lundi 8 novembre 2010 - par Jean-Paul Foscarvel

Le capitalisme de la désintégration

Les événements sociaux-économiques se précipitent, changent au quotidien notre mode de vie, et précipitent une part de la population dans la pauvreté, voire la misère, dans le même temps où les richesses s’étalent. De quelle transformation s’agit-il, et comment réagir ?

L’état des choses est tel qu’une vaste offensive tout azimut du système contre les populations est en cours.

Il s’agit de protéger la richesse de l’oligarchie par la destruction de toutes la part sociale qui jusqu’à présent protégeait tant bien que mal les plus démunis, les plus fragiles.

Mais au-delà, les classes moyennes elles-mêmes sont visées.

Paupérisation des classes moyennes, chute dans la misère des pauvres, élimination des misérables.

Une guerre est en cours qui ne dit son nom. Elle est mondiale, car touchant toutes les parties du monde, et elle ne se joue pas entre les nations, mais entre nations et peuples. Il s’agit de détruire les peuples, de casser toute résistance, de spolier les médians, d’évincer les déviants.

Aux États-Unis, le scandale en cours sur les saisies immobilières montre à quel point le cynisme n’a aucune limite. En Europe, les gouvernements se lancent dans une concurrence effrénée pour obtenir la palme du plan le plus anti-social ; il s’agit de nous faire souffrir, toujours plus. C’est-à-dire de nous contraindre en vue de faire baisser toujours plus bas les coûts de production, de conception, et dans le même temps de tirer les prix vers le haut : tout pour augmenter les taux de profit.

La stratégie adoptée est celle de la torture. Chaque jour une réforme, qui en elle-même pourrait être supportable, mais mises bout à bout constituent un programme de désintégration systémique de la société. Dans le même temps, on annonce que rien ne peu être fait autrement, et que c’est pour notre bien. Par ailleurs les médias continuent de distiller la propagande néolibérale. La torture consiste à faire croire aux gens qu’ils ont intérêt à coopérer, sinon ce sera pire.

Par ailleurs, la division des peuples constitue également une stratégie à long terme. Faire naître la haine entre ceux qui objectivement ont des intérêts similaires et devraient être solidaires. Division religieuse, division ethnique, division générationnelle, division sociale, division culturelle, division professionnelle.

Les luttes actuelles constituent néanmoins un chemin de sortie, même si elles n’aboutissent pas dans l’immédiat. Devant le rouleau-compresseur mis en route, le rapport de forces n’est pas encore en la faveur des peuples. Cependant cette résistance est un premier pas, qui peut permettre une prise de conscience.

La prise de conscience nécessaire est que les populations sont en danger et doivent se mobiliser pour retrouver une marge de manœuvre. Car la démocratie elle-même est menacée. On le voit bien avec la réforme de régions dans laquelle le suffrage universel est remise en cause.

La grande bourgeoisie, car il faut bien nommer ce qui doit l’être, n’a admis les avancées démocratiques et sociales que contrainte et forcée. Contrainte par la défaite du nazisme et le risque de chute de l’empire capitaliste, ou au moins des parties les plus faibles, dans le giron soviétique. Forcée par la nécessité de démontrer combien son système est avantageux par rapport au soviétisme. La bourgeoisie a gagné la guerre froide, et ne craint plus de révolution planétaire. Le soviétisme a montré ses limites jusqu’à l’effondrement, et les médias, ainsi que les partis de gauche, ont créé la confusion entre ce régime dévoyé et corrompu, et toute possibilité de sortie du capitalisme. La grande bourgeoisie n’a donc plus d’adversaire idéologique menaçant. Elle n’a plus de gants à prendre et peut remettre la démocratie au placard, ce qu’elle tente de faire actuellement, via notamment les institutions internationales non légitimées, la constitution européenne, et en utilisant chaque crise comme prétexte à réduire les libertés sociales et politiques.

Toutes les mesures sociales obtenues sous cette contrainte sont également en cause, avec comme prétexte que l’individu doit se débrouiller seul et est seul responsable de son état, ce qui est une aberration. À terme, il s’agit de désintégrer tout droit social, de spolier au maximum les personnes encore solvables, et de détruire toute une part de la population désormais inutile aux profits.

