lundi 19 novembre 2018 - par chercheur_00

Le chercheur inconnu

Une bouteille toujours à la mer, sur une planète tourmentée :

"Je souhaite la bienvenue à ceux qui traversent notre planète pour nous rejoindre, une planète redevenue formidable par la grâce de quelques coups de projecteurs. Jamais nous ne serons assez pour décrypter notre monde, lui soumettre nos hypothèses et en recueillir nos conclusions, dans la lente marche du progrès de la connaissance. À cette lente progression s'oppose l'urgence d'agir dans la "bataille du climat". L’an passé, notre chef des armées a décidé d'utiliser des fonds pour accueillir de nouveaux soldats. Que leur recherche soit fructueuse.  

En France - comme à l'étranger - il existe un contingent de jeunes chercheurs dont je fais partie et sans lequel la recherche, boiteuse, risquerait de s'écrouler. Nous sommes coincés entre notre doctorat et cette promesse impossible d'un poste ou ne serait-ce que de moyens pour continuer nos travaux. Une masse de petites mains désireuses de faire progresser la recherche, mais auquel l'Etat ne considère pas bienvenue de tendre la main. Cette masse ? Les "post-docs" ou plus aimablement et moins infantilisant les "chercheurs post-doctorants". Bonjour, me voici donc : chercheur inconnu post-doctorant 

Comme moi ils sont nombreux qui, après plusieurs années de travaux de recherche souvent à l'étranger, travaillent déjà avec des collaborations nationales ou internationales et parcourent la Terre pour des ateliers ou conférences, fructifiant tant bien que mal des idées et des projets qui menacent de conduire à des impasses. Non par manque d'idées ou de dynamisme, mais par manque de postes et de financements.  

Mon impossible mission, en tant que chercheur post-doctorant travaillant en France et souhaitant mettre son énergie dans la recherche française, est de convaincre mes pairs du bien-fondé de mon projet afin qu'ils me permettent de poursuivre mes travaux sur le long terme de façon constructive et fructueuse, en m’accordant un poste. Or, pour convaincre, je dois me présenter avec un parcours de chercheur construit, cohérent et original, face à des jurys de concours qui nous font malgré eux nous disputer quelques miettes. Si peu de moyens, si peu de postes. Curieusement, cette cohérence je ne peux la trouver dans un pays comme la France qui ne m'offre pas d’opportunités crédibles pour financer mon travail. Je dépends de financements obtenus péniblement par des chercheurs permanents. Je dois miser sur un juste alignement des planètes qui me permette de trouver un contrat d'un ou deux ans par bonheur en lien avec ma propre thématique de recherche, ou de décrocher une seule année d’enseignement trop lourde pour prendre le temps de chercher autre chose que le contrat suivant. De fait, le système actuel ne me permet pas de mener et financer mes projets. Il les torpille et les laisse mourir. Je lutte pour ne pas être écarté du monde de la recherche et pour y conserver mon gagne-pain. J’ai malgré moi cet espoir rendu de plus en plus absurde de pouvoir un jour mettre ma passion, mes idées et mes projets, tout ce bagage si chèrement acquis, au service de notre connaissance.  

Nous ramons, pour maintenir nos projets à flot. Nous ramons, le temps de nous présenter plusieurs années de suite à des concours qui ne promettent que des chemins de croix. Nous ramons à l’ombre de notre patience. Nous ramons. Voici la situation des jeunes chercheurs. Voici, en fait, la situation de la recherche. Délaissée, on l'affame. Les chercheurs en poste font ce qu’ils peuvent pour nous avec ce qu’ils n’ont pas. Je quitte le navire résilient de la recherche en passant par-dessus bord. Vogue qui pourra. La connaissance et l’expertise se noient dans l’oubli. La résilience doit prévaloir pour pouvoir rester à flot. La connaissance quémande de l’argent lorsqu’elle ne s’atomise pas en statistiques de publications. Elle n’est pas un grand navire, mais myriades de petits radeaux. Financement refusé. Touché. Contrat terminé. Pôle emploi. Chercheur coulé. 


