vendredi 14 juin 2019 - par Professeur Chems Chitour

Le D-Day : La falsification politique de l’Histoire

« Vous croyez que les Américains et les Anglais ont débarqué en Normandie pour nous faire plaisir ? Ce qu’ils voulaient, c’était glisser vers le nord le long de la mer et, de là, donner l’assaut à l’Allemagne. Paris et la France ne les intéressaient pas. Leur stratégie, c’était d’atteindre la Ruhr, qui était l’arsenal, et de ne pas perdre un jour en chemin ».

Charles-de-Gaulle

 

 Cette phrase de de Gaulle résume à elle seule les non dits de ce que fut le débarquement de Normandie. Il nous renseigne aussi sur la falsification de l’histoire et la condition des pays européens de plus en plus sujets qu’acteurs de leurs destins. Le 75e anniversaire du débarquement anglo-américain a été commémoré en l’absence du pays qui eut une part décisive, l’URSS, mais en présence de l’adversaire en l’occurrence l’Allemagne. Comme lu sur le journal Le Monde  : « Emmanuel Macron et Donald Trump rendent hommage à ceux qui ont aidé à libérer le pays en présence de quelque 500 vétérans, souvent centenaires. Quelque 500 vétérans, souvent centenaires, participent aux célébrations Emmanuel Macron a remercié en anglais les vétérans pour avoir libéré la France avant d’appeler Donald Trump, à ne « jamais cesser de faire vivre l’alliance des peuples libres »« L’Amérique n’est jamais aussi grande que lorsqu’elle se montre fidèle aux valeurs universelles que défendaient ses pères fondateurs, lorsqu’il y a près de deux siècles et demi la France vint soutenir son indépendance », a-t-il ajouté. « Vous êtes la fierté de notre pays », a affirmé en écho Donald Trump à l’adresse des vétérans. (…) Le 13 novembre, à peine rentré de Paris, où il avait célébré la paix avec d’autres dirigeants du monde, Donald Trump s’était vivement attaqué à son homologue français. Les Français « commençaient à apprendre l’allemand à Paris avant que les Etats-Unis n’arrivent », avait affirmé le président américain, en référence à l’occupation par l’Allemagne nazie à partir de 1940 jusqu’à la libération par les alliés. (1)

 Sur les 155 000 hommes du jour J, la moitié sont britanniques, et quelque 14 000 soldats canadiens sont débarqués sur les plages normandes. Trois cent cinquante-neuf Canadiens sont morts ce jour-là, alors que 715 autres ont été blessés ou capturés. Sur cinq plages, trois ne sont pas américaines, Gold, Juno et Sword. Si le commandant en chef, Eisenhower, est américain, le chef des troupes à terre, Bernard Montgomery, est anglais. La Royal Navy et la Royal Air Force prirent une part décisive à l'assaut. Enfin, l'opération Fortitude, qui a trompé les Allemands de manière magistrale, a été conçue et réalisée par l'Intelligence Service et l'état-major britannique. C'est seulement par la suite que l'armée américaine prit l'ascendant sur les troupes britanniques, 

L’apport décisif mais ignoré de l’URSS à la victoire sur le nazisme

Il est curieux de constater qu'au sortir de la guerre, la majorité de l'opinion européenne notamment française, reconnaissait sans aucune restriction que le grand vainqueur qui a terrassé le IIIe Reich était l'URSS. Et d'ailleurs le débarquement n'a pas mis fin à la guerre qui a continué encore plus dure. Le poids étant supporté par l'URSS. Au fil des ans, le rôle de l'URSS a été de plus en plus minoré par une falsification éhontée de l'histoire, jusqu'à arriver en 2019 à ignorer dans la commémoration l'URSS et ceci pour des motifs qui n'ont rien à voir avec les faits passés, mais plutôt avec la politique d'alignement des vassaux devant l'Empire américain qui dicte la norme.

Le site Causeur s’interroge sur l’oubli de la Russie : «  De la même façon, 27 millions de morts russes de la « Grande Guerre Patriotique » se sont sacrifiés après 1941 pour lutter contre l’Allemagne nazie. 27 millions de morts qui n’ont été représentés par personne dans ces cérémonies du Débarquement, Emmanuel Macron ayant jugé bon de ne pas inviter Vladimir Poutine. Sans le sacrifice soviétique qui a permis de fixer les troupes sur le front de l’Est, pourtant, le Débarquement allié n’aurait pas pu aboutir. Ne pas honorer cette mémoire relève à la fois de la contre-vérité historique, de l’insulte, d’une manipulation opportuniste de cour d’école qui n’est pas à la hauteur de la dignité requise pour célébrer un tel événement, et, surtout, de la manipulation. Il est curieux de devoir soi-même tordre l’Histoire de manière propagandiste pour asseoir cette dénonciation… Paul Ricoeur, énonçait pourtant lui-même : « Je reste troublé par l’inquiétant spectacle que donnent le trop de mémoire ici, le trop d’oubli ailleurs, pour ne rien dire des commémorations et des abus de mémoire – et d’oubli. L’idée d’un temps politique de la juste mémoire est à cet égard un de mes thèmes civiques avoués. » (2)

 Pourquoi la Russie est elle tenue à l’écart ? Est-ce que le rôle de l’URSS était marginal ? Rien de tout cela ! Cecie Vast docteure en histoire écrit « La réussite du débarquement allié ne doit pas masquer son bilan humain et matériel particulièrement lourd, ni la période de souffrances qui a suivi jusqu’à la capitulation de l’Allemagne nazie, le 8 mai 1945, souligne, dans une tribune au « Monde », l’historienne Cécile Vast. « Quelle est, selon vous, la nation qui a le plus contribué à la défaite de l’Allemagne ? » : à cette question posée en mai 1945 en France, par l’institut de sondage IFOP, 57 % des personnes sollicitées mentionnent l’URSS. Reconduit dans les mêmes termes en juin 2004, le sondage montre un changement profond dans la perception des événements de la fin de la guerre en Europe, avec désormais 58 % pour les Etats-Unis. Ce basculement interroge sur la place du débarquement anglo-américain de juin 1944 dans les mémoires, et sur la signification de sa centralité qui, dans l’immédiat après-guerre, n’allait pas de soi. En 1945, l’aura de l’Union soviétique et le poids politique considérable du parti communiste l’expliquent en grande partie (…) » (3)

