !!
      L’Alpe d’Huez, étape mythique du Tour de France cherche encore ses foules sur le bord de la route.
      L’arrivée au Champs est passée quasiment inaperçue...
      A 1.50€ le litre de gasoil pour aller bosser à 80Km/H, les yeux rivés sur le compteur pour éviter les prunes qui pleuvent comme à Gravelotte, vous croyez que les gens de la rue, comme moi, s’occupent de tout ça ?
      Non.
      On a serré le frein à main et La République En Marche le fera, oui, mais sans nous.
      Et si je peux lui foutre un bâton entre les jambes...

    • sirocco sirocco 1er août 2018 23:10

      @Fergus

      Bonsoir Fergus,

      "Vous faites erreur : d’ores et déjà, Macron sait que, du fait de sa fragilisation, il va devoir lâcher du lest sur certaines réformes, et notamment sur la constitution.."

       
      Peut-être. Vous évoquez la seule réforme pour laquelle la majorité dont il dispose risque de ne pas lui suffire, dans un contexte où il ne pourra pas user du 49.3.

       
      Mais pour toutes les autres saloperies prévues sur son agenda, celles qui vont continuer à détruire les acquis sociaux, appauvrir les pauvres (si c’est encore possible), faire de la santé et de l’éducation de qualité des privilèges de riches... bref tout ce qui va devenir de plus en plus douloureux pour une grande majorité de Français, Macron conserve ses capacités de nuisance intactes et compte bien s’en servir.


  • Aristide Aristide 1er août 2018 10:50

    Sur les faits, quoi ? Trop rien à dire, effectivement les médias récupèrent et usent jusqu’à la corde le moindre événement pour en faire leurs choux gras, convoquer tous les experts du sujet, confronter les tenants et opposants, enfin ... occuper le temps en ces mois de chaleur.


    C’est toujours étonnant de voir comment on peut tordre ces faits pour essayer de démontrer ce qui est posé comme un postulat sur le rôle des médias : « éveiller la conscience du peuple ». . Burkini, Coupe du monde, Benalla, ... des faits assez ... anecdotiques, sans grande importance pour la quasi totalité de la population, occupée à bien d’autres choses que ce soit en vacances ou en galère. La plupart des personnes ne prennent ces informations pour rien, un brouhaha vite dissipé autour de sujets qui sont bien loin de leur vie.

    « Éveiller sa conscience », une idée d’un autre temps où le peuple bien incapable de comprendre, ne peut qu’avaler des informations bien sélectionnées pour qu’il pense bien.



  • Furax Furax 1er août 2018 11:15
    Les « médias » ont porté au pouvoir un dérangé mental.
    Entre son comportement de gamin caractériel, les déclarations de Belloubet et ses « incarcérés sensibles » (qu’elle leur donne des doudous !) au moment où tout le monde se barre de ses tôles, la pauvre Schialppa et les gorilles qui sautent partout....on est dans un film de De Funès !

  • jalin 1er août 2018 11:37

    L’affaire Benalla révèle d’autres affaires concernant un gouvernement qui prétend fragiliser le contrat de travail et couvre un gus qui fait boulettes sur boulettes, à rajouter la transgression d’autres règles, ça commence à faire beaucoup :


    • Gilbert Spagnolo dit P@py Gilbert Spagnolo dit P@py 1er août 2018 18:25

      @Dom66



      Ben oui, triste résultat qui montre que le pays part vraiment en quenouille et ce à cause des branques qui nous gouvernent depuis des décennies !


      Amusons le bon peuple coupe du monde, Benalla, canicule, et quelques autres nouvelles du même acabit, et cette vieille constatation est toujours d’actualité : « Nous avons les politiques que nous méritons »


      Classement QI par pays, il n’y a pas à pavoiser, car nous sommes 9 éme ( avec 9 autres pays ) source.


      De toute façon dans un pays peuplé de « mougeons  », plus rien ne m’étonne !


