jeudi 30 janvier 2020 - par Pierre

Le libéralisme ! Une idée nouvelle ?

Depuis la fin du XXe siècle, nous vivons le début d'une nouvelle révolution qui imperceptiblement bouleverse petit à petit notre société. Que ce soit du point de vue matériel ou sociétal, l'impact sur notre mode de vie est conséquent et n'est perceptible que si on la compare sur une ou plusieurs décennies.

Cette révolution se développe suite à la lente émergence d'un capitalisme financier conquérant, essentiellement anglo-saxon, qui s'appuie sur la doctrine libérale globalisée pour étendre sa domination sur la planète entière mais il se heurte à une résistance qui se traduit par des formes de protectionnismes que certains puissants États mettent en place pour protéger leurs intérêts nationaux.

Il est difficile de faire de la prospective, il y a trop de paramètres mouvants, mais nous pouvons quand-même faire un état des lieux et esquisser des pistes pour l'avenir..

 

                         Art urbain. La liberté guidant le peuple.

 

Rappel historique

 

Rappelons d'abord le principe d'origine du capitalisme avant d'évoquer son évolution.

Il a commencé à devenir important à Venise, une des puissances maritimes majeures, à partir de la fin du XIVe siècle et il s'est petit-à-petit étendu à d'autres puissances maritimes italiennes comme par exemple Gênes et ensuite à l'Europe du Nord : Amsterdam, Anvers, les villes de la Ligue hanséatique, l'Angleterre...

L'idée au départ était que plusieurs riches bourgeois rassemblent des fonds et s'associent pour monter des expéditions commerciales [i] trop coûteuses et parfois trop risquées pour être financée par un seul investisseur. Une fois le projet défini et le capital réuni, on confie sa réalisation à un responsable qui se chargera de l'acquisition ou de la construction des bateaux, de recruter les équipages, d'acheter des marchandises etc. sous la supervision des associés qu'on appelle dans ce cadre les actionnaires.

L'expédition terminée, toutes les marchandises vendues et les créances payées, les actionnaires se partagent l'argent restant qu'on appelle : les bénéfices. L'investissement de départ, des bateaux dans ce cas-ci, restant disponible, il suffit de monter une nouvelle expédition suivant le même principe avec une partie des bénéfices et c'est ainsi que des sociétés capitalistes prospérèrent. Je n'entre pas ici dans les détails spécifiques que le capitalisme engendre comme les actes bancaires, le monopole, les responsabilités ou la faillite.

D'un point de vue commercial et en faisant abstraction de l'exploitation humaine, il n'y a pas d'objection morale dans le principe capitaliste vu sous son angle originel.

 

L'étape suivante fut la libéralisation et l'émancipation de la tutelle de la noblesse, propriétaire terrienne tirant sa richesse de l'exploitation agricole et détenant tous les pouvoirs.

Le commerce permit à la bourgeoisie de s'enrichir et de souvent devenir plus riche que la noblesse. Ils réclamèrent un partage du pouvoir dans les villes ainsi que des avantages particuliers dit aussi des « privilèges » les protégeant contre les abus de l'autorité royale ou seigneuriale.

 

D'abord certaines cités-États et ensuite certains pays s'organisèrent en républiques indépendantes dirigées par l'aristocratie marchande : Venise, Gênes, les Pays-Bas... ou imposèrent une monarchie parlementaire (Angleterre) mais les grandes monarchies héréditaires conservèrent le pouvoir absolu du souverain et des formes de monopole de l’État : France, Espagne, Autriche...

 

Un grand bouleversement vit le jour en Grande-Bretagne à partir de la fin du XVIIIe siècle. Il s'agit de la première révolution industrielle et de l'invention de la machine à vapeur. Il ne s'agissait plus de réunir des fonds pour monter des expéditions maritimes mais à présent c'était pour construire des usines.

 

                             La première révolution industrielle.

 

Le capitalisme pris une plus grande dimension qui s'accentua encore un siècle plus tard avec la deuxième révolution industrielle et l’avènement du moteur à explosion et de la production d'électricité à grande échelle. Ces révolutions industrielles étaient accompagnées d'une explosion démographique qui mit une énorme masse de main-d’œuvre sur le marché.

 

Le système législatif britannique reposait depuis longtemps sur le bicamérisme : le pouvoir revenait à la Chambre des Lords qui représentait les intérêts conservateurs de la noblesse et à la Chambre des Communes qui représentait les intérêts de la bourgeoisie. Le roi étant écarté du droit de légiférer. (Bill of Rights.)

 

Le libéralisme classique.

 

Dès sa création, le capitalisme commercial des cités maritimes avait par nature une envergure internationale. Le capitalisme industriel a eu le même besoin par nécessité, d'abord pour s'approvisionner en matières premières [ii] et ensuite pour écouler une partie de ses produits finis. [iii]

Devait-on laisser le parlement décider de la direction que doit prendre le développement économique du pays ou fallait-il laisser le capitalisme se développer librement ? Telle était la question qui se posait en Grande-Bretagne en cette fin du XVIIIe siècle.

Vu que la première révolution industrielle naquit en Grande-Bretagne, il n'est pas étonnant que c'est dans ce pays que les réflexions sur les règles permettant au capitalisme de se développer à l'abri des abus du pouvoir foisonnèrent.

C'est donc dans la bouillante Grande-Bretagne du XVIIIe siècle que la philosophie libérale vit le jour.

Adam Smith en publiant en 1776 son œuvre principale, « Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations  » peut être considérée comme le père fondateur de la philosophie libérale classique.

  1. Défense de la propriété privée.

  2. Économie de marché sans entrave.

  3. Fin des monopoles étatiques.

  4. État de droit.

  5. Libre échange international.

 

Voila les principes de base du libéralisme énoncés par Adam Smith.

Ils seront ensuite développés ou contestés par les générations suivantes de penseurs libéraux et ils favoriseront le capitalisme libéral classique au détriment d'autres systèmes économiques comme le libéralisme social (Intervention de l’État dans l'économie, État providence et partage du gâteau), le capitalisme d’État, l'économie planifiée, l'économie socialiste (de l'autogestion au marxisme) etc.

Associés aux conservateurs beaucoup plus militaristes, le capitalisme libéral fit du Royaume-Uni la première puissance économique, maritime et militaire du monde au XIXe siècle.

 

Comme nous le verrons plus loin, les notions d'égalité et de justice sociale sont absentes parce qu'elles ne sont pas compatibles avec le libéralisme classique.