 
Il est louable de vouloir rendre notre Terre formidable. Il serait bien plus pragmatique d'investir dans la recherche. C’est elle qui sur des décennies a diagnostiqué l’état de notre monde. C’est elle qui devra nous accompagner dans son avenir, pour constamment prendre sa température et le pouls de son histoire. Entre les lignes, nous nous entendons dire que nos idées et nos collaborations sont inutiles. Nous errons aux portes de la reconnaissance par nos pairs et ne pouvons prétendre maintenir la cohérence de nos travaux. Pas d’opportunités ; rien de nouveau. Nous stagnons dans l’ancien monde qui ne cesse de croupir. Infantilisant vous dis-je. Infantilisés.  

Accorder des financements à ceux qui veulent venir nous enrichir de leurs idées serait une formidable initiative si elle n’était pas uniquement guidée par le souhait d’apparaître comme un ambassadeur de la Terre saturant l’espace médiatique, face à d’autres qui nient l’évidence de notre planète métamorphosée. De belles annonces ponctuées de coup de poing sur la table. Des trémolos dans la voix. Le mirage médiatique des annonces grandiloquentes s'estompe bien vite. De loin je contemple malgré moi ma tombe déjà explosée par ce sensationnalisme récurrent d'annonces fracassantes, servant un dessein si éloigné de la recherche au long court. Celle-ci nous préservera pourtant d'une défaite faces aux défis de notre monde qui surchauffe. Dans ces instants se réveillent les dirigeants pragmatiques et visionnaires. Dans ces instants critiques se signent les plus grandes défaites.  
 
Quelle déception que de mes généraux à la tête des différentes instances et structures de recherches (à qui dois-je m’adresser ?) ne proviennent toujours que mutisme ou défense implicite du manque patent d’initiatives, sans défense aucune de ceux qui, au quotidien, avec leurs idées et collaborations rendues précaires, travaillent sans horizon et sans moyen de défendre leur projet. Sans armes donc. La mort est certaine aux côtés de généraux absents. Parmi eux, certains ont oublié qu'il fut un temps où ils étaient comme moi.  
 


De quelle “bataille” s'agit-il donc vraiment pour nous  ? 
 
Cette question me taraude alors que j'aperçois au travers de la pierre fracassée, sur les terres désolées alentour, de petits bleuets qui me guettent. Et ils sont légion."

 Le chercheur inconnu



44 réactions


  • Arogavox Arogavox 19 novembre 2018 17:17

    Voici un thème de Recherche, pas financé du tout ...

     ... mais qui pourrait peut-être aider des Chercheurs patentés à se faire entendre

    s’ils savent comment en tirer parti :

      suggestion : https://mind42.com/mindmap/b4c7b420-9669-4b79-8212-4a28006c2c26


  • Clark Kent NEMO 19 novembre 2018 17:22

    Le président a des réponses :

    « Si j’étais chercheur, je n’attendrais pas tout de l’autre, j’essaierais de me battre d’abord. »
    « Il faut des jeunes chercheurs qui aient envie de devenir milliardaires. »
    « Bien souvent, la vie d’un entrepreneur est bien plus dure que celle d’un chercheur, il ne faut pas l’oublier. Il peut tout perdre, lui, et il a moins de garanties. »
    « Les chercheurs français sont trop payés » « Les chercheurs doivent pouvoir travailler plus, sans être payés plus si les syndicats majoritaires sont d’accord. »
    Je dis aux chercheurs : « ne cherchez plus un poste cherchez des clients »
    « Je ne suis pas là pour défendre les postes existants »
    « Le chômage de masse en France c’est parce que les chercheurs sont trop protégés »
    « Je ne vais pas interdire Uber et les VTC, ce serait les renvoyer faire de la recherche au CNRS »
    « Je compte sur vous pour engager plus de chercheurs. C’est désormais gratuit quand ils sont mineurs »





  • sls0 sls0 19 novembre 2018 18:17

    La recherche fondamentale est le squelette de la future richesse d’un pays.

    Avant c’était assez théorique dans ma tête. A force de vivre dans des pays pas trop riches c’est devenu flagrant.

    Bienvenu aux futurs français dans le tiers monde.


