mercredi 21 mars 2018 - par ddacoudre

Le dernier bastion à faire tomber

 

C’était prévu dans le cadre des directives de l’union européenne, la SNCF devait être soumise à la libre concurrence, vous connaissez cette idéologie qui nie le droit de tous les citoyens libres de s’entendre pour former une communauté économique qui dispose d’entreprises. La SNCF est le monopole, non pas de l’état, mais de chaque citoyen. C’est à dire que chaque citoyen en est le propriétaire via l’entité qu’est l’état. Ainsi, vouloir faire passer la SNCF au privé n’est qu’un slogan idéologique, puisque déjà la SNCF est la propriété de chaque citoyen, et que je sache chaque citoyen est un individu « privé ». Donc à quel titre tous les citoyens devraient renoncer à cette possession pour la transférer à quelques-uns d’entre-deux pour qu’ils se fassent concurrence et en retirent des profits, voire deviennent la propriété de groupes étrangers. C’est ce qu’ont refusé les citoyens en 2005 en disant non au référendum européen. Et cela n’a pas empêché les néolibéraux de poursuivre leur fin. La SNCF n’est pas une entreprise de fabriquant des bombons, elle contribue à irriguer le pays par la volonté politique de la mise en place de réseau ferroviaire dans les époques où la voiture était le privilège de quelques-uns et où le transport par bus était aussi rare.

Retour vers le XIX siècle.

Elle permettait aux hommes de circuler, sa fonction était de désenclaver la France y compris les coins les plus reculés. Certes aujourd’hui les moyens de transport sont plus diversifiés, automobile, bus, camion, avions qui, tous ont pris leur part de marché sur celle que drainait la SNCF.

Il n’y a rien à redire l’évolution technologique a apporté ses innovations qui ont trouvé leurs places dans l’économie et ont concouru au développement des moyens de communications.

Alors, l’on entend comparer le coût du transport ferroviaire à celui des bus ou des camions, sauf que l’on ne compare pas la même chose. En effet dans les coûts de circulation des bus ou camions, n’est jamais pris en compte le coût de l’installation du réseau routier qui est financé par les contribuables.

Ainsi, les bus et camions circulent gratuitement sur le réseau routier, alors que la SNCF doit financer son réseau ferroviaire, de sorte que si l’on retirait de la dette le coût du réseau ferroviaire le déficit ne serait pas aussi élevé, et les comparaisons seraient équitables. Je n’ai pas fait d’analyse avec l’aviation qui elle non plus n’a pas à construire un réseau de circulation.

Environ journellement plus de 18 millions d’automobilistes circulent pour un parc automobile de 38 millions il reste donc des citoyens pour tous les autres modes de transport.

Dans le cadre de cette obsession de la libéralisation de la SNCF pour la mettre en libre concurrence, il faut savoir que durant les périodes où l’état au XIX siècle octroyait des concessions pour la création de ligne ferroviaire, il n’y avait pas de concurrence, puisque chaque concessionnaire disposait de son réseau spécifique. En 1883, six grandes compagnies se répartissent le territoire par convention avec l’état sans se concurrencer et c’est en 1937 que sera créé la SNCF.

1946 : confrontée à une pénurie de cadres, la SNCF met en place une promotion interne de ses salariés fondée sur la culture générale, l'EFG (École de Formation Générale de la SNCF). C’est l’origine du statut des cheminots que la spécificité des emplois de ce moyen de transport à généré.

Il semble donc que cette mise en concurrence auprès de particuliers, à la suite d’un appel d’offre, ne soit qu’un retour au XIX siècle.

La poursuite d'un projet libéral capitalistique.