« Le président Vladimir Poutine n’a tout simplement pas été convié sur les plages de Normandie ! Malgré le poids monstrueux supporté par l’Union soviétique au cours de la guerre, malgré les trois grandes offensives menées (Bagration – Lvov/Sandomierz – Iasi/Kishinev) par l’Armée rouge entre le 22 juin et le 20 août 1944 sur un front qui va alors de Leningrad à la mer Noire, Emmanuel Macron n’a donc pas jugé opportun ni d’inviter son homologue russe, ni même de mentionner le rôle déterminant de l’Armée rouge. Cela est d’autant plus inacceptable que la chancelière Merkel était quant à elle bien présente. Rappelons également que l’Union soviétique a payé le plus lourd tribut à la victoire finale contre le nazisme avec la perte de 27 à 30 millions de ses citoyens, sur l’ensemble de la guerre 4 soldats allemands sur 5 furent tués par l’Armée rouge. Cette insulte à l’histoire ne peut être justifiée par les tensions diplomatiques actuelles. L’histoire ne peut pas être l’otage des querelles du présent entre les alliés d’hier » (4).

Dans un entretien télévisé à RT le 6/6/2019 Annie Lacroix-Riz, professeur émérite d'histoire contemporaine dénonce une histoire à l’envers. Elle donne son analyse du débarquement du 6 Juin 1944, et de l'importance de l'effort militaire des Etats-Unis dans la résolution du conflit de la Seconde Guerre mondiale. Pour elle, un mythe du sauveur américain s'est développé le long du XXe siècle surtout depuis 20 ans graduellement l’apport déterminant de l’URSS a été effacée, à la faveur de la domination économique des Etats-Unis sur le monde, occultant largement la victoire militaire de l'Union soviétique en Europe. (5)

 La porte-parole de la diplomatie russe met les pieds considère que le Débarquement en Normandie n'a pas eu d'influence décisive sur l'issue de la Seconde guerre mondiale. Tout en reconnaissant l’importance des Alliés, la Russie invite à ne pas minorer le rôle de l’Union soviétique dans la victoire contre les nazis. Sans elle, affirme la porte-parole de la diplomatie russe, la victoire n’aurait pas eu lieu. «  L’apport des Alliés dans la victoire sur le Troisième Reich est clair. Mais il ne faut pas l’exagérer et minorer par là même la signification des efforts titanesques de l’Union soviétique, sans laquelle cette victoire n’existerait tout simplement pas  », a déclaré aux journalistes la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova. «  le Débarquement en Normandie n’a pas eu d’influence décisive sur l’issue de la Seconde guerre mondiale […] déjà déterminée par la victoire de l’Armée rouge, avant tout à Stalingrad, Koursk  » Le souvenir de la Grande Guerre Patriotique, reste la source d’une immense fierté dans le pays et constitue un pilier essentiel du patriotisme prôné par le Kremlin ». (6) 

Les pertes subies

Il y eut au total près de 70 millions de morts 3,5% de la population totale. L’union soviétique a payé le plus lourd tribut avec 27 millions de morts (16,42 %) suivi de l’Allemagne 8 millions (12,42 %) La France avec 567000 morts (1,3%) eu 200.000 militaires dont une grande partie venait des colonies. Le Royaume uni eut 450.000 morts soit 0.94 % et enfin les Etats Unis avec 418.000 morts soit 0,32%. Les pertes des alliés occidentaux, 1,6 million de morts, sont au total 18 fois moins importante que les pertes soviétiques (7).

 Malgré cela la Russie actuelle est chaque fois « oubliée » comme cette fois-ci et la fois d’avant. La Russie pendant ce temps là mise sur l’avenir. Le même jour un immense traité était signé avec la Chine pour les technologies du futur et le développement de l’immense potentiel russe 

Le mathématicien Alan Turing casse le code allemand

Pour Laurent Joffrin : « L'opération Overlord recèle encore des zones d'ombre, des épisodes mal connus ou volontairement occultés. Voici les derniers secrets du jour le plus long. (…) Contrairement à ce qu'on pense souvent et malgré l'énormité des moyens déployés - 5.000 navires, 10.000 avions, quelque 155.000 hommes -, l'assaut du 6 juin 1944 fut à deux doigts d'échouer. Laurent Joffrin cite le cas de Alan Turing qui fut un des hommes clés de l'opération en déchiffrant le code allemand. Alan Turing était sans doute le mathématicien le plus doué de sa génération. En imaginant le principe d'une machine universelle, qu'on appellerait bien plus tard un ordinateur. Quand la guerre commença, Turing fut engagé dans une équipe bizarre, composée de mathématiciens, de germanisants, de linguistes, de spécialistes des codes et d'amateurs de mots croisés. Elle avait pour but de décrypter les communications secrètes de la Wehrmacht. Ces messages radio étaient cryptés par un appareil compliqué appelé Enigma, une sorte de machine à écrire à laquelle on avait ajouté trois rouleaux de métal qui tournaient dès qu'on tapait une lettre. Ces trois rotors garantissaient le secret : grâce à la rotation automatique, les lettres n'étaient jamais codées de la même manière, ce qui rendait les messages indéchiffrables par les crypto-analystes. (…) Les crypto-analystes détectèrent quelques régularités dans le codage des messages et comprirent qu'en mettant en oeuvre le principe de Turing, et donc en construisant grâce à lui l'un des premiers ordinateurs de l'histoire, capable de tester des milliers de combinaisons en quelques minutes, on pouvait déchiffrer en temps réel des messages qu'on aurait normalement mis des semaines à comprendre. Dès 1940, les équipes de Bletchley Park furent en mesure de transmettre chaque jour à Churchill le texte en clair des communications allemandes les plus confidentielles. Grâce à eux, enfin, les Britanniques purent vérifier la bonne marche de l'opération Fortitude, destinée à tromper Hitler sur le lieu et la date du Débarquement. Turing avait donné à Churchill l'un de ses atouts maîtres » (8).