    • JC_Lavau JC_Lavau 19 novembre 2018 18:41

      @sls0. Pas de recherche fondamentale sans enseignement préalable de qualité.


    • JC_Lavau JC_Lavau 19 novembre 2018 23:23

      @Severomorsk
      Missié le gouverneu, les wespects de la population vous sont acquewis.
       acquis, souffle le souffleur.
      J’abrège la dispute entre le maire de Capesterre et son souffleur.
      — A qui ? A qui ? Mais missié le gouverneu voyons !


    • JC_Lavau JC_Lavau 19 novembre 2018 23:32

      @Severomorsk. Grâce aux techniques de la lecture rapide, Woody Allen a pu lire Guerre et Paix en une heure et quarante minutes.
      Ça parle de la Russie.
      Les examinateurs qui ont rédigé le nouveau permis de conduire étaient eux aussi experts en lecture rapide du programme de mécanique.


    • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 19 novembre 2018 23:42

      @JC_Lavau Lol


    • L'enfoiré L’enfoiré 20 novembre 2018 16:14

      @sls0,

       Absolument. Quand on ne trouve pas de débouchés localement, il faut prendre ses cliques et ses claques et aller voir ailleurs si l’herbe n’y est pas plus verte.
       Les Belges sont partout dans le monde. C’est un petit pays dans lequel sans même s’en rendre compte on en sort.
       Les Français sont souvent frileux avec une langue unique pour se débrouiller : le français. Les langues sont un outil de passage...
       Si vous ne connaissez pas « Les Belges du bout du monde », cela peut donner des idées...


    • Xenozoid 20 novembre 2018 16:21

      @L’enfoiré
      ils ne sont pas frileux.depuis que c’est un site francophone,et italien et belge


    • L'enfoiré L’enfoiré 20 novembre 2018 16:26

      @Xenozoid bonsoir,

       Combien de fois, avez-vous été lire le site www.agoravox.it ?


    • L'enfoiré L’enfoiré 20 novembre 2018 16:27

      Le site équivalent belge a disparu.
      Il s’appelait www.medium4you.be
      .


    • Xenozoid 20 novembre 2018 16:28

      @L’enfoiré
      2 fois


    • Xenozoid 20 novembre 2018 16:30

      @L’enfoiré

      non il y avait une entreprise de prediction,fait a partir de données collectée...mieux ?


    • L'enfoiré L’enfoiré 20 novembre 2018 16:31

      @Xenozoid
       Bien...
       Il fut une époque où Agoravox avait (ou avait envie) une version en anglaise.
       Si quelqu’un connait l’adresse, le dise.
       Que les français, le veulent ou non, l’anglais est la langue premièrement véhiculée sur le Web
       


    • Xenozoid 20 novembre 2018 16:33

      @L’enfoiré
      pour mois la langue n’est pas un probleme,je suis pour,apprendre le plus de langues possible le plus tot possible,cela donne une autre perspective


    • L'enfoiré L’enfoiré 20 novembre 2018 17:08

      @Xenozoid

       Bon, vous parlez en français.
       Mais pour écrire, ce n’est pas encore top.
       Corrigeons :
       « Pour moi, la langue n’est pas un problème.
       Je suis pour apprendre le plus de langues possibles, le plus tôt possible, cela donne une autre perspective ».
       Oui, écrire n’est pas aussi facile que parler.
       Pour se faire embaucher quelque part, cela fait partie du jeu.
       


    • Xenozoid 20 novembre 2018 17:17

      @L’enfoiré
      bien sûr,mais je ne suis pas une péripapéticiene


    • L'enfoiré L’enfoiré 20 novembre 2018 17:21

      @Xenozoid

      Une péri quoi ?
      Je ne connais pas votre physique, mais il en faut pas commencer à chercher un mac... c’est un peu mal payé pour vous mais pas pour lui... 
       smiley smiley smiley


    • Xenozoid 20 novembre 2018 17:22

      @L’enfoiré
      enfin un belge qui a de l’humour


    • L'enfoiré L’enfoiré 20 novembre 2018 17:37

      @Xenozoid
      Ah, avec l’humour quand il devient cynique, j’adore.
      Si pas un fou rire dans ce sens, c’est une journée ratée... smiley


    • L'enfoiré L’enfoiré 20 novembre 2018 17:56

      @Xenozoid

      Je ne connais pas La Haie, mais je connais très bien Amsterdam .
      Dans les années 80, j’y allais plusieurs fois dans la semaine.