 

Le libéralisme contemporain.

 

Le libéralisme classique a prospéré durant le XIXe siècle et au début du XXe jusqu'à la crise de 1929. Un libéralisme d'inspiration keynésienne plus interventionniste dans l'économie a ensuite petit à petit émergé surtout après la Deuxième Guerre mondiale. (Les Trente Glorieuses.)

La concurrence idéologique avec le marxisme et l'apparition du suffrage universel avaient mis le libéralisme classique entre parenthèses jusqu'à l'effondrement du système de Bretton Woods, du choc pétrolier de 1973 et de l'apparition d'une inflation galopante.

Des économistes anglo-américains éminents ont alors proposé de revenir aux fondamentaux du libéralisme classique pour le débarrasser de ses scories socialistes. Ils furent inspirés par Friedrich Hayek et son essai sur la liberté individuelle et l'économie de marché.

« La route de la servitude » publié en 1944 a été et reste encore toujours la bible de la pensée néolibérale.

Ce courant fut appelé néolibéralisme. [iv]

Le Chili après le coup d’État de Pinochet de 1973 a servi de premier modèle à l'expérience néolibérale. Le Royaume-Uni de Margaret Thatcher suivra à partir de 1979 et ensuite les États-Unis à partir de 1980. La nouvelle politique économique des États-Unis, ce qu'on a appelé les Reaganomics, [v] a été largement inspirée par les travaux de l'économiste américain Milton Friedman et son école de pensée.

La chute du mur de Berlin en 1989 fera croire pendant un certain temps que le néolibéralisme est le vainqueur idéologique d'une troisième guerre mondiale et il se sentit en droit de s'étendre à toute la planète.

Le centre décisionnel du monde capitaliste était passé outre-Atlantique depuis 1945. Comme pour le Royaume-Uni du XIXe siècle, le néolibéralisme pouvait s'appuyer sur une force militaire à laquelle rien ni personne ne semblait pouvoir s'opposer.

Normalement, le 9/11 aurait dû avoir le même effet qu'une piqûre de moustique sur un éléphant mais elle en fit un animal enragé incapable de prendre des décisions rationnelles. En engageant des guerres ruineuses, les États-Unis ont dû s'endetter à un point démesuré [vi] dont les conséquences sont encore imprévisibles aujourd'hui.

L'estocade fut portée en 2008 par une crise bancaire sans précédent dans l'histoire du capitalisme qui ébranla toute la planète financière. Bien peu avaient pressenti l'ampleur de la crise à venir.

Qu'une bulle immobilière éclate et qu'elle provoque une crise cyclique était prévisible. Qu'elle soit d'une ampleur telle que tout le système bancaire mondial en soit ébranlé n'était pas prévu et le système n'y était pas préparé.

On étudiera encore longtemps les causes (la titrisation) de cette crise déclenchée par ce que l'histoire retiendra comme la « crise des subprimes ».

Suivant la doctrine néolibérale qui rejette toute intervention de l’État dans l'économie, le secteur bancaire devait s'effondrer en 2008-2009. Les placements de fonds dans des produits à risques devaient être sortis des bilans et perdus ou dévalorisé pour leurs détenteurs.

Quand des banques centrales, en principe indépendantes mais dont les dirigeants sont nommés par le pouvoir politique, créent ex nihilo des milliers de milliards de dollars et d'euros pour les prêter aux banques privées en prenant leurs actifs toxiques (à leurs valeurs de bilan) [vii] en garantie, c'est contraire aux règles de base du néolibéralisme.

C'est suffisamment important pour être répété autrement : la solution politique à la crise de 2008 a été une rupture avec les règles du néolibéralisme.

Cette crise a marqué la fin des capacités autorégulatrices de ce système.

Les interventions des États dont il est question n'ont aucunement remis en cause le système néolibéral en lui-même. Il s'est agit de le refinancer pour lui permettre de survivre à sa crise structurelle en faisant porter le poids des pertes sur les États à un niveau déraisonnable et en les privant ainsi de toute marge pour une relance de l'économie de type keynésien.

 

La financiarisation de l'économie dans un monde globalisé.

 

Comment le capitalisme financier a-t-il supplanté le capitalisme industriel et quels en sont les conséquences ?

La question peut sembler sans intérêt à un profane pour qui un capitalisme reste un capitalisme.

Pour répondre à cette question, il faut d'abord revenir à Adam Smith qui avait déjà esquissé le principe des échanges internationaux sur base de spécialisation.

« Si un pays peut fabriquer moins cher un produit, il est préférable de le lui acheter en lui vendant nos produits excédentaires plutôt que de le produire nous-même. »

 

Après la fin du communisme, les tenants du néolibéralisme imaginèrent une version globalisée de ce principe avec une répartition planétaire des producteurs.

 

  • La fabrication des produits de consommation courante sera confiée à la Chine et aux pays asiatiques émergents.

  • Le Moyen-Orient et la Russie seront des fournisseurs d'hydrocarbures bon marché.

  • L'Afrique et la Russie seront fournisseurs de matières premières.

  • L'Amérique du Sud sera leader de l'élevage bovin.

  • Le Japon et l'Allemagne exporteront des produits industriels sophistiqués.

  • Les États-Unis concevront et fabriqueront les produits de haute technologie, principalement dans les domaines de la communication et de la télécommunication. Avec les classes moyennes du reste du monde, ils seront les principaux consommateurs des produits provenant de tous les continents.

 

La libre circulation des capitaux et le dollar américain comme monnaie de référence pour les échanges faciliteront le commerce international.

 

L'OMC et le FMI furent les maîtres d’œuvre de cette politique qui provoqua localement des catastrophes économiques et sociales et qui ruina des pays à cause de la monoproduction achetée à bas prix par les multinationales.

Excepté pour l'Allemagne, il y avait de moins en moins de projets industriels à financer en Occident.

Le système bancaire relança alors des fonds de placement pour les investisseurs. Ces fonds inventèrent de nouveaux produits et entrèrent dans le capital des entreprises non pour développer des projets économiques mais juste pour obtenir le plus haut taux de rendement.

A quelques exceptions près, les grands capitaines d'industrie, ces visionnaires qui avaient marqué le XIXe siècle et avaient transmis leurs entreprises à leurs descendants, cédèrent leur place à des managers chargés de rémunérer davantage le capital.