La face cachée du débarquement en Normandie

L’opération cesse officiellement le 30 juin 1944. La flotte d’invasion était composée de 6939 navires (1213 navires de guerre, 4126 navires de transport et 1600 navires de soutien 200.000 obstacles de plage installés par les Allemands le long du Mur de l’Atlantique, 200.000 véhicules alliés de toutes sortes débarqués en Normandie le 6 juin 1944 à minuit. 11.590 appareils alliés (chasseurs, bombardiers, transport, reconnaissance et planeurs), 10.395 tonnes de bombes alliées larguées sur la Normandie toute la journée du 6 juin 1944. Deux ans plus tôt l’opération Torch vit le débarquement des Alliés principalement en Afrique du Nord ( Algérie) (9)

Si l’on devait résumer l’apport de la France au débarquement, il y eut les commandos et la résistance FFI et FTP Les commandos du Commando Kieffer, des Français qui ont fait le débarquement, étaient insignifiants en nombre, 177 sur un total de plus de 150000 alliés De plus Lucie Aubrac avoue que la Résistance avait « peu d’armes » mais surtout, qu’elles n’étaient pas regroupées en Normandie pour attaquer. Dwight Eisenhower écrit à leur propos : « Notre plan reposait sur l’appoint considérable que nous escomptions de la part des mouvements des maquis en France. On savait qu’ils étaient particulièrement nombreux en Bretagne, et dans les montagnes et les collines proches de la côte méditerranéenne. [...] Nous désirions particulièrement que, le Jour J, le général De Gaulle s’adressât avec moi par radio à la population française afin qu’elle ne se soulève pas et ne s’expose pas à des sacrifices inutiles qui n’avaient pas encore d’intérêt mais qu’elle se réservât pour le moment où nous lui demanderions son appui. » C’est net : pour débarquer, les Anglo-américains n’avaient nullement besoin de l’aide de la Résistance. Ils n’en voulaient pas. Ils considéraient que ce serait des « sacrifices inutiles ». Les actions de harcèlement n’ont nullement pesé sur le cours des opérations. » (10)

De Gaulle tenu à l’écart du débarquement

On sait qu’après la débâcle de mai-juin 40, l’armistice acceptée par le maréchal Pétain, réfugié en Angleterre dès le 17 juin 1940, De Gaulle lance sur les ondes de la radio britannique, la BBC, un appel à la Résistance le 18 juin 1940. Pourtant, à force d’opiniâtreté et d’indépendance, le 3 juin 1944, De Gaulle se légitimise graduellement malgré ses alliés Le Comité français de la Libération nationale (Cfln) que présidait le général De Gaulle devint Gouvernement provisoire de la République française (Gprf). Les Alliés anglo-saxons considéraient en effet, que, dans l’attente d’assurances démocratiques sur la représentativité du gouvernement, le rétablissement de la loi et de l’ordre dans la France libérée devrait se faire sous la supervision du général Eisenhower. Parvenu dans la capitale anglaise le 3 juin en fin de journée, il rencontra Churchill puis Eisenhower le 4. Les rencontres se passèrent très mal, De Gaulle refusant toute idée d’administration provisoire de la France par les Alliés. (...) de Gaulle est tenu à l’écart par les Alliés de la préparation du débarquement. Début juin 1944, il refuse toute idée d’administration provisoire de la France par les Alliés. Il fait son entrée en France le 14 juin. « Depuis plusieurs jours, j’étais prêt à ce voyage. Mais les Alliés ne s’empressaient pas de me le faciliter » ». (11)

De Gaulle a été par la suite admis par les alliés puis mis en avant pour contrer les maquis communistes qui se seraient organisé à la Libération. De Gaulle a été considéré comme une option anti-communiste. Il faut se souvenir que le Parti communiste faisait alors 28,6% aux élections, qu’il atteint les 800 000 adhérents. Les anglo-américains ayant accepté finalement de Gaulle - le moindre mal - en face de l'influence du communisme qu'il fallait à tout prix 

Le refus de de Gaulle de toute commémoration

On l’aura compris de Gaulle a été tenu délibérément à l’écart de la libération de son pays. On comprend son ressentiment il y a 50 ans, le 6 juin 1964, Charles de Gaulle refusait de commémorer « le débarquement des anglo-saxons » Le site UPr résume le refus : « Il n’échappe à personne que cet éloge permanent des États-Unis revêt une dimension politique et géopolitique marquée. Affirmer à longueur d’antenne que les États-Unis ont « libéré la France » en 1944 ne peut avoir pour effet que d’assourdir, et même de faire taire, les critiques contre la politique actuelle de Washington. (…) C’est pourquoi cette opération à grand spectacle – dont les enjeux implicites en terme de propagande sont énormes – doit être examinée sans complaisance. Lorsque Charles de Gaulle était à l’Élysée, il ne fut jamais question de célébrer en grande pompe cette date du 6 juin. Le Chef de la France Libre avait même obstinément refusé de commémorer le 20e anniversaire du débarquement, le 6 juin 1964. En fait, l’homme du 18 juin refusa toujours de commémorer cette date, que ce fût son 5e, son 10e, son 15e ou son 20e anniversaire » (12)

« Pourquoi Charles de Gaulle refusa-t-il toujours de commémorer le débarquement du 6 juin ? Il s’en est longuement expliqué devant Alain Peyrefitte, en 1963 et en 1964, alors que celui-ci était son ministre de l’Information Il suffit donc de relire les passages pertinents de l’ouvrage de Peyrefitte C’était de Gaulle (13)

 Verbatim des phrases de de Gaulle : « Eh bien, non ! Ma décision est prise ! La France a été traitée comme un paillasson ! Churchill m’a convoqué d’Alger à Londres, le 4 juin, il m’a fait venir dans un train où il avait établi son quartier général, comme un châtelain sonne son maître d’hôtel. Et il m’a annoncé le débarquement, sans qu’aucune unité française ait été prévue pour y participer. Nous nous sommes affrontés rudement. Il m’a crié de toute la force de ses poumons : « De Gaulle, dites-vous bien que quand j’aurai à choisir entre vous et Roosevelt, je préférerai toujours Roosevelt ! Quand nous aurons à choisir entre les Français et les Américains, nous préférerons toujours les Américains ! Quand nous aurons à choisir entre le continent et le grand large, nous choisirons toujours le grand large ! » « Et vous voudriez que j’aille commémorer leur débarquement, alors qu’il était le prélude à une seconde occupation du pays ? Non, non, ne comptez pas sur moi ! » (13)