Même en acceptant ce nouveau cadre je ne vois pas l’intérêt de remettre en cause le statut des cheminots, car je ne pense pas que les nouveaux acquéreurs trouveront auprès de l’agence nationale de l’emploi les salariés ayant la compétence nécessaire. Il faut donc l’examiner dans un ensemble politique plus vaste en liaison avec la politique européenne qui prône la lutte contre l’inflation et l’endettement. Ceci a entrainé une remise en cause des acquis sociaux et un nivellement par le bas pour être concurrentiel en réduisant le coût du travail et des charges. En un mot en réduisant le train de vie des citoyens, qui plus est avec leur concours, qui comme clients réclament des prix bas, des remises, la gratuité. Ils ignorent qu’en formulant de tel désir, ils n’ont que deux possibilités, ou ils travaillent plus pour le même revenue, ou ils réduisent leurs salaires. Cela parce que tous nos biens et services n’ont comme valeur que celle des besoins la vie des individus pour survivre ou vivre socialement. Aucun bien n’a de valeur marchande intrinsèque, leur valeur marchande n’est que suggestive pour se répartir la rareté, et c’est la disponibilité financière qui sert d’arbitrage pour réaliser les échanges nécessaires. Loin de cette considération la remise en cause du statut des cheminots vise à mettre à disposition des futurs acquéreurs de la SNCF des salariés bons marchés pour la même prestation de travail. Démarche qu’a déjà entrepris la SNCF en embauchant des cheminots sous contrat CDI.

Cette ensemble de situation soulève un problème idéologique entre les affirmations des tenant du libéralisme capitalistique qui nous assurent que par la libre concurrences les prix baissent, que le pouvoir d’achat progresse, que l’emploie se pérennise et la réalité que nous constatons avec une fracture sociale fortement marquée et persistante qui repose sur la fracture intellectuelle de citoyens dans la confusion politique et l’ignorance crasse de ce qu’est le capitalisme, qu’ils entretiennent inconsciemment en faisant fructifier leurs épargnes.

 Dans ce bras de fer qui s’annonce avec le gouvernement nous allons voir fleurir les associations d’usagés, pour se plaindre de la gêne qu’engendrera les grèves et le gouvernement de pousser à la roue pour rendre le mouvement impopulaire.

Le patronat revendique.

Une longue histoire d’abandon de la lutte syndicale, particulièrement après 1989 a produit un effet de contre balancier. Hier, il valait mieux pour bien gagner sa vie travailler dans le privé que dans les services publics qui, pour recruter prônaient la stabilité de l’emploi, pour compensait de petits salaires, ou offrait d’autres avantages en nature. Aujourd’hui c’est l’inverse qui s’est produit, la peur du chômage a anesthésié la revendication sociale et avoir un emploi est devenu un avantage à ne pas perdre. Alors que dans le même temps sous l’impulsion d’une économie en mouvement dans un marché à flux tendu le patronat revendiquait la flexibilité, la baisse des charges (c'est-à-dire le niveau de vie des salariés), des facilités de licencier à moindre coût. Également la remise en cause des accords de branches, qui sont des accords planchers sous lesquels aucun salarié d’une branche ne peut être employé dans le pays.

Ainsi, ce qui était des offres de recrutement sont devenus des avantages privilégiés parce que dans le privé les salariés n’ont pas su préserver les leurs. Si nous en restions là cela serait un moindre mal, mais c’est que l’opinion, boostée par les faiseurs d’opinion médiatique avec le concours des politiques, réclame qu’ils soient ravalés au niveau de ceux qui n’ont pas eu le courage de défendre leurs avantages. L’on ne peut pas trouver plus indigne et pourtant cela passe pour une pratique d’égalité. Bêtise quand tu nous tiens. Tout cela au nom d’un discours politique de redressement national pour apporter le bien être et le plein emploi dans une économie ouverte.

Depuis 1990 les citoyens ont accepté tout cela et ont voté pour des dirigeants politiques qui leur assuraient vouloir y mettre fin.

La SNCF est le dernier bastion à faire tomber et je parie que ce seront les citoyens usagés qui le feront tomber. Quand ils sont clients ils ne voient pas qu’ils creusent leur tombe, je ne vois pas pourquoi dans ce cas ils seraient plus lucides.

 



26 réactions


  • BOBW BOBW 21 mars 2018 10:09

    Beurk aux malhonnêtes sabotages et sabordages gouvernementaux :No comment ,à part que le piteux monarque actuel connaîtra sans doute pire que le honteux nabot !...