      Ik kan wel zeggen « graag » en « gezellik » met een guturall ’g’ die hier in België onbekend is..
      Hier hebben we dialekten van het nederlands.
      Misschien is er ook dialekten in Nederland.
      In de toeskomst, zou ik graag even naar Friesland bezoeken.
      Heb U al een ervaring daarover ?


    • L'enfoiré L’enfoiré 20 novembre 2018 17:58

      Sorry, « guturaal » in plaats van « guturall »


    • Xenozoid 20 novembre 2018 18:04

      @L’enfoiré
      goed vriend naast groningen ga ik daar voor 2 of 3 weeken denk ik.binnenkoort


    • Xenozoid 20 novembre 2018 18:06

      @Xenozoid
      et le groningue ressemble a du danois mois gutural plus ëtouffe dans la gorge


    • Xenozoid 20 novembre 2018 18:09

      @le belge
      lol
      tu devrais faire les iles,waddens,c’est friesland aussi


    • L'enfoiré L’enfoiré 21 novembre 2018 10:03

      @#Daneel42,
      Sorry, pour répondre si tard. A 19:30, je coupe Internet et je me documente ailleurs.
      A comprendre l’intelligence collective comme je viens de la voir hier sur ARTE dont je suis très friand.
      Sorry pour avoir continué la conversation en néerlandais sur un site francophone...
      Nous allons mieux en Belgique ?
      J’ignorais.
      1789, nous n’avons pas eu. Ca c’est sûr.
      En Belgique, surtout à Bruxelles et dans le nord dans la partie flamande, nous sommes très commerçants.
      Cela veut dire quoi ?
      Que tant que le commerce va bien, on marche.
      Exemple : nous fêtons toujours l’Ommegang avec Charles Quint, (mais aucun François 1er dans les parages)
      Si les envahisseurs étrangers prennent la trop grande partie du gâteau, là commence les révolutions.
      Ce fut d’ailleurs le cas avec la bataille des Eperons d’Or contre les Français, toujours fêtée ce jour par la communauté flamande.
      Louis XIV a voulu nous mettre au pas, en cassant notre Grand-Place.
      Elle a été reconstruite en 3 ans dans l’état présent qui est visité comme la plus belle place du monde.
      Je ne sais pas s’ils étaient habillés en gilets jaunes.  smiley
       


    • L'enfoiré L’enfoiré 21 novembre 2018 10:07

      @L’enfoiré,

       Je m’envoie ce nouveau commentaire à moi-même.
       Dis, l’enfoiré, tu dévies de l’article de chercheur_00
       Tu devrais reprendre le sujet principal : comment trouver un job de chercheur qui ne reste pas inconnu ?


    • JC_Lavau JC_Lavau 21 novembre 2018 11:22

      Severomorsk a disparu. Les réponses qui lui sont faites deviennent incompréhensibles.
      Il disait que l’enseignement de qualité était déjà acquis  ; à preuve l’énormité exigée des candidats au permis de conduire : voilà qu’un objet d’un kilogramme posé sur la plage arrière d’une voiture, pèse désormais 40 kg dès que la voiture roule à 100 km/h....

      — A qui ? A qui ? Mais à missié le gouverneu voyons !


    • Zolko Zolko 21 novembre 2018 11:31

      @sls0 : « La recherche fondamentale est le squelette de la future richesse d’un pays »
       
      oui, bien résumé. Du coup, on se demande dans quel domaine le chercher inconnu cherche-t-il.


    • chercheur_00 21 novembre 2018 14:19

      @Zolko

      Dans tous les domaines.


  • Balkanicus 19 novembre 2018 20:35

    9 million d handicape en france et 7 qui ne sont pas declarer

    Je salue le travaille du chercheur qui a trouver cela...

