samedi 25 juin 2016 - par Elliot

Le cauchemar européen ( acte 2 )

« la friponnerie est moins dangereuse encore que la bêtise : la friponnerie a des bornes, la bêtise n'en a pas. » Napoléon )

Les Britanniques ont fait leur choix.

Il n’est pas anormal que ceux qui sont inféodés à l’illusion européiste en prennent ombrage, leurs têtes dépitées font d’ailleurs joie à voir.

Pour une fois ceux qui ont agité les ressorts de la peur et qui ont dit n’importe quoi sur les conséquences d’une sortie de la Grande Bretagne de l'UE ne l’ont pas fait en toute impunité, ils ont été renvoyés à leurs chères études.

Pour ajouter encore au comique de la chose, certains ne semblent manifestement pas encore se rendre compte que l’UE récolte ce qu’elle a semé : le bonheur des peuples ne se fait pas malgré eux et encore moins contre eux comme ce fut de plus en plus le cas ces deux dernières décennies marquées par la soumission de l’idée européenne au néo-libéralisme triomphant.
Les lendemains qui chantent furent toujours reportés aux calendes grecques ( et les Grecs en savent quelque chose ) et ils prennent aujourd'hui les couleurs de l’impéritie et du progrès de la pauvreté.

Quand en outre se diffuse l’impression d’une bureaucratie aussi tatillonne qu’ incompétente, les incantations font place aux litanies.

 On laissera la monotonie de la langueur à ceux qui s’entêtent à essayer d’accorder leurs violons, le réalisme commande de passer à autre chose .
Laissons aux initiateurs de cette succession de politiques ineptes le bénéfice de la sincérité et admettons même qu’ils sont convaincus par les sornettes qu’ils débitent au mètre.

C’est, je l’admets bien volontiers, faire preuve d’une grande ingénuité pour ainsi prêter au diable de bonnes intentions et à la ploutocratie cosmopolite à la manœuvre l’abnégation de mère Térésa, il n’en demeure pas moins qu’il y a échec sur toute la ligne et les renoncements finissent par se confondre en une longue théorie de sacrifices motivés par une surenchère permanente.

La seule constante de l’assainissement des finances publiques – la litanie de ceux qui confondent investissements d’avenir et déficit budgétaire – est qu’elle frappe mécaniquement ceux qui ont contribué à engraisser le géant allemand bien moins sourcilleux des déficits de ses voisins quand son commerce extérieur bénéficiait de leur endettement et lui permettait, selon le bon vieux principe des vases communicants, d’accumuler des Euros du bon côté de la balance. Fermons la parenthèse.

Ajoutons que l’implantation de la monnaie unique a officialisé la suzeraineté du Mark sur l’ensemble de ce qui est devenu une zone Mark élargie ( d’ailleurs beaucoup trop élargie, selon Mr Schaüble Ministre des Finances allemand , s’entend à des états devenus insolvables ).

Tout profit donc pour l’Allemagne qui a ainsi réussi à asseoir sa prospérité ( illusoire l’avenir nous l’apprendra ) tout en plaçant une grande partie du reste de l’Europe en état de débitrice ou d’obligée.

Pour comprendre le vote anglais, il faut garder présente à l’esprit la défiance à l’égard de l’Allemagne ; il faut en effet se souvenir des grandes réticences britanniques devant la réunification de l’Allemagne dont le financement a déjà à l’époque attesté de la stupéfiante naïveté de ses partenaires.

La France par Mitterrand avait accepté le principe de la réunification et pesé de tout son poids en échange de la mise en place de l’Euro, c’est-à-dire en donnant, volens nolens, à l’Allemagne la corde qui servirait à étrangler la croissance de ses partenaires concurrents : le beurre et l’argent du beurre en somme !

Quelles que soient les motivations dont certaines nauséeuses des partisans du Brexit victorieux, il faut dire que celles des partisans du maintien n’étaient guère empreintes de noblesse non plus et la décision du peuple britannique est un solide coup de pied dans la fourmilière.

Certes l’unité du Royaume-uni risque d’en prendre un coup dès lors que les Ecossais notamment ont émis un vote différent qui pourrait leur ouvrir les voies à l’indépendance.
Toutefois sans maintien automatique dans l’UE car ils devront refaire acte d’adhésion et renégocier tous les traités un à un, ce qui prendra du temps et les confortera plutôt dans le statut d’observateur de la lente agonie du Moloch Bruxellois.

En effet confrontée à des forces centrifuges en Catalogne, l’Espagne s’opposera en toute logique à une modification du processus d’adhésion.

L’exclusion de l’Union Européenne étant le dernier argument que le pouvoir central oppose aux velléités indépendantistes en Catalogne, on la voit mal accepter pour l’Ecosse un traitement de faveur qu’elle refuse aux Catalans.



2 réactions


  • Jo.Di Jo.Di 25 juin 2016 09:11

    En Occident la classe révolutionnaire est celle des petits blancs.
     
    Ses ennemis, le bobo mondain anti-raciste, le snob consumériste libidineux, la caste bonniche otanienne, le capital mondialiste et son « citoyen du monde » universel, indifférencié, sans attache.
     
    Ses amis, les peuples eurasiatiques.
     
    « VOUS PENSEZ PAS QUE MES REJETONS VONT TORCHER LE CUL MERDEUX DES VIEUX SOUCHIENS !
    où faire plongeurs au Fouquet’s !
    où empiler des parpaings, où ramasser des poubelles !
    on fait venir des nègres par la traite capitaliste pour ces boulots indignes de gôôôchistes !
    et les colons sont bien moins exigeants que des souchiens chômeurs anciens titi rouges, ça me laisse du pognon pour mon bronze-fesses à Ibiza ! »

     
    Bobo Chanel de Gôôôche Serge Uleski


    • lsga lsga 25 juin 2016 15:00

      @Jo.Di

      Tes petits blancs qui votent Napoléon 3 seront fusillés par la nouvelle Commune.


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