  • Salade75 21 mars 2018 10:11

    Bonjour,
    Il y a plusieurs points que je ne partage pas avec vous :
    1 - Nulle part il n’est écrit que l’objectif est de privatiser la SNCF. Il s’agit seulement d’ouvrir à d’autres entreprises qu’à SNCF la possibilité de faire rouler des trains ... Même l’UE ne demande pas autre chose. La focalisation sur ces spéculations permet de nier les vrais problèmes de cette entreprise 
    2 - Vous comparez avec la naissance du chemin de fer ... Mais cela n’a rien à voir puisque ces entreprises n’auraient pas la gestion du réseau ...
    3 - Vous méprisez les salariés qui ont subi la régression de leur condition quand les cheminots se sont battus pour conserver la leur. Mais « à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire ». Le pouvoir de nuisance des cheminots en grève est tel que la plupart des gouvernements reculent avant même le combat. Et ceux qui ont essayé ont vite reculé quand même face au désordre. Maintenir ses acquis en se servant de ceux qui ne les ont pas comme bouclier humain, cela n’a rien de glorieux, même si c’est efficace.
    4 - On dirait à vous entendre que le statut date de 1989, et que les cheminots sont des« Cosette » des temps modernes. Mais déjà à cette époque il était décalé. Il y a bien longtemps que les salaires dans cette entreprise sont au niveau de ce qui se fait ailleurs, mais avec des conditions de travail bien meilleures. Si l’entreprise avait du mal à recruter, c’est qu’elle ne faisait pas rêver. Et la retraite moyenne des cheminots est supérieure à celle du privé ...

    Ce n’est pas avec ce genre de lutte décalée que la conscience de classe reviendra.
    Au contraire, cela amplifie le corporatisme, les sentiments d’injustice, les scissions, au plus grand profit de ceux qui ont intérêt à diviser les salariés.


    • ddacoudre ddacoudre 21 mars 2018 13:23

      @Salade75
      bonjour
      Dans son rapport, Jean-Cyril Spinetta préconise de changer le statut de la SNCF, en transformant ses deux principales composantes (SNCF Mobilités et SNCF Réseau) en « sociétés anonymes à capitaux publics ». Une recommandation qui a été perçue par certains syndicats et élus comme un premier pas vers la privatisation.

      Rappelle toi la régie Renault elle a suivit le même processus.
      Effectivement ceux qui avait des concessions avaient à construire leur réseau.
      je ne méprise personne, je regarde seulement la réalité des comportements, ce n’est pas honteux d’avoir peur ce qui l’ait c’est de s’en prendre à ceux qui ont le courage de lutter, en cirant les bottes des « tyran » (la boétie).

      T bv out individu rêve d’améliorer sa condition sociale. ce processus existe par les accords ou conventions que l’on passe avec les employeurs pour bénéficier plus que ce que donne la loi, quand l’on procède à l’inverse, c’est une régression.

      Défendre ses acquis n’est pas du corporatisme, c’est défendre son niveau de vie obtenu. je ne voit pas pourquoi les actionnaires défendraient leurs profits et il serait inconvenant que les salariés fassent de même au non du corporatisme. les accords de branche tiennent compte de la diversité des productions, faudrait t’il dire alors que c’est du corporatisme.
      ce qui est injuste ce n’est pas qu’il y ait des gens riches, même si l’on peut convenir de richesse indécente , mais qu’il y ait des gens pauvres.
      Et ce n’est pas en demandant à ceux qui ont des avantages d’y renoncer que les pauvres le seront moins.

      cordialement. ddacoudre.over-blog.com


    • Salade75 21 mars 2018 13:52

      @ddacoudre
      "Une recommandation qui a été perçue par certains syndicats et élus comme un premier pas vers la privatisation.« 
      Spéculation, et discours classique de ces syndicats qui en même temps souhaitent que rien ne change, même pas le président de SNCF qu’ils aiment bien car ils ont trouvé un mode de fonctionnement qui convient aux 2.
      Ce qui est sûr, c’est que personne ne demande cette privatisation.
      Même les eurocrates les plus bornés ont compris, suite aux exploits anglais, la bêtise de ce point.
      L’UE n’a même jamais demandé la séparation physique du gestionnaire d’infrastructure et de l’entreprise historique, mais seulement leur séparation comptable.
      Après, que les syndicats qui ont fait de cette entreprise une énorme pompe à finance aient peur pour eux, je le comprends bien.
      Mais en aucun cas le bien du ferroviaire n’intervient dans leurs considérations.