 « Le débarquement du 6 juin, ç’a été l’affaire des Anglo-Saxons, d’où la France a été exclue. Ils étaient bien décidés à s’installer en France comme en territoire ennemi ! Comme ils venaient de le faire en Italie et comme ils s’apprêtaient à le faire en Allemagne ! Ils avaient préparé leur AMGOT qui devait gouverner souverainement la France à mesure de l’avance de leurs armées. Ils avaient imprimé leur fausse monnaie, qui aurait eu cours forcé. Ils se seraient conduits en pays conquis. AMGOT = « Allied military government for occupied territories », gouvernement militaire allié pour les territoires occupés (13)

« C’est exactement ce qui se serait passé si je n’avais pas imposé, oui imposé, mes commissaires de la République, mes préfets, mes sous-préfets, mes comités de libération ! Et vous voudriez que j’aille commémorer leur débarquement, alors qu’il était le prélude à une seconde occupation du pays ? Non, non, ne comptez pas sur moi ! Je veux bien que les choses se passent gracieusement, mais ma place n’est pas là ! » Et puis, ça contribuerait à faire croire que, si nous avons été libérés, nous ne le devons qu’aux Américains. Ça reviendrait à tenir la Résistance pour nulle et non avenue » (13).

« En revanche, ma place sera au mont Faron le 15 août, puisque les troupes françaises ont été prépondérantes dans le débarquement en Provence, (…) Et je commémorerai la libération de Paris, puis celle de Strasbourg, « Les Français sont déjà trop portés à croire qu’ils peuvent dormir tranquille, qu’ils n’ont qu’à s’en remettre à d’autres du soin de défendre leur indépendance ! Il ne faut pas les encourager dans cette confiance naïve, qu’ils paient ensuite par des ruines et par des massacres ! Il faut les encourager à compter sur eux-mêmes ! » (13)

 « Vous croyez que les Américains et les Anglais ont débarqué en Normandie pour nous faire plaisir ? Les Américains ne se souciaient pas plus de libérer la France que les Russes de libérer la Pologne. » Ce que Roosevelt et les Américains voulaient vraiment faire de la France en 1944 le général américain Eisenhower, bien entendu avec le plein accord du président Roosevelt, a décidé de maintenir l’Amiral Darlan, l’un des dauphins de Pétain, au pouvoir à Alger. En somme, Darlan a retourné sa veste et les Américains l’en récompensent en le maintenant dans ses fonctions à la tête de l’Afrique du nord française ! » (13)

 "On voit donc bien la collusion qu’il y avait entre les autorités américaines et les autorités du régime de Vichy. Le président Roosevelt et les cercles dirigeants américains voulaient disposer, au sortir de la guerre, d’une France aussi domestiquée que celle qu’avait souhaitée Hitler. C’était finalement un conflit d’impérialisme entre les Américains et les Allemands, rien d’autre. (…) Cette vision stratégique de ce que devait devenir la France d’après-guerre selon Washington a été confirmée et précisée par Charles de Gaulle, vingt ans après les événements. Toujours à Alain Peyrefitte, dans un autre passage capital de l’ouvrage C’était de Gaulle. Passage que voici  : Charles-de-Gaulle : « Roosevelt était un type qui voulait dominer l’univers et, bien entendu, décider du sort de la France. Roosevelt, c’était pareil, il ne traitait qu’avec des gens qui étaient mes ennemis.  Je me rappelle un soir, quand j’ai rencontré Roosevelt pour la première fois, au Maroc. Roosevelt voulait m’obliger à me soumettre à Giraud. J’ai envoyé Roosevelt se faire foutre, poliment mais fermement. « La politique de Roosevelt, c’était exactement celle qu’ont aujourd’hui les Américains dans le Sud-Est asiatique. Ils ne peuvent pas en imaginer d’autre. Des marionnettes, c’est ça qu’ils veulent en face d’eux. » (14)

« Il est important que les Français, et notamment les jeunes générations, sachent que Roosevelt avait décidé : de placer la France « libérée » sous son occupation militaire américaine, de lui imposer une « fausse monnaie » imprimée aux États-Unis, et de maintenir Pierre Laval au pouvoir, figure hideuse et honnie de la Collaboration et de l’intelligence avec l’ennemi, et tout cela avec la complicité de l’ambassadeur d’Hitler en France. Au lieu de se plier servilement à l’opération de communication voulue par Washington afin de légitimer son hégémonie actuelle sur l’Europe et la France – par Union européenne et Otan interposées –, le président Hollande devrait ainsi garder à l’esprit que son rôle est d’enseigner la vérité historique aux jeunes générations et d’être « le garant de l’indépendance nationale », comme le lui en fait obligation l’article 5 de notre Constitution. » (12)

Conclusion

Nous avons participé à la seconde guerre mondiale d’une part avec les dizaines de milliers de tirailleurs algériens dont beaucoup ne sont pas revenus. Le débarquement eut aussi lieu à Alger en 1942 (opération Torch). Nous avons ingurgité en tant qu’Algériens une histoire fausse de la réalité du débarquement. Un jour on écrira aussi que la libération de la France notamment le débarquement de Provence et la remontée jusqu’à Paris fut l’œuvre des troupes de l’Afrique du Nord principalement des Algériens des pieds noirs mais aussi des Marocains et des pays de l’Afrique Noire.

On saura, aussi, que les émigrés algériens malgré des conditions existentielles exécrables, n'ont pas marchandé leur apport à la victoire sur les nazis. Ainsi, ils ont sauvé les Juifs lors des purges nazis pendant que beaucoup de Français au mieux regardaient ailleurs, au pire, ils les dénonçaient. Les Algériens s'enrôlèrent dans les FTP et les FFI, ils sauvèrent plusieurs parachutistes alliés. De plus Les Algériens firent preuve d'imagination : ainsi le célèbre mot d’ordre « Ammarache nagh » « ils sont comme nos enfants » pour dérouter les nazis, en demandant aux Algériens en kabyle de sauver des enfants juifs.  

