jeudi 31 décembre 2020 - par Thierry Millière

Laisse pas tomber tes fils

Dimanche dernier, j’ai emmené ma mère à la boulangerie. Il y avait du monde, une file de gens qui attendaient. Par chance, il y avait de la place pour se garer tout près, un emplacement pour trois voitures l’une derrière l’autre, moi, au milieu.

La personne garée derrière moi s’en va au bout de 5 minutes. 2-3 minutes plus tard, arrive un nouveau client. Il se gare à cette place, mais n’importe comment, deux roues sur le trottoir à la place définie et deux autres sur la route. Il met ses warnings et sort. Moi, je sais que je vais partir avant lui, il doit faire la file, et je ne vois plus rien de la circulation qui arrive dans mon rétroviseur à cause de cet abruti.

Je sors et je lui dit : « Vous pourrirez faire un petit effort, s’il vous plaît. », en lui montrant son véhicule. Il marmonne quelque chose dans sa barbe, « juste une baguette », « pas longtemps », et se dirige vers l’entrée. Je n’insiste pas, je rentre dans ma caisse. Il faut dire que c’était un jeune homme, habillé en jogging, le genre de personne à attirer le contrôle d’identité plus souvent qu’à son tour. Et l’âge moyen des gens de la file plutôt de celui de ma mère.

Son irruption soudaine a provoqué un changement d’attitude flagrant chez eux, d’abord l’indignation quand il a posé sa bagnole à la barbare, puis la peur de l’agression quand il est sorti. Une réaction à laquelle le garçon doit être habitué. Mais cette fois-ci, une vieille lui a parlé. Ma mère, en première position de la file à ce moment. Ayant constaté qu’il devrait patienter, elle m’apprendra plus tard qu’elle lui a dit que j’étais son fils, et que je partirai avant lui, because l’ordre de la file.

Il a compris en quoi il me gênait et s’est un peu mieux garé, toujours aussi renfrogné, mais il l’a fait. Il a montré qu’il était prêt à faire le petit effort que je lui demandais pour que la vie en société se passe le mieux possible. Il a consenti à s’appliquer un peu la discipline qui y est associée, particulièrement ici, en Alsace avec sa culture germanique. Il a peut-être été troublé par ma tenue vestimentaire, pas très éloignée de la sienne pour aller à la boulangerie, je n’avais pas une, mais deux capuches ce jour là, plus mon bonnet, il faisait froid.

Même si je l’ai abordé avec rudesse, je pense que pour une fois, il n’a pas eu le sentiment d’être rejeté. Un type chelou de 45 balais qui l’engueule en lui disant s’il vous plaît, et une vieille qui lui cause au lieu de serrer son sac bien fort. Une manière incongrue d’établir le contact, mais un échange au lieu d’un repli sur soi.

Il n’est pas méchant ce gars, mais il fréquente des gens qui ont d’autres codes sociaux et personne ne leur a jamais expliqué comment faire pour être accepté dans la société alsacienne. Chaque fois qu’il aborde des gens selon le mode qui lui est familier, avec une exubérance perçue ici comme une agression, il provoque le rejet.

Pour lui, c’est ça tout le temps. Dès qu’il sort de son milieu, il est rejeté, il se sent isolé, donc vulnérable. Face au nombre, l’agressivité est sa seule solution pour ne pas se retrouver littéralement noyé, asphyxié par la masse. Et il a fini par penser qu’il n’est que ça, le type qui fait peur aux braves gens, qui n’existe pour eux que parce qu’il leur fait peur. Alors il joue trop bien son rôle de caillera comme le dit le Suprême et le fossé s’agrandit. J’espère avoir réussi a le combler un peu avec ce jeune homme de bonne volonté.

On nous parle tout le temps des petits gestes pour sauver la planète qui sont si importants. Mais jamais des petits gestes qui pourraient sauver la société. Parler ce n’est pas si compliqué, même si parfois le dialogue commence par un coup d’épaule taquin au lieu d’une froide poignée de main. Il faudrait enfin intégrer que NTM est un monument de la culture populaire française au même titre qu’un Michel Audiard ou un Jean Gabin. Un petit pas vers l’autre, un grand bond pour l’humanité.



18 réactions


  • Pauline pas Bismutée 1er janvier 2021 04:55

    A l’auteur, bonjour

    Et bien merci pour ce texte, au beau milieu de toute cette « glauquerie » enfin quelqu’un qui ose dire que la simple gentillesse, la chance que l’on donne à chacun de montrer leur cote moins grincheux sont sans doute les remèdes les plus efficaces pour un peu plus d’harmonie (évidemment ça marche seulement jusqu’à un certain point !)