      Vous citez la Boétie. Mais nulle part La Boétie ne dit que ceux qui ont le »courage« de lutter doivent le faire au détriment des autres.
      Encore une fois, il est bien facile de lutter quand on ne prend aucun risque, et qu’on prend en otage des millions de personnes qui ne sont pas au cœur du conflit. Quel courage de gêner les voyageurs quand on ne risque pas de perdre son emploi ! c’est beau ! C’est grand !

      La France est le pays de l’injustice. Il n’y a pas 2 salariés qui ont les mêmes conditions de travail, et cela avec la bénédictions des syndicats.
      Plutôt que de se battre pour accroître les écarts comme ils le font depuis les années 50, les syndicats devraient plutôt défendre la cohérence.

      Votre dernier point me fait sourire : »Et ce n’est pas en demandant à ceux qui ont des avantages d’y renoncer que les pauvres le seront moins.".
      C’est exactement l’argument du MEDEF pour dire qu’il ne sert à rien de prendre aux riches pour redistribuer car cela ne changerait rien à la condition des pauvres.
      Syndicat de salariés et MEDEF : même combat ?


    • Agor&Acri Agor&Acri 21 mars 2018 15:13

      @Salade75

      « Ce qui est sûr, c’est que personne ne demande cette privatisation. »

      Vous êtes là dans la négation d’un principe de réalité qui me fait m’interronger sur votre honnêteté intellectuelle.

      Tous les gouvernelments qui ont ouverts des brèches dans les monopoles étatiques,
      (dans les services publiques dont l’objet était d’apporter un service à la collectivité et non de rapporter des dividendes à des actionnaires)
      tous, ont d’abord prétendus qu’il n’était pas question de privatisation.

      Et puis, toutes les sociétés concernées ont été progressivement privatisées
      ou mises en situation de l’être, par la force des choses et du nouveau contexte nés de l’arrivé de concurrents privés :
      = principe de la grenouille chauffée
      = tactique du salami

      D’abord un pied dans la porte et puis une avancée pas à pas, en préparant le terrain de chacun des pas suivants pour limiter au maximum le risque réaction sanguine incontrôlée.

      Votre commentaire, dans son esprit, m’apparaît donc contraire aux leçons que l’histoire nous donne à tirer.


    • Salade75 21 mars 2018 15:41

      @Agor&Acri
      Bonjour,
      Pouvez-vous donner des exemples ?


    • Agor&Acri Agor&Acri 21 mars 2018 16:19

      @Salade75
      vous plaisantez !?!

      C’est quoi cette question qui donne à penser de vous douter des faits ?

      Vous vivez sur la lune ou quoi ?

      Pour ne pas risquer d’être accuser d’éluder la question, voici 3 exemples :
      1/ En mai 2017, l’Etat ne détenait plus que 22,95 % du capital d’Orange (ex France Telecom). Une part qui baisse au fil des ans.
      2/ Au 31 décembre 2016, l’État français ne détenait plus que 32,76 % de Engie, anciennement GDF Suez (anciennement EDF-GDF).
      3/ En décembre 2017, l’Etat ne détenait plus que 15,01% du capital de Renault

      Et je ne parle pas des privatisations passées (Saint-Gobain, banques, autoroutes, ...)
      ou à venir (Françaises des Jeux, barrages hydroélectriques, aéroports, ...)

      Après une telle question, je réitère donc mes doutes sur votre honnêteté intellectuelle.

      L’UE exige des privatisations et tous les gouvernements inféodés à l’UE, quelle que soit leur couleur politique, s’exécutent.
      Simplement, ils le font à leur rythme, Bruxelles leur laissant une certaine latitude, afin qu’ils puissent tenir compte des contraintes liées à la plus ou moins grande élasticité de leur populace respective face à ces orientations imposées (cf. grenouille chauffée & tactique du salami)