Le travail admirable sous la direction du recteur Benghebrit recteur de la Mosquée de Paris , et de l'imam Mesli -qui sera déporté sur dénonciation- a fait que 1600 juifs avaient eu des papiers attestant qu’ils étaient musulmans. Même si le mémorial israélien de Yad Vachem les ignore injustement lui qui a recensé tout les justes qui ont permit à Israël de lutter contre la barbarie nazie, les faits sont là et aucune falsification ne peut les effacer. Les Algériens qui ont défendu les juifs en risquant leur vie, ne l'ont pas fait pour une quelconque reconnaissance, l’ont fait par humanisme et certainement pas pour Israël qui à bien des égards, applique vis à vis d'une autre humanité : Les Palestiniens, les mêmes méthodes que celles des nazis mais ceci est une autre histoire.

Cependant, s'agissant de nos anciens rapports avec la France, il viendra le jour de l’écriture d’un chapitre de l’histoire de France non falsifié : par le prix du sang des Tirailleurs algériens, par le prix de la force de travail : les tirailleurs bétons pour reconstruire la France… C’est cela l’œuvre positive de l’Algérie pour la France…

 

1.https://www.lemonde.fr/international/article/2019/06/06/la-france-celebre-le-6-juin-1944-avec-donald-trump_5472133_3210.html

2.https://www.causeur.fr/d-day-emmanuel-macron-supprime-la-france-eternelle-de-la-lettre-dhenri-fertet-161935

3.Cécile Vast Docteure en histoire https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/06/06/le-6-juin-1944-ou-la-joie-mutilee_5472124_3232.html

4.https://www.vududroit.com/2019/06/commemoration-du-jour-j-la-fin-de-lhistoire/

5.http://www.politique-actu.com/osons/debarquement-1944-mythe-sauveur-americain-avis-annie-lacroix-historienne/1770190/

6.https://www.ouest-france.fr/d-day/pour-la-russie-le-debarquement-n-pas-eu-d-influence-decisive-dans-la-victoire-6384124

7.https://fr.wikipedia.org/wiki/Pertes_humaines_pendant_la_Seconde_Guerre_mondiale

8. Laurent Joffrin https://www.nouvelobs.com/le-dossier-de-l-obs/20140605.OBS9593/70-ans-apres-les-12-mysteres-du-debarquement.html

9.Chems Eddine Chitour https://www.legrandsoir.info/la-face-cachee-du-debarquement-en-normandie.html 

10.http://forumfrance-en-guerres.clicforum.fr/t2110-Le-mythe-de-la-Resist...
11.http://quebec.huffingtonpost.ca/2014/05/23/les-principaux-acteurs-du_n...

12.https://www.upr.fr/actualite/france/charles-de-gaulle-refusait-de-commemorer-le-debarquement-des-anglo-saxons-le-6-juin-1964/

13. Alain Peyrefitte Extrait de l’ouvrage « c’était de Gaulle » Tome 2, Édition de Fallois Fayard 1997 – pages 84 à 87  

14. Charles de Gaulle, Mémoires de guerre, Tome 2, l’Unité, 1942-1944, chapitre « Tragédie » Page 48 (édition Plon)

 

Professeur Chems Eddine Chitour

Ecole Polytechnique Alger

 



33 réactions


  • Séraphin Lampion Séraphin Lampion 14 juin 2019 09:00

    Les politiques et les tactiques des classes dirigeantes britannique et américaine au cours de la seconde guerre mondiale n’étaient pas du tout dictées par un amour de la démocratie ou par la haine du fascisme, comme le raconte toujours la propagande officielle, mais par des intérêts de classe. Quand Hitler a envahi l’URSS en 1941, la classe dirigeante britannique s’attendait à ce que l’Union Soviétique soit vaincue par l’Allemagne, et que l’Allemagne s’en trouve tellement affaiblie qu’il serait alors temps d’intervenir et de faire d’une pierre deux coups : se débarrasser du « communisme » et d’ »Hitler ». Les stratèges de Washington avaient des idées plus ou moins similaires, la différence ne tenant qu’au rôle de leadership que chacun des deux états-majors entendait jouer.

    Mais au lieu d’être vaincue par l’Allemagne nazie, l’Union Soviétique a riposté et infligé une défaite décisive aux armées d’Hitler. Le débarquement a été improvisé pour permettre, au prix d’un sacrifice humain démesuré, d’empêcher l’Union Soviétique de vaincre seule et s’imposer dans partage.


    • Et hop ! Et hop ! 14 juin 2019 14:10

      @Séraphin Lampion

      Les Anglo-Américains aidaient militairement, financièrement et logistiquement les deux camps, l’Allemagne et la Russie, pour qu’il se détruisent mutuellement.

      Comme dans la guerre Iran Irak.

      Des usines Ford ont fonctionné pendant toute la guerre en Allemagne, sans être jamais bombardées, contrairement aux usines Renault.


    • Paul Leleu 14 juin 2019 19:32

      @Et hop !

      en 1914, les Anglais ont poussé de chaque côté, les français et les Allemands à s’entretuer... en promettant aux Français de les soutenir, et aux Allemands de ne pas intervenir. La perversité anglaise depuis 1000 ans (et les raids et guerres médiévaux, en passant par l’époque classique) n’est plus a démontrer... on ne l’appelait pas sans raison la « perfide albion ». Les français devraient y réfléchir, en cette heure où, sous prétexte de lutter encore une fois contre l’hégémonie allemande, on veut enrôler les français dans un frexit et des confrontations qui se sont pas forcément les leurs.

      Concernant Laval, il était lié par des liens familiaux avec Roosevelt (par mariage) !! Eh oui, ça explique bien des choses ! ... et ça donne a réfléchir.

      Concernant les troupes coloniales, l’apport des africains n’est pas à minimiser ni oublier (loin de là). Mais il ne faut pas omettre que les « troupes coloniales » d’Afrique du Nord comprennaient aussi beaucoup d’européens pieds-noirs, qui eux sont un peu les oubliés de l’Histoire.

      Sinon, bon article il me semble, qui rappelle des vérités souvent omises.