Il n'est pas compliqué de comprendre que si plus de bénéfices vont aux actionnaires, c'est entre autres grâce à la diminution des coûts [viii] et comme les salaires sont aussi des coûts, les entreprises les réduisirent autant que possible en diminuant le personnel, en augmentant la productivité, en automatisant le travail, en limitant les augmentations salariales et en délocalisant leurs usines dans des pays à bas coûts salariaux.

Parfois même quand la valeur foncière des bâtiments est élevée, on les vend à des groupes immobiliers pour avoir plus de bénéfices à distribuer. Ces groupes leur louent ensuite les mêmes bâtiments ou réalisent les actifs immobiliers si les entreprises disparaissent.

Les conséquences de cette financiarisation de l'économie sont l'endettement des États pour subvenir aux besoins sociaux, l'endettement des entreprises, la plupart ayant moins de fonds propres vu que plus de bénéfices partent en dividendes et l'appauvrissement des classes moyennes et leur endettement encouragé par le pouvoir politique pour maintenir la croissance par la consommation et éviter la récession.

Excepté en France pour le moment, la plupart des pays à économie capitaliste ont encouragé la retraite par capitalisation. Les fonds de pension gérant des montants énormes les investissent dans l'économie (et dans les dettes souveraines) et exigent en retour des rentabilités élevées pour satisfaire les besoins des retraités.

Imperceptiblement, l'Occident est passé d'une économie productive à une économie financière plus avide de bénéfices à court terme que de projets industriels seulement rentables à long terme.

A cela s'ajoute encore les fonds spéculatifs dont les hedge funds qui n'apportent rien à l'économie. Ces derniers jouent sur l'achat et la vente d'actions, sur les variations de change des devises et sur des placements risqués pour engranger rapidement d'énormes bénéfices qui ne reviennent jamais dans l'économie réelle.

Cela provoque des bulles financières où la valeur des biens n'a plus rien à voir avec leur valeur comptable. Cela peut concerner le marché de l'immobilier, le marché de l'art ou un secteur économique particulier coté en bourse.

 

La réponse à la question posée au départ concernant les conséquences du passage de l'économie industrielle à une économie financière en Occident sont les suivantes.

 

  • Désindustrialisation progressive des pays occidentaux.

  • Arrivée massive de fonds internationaux dans l'actionnariat des grandes entreprises cotées en bourse.

  • Influence grandissante des milieux financiers internationaux sur les décisions politiques et sociales des gouvernements.

  • Balance des payements négative (sauf pour l'Allemagne) à cause de l'importation de l'énergie et des biens de consommation.

  • La croissance industrielle freinée, le capitalisme continue à croître grâce à la privatisation du secteur public (santé, sécurité, écoles, télécommunications, rail, routes etc.) au niveau national et à la conquête de nouveaux marchés au niveau international. (Ex-pays socialistes, pays africains, Moyen-Orient etc.)

 

La consommation, moteur de l'économie, est maintenant portée par les dettes souveraines et privées et favorisée par des taux d'intérêts bas, voire négatif pour certains États.

C'est une situation inédite dans l'histoire de la finance et personne n'est capable d'en prédire les conséquences à moyen terme.

 

  • Remonter les taux d'intérêt mettrait les États et les entreprises les plus endettés en défaut de payement ce qui ruinerait les investisseurs, souvent des fonds de placement ou de pension.

  • Maintenir les taux au niveau actuel tue l'épargne, encourage l'endettement (avec le risque d'insolvabilité en cas de remontée des taux) et a des effets pervers imprévus pour les entreprises comme le rachat d'actions propres plutôt que d'investir.

  • Les banques devront diminuer leurs coûts et faire payer leur fonctionnement par leurs clients.

  • Du coté positif, des taux d'intérêts négatifs pourraient permettre d'amorcer le désendettement de certains États mais il n'y a pas d'avis unanime des économistes quant-à l'effet à long terme.

 

                            La Banque centrale européenne.

 

Tous les économistes cependant s'accordent pour dire que la situation actuelle est anormale et que les conséquences sont imprévisibles.

Aucun ne propose une piste pour sortir sans dégât de l'impasse. Il n'est même pas sûr qu'une hypothétique croissance économique soit la solution.

Je n'ai pas de solution à proposer mais à mon avis, il va falloir à un certain moment s'émanciper du dogme néolibéral.

De toute façons, les dés sont pipés et dans le contexte actuel, une économie libérale globalisée saine est devenue impossible et a trop d'effets pervers sur la vie sociale.

 

L'écologie.

 

Par définition, une société à capital cherche à générer des bénéfices et à en redistribuer une partie à ses actionnaires.

Dans le système libéral où la libre concurrence doit établir le juste prix, tout coût supplémentaire diminue les bénéfices ou augmente les prix de vente.

A partir de cette constatation, nous pouvons dire que le coût « protection de l'environnement » à la fois dans la phase de production et du produit pendant son usage ne peut pas grever le prix final sous peine d'être plus cher et donc moins concurrentiel.

L'introduction de normes de fabrication non polluantes à toutes les entreprises dans une entité donnée ne fait que déplacer le problème vers d'autres régions à cause de la délocalisation des usines les plus polluantes.

 

La pollution de tout type est inacceptable sur toute la planète. Que ce soit pour produire des biens, les transporter ou les utiliser et cela quel que soit le modèle économique.

De tous les systèmes économiques existants, le libéralisme globalisé est celui qui est le moins contrôlable et qui n'a pas à répondre globalement de ses responsabilités. On ignore (on ne veut pas voir) les dégâts environnementaux que laisse la production industrielle et la consommation sur les autres continents. Exemples : l'extraction des métaux rares qui déplacent la pollution à l'autre bout du monde, l'exploitation des sables bitumeux et du pétrole de schiste qui font des dégâts considérables à l'environnement ou le rejet des déchets industriels et ménagers dans les cours d'eau dans certaines régions d'Asie.

 

                                  Traitement du pétrole.

 

L'apparition de partis écologistes est un non sens. L'écologie en soi n'est pas un système économique. C'est une philosophie que chaque parti et chaque système économique doit ou devrait intégrer et considérer comme prioritaire dans leur programme.

Quel que soit le système économique futur, il devra tenir compte de l'empreinte environnementale qu'il laisse sur la planète et actuellement la pression ne peut venir que des électeurs et des consommateurs.

 

Le réchauffement climatique est un problème séparé.