Contre cette logique de destruction de l’humanité, il faut réagir en résistant, d’abord par la distance au modèle capitaliste intégral, ensuite par des actes qui comme la lutte actuelle peuvent devenir des catalyseurs d’un mouvement plus important. Il ne faut plus se penser comme étant à soi-même son propre sauveur, en regardant chuter les autres dans l’indifférence, mais se sentir soi-même impliqué par ce mouvement : tous ne mourront pas, mais tous seront touchés, même s’ils ne le savent pas (comme à FT). L’autoconservation par la carrière marche dans une société non désintégrée. Mais là, l’enjeu est plus redoutable : chaque jour une mesure limite notre capacité d’agir, soit financière (impôts, augmentations tarifaires, diminutions de salaires, restrictions sociales, etc.), soit temporelle (retraite, RTT supprimés, etc.), soit circulatoire (sans papiers, Roms, vidéosurveillance), soit culturelle (restrictions budgétaires aux associations, lois contre la liberté d’édition, dépôts de plaintes contre les éditeurs libres, etc.), soit protestataire (limitation du droit de grève, de manifester, etc.), soit politique (faucheurs d’OGM en prison, restriction du droit de vote, modification de scrutins, etc.). Chaque jour l’espace se restreint, les murs de dressent et l’être se retrouve emprisonné.

C’est à l’anéantissement de toutes ces libertés par l’oxymore idéologique qu’est le libéralisme qu’il faut résister, et au-delà créer en commun un autre modèle, qui passera probablement par le voisinage, le lien, l’humain, le respect de l’autre, et au fond le respect de sa propre personne.

Comment agir à plus long terme ?

D’abord, la connaissance des mécanismes en cours, des forces en jeu, des institutions et des personnes responsables de la situation actuelle, est indispensables. S’il y a conflit, rapport des forces, il faut connaître celles-ci.

D’un côté, les tenants de l’ordre capitaliste :

  • les institutions internationales économiques et financières,
  • les écoles orthodoxes de l’économie libérale,
  • les principaux gouvernements occidentaux,
  • les think tank libéraux,
  • les syndicats patronaux,
  • les membres eux-mêmes de l’oligarchie économique et financière,
  • les partis de droite et une partie non négligeable de certains partis de gauche (PS surtout)
  • les entreprises du CAC 40 et leur alliées,
  • les grands médias,
  • les institutions européennes
  • la haute hiérarchie de certains syndicats.

J’ai dû en oublier. Cela fait beaucoup, et ils sont pour la plupart au pouvoir. Ils ont le kit complet qui lie le travailleur(entreprise), le consommateur(chaîne commerciale), le récepteur d’idéologie (télévision), et finalement l’électeur (parti), dans une chaîne de la soumission dont il est difficile de sortir. Il ne faut pas s’étonner de l’apathie de la population devant ce rouleau compresseur. Le fait qu’il y ait malgré tout 3 Millions de citoyens dans les rues (voire même un petit million selon la police) tient d’une capacité citoyenne intacte et est réjouissant.

 D’un autre côté, les résistances.

  • certains syndicats, ou une partie de ces syndicats,
  • des militants isolés,
  • de rares intellectuels contestataires,
  • quelques ONG,
  • certains partis politiques marginaux,
  • des médias marginaux (radios comme FPP, journaux satiriques, le Monde Diplomatique),
  • des parties de partis de gauche en opposition interne,
  • certains médias Internet,
  • des économistes hétérodoxes,
  • quelques gouvernements, notamment en Amérique Latine, mais chacun avec une vision différente.

 Bref, peu de choses en vérité. Une sorte d’archipel de résistances hétéroclite, instructurée, souvent marginale, et globalement tassez inaudible pour le citoyen ordinaire.

 En somme, pour l’instant, le système peut continuer son œuvre, l’opposition étant si faible que nul ne peut l’apercevoir vraiment.

Sauf que tout-de-même, encore une fois, trois millions de personnes dans les rues, plusieurs fois, regroupés régulièrement pendant quelques mois, cela finit par s’entendre !

