Le freluquet et mes prédictions pour 2020
Un mage, un voyant, un vrai pro, se garde bien d'évoquer ses prédictions de l'an passé. C'est l'enfance de l'art. Car le plus souvent, on s'est planté en beauté. Et comme certains politiciens il vaut mieux faire, chaque fois, dans le « tout beau, tout nouveau ».
Je ne suis qu'un amateur sans prétention.
CE QUE J'EN DISAIS POUR 2019
Les voyants sont d'une myopie consternante, valant presque celle des politiciens. Ils se raccrochent tout bêtement à la suite logique des évènements. Par exemple prévoir la mort d'un chef d'état déjà âgé, c'est le gain probable. Ou prédire un mariage « au bord de l'eau ».
Devrais-je avoir honte de ma vision de l'année 2019, toujours consultable sur le net ?
Regain de la démocratie en Chine ?
Bon, il y a eu la révolte de Hong Kong plus tout ce qui se passe en Chine continentale et que l'on ne connait pas. Non ?
Crise financière ? Non, pas vraiment. Mais ce n'est que partie remise...
Bolsonaro le Brésilien contesté ? Bingo ! c'est en train d'arriver...
Démission de l 'Augustule français ? Raté. Se vouant conscencieusement à l'édification de son indignité, le freluquet s'accroche. C'est un cas. Je le soupçonne de s'agripper comme un rat rien que pour me contrarier. Et en 2020, les fourches patibulaires ?...
Les manes de Geneviève Tabouis m''inspirent-elles encore ?... .
POUR 2020 DES REFORMES ET UNE VIE MODERNE
Je ne vois que des catastrophes. Jouer les Cassandre ne va certainement pas me porter bonheur. De toute façon quand on essaie d'aider, d'informer, on n'en est pas récompensé. « Fais du bien à Vilain, il te chie dans la main ».
En France, je vois Macron fuir sous des trombes de légumes et d'oeufs pourris. Ce n'est peut-être qu'une sympathique image parabole.
La grève des services publics, combattue, sera l'une des dernières par sa puissance puisque la mécanisation et la robotisation permettront bientôt de faire circuler métro et train sans conducteur.
La main d'oeuvre corvéable à merci, conditionnée, arrivera pratiquement en zombie à la porte de l'entreprise. Le bonheur tranquille accompagné de junk food en promotion.
Reste les aiguilleurs du ciel, obligés de prendre leur retraite assez jeunes. Evidemment prendre le risque de faire réguler le trafic aérien par des octogénaires, n'entre quand même pas dans les plans de nos business men.
Le personnel de santé aura du mal à se faire entendre. Pas grave pour les nantis qui auront assez d'argent pour se faire soigner dans le secteur privé.
Au supermarché, plus de caissières. Un robot serviable suffira. On pourra peut-être le programmer pour qu'il écoute, donne la réplique, quand vous lui expliquerez vos déboires sentimentaux ou familiaux, vos problèmes intestinaux. De toute façon, généralement vous menerez une vie de solitaire, d'éternel célibataire car le peu de fric que vous gagnerez, sera un frein à nombre de vos ambitions.
Les héritiers – on vivra sur son patrimoine – et les vieux friqués s'en sortiront mieux. Et bien des femmes et des hommes vous expliquront le charme « inexplicable » des personnes âgées.
Pour vous fouetter le sang, créer un peu d'animation, il y aura toujours la haine et la jalousie, Ces bas instincts qu'on saura toujours canaliser sans même que vous vous en rendiez compte. Comme d'hab.
Haine de l'étranger, du pauvre surtout, de celui qui chie partout sans pouvoir se torcher, du Noir, de l'Arabe communautariste, de celle - ou de celui, transgenre - qui nous provoque avec son voile ou sa serpillère sur la tête, de l'Anglais rouquin qui se marre doucement à la fin du match de rugby.
A l'étranger j'avais perçu de prochains bouleversements confus en Afrique où la France se discréditait. Persistant mais très vague.
J'avais bien tiré une deuxième carte, plus optimiste celle-là, avec le dernier carré des résistants humanistes, convainquant, avec des discours flamboyants genre Charlot contre Hitler. Et des combats ultimes où seraient liquidés sans merci les derniers fachos. Et l'avènement de cet Autre Futur tant de fois rêvés.
Mais Geneviève ne m'indiquait que l'horizon sinistre, fait de désert stérile, de rochers inutiles. Et seul, avec mes armes, qui, aux yeux de beaucoup, semblaient aussi dépassées que la vieille carabine de Daniel Boone, je ne provoquerai que les ricanements des méchants ou pis encore, un flot d'indifférence.