Qu'il soit d'origine anthropique ou cyclique, son existence est incontestable.

Qu'il aura un impact sur le climat et sur la nature est tout aussi incontestable.

Peut-on le ralentir, l'arrêter ou l'inverser ?

Je n'ai jamais lu ou entendu un expert dire qu'on peut l'arrêter ou l'inverser donc il faut donc se préparer à le subir.

Si le réchauffement climatique est d'origine cyclique, la théorie des cycles de Milankovich [ix]est la plus convaincante. Personne ne pourra arrêter le réchauffement vu qu'il est lié à des phénomènes astronomiques.

 

S'il est d'origine anthropique, il est peu probable qu'on puisse le ralentir significativement.

 

  • Soit, c'est trop tard et le processus s'auto-alimente maintenant.

  • Soit, les actions humaines pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre auraient un effet minime sur le réchauffement climatique. Des phénomènes comme par exemple le dégel du permafrost qui libère du méthane en énormes quantités, les incendies de forêts ou les activités volcaniques sont ingérables par l'homme.

  • Soit, l'humanité consacre toute son énergie à arrêter les émissions de gaz à effet de serre et cela pourrait peut-être avoir un léger effet positif d'ici la fin du siècle.

 

Les activités humaines actuelles ne se dirigent pas du tout vers cette troisième supposition ce qui fait douter de leur urgence. Il faudrait pour cela immédiatement arrêter toute les activités militaires non essentielles et remettre la globalisation économique en question.

Les mesures symboliques déjà prises en Union européenne pour amorcer une transition écologique ne représente que quelques centièmes de pourcent de diminution des émissions de gaz à effet de serre et ont déjà un impact négatif sur toute une catégorie de citoyens. Des mesures supplémentaires bouleverseront complètement la vie sociale de centaines de millions de personnes en Europe.

Le capitalisme financier en revanche semble s'intéresser au réchauffement climatique et y voit une opportunité pour révolutionner le modèle économique et l'orienter dans une direction qui pourrait relancer la croissance économique.

 

Réflexions sur la nature humaine.

 

L'homme est un mammifère faible dépourvu de griffes et n'ayant pas de dents acérées. Il n'est pas armé pour se défendre seul contre des prédateurs plus forts que lui. Pour survivre, il a eu besoin de se regrouper et d'apprendre à collaborer avec ses semblables.

Son comportement grégaire lui a permis de chasser des animaux plus gros et plus forts que lui.

Peut-on imaginer que des hommes préhistoriques après avoir chassé et tué l’aurochs ensemble, renoncent à en avoir leur juste part pour se contenter de quelques miettes qu'un des leurs leur donnerait pour le travail tout en gardant l'aurochs pour lui seul ?

Ils se révolteraient et ostraciseraient ce malotru qui veut s'approprier un bien gagné en commun.

 

Le fondement de la philosophie libérale repose sur la propriété et aussi sur le droit « naturel » à la liberté mais :

 

  • Le droit à la liberté est-il supérieur au droit à l'égalité ?

  • Le droit individuel est-il supérieur à l'intérêt collectif ?

 

Le libéralisme place la liberté comme premier besoin humain mais est-ce bien le cas ?

C'est bien sûr au service et en cohérence avec la philosophie du libéralisme économique et des concepts libéraux dit naturels qui disent qu'une main invisible vient naturellement redistribuer la richesse produite. Ce n'est cependant que de la théorie démentie par les faits et qui ignore le principe d'égalité.

 

Je propose une autre hiérarchie des valeurs.

 

  1. Le droit à la vie.

  2. Le droit à la dignité, au respect, à avoir un abri et de la nourriture.

  3. Le droit à l'égalité. Personne ne doit avoir un statut supérieur à un autre.

  4. Le droit à la liberté d'action si elle ne nuit pas à l'intérêt collectif.

 

La liberté d'expression restant inhérente à chacun des principes décrits ci-dessus.

 

Un siècle avant Proudhon, des hommes s'était déjà émancipés et s'étaient organisés sur des principes égalitaires. Ils vivaient la plupart du temps dans un univers clos et :

 

  • Ils élisaient un chef qui pouvait être révoqué à tout moment pour des raisons bien précises.

  • Le chef n'avait pas de logement particulier et il mangeait la même chose que tout le monde.

  • Un conseil réunissant tous les membres de la communauté contrôlait le chef.

  • Le fruit du travail était partagé de façon égalitaire. Le chef recevait une part légèrement supérieure aux autres.

  • Chacun laissait une partie de ce qui lui revenait dans une caisse qui servait à venir en aide aux malades et aux blessés.

  • Ils formaient une communauté multiraciale : Européens, esclaves noirs libérés, Amérindiens etc.

 

Quelle était donc cette communauté utopique ? Réponse : les pirates de l'Atlantique du début du XVIIIe siècle. [x]

 

La littérature bourgeoise a décrit ces hommes qui s'étaient libérés des conditions inhumaines de la marine de Sa Majesté comme de sanguinaires voleurs.

Oui, ils avaient décrété 100 ans avant Proudhon que la propriété c'est le vol et ils ont pillé les cargaisons des galions qui revenaient avec des marchandises achetées grâce au commerce triangulaire [xi] tout en libérant les esclaves noirs quand l'occasion se présentait et en passant au fil de l'épée les responsables de cet odieux commerce.

Aucun théoricien anarchiste ne leur avait appris le principe d'égalité. Ils l'ont naturellement découvert et appliqué.

Cette digression pour souligner que le droit à la liberté n'est pas le premier droit que cherche l'homme quand il doit s'organiser et inventer un modèle nouveau pour vivre en communauté.

 

L'avenir du capitalisme.

 

Maintenir le système globalisé serait suicidaire pour la haute finance internationale, le principal détenteur du pouvoir dans le monde actuel.

Les classes moyennes (censées consommer et soutenir la croissance) sont fragilisées et le système n'arrive plus à gagner des guerres pour maintenir son hégémonie et conquérir de nouveaux marchés.

Des États s'appuyant sur d'autres logiques économiques refusent de se faire absorber dans la globalisation et opposent de farouches résistances.

En se réorientant vers l'économie verte, la haute finance internationale entrevoit de relancer une croissance basée sur les nouvelles technologies.

Elle part du constat que les pays grands producteurs d'énergies fossiles échappent au contrôle du capitalisme international et cela procure des rentes à des pays adversaires. Maintenir le marché des hydrocarbures sous contrôle est extrêmement coûteux et aléatoire, voire impossible en ce qui concerne la Russie.