      Quant à la France, force est de comprendre qu’elle n’est plus qu’une « puissance fantôme » depuis le 17 juin 1940. Vassale de l’Allemagne puis des Américains. L’article montre bien comment « l’option De Gaulle » fut finalement acceptée uniquement pour contrer le PCF. La France d’après-guerre apportat finalement toute satisfaction à l’OTAN (jusque récement en Syrie), et son siège à l’ONU permit (et permet encore) d’assurer une majorité de 3 contre 2 aux occidentaux


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 15 juin 2019 06:59

      @Séraphin Lampion

      Un jour on acceptera que Petain et De Gaulle, travaillant main dans la main, ont fait que la France répare sa catastrophique défaite militaire de 1940 : a) par une géniale opération diplomatique qui lui a permis de survivre à l’Occupation allemande, et b) par la mise en place, tout aussi géniale, d’une structure minutieusement préparée à reprendre le contrôle de son territoire lors de l’invasion anglo-américaine de 1944. Encore quelques années de patience et on nous dira tout...

      PJCA


    • Ouallonsnous ? 16 juin 2019 01:49

      @Pierre JC Allard

      Je discerne faiblement ce que vous voulez exprimer, si c’est de l’humour, précisez le !


  • JC_Lavau JC_Lavau 14 juin 2019 09:44

    Mal relu, énormément de redites.


    • njama njama 14 juin 2019 11:53

      @MagicBuster

      Vous avez sûrement compris que le thème de l’article était la falsification de l’histoire et vous en rajoutez une louche, mais nous ne seront pas dupes !

      Nazis et sionistes s’entendaient très bien, idéologiquement ils se ressemblaient, deux partis nationalistes fondés sur des bases raciales et fond mythique ...
      Ils partageaient des objectifs communs, une opportunité pour Hitler de se débarrasser de l’influence juive, et pour les sionistes de grossir leurs rangs
      tout cela est historiquement documenté...
      L’Accord Haavara (1933) atteste d’une coopération économique de longue date entre nazis et sionistes
      ou du moins ils se sont entendus très bien jusqu’à la Conférence de Wannsee début 1942, bien après la Conférence d’’Evian (1938)


    • Garibaldi2 14 juin 2019 16:47

      @MagicBuster

      « Les Arabes et les Berbères qui combattirent dans les rangs des Alliés durant la Seconde Guerre mondiale sont considérablement plus nombreux que ceux qui combattirent dans les rangs des pays de l’Axe ». Seulement 6 300 Arabes rejoignirent différentes organisations militaires nazies tandis que 259 000 rejoignirent les Alliés, dont 9000 Palestiniens.


      Gilbert Achcar, Les Arabes et la Shoah : la guerre israélo-arabe des récits, Arles, Actes Sud (Sindbad), coll. « La bibliothèque arabe », 15 octobre 2009


  • HELIOS HELIOS 14 juin 2019 12:52

    ===== Cecie Vast docteure en histoire

    ===== Annie Lacroix-Riz, professeur émérite d’histoire 

    ... rien a voir globalement avec le fond de votre billet, mais, vous me semblez cultivé et rien ne vous oblige a suivre les fantasmes de ceux qui veulent détruire notre langue.

    Une femme docteur ou professeur n’a pas besoin qu’on féminise sa fonction.

    Le neutre n’existe pas en forme courante, mais en français, c’est la forme masculine qui s’utilise... et vous ne serez pas incohérent comme ici (clin d’oeil).

    Cela dit, merci pour vos propos qui sont beaucoup plus historiques que la representation théatrale qu’on nous sert avec les vétérans comme faire valoir.


    • Paul Leleu 14 juin 2019 19:46

      @HELIOS

      pour ma part, je crois qu’il ne faut pas faire de parano sur la féminisation des fonctions... du moment que c’est fait avec esthétique... on parle bien d’une boulangère ou d’une avocate... même si cela ne va pas sans certaines frictions du vocabulaire ou de la sonorité de la langue... mais sur le fond, on voit bien que les métiers étaient féminisés de longue date par nos ancêtres. Même si le fait de garder aussi des appellations masculines ne me dérange pas non plus (en fait, je m’en fous un peu... vu que le truc c’est pas la féminisation des noms, mais bien l’accession des femmes à ces fonctions).

      ce qui n’est évidement pas la même chose que la distortion de la grammaire et de l’orthographe, avec ces attaques sur l’usage du masculin comme genre neutre, ou l’écriture inclusive. Encore que... la langue suivra l’évolution des moeurs et de la société, ainsi qu’elle l’a toujours fait. Et nous n’y pourrons pas grand chose... Et nous serions bien embêtés de devoir lire Chrétien de Troyes en ancien-français (sans une solide formation) !


    • HELIOS HELIOS 15 juin 2019 01:06

      @Paul Leleu

      Oui, je sais, je fais un peu d’intégrisme... et c’est pourtant un comportement que j’abhorre.

      Néanmoins, permettez moi de me raccrocher a ce que je pense être un élément de stabilité dans un monde en tremblement... la gigue que nous subissons ne me parait pas très constructive, mais surtout consommatrice d’énergie inutilement.

      Tout ce que nous gaspillons à ajuster ces mouvements browniens de l’esprit n’est pas utilisé pour des investissements ou des avancées intellectuelles et c’est dommage.

      Maintenant, comme je le dis a mes enfants, mon monde se termine, vous construisez le votre....

      Bien le bonsoir et bon week end.


  • nono le simplet 14 juin 2019 12:54

    les 177 membres du commando Keiffer sont souvent cités comme ayant participé au débarquement mais presque tout le monde oublie les pilotes et membres d’équipage français incorporés dans la RAF qui y ont aussi participé mais aussi les marins et les navires français comme le Georges Leygues qui en étaient aussi ...

    dommage !


    • nono le simplet 14 juin 2019 13:25

      @Raymond75
      on ne doit pas oublier non plus la 2e DB de Leclerc, incorporée au XVe corps de l’armée américaine, qui débarque en août en Normandie et l’armée B de de Lattre qui deviendra la 1e Armée française, qui débarque le 15 août en Provence ...
      on peut ajouter aussi les nombreux résistants incorporés au fur et à mesure de l’avance des troupes ...


    • Daniel0 14 juin 2019 13:48

      @nono le simplet
      Bonjour,
      Mon père était pointeur d’une batterie anti aérienne sur le Georges Leygues, mon beau père mitrailleur arrière sur Halifax, ils ne sont pas rencontré le 6 juin en Normandie...pas de haine contre les soldats allemands, plutôt de la pitié devant la disproportion des forces. zéro nationalisme et c’est bien normal l’armée les avait accueilli après être parti de leur famille. Retour en France à la fin de la guerre, personne pour les acceuillir... se sont fondu dans la masse, fonder une famille et travailler dans l’industrie. pas de politisation et jamais répondu aux associations d’anciens combattants super patriotes, juste la fraternité de frères d’armes sans distinction de grade. Bref, quand on entend aujourd’hui tous ces discours nationalistes bien hystériques et haineux, on se demande bien ou était les parents de ces « supers » français.