    Une anecdote, qui s’est passée il y a longtemps, alors que je rentrais chez moi le soir assez tard, marchant vite, tête baissée Sur le trottoir opposé allant dans la même direction marchait un type « genre loubard », cuir noir, chaînes.. je gardais donc un œil discret sur lui, alors que des voitures qui passaient me « klaxonnaient » avec des mecs qui me lançaient des « invites ».

    Au bout d’un moment le « loubard » traverse la rue, m’aborde en me disant : « je vais vous raccompagner, car vous n’allez pas vous en sortir ».Le type m’a raccompagnée jusqu’au coin de ma rue, en me disant au revoir gentiment.

     

    Et quand je me bats avec ma valise dans les escaliers du métro, ce sont presque toujours des « black » et des arabes qui m’aident.

    On commence à savoir que les pire pourris sont en costard et bien planqués. A ceux-là, je souhaite de se retrouver un jour sur une barque merdique en méditerranée.

    Aux autres, une Meilleure Année.


  • chantecler chantecler 1er janvier 2021 06:00

    Décidément il se passe des choses autour d’une boulangerie ...

    La dernière fois que j’ai voulu acheter du pain , il y avait quelqu’un qui attendait à l’extérieur , derrière la vitrine et non la porte .

    Je le regarde , je regarde à l’intérieur , la boutique était vide sauf une cliente qui était en train de payer .

    J’ai un doute , mais je m’avance , masqué naturellement , et passe par la porte coulissante .

    La vendeuse me regarde de travers : apparemment celui qui était à l’extérieur attendait la sortie de cette femme pour entrer ...

    Je dis à la vendeuse qu’il y a eu malentendu de ma part , mais que virus ou pas virus , la loi n’impose pas le compte goutte .

    Elle me répond que j’ai de la chance que le monsieur , lequel avait décidé d’entrer ,soit de bonne composition .

    Lequel déclare excédé et agressif qu’il a tout son temps ...

    Je dis que j’en ai assez de ces gens morts de trouille à cause du virus ...

    La vendeuse remet ça : je lui réponds qu’il faut savoir si c’est une ou deux personnes ou zéro qui peuvent entrer dans un magasin .

    Je dis au type : il fait froid dehors , il me répond que je n’ai qu’à me couvrir suffisamment ...

    Bref l’ambiance devient pesante mais la présence du boulanger que je connais , apparaissant dans l’arrière boutique , semble calmer la vendeuse .

    Je sors donc soulagé mais en tension, en me disant qu’heureusement d’habitude , habitant dans un hameau, une vendeuse itinérante délivre mon pain ...

    Anecdote sans intérêt mais j’aimerais avoir quelques avis car il touche le vivre ensemble .


    • Le421... Refuznik !! Le421 1er janvier 2021 17:06

      @chantecler
      Disons que de plus en plus, les gens se demandent comment se comporter. Et de plus en plus, ils cachent leur désarroi derrière une forme d’agressivité, c’est leur côté « FDO » qui ressort. Moi, je fais tout bien, mais les autres, ils arrêtent pas de déconner !!
      Je dis toujours que le trop et le trop peu se rejoignent.
      Et comme nos dirigeants appliquent des logiques... Vraiment pas logiques !!
      Tout le monde est perdu, désorienté, et réagit parfois de façon incohérente.
      J’en ai fait l’expérience, et ce au milieu de gens qui sont normalement tout à fait sensés...


  • Ausir 1er janvier 2021 08:11

    Si il suffisait d’être gentil et de parler avec les chelous mal élevés pour les intégrer ca se saurait ! ca peut arriver ponctuellement et de façon anecdodique une fois en passant mais ce n’est pas une généralité .

     le comportement méfiant du groupe inciterait aux incivilités , exonérant par la même d’office la faute de l’agresseur si j’ai bien compris le message implicite  :

    cette l’inversion de la faute , croyance propre à la pensée moderne qui tend à partager les responsabilités entre victime et attaquant ,

    et nous sommes tous contaminés à force avec cette notion dont on voit très vite les limites et l’incohérence  :

    les voiture brûlées sont responsables pour moitié de leur destruction :elle n’avaient pas à se trouver sur la route des casseurs pour les narguer , et puis le proprio n’avait qu’à être là aussi pour discuter gentiment , 

    de même les voitures trop belles qui subissent des dégradations sur leur carrosserie ont provoquées les jeunes des quartiers par leur luxe ostentatoire , 

    de même les grafitis sur les maisons , les monuments , 

    quand les profs se font bousculer c’est parcequ’ils ne sont pas assez gentils mais affirment des choses qui viennent choquer les oreilles des élèves , 

    la vielle dame qui se fait bousculer ,parfois voler , n’avait pas à trop serrer son sac contre elle et prendre cet air méfiant , mais faire un grand sourire 

    C’est donc la société toute entière qui est reponsable des incivilités d’après vous , par une attitude de méfiance et de fermeture .