    • Salade75 21 mars 2018 17:34

      @Agor&Acri
      Il serait agréable que vous ne commenciez pas toutes vos interventions par des attaques ad hominem. Cela rendrait les échanges plus fluides et riches.
      1- Commençons par sortir de vos arguments tout ce qui ne concerne pas des services publics et sont donc en dehors du périmètre de mon propos : Renault, St Gobain, FdJ, ...
      2 - Orange : depuis l’avènement de la téléphonie portable, il ne s’agit plus d’une industrie de réseau à proprement parler. Donc aussi hors sujet.
      3 - Le cas d’Engie est plus intéressant. C’est une industrie de réseau. La particularité du gaz par rapport au ferroviaire est que le produit qui circule sur le réseau est indifférencié. Pas de matériel différent, de vitesse, de poids, de composition, de contenu, ... En ce sens, c’est très différent du ferroviaire. Ce qui explique que dans le ferroviaire, l’exploitant historique reste proche du gestionnaire de réseau pour organiser les circulations et la gestion du réseau. De plus, à ma connaissance, la privatisation de GDF était prévue dès la séparation d’EDF ... alors que celle d’EDF ne l’était pas ... et EDF est toujours une entreprise publique.

      Donc, on peut ou pas être d’accord sur la privatisation d’une entreprise (personnellement, si l’entreprise est efficace, je suis contre), mais je ne vois pas dans vos exemples de « coup bas » de Bruxelles


    • Agor&Acri Agor&Acri 21 mars 2018 18:53

      @Salade75

      désolé mais je vais encore commencer par un resenti sur votre prose :
      les arguments que vous développez ci-dessus sont faibles et m’évoquent une seiche qui fuit en crachant un nuage d’encre pour enfumer son poursuivant.

      Oui, vous avez raison,
      les trains roulent mais pas les téléphones, donc la pression du gaz dans les tuyaux de GDF ne peut pas être imputable à des « coups bas » de Bruxelles.
       smiley  :->  smiley

      Restons sérieux et évitons les procédés manipulatoires.

      Vous n’avez pas invalidés mes arguments, qui forment un tout cohérent et factuel, assis sur un déroulé historique qui donne le sens de l’histoire = les gouvernement européens sont sommés par l’U.E. de privatiser, l’un après l’autre, les entreprises/monopoles d’Etat.

      Par contre, vous tergiversez, vous coupez les cheveux en quatre, vous chercher à vous extraire du champ de la contreverse en expliquant que votre sujet n’est pas le fruit mais le 3ème pépin en partant de la droite et que lui - ce pépin- n’a pas exactement la même forme que ses congénères.

      C’est assez risible.

      Je vous rappelle au passage que des entreprises telles que Saint-Gobain, les autoroutes, EDF-GDF, la Française des Jeux (prochainement), ... rapportaient bcp d’argent dans les caisses de l’Etat et qu’elles rapportent à présent bcp d’argent à quelques bénéficiaires privés, tandis que les caisses de l’Etat n’ont plus que nos impôts pour se garnir
      = une entreprise publique qui fournit à l’Etat une source de revenu (qui sera autant de moins à prélever par l’impôts), moi je considère qu’à défaut d’être un service public à proprement parler, cela peut néanmoins être considéré, par cet aspect, comme d’utilité publique.

      Cela, l’UE n’en veut pas, n’en veut plus.

      Il ne s’agit pas de « coup bas », il s’agit du déroulement d’un plan dont on peut prendre connaissance en se penchant sur l’historique des « Grandes Orientations des Politiques Économiques » (GOPÉ) de l’UE.

      Concernant plus spécifiquement la destruction de la SNCF en tant que Service Public, on peut notamment se reporter à cet article, publié sur le site de l’UPR : ici


    • foufouille foufouille 21 mars 2018 18:59

      @Agor&Acri
      ton UPQR a fait 0.7% et dans ta boutique UPQR, il est écrit par ton emploi fictif : les produits français sont trop cher.


    • Salade75 21 mars 2018 19:02

      @Agor&Acri

      Ah ok : UPR.
      Excusez, moi, le sujet de l’article était la SNCF, et mon propos ne concernait que ce cas là.
      Je n’avais pas compris que vous étiez sur tout autre chose.

      Bonne conspiration !


    • Agor&Acri Agor&Acri 21 mars 2018 19:15

      @Salade75

      et hop !
      pour toute réponse aux arguments,
      un jet d’encre en criant conspiration
      et bye bye.