    • nono le simplet 14 juin 2019 16:31

      @Daniel0
      salut,
      superbe témoignage ...
      mon père était sous marinier, échappé du sabordage de Toulon, deux croix de guerre, mais j’ignore s’il était du débarquement ... il n’en parlait pas ...


    • Garibaldi2 14 juin 2019 16:56

      @Raymond75

      Mais De Gaulle, qui n’avait pas été mis au courant du débarquement en Afrique du Nord, n’avait-il pas dit qu’il espérait que les troupes françaises allaient rejeter les Anglo-Américains à la mer ?!


    • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 14 juin 2019 17:43

      @nono le simplet

      M’étonne...débarquer en brouette c’est pas ce qu’il y a de plus classe auprès de ces dames .


    • nono le simplet 14 juin 2019 18:45

      @Aita Pea Pea
      tu as un coup de mou en ce moment ...


    • nono le simplet 14 juin 2019 18:50

      @Garibaldi2
      n’avait-il pas dit qu’il espérait que les troupes françaises allaient rejeter les Anglo-Américains à la mer ?!

      je n’ai pas souvenir de çà ... mais s’il l’a dit, on peut être sûr qu’il n’en pensait pas un mot ... DE Gaulle avait des défauts mais de là à dire que sur le plan militaire, il était con ...


    • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 14 juin 2019 19:03

      @nono le simplet

      Ouais pas fine ...sinon hors sujet et d’un autre fil moi aussi j’ai été scotché par les 2000 chênes de l Hermione. On peut le comprendre avec le travail du bois que nécessite la charpenterie marine, et donc les pertes sur les fûts par rapport à un simple débardage.


    • nono le simplet 15 juin 2019 07:06

      @Positronique
      Des fois je me prend à penser

      c’est vrai que c’est assez rare smiley


    • Daniel0 18 juin 2019 20:58

      @nono le simplet Merci, dans les photos que mon père m’a laissé, le Sm Amazone à Toulon et lArgos au large de Gibraltar, peut être votre père y était embarqué. Sinon pas de médailles pour mon père, pourtant ma mère lui rappelais parfois quand elle était en colere que son plus haut fait d’arme était d’avoir séduit une écossaise à Aberdeen alors que les français crévaient de faim. Mon père la vu lorsque lescadre est rentré en septembre 44 à Toulon, la Marine avait préparé un banquet en l’honneur des toulonnais, qui se sont précipité sur les plats. Moralité, les femmes savent retenir lessentiel..


  • McGurk McGurk 14 juin 2019 14:16

    Je n’aime pas du tout cet article.

    L’Allemagne a parfaitement le droit d’être représentée et donc invitée. Elle a été autant la victime du nazisme que les autres pays et a payé un très lourd tribut vu le nombre de morts ainsi que les destructions lors des combats/bombardements sur son territoire.

    C’est même une démarche plutôt intelligente qu’elle soit présente parce qu’on permet, ne serait-ce qu’un jour, de réunir des pays autour d’un souvenir commun et douloureux, de pouvoir rapprocher le temps d’une journée des nations qui sont, actuellement, en conflit (idéologique, politique, économique, sans parler des guerres réelles).

    Effectivement, ne pas inviter Poutine est d’une bêtise monumentale mais de là à en chier une pendule et faire tout un article dessus, je trouve cela exagéré. D’autre part, l’auteur exprime très clairement sa haine pure envers « l’ennemi » (les USA et plus globalement le monde anglo-saxon) tout en glorifiant, en sous-main, l’URSS et son idéologie nauséabonde.

    C’est ce qui me choque le plus et ce n’est pas la première fois qu’il nous fait le même coup. Car en fait on ne parle pas tellement du sacrifice des « russes » mais surtout « d’armée rouge », d’ « URSS ». Le mot « russe » est utilisé une fois seulement pour qualifier les pertes mais sinon c’est surtout l’idéologie qui domine ce texte.

    A ce sujet justement, on a, dans la conclusion, un glissement étrange de cette haine clairement exprimée vers la participation des anciennes colonies à la guerre, le conflit Israël/Palestine (ah, ça fout quoi ici ?). L’auteur a visiblement perdu le fil de sa pensée...

    Tout le monde sait et personne n’a prétendu que l’histoire est « simple, qu’elle ne recèle pas de contradictions et des côtés déplaisants. On ne peut pas tous faire une formation poussée en histoire et aucun, étant donné la complexité de cette période, n’a la »vérité absolue« à propos du conflit. C’est ce qui fait de cette période de l’histoire un moment autant passionnant que triste.

    Quant aux anciennes colonies, le »travail de mémoire" est loin d’être absent surtout ces dix dernières années où ces combattants sont sortis de l’oubli. Après, nous ne sommes pas responsables de ce qu’on écrit dans les livres d’histoire de l’autre côté de la Méditerranée...


    • popov 15 juin 2019 04:24

      @McGurk

      Bonjour

      À propos du travail de mémoire sur les combattants algériens, voici une perle que nous devons au ministre algérien des Affaires religieuses M. Mohamed Aïssa


  • Esprit Critique 14 juin 2019 17:55

    « falsification éhontée de l’histoire ….L’apport décisif mais ignoré de l’URSS …. »

    Doucement Her Profffesssor !

    Staline avait l’avantage d’avoir combattu au coté d’Hitler en septembre 1939 pour partager la Pologne. Et liquider froidement l’Elite militaire du pays. Vous semblez ignorer qu’une grande partie de l’armement soviétique était livré par les américains au prix de pertes très importantes. Vous avez étudié l’histoire ou ?


    • Paul Leleu 14 juin 2019 19:58

      @Esprit Critique

      les occidentaux avaient signé avec Hitler à Munich, laissant penser à Staline qu’Hitler avait les mains libres pour attaquer l’URSS... Ce pacte est donc une contre-attaque diplomatique des soviétiques. C’est en tous cas comme cela qu’il est vu par de nombreux analystes y compris américains.