      @+ P@py


    • Le421... Refuznik !! Le421 1er août 2018 20:53

      @Gilbert Spagnolo dit P@py

      Question QI, il faut avouer que certains partis politiques ne recrutent pas dans les plus élevés.
      Mais bon.
      Ce que j’en dis...  smiley


    • sirocco sirocco 2 août 2018 00:00

      @Dom66

      Le sénateur Philippe Bas soutenait cet intéressant projet de développement de production d’hydroliennes qui aurait nécessité un coup de pouce de l’Etat. Déçu, « Il appelle le « gouvernement au sursaut nécessaire pour éviter cette perte de chance pour la France. »

       
      Ce sénateur a oublié que les « chances pour la France », ce ne sont pas les ateliers d’usinage comme celui qui vient de fermer, ce sont les Marocains et les Nigérians qui viennent des banlieues de Casablanca et de Lagos.


    • Aristide Aristide 2 août 2018 12:20

      @Gilbert Spagnolo dit P@py


      De toute façon dans un pays peuplé de « mougeons  », plus rien ne m’étonne

      Heureusement que vous et quelques autres relevez le niveau, QI, lucidité, perspicacité, ... et un brin d’auto-satisfaction et de suffisance.

      PS : Pour votre source sur le QI, il faut lire jusqu’au bout l’article : « Ces résultats sont controversés et ont fait coulé beaucoup d’encre, il faut donc les interpréter avec une extrême prudence. ». Prudence dont vous semblez manquer ...pour conclure que tous vos concitoyens de débiles.


  • Ciriaco Ciriaco 1er août 2018 12:45
    97% des amendements de l’opposion a été rejeté depuis le depuis du quinquennat. Plus de 95% des amendements acceptés sont ceux de LREM et du gouvernement.

    Reste donc à ne pas tomber dans le piège de l’inversement de la vérité typique de la société du spectale : concrètement, alors que la société de l’information officielle, cette concentration de géants du capital, a le pouvoir de décider de ce qui sera un fait politique majeur et de ce qui relèvera du fait divers (quelle qu’en soit sa nature originelle), l’assemblée nationale, c’est-à-dire la représentation du peuple, n’a quasiment aucun pouvoir.

  • Christian Labrune Christian Labrune 1er août 2018 13:12
    Bref ou le burkini a disparu des plages ou les autorités s’en accommodent.
    ===============================
    à l’auteur,
    Je ne vois pas très bien ce que vient faire dans cet article l’affaire du burkini. Cette provocation des islamistes venant après pas mal d’assassinats dont ils ne s’étaient jamais bien clairement désolidarisés révélait un danger venu de l’extérieur, et non des moindres : plus de deux cents citoyens français avaient déjà laissé leur peau dans des attentats. L’affaire Benalla, elle, met en cause le fonctionnement intérieur, celui des institutions, et la décomposition des principes républicains jusque dans les plus hautes instances de l’état. Un état qui, précisément, sur la menace extérieure, n’a jamais été capable de prendre les dispositions qui s’imposaient de toute urgence, ce qui est fort inquiétant. Rappelons que l’UOIF, à la botte des Frères musulmans, avait appelé à votre pour Macron et attend probablement qu’on lui renvoie l’ascenseur :


    Et il y a déjà longtemps que ces héritiers de Hassan el-Banna et de Sayiid Qotb, désireux de balayer la civilisation occidentale pour la remplacer par un califat mondial, travaillent à noyauter les groupements politiques les plus influençables. Avec une pareille masse de parfaits crétins et de godillots à l’Assemblée, je nous vois mal partis. C’est extrêmement préoccupant. Cela dit, quand on est un islamo-gauchiste, il n’y a vraiment pas de quoi fouetter un chat : Macron et les macronistes, dans leur incompétence et leur incurable niaiserie, sont bien les plus parfaits idiots utiles que l’islamisme puisse rêver.


    • Elliot Elliot 1er août 2018 14:26

      @Christian Labrune.
      « Je ne vois pas très bien ce que vient faire dans cet article l’affaire du burkini »

      C’est à titre d’exemple de grand thème inepte de l’été mais lancé à grands renforts de tambours et trompettes pour leurrer le citoyen et détourner son attention.
      A l’époque, c’était purement électoraliste et on sait comment le peuple qui n’est pas aussi bête que ceux qui prétendent parler en son nom a réagi : en donnant la victoire à Macron et en renvoyant la Marine à ses obsessions.
      Ce qui m’étonne au vu de votre façon claire de vous exprimer avec même un certain style ( ce qui témoigne d’un niveau de culture appréciable ), c’est que vous semblez croire aux sornettes dont vous vous faites l’écho. 
      Il y eut de tout temps des illuminés millénaristes et même des zozos pour les suivre et leur combat a toujours fait pschitt car il ne reposait sur rien qui pût entraîner des foules. 