Relancer la croissance et acquérir une indépendance énergétique est fondamental pour le capitalisme international et il n'y a que deux options pour cela :

 

  • Soit l'énergie nucléaire mais les recherches sur les centrales à fusion n'avancent que très lentement et les fins de vie des centrales nucléaires sont extrêmement coûteuses et difficiles à gérer.

  • Soit les énergies renouvelables beaucoup plus prometteuses. [xii]

 

Cette troisième révolution industrielle est soutenue, peut-être même initiée, par deux puissants groupes qui se réunissent de manière informelle tous les ans. Il s'agit du groupe de Bilderberg pour le monde occidental et de la Commission trilatérale qui est le Bilderberg élargi au reste du monde capitaliste.

Ces groupes réunissent les personnalités les plus puissantes des domaines économique, politique et militaire.

Si les objectifs transparaissent clairement, les moyens d'y parvenir sont opaques et ne sont sans doutes pas décidés lors des réunions annuelles de ces groupes. Les participants se contentent de trouver des pistes pour résoudre les problèmes actuels du capitalisme et de chercher un consensus sur les orientations futures qu'il doit prendre.

Il est exagéré de parler de complot quand on évoque ces réunions mais le manque de transparence sur les sujets abordés et la qualité des invités [xiii] laissent la porte ouverte à tous les questionnements et laissent l'impression que des intérêts très puissants veulent prendre le contrôle des pouvoirs politiques.

 

 

La transition énergétique fait partie de cette troisième révolution avec aussi tous les derniers développements dans les domaines du numérique, de l'intelligence artificielle et des télécommunications qu'on pourrait symboliser par l'essor des GAFA [xiv]et des autres géants du Web.

Le réchauffement climatique, incontestable mais à mon avis incontrôlable, sert de prétexte pour la reconversion du capitalisme. Elle permet de faire accepter une modification du modèle sociétal aux nouvelles générations avec la complicité consciente ou inconsciente des mouvements écologistes et des médias mainstream.

Les générations futures apprendront par exemple à se passer de voitures individuelles à moteur thermique, à être entourées de réalités virtuelles, à recevoir des informations filtrées et à vivre avec un pouvoir d'achat plus limité tout en consommant des biens et des services de plus en plus numérisés. Une nouvelle élite qui bénéficiera de privilèges émergera. Elle veillera à défendre ce nouveau consumérisme.

Il faut garder à l'esprit que ce sera un changement lent qui prendra le temps de plusieurs générations.

 

Seuls les États qui auront gardé des « cartouches » pour affronter ce troisième millénaire plein de nouveaux défis garderont des marges de manœuvre indépendantes et maintiendront une influence sur leur destin.

La globalisation et la financiarisation de l'économie a atteint ses limites. Les peuples de beaucoup de grands et aussi de petits pays en ont pris conscience et ont élu des gouvernements aux programmes plus protectionnistes veillant davantage aux intérêts nationaux. C'est vrai pour les États-Unis, le Royaume-Unis, la Russie, l'Inde, le Japon, le Brésil, l'Argentine la Corée du Sud et plusieurs pays de l'Union européenne.

Les valeurs libérales classiques risquent d'en pâtir et le capitalisme risque de davantage s'appuyer sur des politiques plus protectionnistes à l'avenir.

 

Conclusion.

 

Le capitalisme a prouvé sa résilience au cours des siècles passés. Il a surmonté toutes les crises et rien n'indique qu'il ne surmontera pas la suivante. Le « Grand Soir » n'est pas encore pour demain ni pour dans un avenir proche d'ailleurs. Bien sûr, la sortie de crise risque d'être douloureuse mais je ne vois pas le capitalisme disparaître tout simplement parce qu'il tient toutes les manettes sauf une dont je parlerai plus loin.

 

 

Même si le monde globalisé se scinde comme cela semble se dessiner et qu'il devient un monde multipolaire, chacun des pôles ne renoncera pas au capitalisme. C'est dérangeant à entendre, cela décevra beaucoup de ceux qui espèrent un changement de système économique mais c'est ce qui est le plus réaliste.

Les États-Unis ont prouvé leurs puissances financière et politique ces dernières années. Ils renforcent encore leur puissance industrielle sous la présidence de Donald Trump. Les entreprises américaines reviennent s'installer au pays et elles y ont déjà investi 400 milliards de dollars pour cela.

 

Les États-Unis gagnent leurs bras de fer :

 

  • Avec la Chine et de nouveaux accords commerciaux plus favorables aux États-Unis.

  • Avec l'AEUMV qui remplacera l'ALENA et qui sera plus avantageux pour les États-Unis.

  • Avec l'Europe : Nordstream 2, sortie de l'accord de Vienne, sortie des accords de Paris sur le climat, augmentation des budgets de la Défense etc.

  • Avec l'Iran qui est économiquement étouffé.

  • Avec l'extraterritorialité du droit américain qui laisse le monde impuissant.

 

Sur base de cette constatation, les États-Unis, avec ou sans Trump, devraient rester le centre du plus important pole qui réunirait autour de lui les pays de l'OTAN, le Japon, l'Australie et la Nouvelle-Zélande, la Corée du Sud, Israël, le Mexique et sans doute quelques autres pays.

Le deuxième pole en termes de puissance économique serait la Chine et les économies émergentes d'Asie.

La Russie, malgré tous les efforts de l'équipe au pouvoir, n'arrive pas à attirer d'autres pays autour d'elle pour atteindre le seuil permettant d'être un pole indépendant. Statut en attente mais peu d'espoir de devenir un pole indépendant même à moyen ou à long terme.

Au début des années 2000, certains politologues avaient cru qu'un pole sud-américain se rassemblerait autour du Brésil mais là aussi, cela semble être un échec.

L'Inde est un géant démographique qui semble se contenter de rester souverain mais qui tombera peut-être d'un coté ou de l'autre.

 

                           Conception russe du monde multipolaire.

 

Le capitalisme ne semble pas remis en question dans le futur monde multipolaire mais en revanche sa conjonction avec le néolibéralisme est remise en question avec la réémergence du nationalisme conservateur qui pourrait être une alternative sur laquelle le capitalisme pourrait aussi s'appuyer.

 

Les idées libérales que représente le président Macron, l'ouverture au capitalisme international et l'effacement de la nation, sont vieilles de presque deux siècles et demi.