      J’ai maintenant ma réponse pour ce qui concerne votre honnêteté intellectuelle
       smiley


    • ddacoudre ddacoudre 21 mars 2018 20:51

      @Salade75

      re
      le droit de grève c’est de cesser de faire le travail que l’on exécute, celui qui fabrique des chemise cesse d’en faire celui qui transporte des voyageurs cesse de les transporte, je ne connait pas d’autres logique.
       je comprend que les usagé s’en prennent aux grévistes c’est plus facile que de demander au gouvernement d’abandonner son projet , à moins que l’on soit d’accord avec lui pour que ceux qui ont des acquis les abandonnes. le seul critère égalitariste est le salaire et les avantages du code du travail, ensuite ceux qui peuvent améliorer leurs conditions au delà de ce seuil commun ont le droit de le faire sans que cela soit une injustice.
      la Boétie pose la problématique de ceux qui les plus nombreux cire les botte du tyran plutôt que de le renverser. dans la plus part des entreprises c’est du pareil au même le plus grand nombre cirent les bottes de l’employeur en espérant un retour des choses qu’ils n’ont jamais.
      si ce n’était pas le cas il n’y aurait pas de fracture sociale ni autant de chômeurs.
      depuis que notre société veut prendre l’argent aux riches ils sont de plus en plus pauvre, il faut croire qu’il y a un problème. l’organisation capitaliste est faite de telle sorte que quand tu arrives à prendre 10 € aux riches derrières ils en reprennent 100, sinon pourquoi serait-il de plus en plus riche. notre société oblige les citoyens de faire appel à l’épargne disponible ou aux capitaux disponibles qui ne se prêtent que contre remboursement d’intérêts ce qui vient grossir l’épargne ou les capitaux, alors que les citoyens disposant du pouvoir politique pourraient créer de la monnaie et laisser les capitaux mourir de leur belle mort parce que personne n’en voudrait.(car ce qui n’est pas désiré ne vaut plus rien) mais cela dépasse un peut l’entendement commun.

      cordialement.


    • Salade75 21 mars 2018 22:56

      @ddacoudre
      Ce que j’aime bien dans ce que vous dites, c’est que vous ne vous cachez pas derrière une soi-disant défense du service public pour justifier une grève purement catégorielle.
      Dans ce cas, effectivement, on peut comparer le fabricant de chemise et celui dont le boulot consiste à transporter tous les jours les gens au boulot.

      Mais par opposition, la raison pour laquelle non seulement cette grève ne me laisse pas neutre, mais que je ne la soutiendrai pas, c’est justement à cause de la lâcheté de la communication qui est faite pour la justifier.
      Ils pleurent des larmes de crocodile sur un service public que collectivement ils laissent pourrir au quotidien pour défendre leur intérêt à court terme.
      Vos héros non cireur de pompes sont tellement fiers d’eux qu’ils n’assument rien : et ils devraient être des modèles pour les autres ?

      J’ajouterai que ce n’est pas aussi simple que : je fais grève, donc je cesse de transporter. Car cela sous-entend que quand je ne fais plus grève, je fais mon travail.
      Mais le mode de grève choisi a pour but de pourrir aussi les jours « travaillés » : c’est toute la complexité du chemin de fer ou il ne suffit pas d’appuyer sur un bouton pour repartir comme si de rien n’était.
      C’est très bien pensé pour faire le maximum de dégâts aux voyageurs et le minimum aux grévistes.
      Là non plus, ce n’est pas l’image que je me fais des héros.


    • ddacoudre ddacoudre 22 mars 2018 12:35

      @Salade75

      naturellement qu’il s’agit d’une gréve catégorielle, leur statut leur est spécifique comme la convention collective du commerce l’est aux salariés du commerces, pareil pour la métallurgie et dans la métallurgie la Snias ont des accords catégoriels aussi etc.
       bref, ils défendent leurs intérêts, puisque ce ne sont pas les autres qui le feront pour eux.
      naturellement qu’une grève des transport ce n’est pas rien c’est bien plus gênant que les fabricant de chemises, mais cela reviendrait à dire que pour ne pas gêner les usagés ils devraient faire grève tout en travaillant et sans recevoir leur salaire puisqu’ils font gréve, crois-tu que c’est sérieux.
      cordialement.


    • Salade75 23 mars 2018 01:13

      @ddacoudre
      Bonsoir,
      personnellement, ce que je ne trouve pas sérieux, c’est de faire grève avant de discuter.
      Ce que je ne trouve pas sérieux, c’est de parler du service public sans jamais s’en préoccuper.
      C’est aussi de n’avoir comme revendication dans une entreprise aussi délabrée que d’embaucher des petites mains encore et encore.
      Ce que je ne trouve pas sérieux, c’est de manipuler les foules pour essayer de regagner des parts de marché aux élections de septembre sans s’intéresser le moins du monde à l’entreprise que l’on se targue de défendre.