    • Christian Labrune Christian Labrune 1er août 2018 15:43
      c’est que vous semblez croire aux sornettes dont vous vous faites l’écho.
      ==================================
      @Elliot
      Ah bon ! C’est bien possible, après tout.

      Je ne crois cependant pas tout ce qu’on me raconte, ce n’est pas systématique. Quand on m’avait expliqué, par exemple, que l’islam était une religion de paix et d’amour, ayant lu le Coran et un certain nombre d’autres textes du même tonneau, j’avais refusé de le croire.

      En revanche, je suis bien obligé de l’avouer, quand des media on rapporté qu’on avait massacré des enfants juifs à l’école Ozar Hatorah de Toulouse, assassiné des dessinateurs à Charlie Hebdo, renversé des dizaines de promeneurs sur la promenade des Anglais, égorgé le Père Hamel en Normandie et plus récemment un colonel Beltrame, j’ai cru bêtement à toutes ces fariboles.

      Il s’agissait donc d’inventions journalistiques, de « fake news », comme on dit aujourd’hui ! Comment ai-je pu me laisser prendre à des pièges si grossiers, si caractéristiques d’une si criminelle islamophobie ? Parce que c’est bien là qu’est l’objectif : discréditer les fidèles d’une religion qui n’est ni meilleure ni pire que toutes les autres.

      Il n’y a donc jamais eu d’attentats en Belgique ou en France qui se fussent réclamés de l’islam coranique. Heureusement que vous êtes là pour nous ramener à la saine raison et dénoncer ces sortes d’affabulations. Il reste que certains croient encore qu’il y aurait eu un Califat du côté de Raqqa ou de Mossoul, où on aurait décapité, crucifié, massacré à tour de bras, mais c’est impossible : l’islam est la plus pacifique des religions. Il serait urgent que vous écriviez un article pour faire le point sur toutes ces légendes qui agitent encore l’imagination délirante de bien des imbéciles. En tout cas, merci encore.

      Allah akbar !


  • alinea alinea 1er août 2018 13:45
    Étonnée que vous le preniez comme ça ! « ça » étant la manière des revenus-de-tout !
    Pour une fois me semble-t-il, on n’a pas attiré notre regard sur un chiffon rouge, mais bien sur un « micro » évènement qui, par ses réactions et suites, a dévoilé une malfaçon de la macronie, que nous supposions et devinions sans jamais avoir rien à se mettre sous la dent, comme preuve tangible.
    Le danger à venir, c’est bien que cette mise au grand jour fut faite par nos ennemis aussi (je parle ici des gens de gauche dont les aspirations se situent aux antipodes de celles de ceux qui sont probablement à l’origine de « l’affaire d’État »)
    En attendant ce qui se joue et s’est joué là est bien inédit, la confusion de Macron-le-sûr montrant au plus distrait la duplicité et le vide abyssal de ce petit homme d’état !
    Le saccage de notre constitution, imposé par lui en plein été, de jour comme de nuit dans un hémicycle au trois quart vide, est ajourné ; excuse, mais c’est pas rien.

    • Elliot Elliot 1er août 2018 14:12

      @alinea

      En général, nous nous comprenons.

      Ici manifestement vous accordez de l’importance à quelque chose – un événement - qui n’en a pas ( pour moi ).

      Les « violences  policières » n’ont pas été mises en cause du moins à ma connaissance mais seul le fait que quelqu’un qui avait la vocation mais n’avait pas de mandat pour agir semble poser problème.

      Le fond est évacué pour la forme et, en même temps, sont évacués beaucoup d’autres problèmes mis sous le tapis. Jusqu’au jour où...

      Élargissons le débat, personne de dûment assermentée à cet effet n’a visiblement tenté de le remettre à sa place et l’affaire est venue au jour de manière suffisamment mystérieuse pour que je me pose des questions surtout après le battage qui en a été fait de manière continue.

      Macron ne saccage pas la constitution, il s’en sert de manière éhontée et en accord avec la philosophie de départ de ces institutions comme d’autres l’ont fait avant lui.