Même si elles ont été réactualisées il y a 50 ans, elles sont anachroniques.

C'est pourquoi, prétendre comme le fait le président Macron que cela s'apparente à du progressisme est une vraie tromperie intellectuelle. La tendance mondiale se dirige plutôt vers la défense des intérêts économiques nationaux. [xv]

 

Une régulation de la finance s'impose et elle ne peut être imposée que par des États au pouvoir fort et qui oseront se mesurer à l'oligarchie. Il est anormal que les flux financiers dans le monde globalisé échappe à tout contrôle et puissent prospérer en spéculant au seul bénéfice de la finance internationale.

C'est à mon avis un problème ouvert qui ne pourrait être réglé qu'en changeant de système économique.

 

L'adage : « L'argent gouverne le monde  » n'a jamais été aussi vrai.

 

Est-ce inéluctable ? Si ce n'est pas inéluctable, ce ne sera en tout cas pas facilement remis en question.

 

En France, il serait illusoire de compter sur un homme (ou une femme) providentiel pour recouvrer la souveraineté à laquelle une grande majorité de Français aspire.

Nous avons vu l'effet pernicieux d'un système présidentiel qui aux trois dernières élections a vu les Français élire un président qui ne tient pas ses promesses électorales et dont le taux de popularité avoisine chaque fois les 30 % à mi-mandat.

C'est le signe d'une démocratie figée qui est détournée de son sens et qui est loin d'une démocratie dynamique dans laquelle les volontés majoritaires des citoyens sont respectées.

 

A mon avis, le seul atout garanti par la constitution que possède les peuples qui représentent encore toujours la grande majorité des citoyens reste quand-même le suffrage universel.

Actuellement, il est pris en otage par une élite privilégiée acquise au néolibéralisme et à l'économie de marché.

 

Je propose quelques pistes pour redynamiser la démocratie en France.

 

  • Prévoir des mandats révocatoires. Il y a de nombreuses propositions intéressantes dans ce sens et je ne me prononce pas sur une formule en particulier. Ce qui compte, c'est qu'un élu sente qu'il ne doit pas s'écarter de ses promesses électorales.

  • Au niveau national, renouveler 50% du parlement à mi-mandat présidentiel.

  • Le référendum est utilisé avec succès dans de nombreuses démocraties. Il faut simplement trouver une formule qui ne paralyse pas le pouvoir exécutif mais qui serait contraignante pour ne pas renouveler l'expérience malheureuse de 2005. [xvi]

  • Pourquoi ne pas envisager le tirage au sort pour désigner les représentants du peuple (la stochastocratie). Si ce n'est pas pour la totalité de la Chambre ce pourrait être au moins pour une partie. C'est un système qui a des avantages et qui est décrié par le système libéral parce qu'il rétablit une certaine égalité. Il fut utilisé dans la Grèce antique, dans la République vénitienne, dans certains cantons suisses jusqu'à il y a deux siècles et récemment en Islande. Il est appliqué avec certaines restrictions dans le domaine de la Justice en France pour désigner le jury des cours d'assises.

 

J'ajouterai que pour encore améliorer la démocratie, il serait utile d'arriver à un vrai pluralisme de l'information.

 

« La civilisation démocratique est entièrement fondée sur l'exactitude de l'information. Si le citoyen n'est pas correctement informé, le vote ne veut rien dire. » - Jean-François Revel.

 

Le pantouflage, le lobbying, la supranationalité, un parlement socialement non représentatif de la population, les manipulations politiques [xvii], le clientélisme... minent la confiance des citoyens dans leur démocratie. Le taux de participation aux élections est bas mais reste encore dans la moyenne européenne en France. La confiance dans les hommes politiques [xviii] (et les médias [xix]) suivant les sondages est elle tout bonnement catastrophique et ouvre la porte à un éventuel régime autoritaire.

 

Une piste est de peut-être donner nos voix à des partis réformistes mais il y en a certainement d'autres.

Je terminerai cet article par ce plaidoyer pour une refondation démocratique sur des bases transparentes pour réconcilier les citoyens avec la démocratie. C'est à mon avis le seul moyen non violent de voir les intérêts nationaux (ceux qui concernent l'ensemble des citoyens d'un pays) défendus et appréhender le monde post néolibéral et la troisième révolution industrielle qui s'annoncent en étant autre chose que des acteurs passifs

 

Cet article est basé sur des connaissances acquises et sur des réflexions personnelles. Il n'est de ce fait pas référencé.

Seuls des recherches pour des vérifications orthographiques et des précisions de chiffres, de dates ou de périodes ont été effectuées sur Internet.

Cet article peut être considéré comme la troisième partie et la conclusion des deux articles parus sur AgoraVox en octobre 2016.

 

https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/conservatisme-liberalisme-et-185380

 

https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/conservatisme-liberalisme-et-185870

 

 

i Au contraire d'expéditions de conquêtes financées par des monarchies européennes : Christophe Colomb, Magellan, Jacques Cartier etc.

ii La colonisation a permis d'exploiter le grand réservoir de matières premières et les productions agricoles des colonies et à partir de la fin du XIXe siècle, le pétrole du Moyen-Orient.

iii L'Angleterre a non seulement inondé son empire de ses productions industrielles mais elle l'a aussi pourvu d'équipements favorisant les échanges également fabriqués dans la métropole. Voies ferrées, équipements portuaires etc. Il est à noter que durant le XIXe siècle, les États-Unis avaient adoptés des mesures protectionnistes pour se mettre à l'abri de l'expansionnisme capitaliste britannique.

iv Le terme « néolibéralisme » a été contesté par Milton Friedman, Friedrich Hayek et les économistes libéraux du XXe siècle. Je ne l'emploie pas dans le sens péjoratif mais uniquement pour distinguer le libéralisme du XIXe siècle de celui qui a succédé au Keynésianisme et qui était sensiblement identique.

v Les quatre règles de base des Reaganomics étaient : réduction de l'impôt, réduction des dépenses gouvernementales, fin progressive de la régulation (mains libres pour le capitalisme) et contrôle de l'inflation.

vi La dette souveraine étasunienne était de 988 milliards de dollars à la fin de la présidence de J. Carter. Elle est maintenant de plus de 23 000 milliards de dollars. La dette totale des États-Unis (dettes privées et dettes souveraines) est 10 fois plus élevée.