    La France a dépensé et dépense encore des milliards pour l’éducation , l’accueil , le bien être des populations mal élevées .si la gentillesse , l’argent , les moyens humains suffisaient pour les faire changer de mentalités on vivrait enfin au pays des bisounours .


    • Thierry Millière 1er janvier 2021 10:02

      @Ausir
      Je me suis certainement mal exprimé. Je ne reporte pas plus la responsabilité sur les uns que sur les autres. Dans l’anecdote dont je parle, l’individu était isolé du groupe auquel il appartient. Et je ne pense pas qu’un échange aurait été possible s’il en avait été autrement.
      La dynamique de groupe pousse d’un côté à commettre les actes dont vous vous indignez à juste titre, mais c’est cette même dynamique qui engendre l’exclusion de la société de certains de ces membres, ce qui les pousse à amplifier la distance avec la société, à commettre des actes toujours plus répréhensibles. 
      Comprendre le fonctionnement de cette dynamique de groupe me paraît le meilleur moyen pour en tirer les bénéfices et en éviter les graves inconvénients


  • Pauline pas Bismutée 1er janvier 2021 08:58

    A Ausir

    Ah, le manichéisme façon Bush (“si vous n’êtes pas avec nous, vous êtes contre nous”)

    Les exemples donnés n’ont rien à voir avec traiter les délinquants en victimes. Il s’agit de vaincre ses a priori, de ne pas juger les autres sur leur apparence, d’entamer un dialogue en face d’une incivilité mineure (mal garer sa voiture, c’est pas franchement grave !)

    Le danger vient justement de là, tout mélanger.


    • Ausir 1er janvier 2021 09:47

      @Pauline pas Bismutée

      Le sujet n’est pas sur le fait de mal se garer , je gare souvent mal ma voiture et ne traverse pas souvent sur les clous ,, mais ne faites pas semblant de ne pas comprendre , si vous lisez bien l’auteur le sujet est sur le gars marginal par son milieu social dit défavorisé qui subirait le manque d’accueil des citoyens bien propre sur eux et leur attitude méfiante.
      D’après le texte il y bien une mise en cause de l’attitude du citoyen lambda. 

       


  • Pauline pas Bismutée 1er janvier 2021 12:22

    A Ausir,

     "je gare souvent mal ma voiture et ne traverse pas souvent sur les clous ” Ah, vous me rassurez ! Plaisanterie a part, je ne fais semblant de rien du tout, mais apparemment je ne l’ai pas lu le texte comme vous (ce qui ne veut pas dire que j’ai raison). J’y ai simplement vu un choix de la part de l’auteur d’être poli et de montrer un certain respect, au lieu d’aller directement à la confrontation ou au mépris et d’avoir une réflexion sur l’incident. L’auteur a fait un effort pour avoir un dialogue, si menu soit-il. Ça devient rare de nos jours et je maintiens que commencer par être poli et respectueux devrait toujours être le premier choix (pour les trucs mineurs évidemment)

    PS Et perso le rap pas du tout mon truc…


    • Ausir 1er janvier 2021 17:40

      @Pauline pas Bismutée

      commencer par être poli et respectueux devrait toujours être le premier choix (pour les trucs mineurs évidemment)

      Ce n’est pas le sujet du message ? de plus l’auteur à l’air de croire que sa conduite est extraordinaire :je lui ai bien parlé , la belle affaire , rare sont ceux qui parlent mal aux marginaux   :
      le propos de l’auteur est d’affirmer qu’en fait c’est la société qui exclue , alors que dans la réalité la personne différente s’exclue d’elle-même en ne respectant pas le lieu ou le groupe .
      Par exemple les bénédictins sont célèbres pour leur hospitalité : ils font voeux d’accueillir les étrangers comme si c’était le Christ , mais cette hospitalité est conditionnée au fait que les étrangers se conduisent respectueusement et dans l’esprit des lieux , ainsi si un étrangers par ex téléphone bruyamment ou crie des insanité dans la chapelle , les règles disent qu’ils doit être jetté dehors de l’abbaye (come Jésus avait chassé les marchands du temple ) .L’accueil de l’autre est toujours subordonnée à son bon comportement .