      Et pût-il même la saccager qu’il devrait alors en être remercié pour le soutien involontaire qu’il apporterait à tous ceux qui luttent pour une VIe République plus en accord avec le siècle nouveau.


    • Passante Passante 1er août 2018 14:15

      @alinea


      tu parles de dévoilement de la macronie alinea
      mais attention,
      ce dévoilement il est venu que sous la pression 
      elle-même fruit du soudain zoom in des médias avec moults gros plans, la totale !

      soudain macron c’est fillon et benalla c’est péneloppe, remarque francis cousin
      il remarque aussi que ce chouchou des medias 
      devenant si soudain leur victime 
      ça se passe juste après rencontre avec poutine le 18 juillet
      faut pas jouer avec le feu ?

    • alinea alinea 1er août 2018 14:54

      @Passante

      C’est ce que je souligne Passante : j’ai dit à d’autre endroit que la révolution de 1789 fut décidée et faite par les bourgeois qui en ont récolté les fruits, pendant que le petit peuple morflait.
      Ceux qui ont décidé cette « sortie » médiatique, sont l’ennemi de gens comme moi.
      Ce qui est dénoncé au cours de cette affaire, non seulement ne me surprend pas mais confirme ce que j’en pense, mais cela a l’avantage d’exister, être concret aux yeux de tous.
      Aussi je ne le prends pas comme le chiffon rouge de l’été qui détourne le petit peuple des choses importantes pour que le pouvoir puisse abuser tranquillous dans son coin : non, c’est l’inverse !
      Détruire dans la constitution ce qui restait de garde fou au pouvoir absolu du président ne me paraissant pas une bonne chose, le délai, du coup octroyé à l’ AN pour sévir me paraît bon à prendre. Dénoncer les faits du prince aux aveugles, c’est aussi bon à prendre.
      Et puis, je me répète, mais Macron cafouille, ça le gêne terriblement ; c’est peut-être la première fois de sa vie, aussi, enfonçons le clou, et trouvons-en d’autres !
      Bon, du coup, j’ai répondu aussi pour Elliot !
      Je voulais rajouter aussi qu’on n’a jamais vu une tempête survenir sans signaux précurseurs, et, optimiste, je veux bien les voir ici !

    • Christian Labrune Christian Labrune 1er août 2018 16:21
      Et pût-il même la saccager qu’il devrait alors en être remercié pour le soutien involontaire qu’il apporterait à tous ceux qui luttent pour une VIe République plus en accord avec le siècle nouveau.
      ==========================
      @Elliot

      Je vous ai compris, comme disait l’autre. Nous vivons dans un vieux pays encroûté dans ses traditions, et qui répète toujours, en bégayant, les mots « république » et « démocratie » comme si le bonheur commun passait nécessairement par là.

      Or, le monde nous offre bien des exemples de systèmes de gouvernance beaucoup plus efficaces. Je n’en évoquerai qu’un, celui de la Turquie.

      Recep Tayyip Erdogan nous a fait l’honneur, il y a quelques mois, de rendre visite au président français à l’Elysée. Cet homme des lumières, ce grand guide pour son pays, au cours de la conférence de presse qui aura suivi les entrevues, aura daigné parler de « son ami » en nommant Emmanuel Macron. Il m’avait paru que c’était un signe, et que nous étions sur la bonne voie. Dans la même conférence, Erdogan a quelque peu remis à leur place quelques journalistes qui avaient dépassé les bornes. Je ne sache pas que notre justice les ait sanctionnés, mais c’est bien dommage.

      Il est très clair que personne, dans la Turquie actuelle, ne se risquerait, de peur d’être ridicule, à incriminer le moindre collaborateur dans l’entourage d’un Recep Tayyip Erdogan. On a en Turquie des choses beaucoup plus sérieuses à traiter, et ces petits incidents de palais ne risquent jamais de faire la une des journaux.

      A bien y regarder, les méthodes de Benalla à la Contrescarpte ou au Jardin des Plantes, si la presse ne s’en mêlait pas, seraient des plus efficaces : casser la gueule discrètement à tous les mécontents, et avant même qu’ils aient songé à se regrouper, cela pourrait être au fond très efficace, mais deux conditions seraient à respecter :

      1- Qu’on multiplie les Benalla. A lui tout seul, et même entouré de deux acolytes, que peut-il très faire dans un pays de 65 millions d’habitants !!! Il serait urgent de développer des réseaux ramifiés dont il pourrait, du reste, prendre la tête, puisqu’il paraît en avoir les compétences et qu’il jouit de la confiance du Président. Je sais qu’il pourrait compter sur les Frères musulmans qui sont à eux seuls, en France comme en Turquie, un système de renseignement très efficace.