vii Les actifs toxiques sont des créances irrécupérables qui si elles étaient placées en pertes dans les bilans des banques comme la logique comptable le voudrait entraîneraient leurs faillites qui seraient suivies d'un effondrement financier mondial à cause de l'interdépendance des banques.

viii Une autre façon d'augmenter les dividendes est d'augmenter son chiffre d'affaires mais dans le contexte d'une impitoyable concurrence internationale et d'une faible croissance en Occident, très peu d'entreprises arrivent à croître pour mieux rétribuer le capital excepté peut-être pour des entreprises innovantes ainsi que dans le secteur financier.

ix https://www.futura-sciences.com/planete/definitions/climatologie-cycle-milankovitch-13390/

x « Pirates de tous les pays. » - Marcus Rediker, historien à l'Université de Pittsburgh.

xi Le commerce triangulaire est aussi appelé « la traite des nègres ». Les bateaux partaient d'Europe avec des marchandises de peu de valeur qui servaient à acheter des esclaves en Afrique qui étaient ensuite revendus très cher dans les colonies en Amérique. Ils revenaient en Europe chargés de produits fabriqués dans les colonies. C'était un commerce particulièrement abject.

xii Les cinq principaux types d'énergies renouvelables sont l'énergie hydraulique, l'énergie éolienne, l'énergie solaire, la biomasse et la géothermie. Il n'y a pas de problème pour fabriquer suffisamment d'énergie électrique renouvelable dans le monde. Le problème des énergies renouvelables est leur stockage. L'énergie hydraulique et la biomasse peuvent être facilement stockées. La géothermie est perpétuellement disponible mais seulement en des lieux particuliers. Le problème se pose pour les énergies intermittentes comme l'éolienne et la solaire et pour le stockage de l'électricité. Il y a de nombreuses pistes à l'étude et le problème devrait être résolu dans les dix prochaines années.

xiii A défaut de communication de leur part, on se doute bien que ce sont des sujets liés à la gouvernance mondiale et aux orientation économiques qui sont discutés lors des réunions.

xiv Pour rappel. GAFA signifie Google, Apple, Facebook et Amazon.

xv Le nationalisme n'est pas l'isolationnisme comme on l'entend souvent dans les médias. Protéger des secteurs stratégiques et laisser d'autre secteurs à la concurrence est juste un autre modèle politique et économique que le néolibéralisme qui soit dit en passant n'a pas réussi à amener le bonheur universel. En vérité, le protectionnisme a toujours existé sauf que maintenant il se fera dans le cadre d'un monde multipolaire.

xvi Pour rappel : le traité constitutionnel européen avait été rejeté par 54,68 % des suffrages exprimés. Il a été adopté moins de trois ans plus tard par les députés français sous le nom de traité de Lisbonne.

xvii Il est difficile de croire que la sortie des petites municipalités des résultats nationaux sert à autre chose que de masquer le manque de popularité de LREM. Des gouvernements précédents avaient déjà été responsables de manipulations notamment avec le redécoupage de circonscriptions électorales par exemple.

xviii9% des Français font confiance au personnel politique suivant un sondage du Figaro en janvier 2019. https://www.lci.fr/population/sondage-une-defiance-historique-entre-les-francais-et-leurs-representants-politiques-2109861.html

xixSondage de juin 2019. 24 % des Français font confiance aux médias. https://www.liberation.fr/checknews/2019/06/26/la-confiance-des-francais-dans-les-medias-est-elle-a-son-plus-bas-historique_1736079



46 réactions


  • Parrhesia Parrhesia 30 janvier 2020 10:09

    L’ idée d’écraser ses contemporains de toutes les façons pour s’affirmer financièrement et humainement ne saurait être une idée nouvelle !

    Car ce n’est que cela, le libéralisme tel qu’il nous est imposé aujourd’hui !!!


    • Arogavox Arogavox 30 janvier 2020 18:52

      Cette seule phrase de Saint-Exupéry suffit à dépasser le point de vue uniquement commercial ou mercantile :

      s’il est bon que les objets soient fondéspour servirles hommes il serait monstrueux que les hommes fussent fondés pour servir de poubelles aux objets "

  • Clark Kent Séraphin Lampion 30 janvier 2020 10:14

    « Une piste est de peut-être donner nos voix à des partis réformistes   »

    ... comme LREM ? en tous cas, c’est ce que dit Monsieur Macron !

    Tout ça pour ça ?

    On pouvait faire plus courts, alors.


    • Pierre Pierre 30 janvier 2020 10:43

      @Séraphin Lampion
      Je ne sais pas si vous avez un jour cru que Macron est réformiste. J’espère pour vous que non. Macron est un des derniers produits généré par le néolibéralisme et est de ce fait anachronique. 
      Quand je parle de partis réformistes ou de candidats réformistes, j’évoquais évidement des partisans d’une réforme constitutionnelle qui se dirigerait vers plus de démocratie directe. 


    • troletbuse troletbuse 30 janvier 2020 11:04

      @Pierre
      Micron serait plutôt « anal chronique »


    • Clark Kent Séraphin Lampion 30 janvier 2020 11:25

      @Pierre

      franchement, je crois en effets que Macron est « réformiste » dans le sens où toutes les « réformes » depuis 75 ans ont consisté à retirer des acquis, supprimers des postes et diminué des budgets
      chez lui comme chez beaucoup de « néolibéraux », « réformer » signifie « privatiser », transférer ce qui est juteux aux transnationales et réduire à une peau de chagrin les services publics
      le tout est de s’entendre sur le sens que l’on donne aux mots


    • Pierre Pierre 30 janvier 2020 11:52

      @Séraphin Lampion
      Comme dirait Macron  : je suis d’accord avec vous.
      Une correction pour les 75 ans. C’est le « tournant de la rigueur » de Mitterrand sous les conseils Jacques Delors en 1983 qui a mis fin aux avancées sociales. C’était il y a 37 ans.


    • Kylo REN 42 Chaussette42 30 janvier 2020 11:53

      @Pierre

       smiley smiley

      @ #309 ! 🖕


    • Aimable 30 janvier 2020 11:55

      @Séraphin Lampion
      Disons que sa réforme consiste tout simplement a déshabiller les ouvriers pour habiller celui qui n’en a pas besoin , c’est dire Crésus .


  • Francis, agnotologue JL 30 janvier 2020 13:06

    ’’Comme nous le verrons plus loin, les notions d’égalité et de justice sociale sont absentes parce qu’elles ne sont pas compatibles avec le libéralisme classique.’’