      On ne revient toujours à la politesse et la bienséance ,qui sont des comportements indépendant de la nationalité et des groupes sociaux .


  • Ausir 1er janvier 2021 17:22

    Il n’est pas méchant ce gars, mais il fréquente des gens qui ont d’autres codes sociaux et personne ne leur a jamais expliqué comment faire pour être accepté dans la société alsacienne. 



    La bonne éducation n’est pas ranger dans les codes sociaux :dans n’importe quelle ethnie la plus différente de la nôtre , même les les Pygmée , la bonne éducation existe .Peu importe les moeurs , les us et coutumes ,c’est à celui qui est différent du groupe de s’y plier , question de respect , même si on adhère pas forcément au groupe .Par exemple :on quitte ses chaussures en entrant chez un japonais , on ne marche pas bruyamment en parlant fort quand on visite une église et on n’entre pas avec des glaces ou de la nourriture , on ne parle pas fort au téléphone dans un train ...

    mais c’est cette même dynamique qui engendre l’exclusion de la société de certains de ces membres, ce qui les pousse à amplifier la distance avec la société


     C’est toujours au nouveau à respecter les codes de politesse du groupe qu’il fréquente , même pour 2 mnt dans un magasin :quand vous entrez dans un magasin vous n’êtes pas chez vous et vous vous adaptez au code vestimentaire du lieu , à l’ambiance , aux règles de politesses .

    Si le nouveau ne le fait pas il est normal qu’il soit regardé de travers , j’ai un exemple dans une grande surface ou en ce moment à chaque fois il y a une personne d’afrique du nord qui dérange tout le monde en parlant arabe très fort au téléphone : manque de politesse et manque de respect flagrant , tout le monde le regarde d’un air réprobatif , que faudrat il faire d’après vous , aller lui demander de couper sa communication ? 

    Même chose dans un train ou mon fils a passé 4 H avec tous les autres passagers à être génés par la conversation téléhonique d’un étranger :quelqu’un est bien allé lui dire mais il continuait de plus belle et n’en n’a pas tenu compte .

    Vous persistez dans votre message tendancieux à parler d’exclusion de la part du groupe lors que c’est la personne elle-même qui s’exclue en ne respectant pas les règles élémentaires de politesse .


  • ETTORE ETTORE 1er janvier 2021 18:52

    L’auteur @

    ll n’est pas méchant ce gars, mais il fréquente des gens qui ont d’autres codes sociaux et personne ne leur a jamais expliqué comment faire pour être accepté dans la société alsacienne. 

    _________________________________________________________________

    Si cela se limitait à cela ! Ce n’est pas seulement un manque « d’explication », c’est un refus de certaines « traditions jugées inutiles »

    Comme vous dites en Alsace, chacun balaye encore devant sa porte et nettoie les caniveaux de trottoir, une fois par semaine, et quand c’est pas la mémé courbaturée qui s’en charge, c’est le petit dernier qui manie le ballai et le sarcloir.

    L’emprise du qu’en diras t-on, est bien présente encore dans les villages .

    Ou chaque vigneron, lorgne sur l’entretien de la vigne du voisin, ou sur la rectitude des sillons de labour ..

    C’est comme cela depuis la nuit des temps, et tout le monde le vit bien (ou ne le montre pas) avec ces règles tacites .

    Le monde des cités, c’est une, autre culture, si les machines à laver s’accumulent avec les matelas défoncés sur les trottoirs, avec les voitures cramées, cela ne dérange pas grand monde, puisque il est établi que tout le monde doit vivre comme ça, et que cela ne se discute pas.

    Autant la propreté est une obligation chez les uns, autant l’état de délabrement

    consenti et entretenu est choisi pour marquer certaines frontière, comme un avertissement..

    « ICI on vit autrement, ICI on pense autrement, et si tu ne pense pas ou prie comme nous, retourne d’où tu viens »

    Et même, si le petit « perdu pour la société , parce que pas éduqué à certaines valeurs » vient faire un stage chez le « péquenots alsaco » autant il se tient à carreau et tente la discussion avec les « accents paysan », autant il va raconter la déchéance morale de ces « perdus » qui marchent dans la merde, dès son retour au clapier de la zone éducation prioritaire.