Sauf que la population n’en peut plus de se faire tondre, de cette peau de chagrin chaque jour plus étroite, de s’entendre dire que c’est la fin des privilèges par un type qui gagne cent, voire mille fois plus que soi.

Sauf que l’on voit bien que nous vivons la fin d’un règne, et que, comme toutes les fins de règnes, ceux qui tirent les rênes le savent et prennent tout ce qu’ils peuvent avant la grande déroute. Quitte à ne rien laisser derrière eux et à accélérer celle-ci.

Les grèves et manifestations constituent de ce fait, quelque soit leur résultat immédiat, un chemin que nous ne pouvons pas ne pas suivre si nous voulons survivre. Mais c’est aussi en diversifiant les actions à tous niveaux, en développant la connaissance critique, en prenant chacun conscience de notre vraie situation, que peu à peu la résistance finira par gagner de sa force et de sa légitimité.

Lorsqu’une idée, une façon de penser, devient majoritaire, elle devient "renversante".

On ne peut pas gouverner longtemps contre un peuple profondément hostile, et le sort de toute dictature est de sombrer, c’est une question de temps.



10 réactions


  • PAS GLOP PAS GLOP PAS GLOP PAS GLOP 8 novembre 2010 16:34

    Pour ceux qui se sentent le courage, je conseil « la stratégie du choc » de Naomi Klein.Un pavé de plus de 600 pages ,oh combien instructif.
     La résistance ? quelle résistance ? Comment la mettre sur pied ? comment fédérer des individus dont les intérêts sont différents tout autant que les cultures. Le nivelage par le bas et l’extermination la classe moyenne se font à l’usure , en fragmentant , en divisant . Pour nous occuper on nous offre du pain et des jeux et au besoin un ennemi commun terriblement inexistant dont l’omniprésence plane sur nous comme l’ombre de la mort elle même . Et le bon troupeau suit en bêlant . Le système est pyramidale , il faut donc tronquer l’édifice. Il ne sert à rien de brailler dans la rue contre telle ou telle mesure, ceux qui les prennent sont bien au chaud et à l’abri. Le ventre et le réservoir plein , sans parler du compte bancaire . Les choses commenceront à bouger le jour où les désespérés, las de sauter par les fenêtres ou de servir de contre poids à quelques chênes centenaires, choisirons de partir en emportant avec eux les auteurs de leurs tourments . Quitte à mourir autant le faire en beauté et de préférence au champ d’honneur. Le sommet de la pyramide détenant tous les moyens d’appliquer les mesures scélérates de façon légale . Comment les combattre sans entrer dans l’illégalité ? Le dernier traité européen autorise les états à recourir à la violence létale pour réprimer une insurrection .
    « Comment agir à plus long terme ? » . Le temps nous n’en avons plus, les jours sont comptés. Le système se verrouille chaque heure un peu plus. La pieuvre européenne est en train de nous engloutir en attendant de tout regrouper sous une bannière mondialiste . Une poignée de dirigeants, un clan des élites et une marée sans nombre de crève- la- fin que nous seront tous devenus . La seule chose qui me console c’est de me dire que même la pire des raclures qui se trouve au sommet de cette foutue pyramide , n’est en fin de compte pas plus immortel que le dernier des intouchables de la planète .


  • fifilafiloche fifilafiloche 8 novembre 2010 20:02

    Etrangement, vous parlez de bourgeoisie alors que vous même êtes européen, et donc nanti de votre histoire coloniale. La France se caractérise précisément par sa classe moyenne dominante, comme les Etats Unis et les démocraties occidentales, contrairement aux pays en développement où les inégalités sont criantes. Il y a un indicateur simple qui permet le niveau de bien être d’un Etat : son taux migratoire. Dans toutes ces démocraties où règne le droit à la propriété, il y a plus de postulants à l’entrée qu’à la sortie malgré une liberté de mouvement des populations. Dans les société à Etat autoritaire dont vous semblez nostalgique, malgré des frontières fermées, les soldes migratoires y étaient négatifs.