      2- Qu’on prenne par précaution et par anticipation des mesures contre les organes de presse qui pourraient avoir tendance, quand on connaît leur ligne éditoriale, à faire leurs choux gras de mesures de justice prises à la Contrescape ou ailleurs, et aussi contre quelques grandes gueules de l’opposition toujours prêtes à monter à la tribune des assemblées pour médire de notre Duce.

    • Attila Attila 2 août 2018 13:38

      @Passante
      « ce chouchou des medias devenant si soudain leur victime, ça se passe juste après rencontre avec poutine le 18 juillet »
      Les médias possédés par la finance obéissent aux ordres. L’« affaire Benalla » n’est qu’un leurre pour atteindre Macron. La marionnette Macron aurait eu des volontés d’autonomie et désobéi à ses maîtres.
      Une pièce de plus au dossier : un article du journal britannique « The Guardian » reproche à Macron « d’avoir vendu son âme à Poutine » en livrant des tonnes d’aide humanitaire à la Syrie transportées par un avion cargo russe.
      L’Occident ne doit pas jouer selon le scénario de Poutine en Syrie
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      Commentaires sur Sputnik

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    • Passante Passante 2 août 2018 13:53

      @Attila


      il semble que l’info est bonne c’est bien de ça qu’il s’agit mais surtout de plus :
      le futur rôle de la France au proche-orient 
      maintenant que le puzzle assadien se remet en place

      même aux usa il y a deux courants là-dessus..

      et soudain la guerre qui était faite/destinée ! à trump devient guerre à macron, c’est étonnant
      mais ds le cas européen comme ils sont moins cons, la carte russe n’est pas énoncée

      seulement le médiatique ds les 2 cas obéit à un même schéma de persécution
      se consacrant à la Stupidité




    • alinea alinea 2 août 2018 14:16
      Elliot
      J’ai lu ça ce matin ; j’en avais lu d’autres d’un autre genre qui ont autorisé mon propre sentiment ; si toutefois vous ne l’avez pas lu :

    • Elliot Elliot 2 août 2018 16:13

      @alinea



      Le ramdam auquel je faisais allusion était loin de voler aussi haut que dans cet article, il n’en n’était même pas la caricature même grotesque.
      Mais le fait est que cette affaire a levé un vent de tempête mais qui ne souffle pas dans le sens que j’aurais espéré : c’est plutôt un ensemble de contre-feux visant à circonscrire l’incendie.
      Quoiqu’il en soir, rendez-vous en septembre pour mesurer l’impact réel de ce qui reste pour moi une bombinette..


  • zygzornifle zygzornifle 1er août 2018 13:57

    Trahison , je dirais plutôt achetés .....


  • Bernard Edelist 2 août 2018 02:46

    Macron a confondu la République avec une entreprise du Cac 40. Selon moi il n’agit pas comme un Roi mais comme un Pdg. Le réel lui revient en pleine figure. Notre République est (encore) une démocratie.et l’entreprise n’a jamais été une démocratie. L.entreprise a une ’gouvernance <totalitaire> sans contrepouvoirs et est peuplée d’esclaves consentants.. Les citoyens ne sont pas des esclaves et la presse n’est pas la Com.interne. Bref l’affaire Benalla est un révélateur de plus des dérives possibles de la 5eme république et SURTOUT nous en dit beaucoup sur ce qu’est l’entreprise. Allons nous apprendre ?


  • Enabomber Enabomber 2 août 2018 08:16

    Aucune commisération pour ceux qui se sentent trahis. Pour être trahi il faut avoir eu confiance. Ah les c..., s’ils avaient su !


  • alinea alinea 2 août 2018 22:14
    Elliot,
    J’ai trouvé superbes les interventions de Chassaignes et Mélenchon, le 31 juillet à l’Assemblée !
    C’est comme si de la vie revenait. Et je ne boude jamais les plaisirs qui me sont offerts, ils ne sont pas si nombreux !!

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