    • Esprit Critique 14 juin 2019 21:49

      @Paul Leleu
      Ton pseudo, et hors des normes cartésiennes !
      Staline serait une victime de Daladier et autres merdes … ???
      Staline avait déjà fait éxécuter des millions de russes réfractaires au totalitarisme communiste avant Qu’Hilter de se lance dans le « socialisme National » !
      T’es pas a la queue « Leleu » , t’es en téte de la torchitude historique. 


    • McGurk McGurk 15 juin 2019 00:43

      @Esprit Critique

      Normal, Staline était un psychopathe paranoïaque. Il se méfiait de tout le monde et avait peur de n’importe qui. Un pet de travers et c’était direction la Sibérie (au mieux).


    • Garibaldi2 15 juin 2019 05:37

      @Esprit Critique

      Il semble que vous ignorez complètement certains faits historiques : Staline a mis fin en 1933 au traité de Rapallo signé en avril 1922 avec la République de Weimar.

      Le 26 janvier 1934 la Pologne a signé avec l’Allemagne un pacte de non agression.

      En septembre 1935, la France et l’URSS ont signé un traité d’assistance militaire mutuelle :

      Article 2 du traité :

      « Au cas où la France ou l’URSS seraient l’objet d’une agression non provoquée de la part d’un État européen, malgré les intentions sincèrement pacifiques des deux pays, l’URSS et réciproquement la France se prêteront immédiatement aide et assistance ».


      L’état-major français sabotera tout simplement le traité.

      Staline qui est un salaud mais pas un con se rend compte que la passivité anglo-française est totale lors de la guerre en Espagne (1936) pendant que Hitler et Mussolini assistent militairement Franco.

      L’URSS ne participera pas aux accords de Munich (septembre 1938) dont la Pologne profitera pour s’emparer d’une partie du territoire de la Tchécoslovaquie.

      Staline a demandé à plusieurs reprise aux Français et aux Anglais d’obtenir l’accord de la Pologne pour que les troupes soviétiques puissent passer par le territoire polonais pour attaquer l’Allemagne. En vain (excellent documentaire sur le sujet il y a quelques mois sur une chaîne Histoire de Canalsat).

      ’Depuis 1935, l’Union soviétique a entamé des négociations avec le Royaume-Uni, la France et la Pologne pour créer l’alliance anti-nazie. Les Soviétiques insistaient pour inclure dans le traité d’alliance le droit d’intervenir militairement dans une ceinture de pays allant de la Finlande à la Roumanie, en cas d’une attaque allemande ou la subversion des régimes pro-nazis dans ces pays, ainsi que le soutien militaire de la France et du Royaume-Uni en cas de guerre avec l’Allemagne. Les négociations ne sont pas faciles, en particulier avec la Pologne, en raison de la méfiance mutuelle après le conflit écoulé en 1920 et le fait que la Pologne avait signé avec l’Allemagne un Pacte de non-agression en 1934, la Pologne et la Roumanie ont refusé de permettre le passage des troupes soviétiques sur leur territoire, craignant pour leur sécurité. Avec l’échec des négociations, les Soviétiques ont renoncé à leur politique et le 23 Août 1939 est signé le pacte Molotov-Ribbentrop avec l’Allemagne.’’

      source : http://boowiki.info/art/campagne-pologne-2/invasion-sovietique-de-la-pologne.html

      Quand l’URSS entre en Pologne, elle récupère des territoires peuplés de Biélorusses et d’Ukrainiens, territoires qu’elle avait concédés à la Pologne en 1921 par le traité de Riga (https://fr.wikipedia.org/wiki/Paix_de_Riga).

      Les USA ont VENDU à l’URSS des matériels militaires. Il n’y a pas eu de pertes importantes pour faire ces livraisons.

      Les USA ont continué à commercer avec l’Allemagne jusqu’en décembre 1941, date à laquelle c’est l’Allemagne qui a déclaré la guerre aux USA (après Pearl Harbour).

      Les camions de l’armée allemande étaient fabriqués par Ford et Général Motors. IBM a fourni aux nazis.

      ’Dès 1934 la filiale allemande d’IBM, Dehomag (pour « DEutsche HOllerith MAschinen Gesellschaft ») fournit au régime nazi des machines mécanographiques de poinçonnage de cartes perforées qui servent au réarmement, à la gestion de la force de travail des prisonniers politiques et aux nombreux recensements de la population allemande dès 193376, ce qui fit de Dehomag la filiale d’IBM la plus profitable à la fin des années 1930. En parallèle, ces mêmes machines servirent au décompte de la population juive dans les ghettos et les camps de concentration durant la Seconde Guerre mondiale. Ce sont aussi ces recensements efficaces, contenant des données ethniques et religieuses, qui permirent aux nazis de se saisir rapidement et presque totalement des populations de Juifs et de Roms en Allemagne et, avec une efficacité plus variable, dans les autres pays sous domination allemande.’’ :

      source : https://fr.wikipedia.org/wiki/IBM

      Vous avez étudié l’histoire où ?


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 16 juin 2019 17:26

      @Garibaldi2

      L’Histoire prend tout son temps quand les vainqueurs y trouvent leur avantage. Il faudra tout de même qu’un jour on confirme ou infirme la thèse selon laquelle la Grande Bretagne aurait accepté (Mission Hess) de mettre fin sur le champs a la guerre avec Allemagne en revenant au statut quo ante de 1939... si une guerre éclatait entre le Reich et l’URSS... Cette thèse a pour elle d’expliquer ce qui autrement est inexplicable....

      PJCA


  •  C BARRATIER C BARRATIER 14 juin 2019 19:03

    Des vérités cachées, et cela a failli faire disparaitre la France trahie puis vaincue, et encore trahie.
    Des ouvrages récents de plus en plus nombreux témoignent du rôle déterminant d’inconnus qui deviendront un jour illustres

    Voir France terre de Résistance, Agoravox


  • rhea 1481971 14 juin 2019 19:27
        • Turing s’est suicidé quand il a compris que sa machine
          • a servi pour l’opération Paperclip : le récupération
          • à la fin du conflit des savants nazies allemands
          • dont on a changé l’identité. On installait un systéme
          • similaire masqué par la propagande des politiques.

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