    Il y a bien un sentiment d’appauvrissement, les nouvelles générations n’ayant que peu d’espoir de connaître le confort social des précédentes. Mais à qui la faute, puisque les premiers, au nom de concepts dogmatiques non encrés dans la réalité, ont hypothéqué les revenus des arrivants. Il faut tout de même remettre tout cela en perspective et comprendre que nos avantages sont considérés ailleurs comme abusifs, provoquent envie et incompréhension, tout comme l’Est regardait, au temps du bloc glaciaire communiste, l’Ouest avec envie.



    • Jean-Paul Foscarvel Jean-Paul Foscarvel 8 novembre 2010 21:15

      Il est vrai que je pars d’où je suis, d’un point de vue particulier que j’essaie d’étendre au général.

      Mais je crois que les mêmes mécanismes que je dénonce sont à l’œuvre au niveau international. Et plus profondément, nous, en tant que population, aurions plutôt intérêt à partager, qu’à subtiliser. les dégâts commis ici sont du même ordre que ceux commis ailleurs.

      La catastrophe de BP avait déjà eu lieu au Niger, et les grands ducs qui nous gouvernent n’ont pas plus de considération pour un « blanc cassé » que pour un africain qui tente de rejoindre l’Europe sur une barque de fortune. C’est une question de dosage et de temps, mais nous y venons peu à peu.

      Lutter pour notre survie implique évidemment de lutter pour celle des autres, ou plutôt d’être en phase avec leurs luttes, avec le chemin qui leur est propre.

      Je ne vois pas par ailleurs de nostalgie des États totalitaires. Au contraire. L’échec du soviétisme est dû pour une grande part à leur hyper rigidité. Il s’agit d’imaginer un monde démocratique, souple, humain, et post-capitaliste. Il s’agit de dépasser un type de société qui montre ses limites et devient dangereux pour la survie de l’humanité, et qui le devient au nom de la conservation du bonheur pour une oligarchie qui se croit omnipotente.

      L’accroissement vertigineux des inégalités montre d’ailleurs à quel point le système tend vers sa fin. C’est comme un symptôme d’une maladie grave.Comme à Rome de l’an + 400, où les dépenses dispendieuses étaient devenues la règle.

      Le partage dont vous parlez (ou du moins le non partage actuel) implique bien entendu également la transformation des comportements, d’un consommer plus à un vivre mieux, ensemble, dans l’intelligence. Considérer que le don est supérieur à la possession, que le droit de propriété n’est pas le droit à tuer dans la propriété, ou le droit à détruire au nom de la liberté des biens.

      Aujourd’hui, dans notre belle Europe, le droit à la grève est mis en cause au nom de la libre circulation des biens. C’est-à-dire que les biens finissent par avoir plus de droits (ou celui qui les possède) que l’être humain.

      Je crois à un équilibre, du genre de celui de la république qui est répudié par les gouvernants eux-mêmes. Il faut y réfléchir et le renouveler. Liberté, égalité, fraternité. Sans cette dernière, tout s’écroule.


    • Daniel Roux Daniel Roux 9 novembre 2010 10:02

      @ fifilafiloche

      Les Français ne sont pas responsables de la colonisation pas plus qu’ils ne sont aujourd’hui responsable de la guerre que mène nos soldats en Afghanistan.

      Ceux qui ont voulu conquérir et exploiter les peuples sur d’autres continents sont les mêmes qui exploitaient nos ancêtres, les mêmes aujourd’hui qui exploitent les quasi esclaves des pays à bas coûts.

      Vouloir rendre le peuple dans son ensemble solidaire et co responsable des méfaits de la grande bourgeoisie est une imposture.

      La mondialisation sauvage est une aberration économique comme le démontre de nombreux économistes. Elle n’est défendue que par des politiques et des professionnels sous contrat, les seuls qui sont admis sur les plateaux de télé.

      Exiger une société équilibrée et solidaire ne veut pas dire que l’on est nostalgique des sociétés autoritaires. Une telle insinuation est paradoxale à l’heure du Sarkozysme. Ce pouvoir est une caricature du pouvoir oligarchique autoritaire. Il démontre en même temps l’archaïsme d’une telle politique digne du 19ème siècle.