    Source france 2 tout de suite maintenant la !

    Un peu d humour..... d espieglerie.....c est la vie de..... bibi.......


  • JC_Lavau JC_Lavau 19 novembre 2018 23:28

    Marion Tafani a trouvé le truc. Quand on s’intéresse en vrai aux tactiques d’adultère des marmottes femelles, féminisme oblige, on manifeste à l’autorité de tutelle qu’on étudie les effets du changement climatique sur les marmottes. Comme ça on peut toujours avoir des vacances professionnelles dans le cadre estival grandiose de la Grande Sassière. Et on a des sous...


  • L'enfoiré L’enfoiré 20 novembre 2018 16:09

    Bonsoir chercheur_00,

     Vous ne dites pas dans quel domaine de recherche vous vous situez.

     C’est donc difficile de donner un avis.

     Beaucoup de chercheurs sont désynchronisés, en totale non coordination avec les besoins de la société et des entreprises.

     Oui, il faut créée son trou et sa renommée. Oui, il faut être chanceux et oui, il faut être opportuniste.

     L’expérience a toujours une valeur primordiale.

     Il faut une carte de visite et pas nécessairement en ce qu’on a étudié, si ce qu’on a étudié fait suite à un mauvais choix à long terme.

     Le bureau du Plan (ou équivalent) devrait prévenir les jeunes de ce qu’on a besoin dans le futur. Ce futur qui tire et change plus vite que son ombre.

     Il y a les sciences humaines qui en gros, ont toujours été le domaine des femmes et les sciences des chiffres, celui des hommes.

     Cela change actuellement et l’écart entre les deux se rétrécit.

     


    • chercheur_00 21 novembre 2018 10:44

      @L’enfoiré

      Bonjour.

      En réponse à votre interrogation : le domaine des sciences de la Terre.

      Si vous lisez bien cette bouteille à la mer vous verrez que le chercheur inconnu est post-doctorant. Il s’agit d’un SOS des post-doctorants qui n’ont aucun moyen de trouver des financements en France par eux-mêmes. Les appels d’offre ne s’adressent qu’aux chercheurs permanents. Par exemple, l’initiative de E. Macron (Make Our Planet Great Again MOPGA un joli coup de communication) ne permet pas à des post-doctorants déjà en France de postuler. Il faut venir de l’étranger (coup de comm’ à l’international). Mais l’autre problème est que les chercheurs permanents eux-mêmes peinent à trouver de l’argent pour embaucher des post-doctorants en France. Il s’agit de donner ne serait-ce que des opportunités crédibles aux chercheurs post-doctorants. Ces opportunités sont inexistantes.

      Cette bouteille à la mer va devoir continuer son voyage.


    • JC_Lavau JC_Lavau 21 novembre 2018 11:27

      @chercheur_00. Le pays est désindustrialisé.
      Du coup ni l’enseignement ni les hautes instances autour du scinistre de la Mience n’en ont plus rien à foutre des épreuves de réalité. Il ne reste que des fictions se résonant en Larsen, hors-sol.


    • L'enfoiré L’enfoiré 21 novembre 2018 13:57

      @chercheur_00 bonjour,

       Merci d’avoir répondu à mes questions.
       Cet article « Où partir pour vivre mieux »
       Dans cet article, je cite la France, mais 8ème position.
       La reconnaissance des diplômes est aussi à prendre en considération.
       Les sciences de la terre, dites-vous, c’est assez vaste.
       Un post-doctorant.ce qui veut dire un chercheur titulaire d’une thèse de doctorat (généralement depuis moins de dix ans) engagé en contrat à durée déterminée dans un laboratoire de recherche

       Laborantin en quelque sorte. Est-ce chimie, physique, agronomie, ou encore autre chose parce que la liste n’est pas exhaustive ?
       Laissez Macron, là où il est.. Il a déjà bafouillé des réponses à des jeunes parce qu’ils ne comprenaient pas qu’on trouve un emploi en traversant la rue.
       Hier encore, il était chez nous en Belgique et à Louvain-La-Neuve pour répondre à une foule d’étudiants.
       Je n’ai pas l’enregistrement de la conférénce qu’il y a tenu, mais cela devrait être palpitant. 
       Très peu d’écho dans notre JT
       La bouteille va devoir continuer son voyage et rencontrez d’autres rivages...
      @+ Revenez-vous avec une bonne nouvelle dans un autre texte qui dirait « Le chercheur est arrivé sur un rivage profitable pour lui et pour moi »


