lundi 10 juin - par hommelibre

Le dernier interglaciaire était 8°C plus chaud qu’aujourd’hui

L’Institut Niels Bohr est un département de l’Université de Copenhague. Grosse machine scientifique il fait de la recherche dans les domaines suivants : Astrophysique, Biophysique, Physique des Solides, Climat et Géophysique, Physique Quantique et Physique des Particules.

Il emploie plus de 400 chercheurs, et forme des dizaines d’étudiants vers un parcours scientifique de pointe.

« La section pour la Physique de la Glace, du Climat et de la Terre à l'Institut Niels Bohr étudie les éléments du système terrestre et climatique – l'atmosphère, les océans, les calottes glaciaires et les glaciers, glace de mer, et la Terre solide elle-même – et les interactions entre eux. »

Il a analysé la plus récente carotte de glace du Groenland en 2013. Pour la première fois on a extrait des glaces âgées de 130 000 ans. Dans ces glaces on a trouvé des indicateurs sur le climat de la précédente période interglaciaire (entre 130 000 et 115 000 ans en arrière).

Le site CO2 Coalition expose ici les résultats de cette analyse. Voici ces résultats, repris du site :

« Des recherches récentes de l’Institut Niels Bohr (Dahl-Jensen 2013) ont été les premières à cibler la glace accumulée au Groenland au cours de la période interglaciaire précédente, connue sous le nom d’Eemian.

Les résultats ont révélé que la période chaude interglaciaire émienne, entre 130 000 et 115 000 ans, était beaucoup plus chaude qu’on ne le pensait auparavant. En fait, elle était 8°C (14.4°F) plus chaude qu’aujourd’hui.

 

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Les implications sont énormes. Même si les températures pendant l’Eemian étaient 2.5°C (4.5°F) plus élevées que les prévisions les plus agressives du GIEC, la calotte glaciaire du Groenland n’a perdu qu’un quart de sa masse. Bien que 25% soit significatif, c’est beaucoup moins que les prévisions d’élimination totale de la glace en réponse à beaucoup moins de réchauffement.

En outre, les ours polaires ont évolué il y a environ 150 000 ans et ont survécu à la période chaude de l’Eem, même s’il y avait rarement de glace polaire.

Les ours polaires ont survécu. Le Groenland n’a pas fondu. »

8 degrés plus chaud qu’aujourd’hui ! Avec une marge d’erreur de 4°, donc au total 4° ou 12° plus chaud qu’aujourd’hui.

La Terre n’est pas entrée en ébullition. Il n’y a pas eu d’extinction de masse. Pas de collapse. Pas de disparition de l’humanité.

On peut évidemment contester cette recherche et considérer les chercheurs du Niels Bohr Institut comme des amuseurs. On peut aussi considérer les gens du Giec comme des dilettantes.

On peut aussi partir à la plage et parler aux crabes. Perso je préfère parler aux crabes plutôt que de m’énerver…

 



16 réactions


  • Durand Durand 10 juin 12:16

    Peut-être que la masse végétale et particulièrement forestière d’alors, faisait que le cycle de l’eau n’était pas en panne d’évapotranspiration comme aujourd’hui et que l’hiver, des précipitations suffisamment importantes reconstituaient les épaisseurs de la banquise et des glaciers, ainsi que les débits des cours d’eau et les niveaux des nappes phréatiques…

    Je suis sidéré de constater qu’au 21ème siècle, on puisse encore parler de climat, présent, passé ou futur, en laissant de côté l’évapotranspiration et l’action du règne végétal et du vivant en général sur le climat…

    ..


  • Zolko Zolko 10 juin 12:16

    @l’auteur:merci pour ces éclaircissements. Une petite erreur s’est insinuée :

    Pas de disparition de l’humanité

     

    l’Humanité Homo Sapiens Sapiens existe depuis environ 100 000 ans, elle n’existait pas pendant l’interglaciaire de l’Eemian ... elle ne pouvait donc pas disparaître. Vu la concordance des temps, il est même probable que l’Humanité se soit développé grâce au réchauffement climatique !


    • hommelibre hommelibre 10 juin 12:48

      @Zolko
      Bonjour,

      Vous avez raison pour sapiens sapiens.
      Après, peut-on mettre sapiens dans l’humanité ? J’ai une incertitude.
      Merci à vous.


    • SilentArrow 10 juin 15:57

      @Zolko
       

      l’Humanité — Homo Sapiens Sapiens — existe depuis environ 100 000 ans, elle n’existait pas pendant l’interglaciaire de l’Eemian ... elle ne pouvait donc pas disparaître.