      Cela ne m’empêche pas d’ailleurs de ne pas trouver sérieux d’être cadre dans cette entreprise, et de la laisser se délabrer ainsi, et bien d’autres choses sur ce bord là aussi.

      Cette pauvre SNCF est bien mal en point entre ses dirigeants qui se moquent de ce qu’elle produit, ses salariés qui ne pensent qu’à leur statut, ses syndicats tous puissants qui ne cherchent qu’à garantir leur financement et des politiciens qui ne veulent que la paix sociale.


  • Trelawney 21 mars 2018 11:53

    La SNCF est le monopole, non pas de l’état, mais de chaque citoyen. C’est à dire que chaque citoyen en est le propriétaire via l’entité qu’est l’état.

    Dans ce cas précis, c’est à chaque citoyen qu’il revient la charge d’approuver ou pas le changement de statut du cheminot, la nouvelle politique commerciale et tarifaire de la SNCF, son implantation dans les régions et aussi et surtout son mode de financement. Et bien sur c’est à chaque citoyen de financer la dette lors d’un déficit de l’entreprise SNCF.
    On verra ainsi, si les syndicats ne pousseront pas les cheminots à lutter contre le citoyen au moyen de grèves et de blocage.

    Pour ce qui est du financement du réseau routiers, il me semble que par le biais des taxes sur les produits pétroliers, l’utilisateur finance largement ce réseau.

    La SNCF veut son monopole et bien qu’elle le finance

    • ddacoudre ddacoudre 21 mars 2018 20:57

      @Trelawney

      bonjour
      bien sur qu’il prend sa part comme contribuable, mais ce ne sont pas les transporteurs qui financent le réseau routier.
      si quand quelque chose est propriété de l’état l’on donnait un coupons de propriété à tous les citoyens peut-être comprendraient-il qu’ils en sont les propriétaires. tandis que là les gouvernants ou les élus agissent comme si les citoyens leurs avaient délégué leur titre de propriété.
      nous sommes encore sous une espèce de monarchie démocratique, bientôt c’est sous une dictature démocratique que nous serons.

      cordialement ddacoudre.over-blog.com


  • Jean Roque Jean Roque 21 mars 2018 13:05

     

    « Le dernier bastion à faire tomber c’est la nation » Rothschild au Bilderberg
     
    gocho-le-collabo est là pour ça.


    • ddacoudre ddacoudre 21 mars 2018 21:01

      @Jean Roque
      bonjour
      ok tu élargis la discussion, mais encore pour abattre le capitalisme faut-il savoir ce qui le fait vivre ou perdurer, ce qui ne me semble pas être le cas des citoyens qui à 92% veulent réformer le capitalisme mais votent toujours pour ceux qui le soutiennent.
       cordialement ddacoudre.over-blog.com


    • bourrico 07 22 mars 2018 12:54

      @Jean Roque

      gocho-le-collabo est là pour ça. (*)


      C’est pour ça que j’aime ce site, ça fait deux fois que je lis cet assemblage de mot censé tuer le mec d’en face et donner définitivement raison à son auteur.
      Le principal c’est qu’il y croit.

      (*) un faible pourcentage de gens utilise ce genre de formulation comme provocation. Mais ici, je crois qu’on a juste affaire à un « champion du monde ». smiley

      Allez, assez rigolé pour aujourd’hui.

  • zygzornifle zygzornifle 21 mars 2018 14:27

    A quand les politiques soumis a la libre concurrence ? On pourrait les choisir en fonction de leurs véritable compétences et aussi avec des salaires ordinaires ....


  • BA 21 mars 2018 15:10

    La construction européenne, c’est une régression sociale historique.

    La construction européenne, c’est un échec total.

    De plus en plus de sans-abri partout en Europe.

    Selon une étude de la Fondation Abbé-Pierre et de la Fédération européenne des associations nationales travaillant avec les sans-abri, 11 millions de ménages sur 220 millions n’ont pas de logement personnel.