    • L'enfoiré L’enfoiré 21 novembre 2018 14:04

      Sachez que j’ai une formation en sciences chimiques.
      Elle n’a servi que de carte de visite parce que j’ai eu la bonne idée de sauter dans un train qui était encore à l’arrêt : l’informatique.
      Aujourd’hui, le job a complètement changé. Je ne le conseillerais plus sans avoir des connaissances parallèles.
      Presque tout est développé par de grands groupes du numérique.
      A part dans les laboratoires de ceux-ci, développer ne veut plus dire autre chose qu’adapter ce qui existe déjà et en faisant des patches aux logiciels tout faits.
      L’attraction n’existe plus de la même façon.
      Imaginez une autre voie pourrait être les nanotechnologies qui ont un avenir encore à construire.
      J’ignore s’il y a un lien avec les sciences de la terre, mais en cherchant bien, comme le numérique apparait dans tous les horizons de l’humain de demain...,


  • zygzornifle zygzornifle 20 novembre 2018 16:50

    il a sa tombe le chercheur inconnu ?

    Comme pole emploi a la tombe du chercheur de travail inconnu ....


  • JC_Lavau JC_Lavau 22 novembre 2018 20:42

    C’est l’histoire d’un tout petit et adorable lapin. Un jour qu’il est furieusement occupé à taper comme un malade sur le clavier de son portable connecté en Wifi sur Internet au milieu d’une prairie de cresson, un loup passe et se dit qu’il se le mangerait bien pour son quatre heures, un lapin aussi mignon, hein. Mais interlo­qué par l’acharnement du lapin à appuyer sur les touches, il demande :


    Mais qu’est ce que tu fais donc, adorable et appétissant petit Lapin ?

    - Bin, je fais des recherches pour ma thèse ! répond l’adorable et appétissant sans même broncher d’une oreille.


    Une thèse !? ? Ha ha ha, se gausse le loup. Et c’est quoi ton sujet ?


    De la supériorité du lapin sur le loup, répond la boule de poils.

    Mort de rire, se tenant le ventre poilu des quatre pattes, le loup n’en croit mot. Et le lapin d’insister, si, si et de proposer au loup de lui faire une démonstration complète dans son petit terrier, ça tombe bien, c’est à deux bonds de là. Le loup se disant qu’après tout, il n’est pas pressé, et que de toute façon, il peut se le manger quand il veut et sans aucun problème, accepte.

    On ne revit jamais plus le loup…

    Un mois plus tard, c’est un léopard qui remarque le même lapin, toujours au milieu de sa clairière de cresson, très occupé à faire des tas de calculs sur un Cray X11 rutilant.


    Mais qu’est ce que tu fais, adorable et appétissant Lapin ?


    Bin, je fais des calculs pour ma thèse ! répond l’adorable et appétissant sans même lever la tête.


    Une thèse !? ? Ha ha ha, se gausse le léopard, et c’est quoi ton sujet ?

    - De la supériorité du lapin sur le léopard, répond la boule de poils.

    Le léopard n’en peut plus de rire, en fait même pipi dans sa belle fourrure, et accepte de suivre le lapin dans son terrier pour qu’il lui démontre de A à Z que si, si, d’ailleurs ça tombe bien le terrier est toujours à deux bonds de là.

    On ne revit plus jamais le léopard…

    Un mois plus tard, un renard croise le lapin, et là encore, même scénario. Le lapin, fort occupé à bavarder sur IRC, lui explique qu’il fait une thèse sur la supériorité du lapin sur le renard. Le renard, après avoir manqué de s’étouffer de rire dans le cresson, suit le lapin chez lui pour la démonstration. D’ailleurs, ça tombe bien, le terrier est toujours à deux bonds de là.