      Les Néandertaliens sont bien plus anciens et ont survécu à la période de réchauffement précédente. Comme ils ont refilé une bonne partie de leur gènes aux Sapiens européens, ils sont un peu nos ancêtres et on peut difficilement les exclure de l’humanité.

    • Rinbeau Rinbeau 10 juin 18:59

      @Zolko

      Vous êtes dans l’erreur : Homo sapiens existe jusqu’à nouvel ordre depuis 300000 ans.. (il est fort à parier que l’on trouvera des homo sapiens sapiens encore plus vieux) Le plus ancien spécimen est Marocain.. Mais d’autres spécimens ont été trouvé ailleurs datant de plus de 250000 ans !


  • LeMerou 10 juin 17:07

    @Homme libre

    Tout cela est bien beau, mais il y a un paramètre important aujourd’hui c’est que l’humain est à des années lumières de la résistance de l’humain d’hier, si tant est qu’il fusse présent à ces époques. Aujourd’hui, l’humain est plus fragile, par son mode de vie, dépendant de beaucoup plus de choses, il s’est éloigné d’un comportement de survie primaire qui était vital.

    Je dirais qu’hier l’humain largement moins nombreux qu’aujourd’hui n’ayant en plus aucune attache matérielle, changeait « aisément » d’endroit pour survivre dans des territoires vierges.

    Une simple fissure dans le bitume d’un autoroute Parisien, créé une panique, un mécontentement généralisé, une catastrophe. Alors un changement climatique, plus vicieux, plus lent, irréversible en plus, imaginons un instant. Sans compter le reste, avec l’inexorable épuisement des ressources. 

    Il y eu le temps des Dinosaures, il y a celui de l’humain, il en restera certains, c’est sûr, je reste assez convaincu que les « sociétés industrialisées » sont beaucoup plus sensibles que celles qui ne le sont pas.


    • SilentArrow 11 juin 10:04

      @LeMerou
       

      je reste assez convaincu que les « sociétés industrialisées » sont beaucoup plus sensibles que celles qui ne le sont pas

      Je pense comme vous, mais l’humain a de plus en plus remplacé sa capacité d’adaptation à son milieu par sa capacité à adapter son environnement à ses besoins (climatisation, vêtements...).

    • Et hop ! Et hop ! 16 juin 22:52

      @LeMerou : « ... l’humain largement moins nombreux qu’aujourd’hui n’ayant en plus aucune attache matérielle, changeait « aisément » d’endroit pour survivre dans des territoires vierges. »

      Les hommes ont toujours été sédentaires, très enracinés dans un biotopes qu’ils connaissent, y compris les nomades qui ne sont pas des individus qui vagabondent, mais des peuples qui font chaque année le même circuit saisonnier, repassant au même endroit à la même date de l’année, avec éventuelllement une très lente dérive dérive vers le nord ou le sud en fonction de celle du climat. 


  • Rinbeau Rinbeau 10 juin 19:08

    Le problème n’est pas la survie en période interglaciaire.. Mais bien la survie en période glaciaire ! On ne mesure pas bien la chance de pouvoir vivre sous un climat pareil ! Quand aux grands bouleversements climatiques, ils sont parfaitement corrélés aux paramètres de milankovic..


  • https://echelledejacob.blogspot.com/2024/06/50-milliards-de-tonnes-de-neige-sont.html#more

    50 milliards de tonnes de neige sont tombées au Groenland en juin

    Les données de l’Institut météorologique danois (via Polar Portal) montrent des gains significatifs et sans précédent jusqu’à présent ce mois-ci.
    Le graphique du bilan de masse de neige (SMB) (ci-dessous) révèle des gains quotidiens proches de 6 gigatonnes, contrastant avec la fonte estivale typique qui commence généralement après la mi-mai. Les accumulations récentes dépassent largement la moyenne de long terme (1981-2010).


  • La phrase que les écolos détestent car cela les plonge d’où ils viennent l’océan de la magouille ....

    Tout est simple dans la Nature, c’est en cherchant 
    des complications que les hommes se sont égarés....

  • Jules Seyes Jules Seyes 16 juin 10:54

    Je n’accuserais pas les hommes du Giec de diletantisme. 
    Ce sont au contraire des professionnels :
    De l’escroquerie et du mensonge, des mercennaires de la propagande qui ont produit un travail impressionnnant pour répondre à la demande formulée par les politiques.
    Ils ont bien mérité leur 30 deniers, et notre haine !


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