  • Daniel Roux Daniel Roux 9 novembre 2010 09:51

    La mondialisation sauvage n’a rien à voir avec la mondialisation humaine. La première est organisée par une mafia financière pour son seul profit et détruira toutes les sociétés avancées socialement, la seconde a débuté en même temps que l’homo sapiens et est constituée d’échanges obligatoirement équilibrés.

    La lutte ou la guerre, pour reprendre le terme de l’auteur, est engagée entre ceux qui exploitent et les exploités. Dans notre pays où ne subsiste comme trace de démocratie que l’élection présidentielle au suffrage universel, une première bataille a gagné est cette élection. Cette victoire n’est possible qu’en montrant aux électeurs les véritables enjeux, leurs véritables ennemis. La lutte des classes ne s’est jamais éteintes, l’habileté de l’oligarchie a été de le faire croire.

    Ne votez plus pour vos ennemis.


  • Ariane Walter Ariane Walter 9 novembre 2010 10:05

    @ Daniel Roux.
    J’ai pensé, comme vous le faites ici que l’emploi du mot « mondialisation » tel qu’il nous est assené est une faute grave de sens.
    la mondialisation, en effet, date des débuts de l’humanité, les hommes aimant bouger et se mêler.
    ce que nous vivons est une ruffianderie des puissants. C’est différent.

    @ l’auteur

    Votre article est superbe. je l’aime beaucoup. il traite exactement des problèmes auxquels nous sommes confrontés et de notre impuissance...apparente et momentanée.
    Je comprends aussi les remarques de Fifilafiloche.
    Nous sommes les héritiers gavés de siècles de colonialisme mortel. Et du haut de nous tours élevées sur la ruine et la misère d’autres peuples, nous ne voulons pas sombrer dans l’océan commun de la misère.

    mais toute prise de conscience est bonne à prendre.
    Il faut s’unir et réfélchir à une action. C’est évident.


    • Francis, agnotologue JL 9 novembre 2010 10:20

      Sur la mondialisation.

      Daniel Roux écrit ci-dessus : « La mondialisation sauvage n’a rien à voir avec la mondialisation humaine. La première est organisée par une mafia financière pour son seul profit et détruira toutes les sociétés avancées socialement »

      Régis Debray était l’invité de Marc Voinchet ce matin sur FC pour parler des frontière à propos de la sortie de son livre. Il soutenait que : « La mondialisation libérale c’est la balkanisation du monde ».

      Cuirieusement, sur la chaine d’à coté et un peu plus tard, Michel Houellebecq reçu par Daniel Cohen, disait, je cite : « On n’a pas de devoirs envers son pays. Pour moi, la France est un hôtel ».

      Bien entendu, il ne faut pas voir dans une telle prise de position de l’écrivain à succès un avantage dans la course au Nobel. Cela va de soi !

      smiley

      A tout hasard, rappelons ce qu’en disait Jaurès : «  La nation, c’est le seul bien des pauvres »


    • Ariane Walter Ariane Walter 9 novembre 2010 10:35

      Bonjour JL,

      Houellebecq....
      Du moins pourrait-il dire que c’est un hôtel de luxe...

      Voltaire : « Je n’ai besoin de personne pour m’apprendre à douter ».
      Personnellement , qaund je lis, je ne cherche que des pensées vivifiantes.


    • Francis, agnotologue JL 9 novembre 2010 11:00

      Il semble que Houellebecq soit très versatile. Ce matin quand Bernard Guetta lui a fait remarquer un peu plus tard qu’il se contredisait en affirmant qu’il faudrait voter davantage, il s’est raccroché pitoyablement aux branches. Et pitoyable, il l’était déjà en 2000, chez Thierry Ardisson, le jour où il a dit que son éditeur n’avait pas de ligne budgétaire pour acheter les jurés du Goncourt : C’est là, en 54 secondes  !


  • desmotscratie 11 novembre 2010 16:16

    Excellent billet de par sa pertinence et sa lucidité


Réagir