    Paris est loin d’être la seule capitale européenne à déplorer un nombre croissant de sans-abri. La préfecture d’Ile-de-France, qui a créé le 16 mars son propre Observatoire francilien des personnes hébergées et à la rue, parvient au chiffre affolant de 100 000 personnes logées chaque soir par l’Etat, soit une augmentation de 50 % en trois ans.

    La Fondation Abbé-Pierre (FAP) et la Fédération européenne des associations nationales travaillant avec les sans-abri (Feantsa, sise à Bruxelles) révèlent, mercredi 21 mars, leurs statistiques à l’échelle européenne : sur 220 millions de ménages, près de 11 millions sont en état de privation sévère de logement, c’est-à-dire qu’ils n’ont pas de domicile personnel, sont à la rue ou hébergés chez un tiers, en centre d’hébergement, en foyer, en hôtel social…

    « La définition du sans-abrisme a beau ne pas être la même d’un pays à l’autre, partout en Europe les hausses sont spectaculaires », révèle Sarah Coupechoux, de la FAP : + 150 % en Allemagne, entre 2014 et 2016 ; + 145 % en Irlande, entre 2014 et 2017 ; + 169 % au Royaume-Uni entre 2010 et 2017 ; + 96 % à Bruxelles entre 2008 et 2016 ; + 20,5 % en Espagne entre 2014 et 2016 ; + 17 % en France entre 2016 et 2017, en tenant compte des 20 845 personnes qui ont demandé un hébergement au « 115 » en juin 2017 par rapport à juin 2016.

    http://www.lemonde.fr/societe/article/2018/03/21/de-plus-en-plus-de-sans-abri-partout-en-europe_5273875_3224.html

    Vous vous rappelez toutes les belles promesses au moment du référendum sur le traité de Maastricht ?

    - « Quand on dit que l’Europe de Maastricht créera des emplois, ça reste vrai. Il se trouve que le traité de Maastricht n’est pas encore appliqué. Lorsqu’il le sera, il est évident qu’il y aura une très forte croissance qui en découlera, car nous aurons un grand espace économique avec une monnaie unique. » (Jacques Attali, sur France 2, débat télévisé « Polémiques » animé par Michèle Cotta)

    - « Si le traité de Maastricht était en application, finalement la Communauté européenne connaîtrait une croissance économique plus forte, donc un emploi amélioré. » (Valéry Giscard d’Estaing, 30 juillet 1992, RTL)

    - « L’Europe est la réponse d’avenir à la question du chômage. En s’appuyant sur un marché de 340 millions de consommateurs, le plus grand du monde ; sur une monnaie unique, la plus forte du monde ; sur un système de sécurité sociale, le plus protecteur du monde, les entreprises pourront se développer et créer des emplois. » (Michel Sapin, 2 août 1992, Le Journal du Dimanche)

    - « Maastricht constitue les trois clefs de l’avenir : la monnaie unique, ce sera moins de chômeurs et plus de prospérité ; la politique étrangère commune, ce sera moins d’impuissance et plus de sécurité ; et la citoyenneté, ce sera moins de bureaucratie et plus de démocratie. » (Michel Rocard, 27 août 1992, Ouest-France)

    - « Les droits sociaux resteront les mêmes – on conservera la Sécurité sociale –, l’Europe va tirer le progrès vers le haut. » (Pierre Bérégovoy, 30 août 1992, Antenne 2)

    - « Pour la France, l’Union Economique et Monétaire, c’est la voie royale pour lutter contre le chômage. » (Michel Sapin, 11 septembre 1992, France Inter)

    - « C’est principalement peut-être sur l’Europe sociale qu’on entend un certain nombre de contrevérités. Et ceux qui ont le plus à gagner de l’Europe sociale, notamment les ouvriers et les employés, sont peut-être les plus inquiets sur ces contrevérités. Comment peut-on dire que l’Europe sera moins sociale demain qu’aujourd’hui ? Alors que ce sera plus d’emplois, plus de protection sociale et moins d’exclusion. » (Martine Aubry, 12 septembre 1992, discours à Béthune)

    - « Si aujourd’hui la banque centrale européenne existait, il est clair que les taux d’intérêt seraient moins élevés en Europe et donc que le chômage y serait moins grave. » (Jean Boissonnat, 15 septembre 1992, La Croix)


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