    Deux bonds plus tard, au fond du terrier, le renard ébahi découvre un tas d’os de loup et un tas d’os de léopard et un tas d’autres os, et au milieu de la pièce un lion. Un magnifique, un énorme, un terrible lion.


    Je te présente mon directeur de thèse, dit le lapin.

    Et le lion se jette sur le renard et le dévore sans façons.


    Moralité  : Peu importe ton sujet de thèse, ce qui compte c’est le pouvoir de ton patron.


  • JC_Lavau JC_Lavau 23 novembre 2018 09:05

    « Planète tourmentée, urgence d’agir dans une bataille du climat, l’évidence de notre planète métamorphosée, face aux défis de notre monde qui surchauffe ». C’était discrètement dispersé, mais l’aveu est clair que notre chercheur inconnu y croit dur comme fer, à la propagande carbocentrique.


    Il lui manque une expérience professionnelle éprouvante : découvrir qu’on a travaillé au profit d’un escroc, ou ici d’une escroquerie, et qu’il est temps de jeter à la poubelle une large part de ce qu’on avait cru précédemment.


    Depuis Galileo et les ingénieurs de la Renaissance quelque chose n’a pas changé : il faut faire aux princes des promesses d’armes, pour qu’ils vous financent. Or sauf pour le Projet Manhattan et ses succédanés promettant de hautes énergies d’armes, les crédits du prince sont limités, et en pénurie.

    Aussi, contrairement à ce que la propagande fait gober aux hurons du grand public, le monde de la recherche est d’une grande férocité, où bickering and backstabbing sont les deux mamelles du pouvoir se financer et travailler (querelles de chipies, et coups de poignard dans le dos).


    Exemple : ce qui est arrivé à Erwin Schrödinger dès 1926. Dès qu’il a prouvé qu’on pouvait cesser de croire à la mythologie corpusculariste, et aux mystérieux « aspects corpusculaires  », il a été la cible des tirs furieux de la part des Knabenphysiker de Göttingen, et de Niels Bohr à København. Oh, ils n’ont pas pu biffer l’équation de Schrödinger, mais ils ont su la dé-Schrödinger-iser à fond, à fond, à fond, à fond, à fond, à fond, à fond, à fond, à fond, pour en faire le monstre corpuscule-compatible qui est encore enseigné partout de nos jours… Tout minoritaire doit vérifier trente fois plus que les majoritaires, car on ne lui pardonnera rien. Or dans sa publication en anglais soumise en septembre 1926 à la Physical Review, Schrödinger a commis deux étourderies que jamais personne n’a pris la peine de corriger :

    1. Il a omis de revenir dans le cadre relativiste observé par Louis de Broglie, pour le mécanisme d’émission de photon, par battement de la fréquence initiale et de la fréquence finale. Or hors cadre relativiste, les dites fréquences n’ont plus aucun caractère de réalité, dépendent d’une origine arbitraire des énergies. Aussi chacun s’est empressé de les oublier

    2. Il a omis de considérer que son mécanisme à l’émission est le même qu’à l’absorption spectrale. Alors que preuve avait été faite en 1868 par Gustav Kirchhoff : les spectres d’absorption sont les mêmes qu’à l’émission, seule la température du gaz change.


    Du coup, Schrödinger se privait des absorbeurs, au bout du parcours de chaque photon. Déjà nonante deux ans de malheurs.


    En 1948 dans son article, Space-Time Approach to Non-Relativistic Quantum Mechanics Rev.Mod.Phys. 20 (1948) 367, Feynman commettait et pérennisait la même gourande : s’en tenir au temps newtonien et au formalisme de Lagrange, du 18e siècle.


    Pour en revenir au délire carbocentriste télécommandé, celui qui télécommande notre chercheur inconnu, les princes banksters qui tirent les ficelles des princes de paille chargés de faire semblant de gouverner, ont bien un objectif de guerre : télécommander des guerres de religion contre les incroyants. Rien à foutre de la planète ceci ou la planète cela. Le seul objectif qui vaille pour eux est d’alimenter un maximum de guerres civiles qui déchirent les peuples.


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