    Parce que, il est « obligé » de vivre parmi bon nombre de porteurs de capuches et tous coureurs de fond, athlétiques, au vu des baskets hors de prix.

    Alors, mimétisme de façade ; ou peur d’être isolé ?

    La culture dans tout ça ?

    Demandez donc à ce gouvernement ce qu’il en pense du vivre ensemble !


  • Pauline pas Bismutée 2 janvier 2021 07:46

     A Asir,
    La conduite “extra-ordinaire” est de ne pas communiquer, de tout de suite « se bétonner », de refuser un minimum de dialogue. La conduite ordinaire de l’être humain, c’est la communication, la coopération.

    Je ne pense pas que l’auteur prétende avoir eu un comportement extraordinaire, il a simplement fait un effort et a refusé de répondre à un incident mineur par une attitude agressive ou méprisante.

    L’état de peur dans lequel on baigne va justement éteindre le dialogue, la coopération la plus élémentaire entre humains, l’entraide si nécessaire à la survie des plus faibles. Il est certes plus facile de dialoguer avec ceux qui partagent nos opinions, mais on n’avance pas beaucoup. Et « la société », c’est nous.

    Je crois donc aux petits efforts quotidiens plus qu’aux grands discours, et à nos choix de comportements vis-à-vis des autres plus qu’aux bulletins dans les urnes.

    PS ”On ne revient toujours à la politesse et la bienséance, qui sont des comportements indépendant de la nationalité et des groupes sociaux”  Pas tout à fait exact mais c’est un autre sujet, dans certaines sociétés il est poli de roter après un repas, pour montrer qu’on a bien mangé (un exemple parmi beaucoup d’autres) !


    • Thierry Millière 2 janvier 2021 08:33

      @Pauline pas Bismutée
      Vous avez raison Pauline. Je n’ai rien fait d’extraordinaire. Son comportement m’a énervé et j’ai réagi. Si j’ai fait un effort, ce n’est que dans la formulation de mon grief envers lui. Au lieu de lui dire « Bouge ta caisse, connard », je lui ai demandé de faire une petite chose en disant s’il vous plaît d’une manière un peu plus civilisée. 
      Je n’ai pas été particulièrement gentil avec lui, et notre échange était plutôt tendu. Et comme il a fini par faire l’effort de moins gêner ma vision et la circulation, ile est remonté dans mon estime. Je ne lai même pas remercié de ce geste que j’estime être la moindre des choses pour la vie en société.
      J’ai raconté cette anecdote parce qu’au lieu de ruminer cet incident toute la journée, ma réaction immédiate m’a permis d’en tirer quelque chose de positif, qui m’a un peu rapproché de lui au lieu de me conforter dans mes a prioiri négatifs. 
      Ce n’était vraiment pas grand chose, mais ça a changé ma journée et j’ai trouvé que ça valait la peine d’être raconté.


    • Pauline pas Bismutée 2 janvier 2021 08:51

      @Thierry Millière

      C’est bien ce que j’avais cru comprendre. Et effectivement je crois aussi en ces « petits riens » qui font la différence.
      Un peu comme quand on fait sa valise, qu’on remplit de trucs qui pèsent « trois fois rien », et qu’on se retrouve avec 30 kg....

       smiley  Meilleure Annee a vous !





    • Thierry Millière 2 janvier 2021 09:10

      @Pauline pas Bismutée
      Je valide la métaphore.
      Très bonne année à vous aussi


  • roby roby 2 janvier 2021 12:49
    On tue les vieux sans qu’ils meurent, le sort que l’on réserve à nos vieux ici en Occident est effrayant. Dans les années 1950, on les gardait encore avec nous. On ne se posait même pas la question. Ils restaient avec les enfants, avec les petits enfants. Aujourd’hui ici c’est fini. On ne s’occupe plus d’eux. On les retire de la famille de la vie. On les met dans des maisons « ils seront mieux là-bas » dit-on. Et o les exile dans cet espace où forcément, ils vont perdre la raison. Parceque, pour pouvoir continuer à vivre dans ce genre de maison il faut forcément perdre la raison.Pour ne plus voir les murs.Pour ne plus voir cette réalité qu’on leur fait.
    Ils n’ont pas d’autres choix que de devenir invisibles. De s’oublier eux-mêmes tant on veut les oublier. C’est une façon de les tuer sans qu’ils meurent. De les mettre en terre encore vivants.Voilà ce que cette société nous amène à faire sans même y réfléchir. 

    A.


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