     Il ne faut pas confondre égalité et égalitarisme :

    Le libéralisme est le nom de l’égalitarisme de droite.

    L’égalitarisme de gauche s’appelle justice sociale.

     

     

    ’’Une régulation de la finance s’impose et elle ne peut être imposée que par des États au pouvoir fort et qui oseront se mesurer à l’oligarchie. Il est anormal que les flux financiers dans le monde globalisé échappent à tout contrôle et puissent prospérer en spéculant au seul bénéfice de la finance internationale. C’est à mon avis un problème ouvert qui ne pourrait être réglé qu’en changeant de système économique. L’adage : « L’argent gouverne le monde » n’a jamais été aussi vrai.’’

     

    « Ne pas laisser le capital régner, voilà ce qu’est être de gauche. » Frédéric Lordon

     

     

     Bel article riche en informations. Dommage que vous ne parliez pas de Fernand Baudrel, La dynamique du capitalisme


    • Pierre Pierre 30 janvier 2020 13:45

      @JL
      Merci pour votre commentaire.
      J’aurais pu parler de beaucoup de choses dans l’article mais je voulais surtout rester réaliste et faire passer l’idée que le capitalisme existe depuis plus de six siècles et qu’il ne sera pas abattu de sitôt quoiqu’en ait pensé Marx.
      J’ai écouté Alain Badiou ce matin sur RT. D’une manière surprenante, il n’est pas hostile au capitalisme.
      https://francais.rt.com/magazines/interdit-d-interdire/70878-trump-capitalisme-communisme-avec-alain-badiou

      Alain Badiou est actuellement un des plus grands intellectuels français et il s’exprime toujours d’une manière claire sur le monde contemporain. 


    • Francis, agnotologue JL 30 janvier 2020 14:01

      @Pierre
       
       je suis également un auditeur et lecteur attentif des propos d’Alain Badiou. Et je dois dire que moi non plus, je ne suis pas hostile au capitalisme que je considère comme le moteur des sociétés humaines.
       
      Mais à la condition expresse que les capitalistes soient des citoyens responsables. Le gâteau est une coproduction du capital et du travail : il n’y a aucune raison de laisser le couteau du partage entre les seules mains des capitalistes, comme le veut le libéralisme.
       
      A ce titre, la Chine est un modèle intéressant. Je ne parle pas de la Russie dont je ne sais rien sinon que les journaux occidentaux nous désinforment à son sujet.


    • Pierre Pierre 30 janvier 2020 14:20

      @JL
      Alain Badiou a beaucoup évolué et ses idées actuelles sont beaucoup plus réalistes. 
      Je crois que le problème prioritaire actuel pour les démocraties, c’est de reprendre le contrôle des manettes. Ce ne sera pas facile à cause de l’inertie du peuple mais il faut essayer avant qu’il ne soit trop tard.


    • Captain Marlo Captain Marlo 30 janvier 2020 20:50

      @Pierre
      Alain Badiou est actuellement un des plus grands intellectuels français et il s’exprime toujours d’une manière claire sur le monde contemporain. 


      .
      Si c’est lui qui vous inspire, je comprends les impasses de votre billet.
      Alain Badiou fait l’impasse complète sur la politique américaine en Europe depuis leur débarquement en Normandie ! 
      .
      Badiou, c’est la Gauche européenne qui donne des leçons à tous les prolétaires de la terre....
      .
      Regardez plutôt la conférence d’Asselineau !
      « UPR Qui gouverne vraiment la France et l’Europe ? »


    • Daruma 30 janvier 2020 20:52

      @Pierre

      Mes impressions, quand j’ai visionné la vidéo pour la première fois : frustration, l’impression d’avoir perdu mon temps, l’impression de n’avoir rien appris. Tu m’as obligé à la regarder une deuxième fois, pour vérifier ce que j’avais ressenti, pour confirmer ou infirmer ma première impression. L’impression reste la même : Frédéric Taddéi est excellent mais, malgré tous ses efforts, il ne parvient pas à pousser Badiou à sortir ce qu’il a dans les tripes ; Badiou est dans une modération un peu veule, dans une dissidence modérée, tiède, molle, superficielle (comme s’il ne voulait heurter personne et arrondir les angles), une dissidence que d’aucuns pourraient qualifier de « contrôlée » tellement il reste à la surface des choses, tellement il ne se mouille pas. D’où l’impression que tu as eue qu’il était assez complaisant dans sa critique du capitalisme. Je sais bien que le sujet de son livre c’est Trump et non le capitalisme, mais quand même… Il effleure les problématiques sans y pénétrer. Est-ce par peur de faire des prédictions fausses ou parce qu’il n’a pas poussé sa réflexion assez loin ? Quand il dit que le capitalisme nous a « désanimalisés », c’est une idée contestable. Le capitalisme prédateur n’est-il pas plus animal que les sociétés dites primitives ? Ne s’apparente-t-il pas, sur un plan écologique, à une invasion de sauterelles ? La technologie nous désanimalise-t-elle ou nous déshumanise-t-elle ?

      Et quand, à la fin, il nous demande de méditer sur la question de la démocratie électorale, laissant entendre que c’est là le fond du problème mais que personne ne l’a remarqué à part lui, il me semble qu’il a un train de retard sur la réflexion des gilets jaunes et sur les travaux d’Étienne Chouard. Bien sûr il a raison quand il dit que _« la politique commence quand on sait ce qu’on veut, et pas seulement ce qu’on ne veut pas. »_ Mais justement, il me semble que le mouvement des gilets jaunes se caractérise par une évolution qui est partie de ce qu’on ne veut pas pour aller vers ce qu’on veut : RIC, réappropriation populaire et réécriture de la constitution. Bref, il a totalement occulté cet aspect des revendications citoyennes des gilets jaunes qui vont dans le sens d’une contestation profonde du système, et qui sont apolitiques au sens noble du terme, c’est-à-dire au sens où elles sont transpartisanes et non présentes dans les programmes des différents partis.

      La vidéo qui m’a marquée, ces derniers temps, et qui m’a beaucoup plus appris que Badiou, c’est celle-ci : https://www.youtube.com/watch?v=ghljaJr0Hdk&t=3866s Grégoire Chamayou ne nous propose pas, du moins pas encore, de modèle alternatif, mais au moins il nous permet de comprendre le monde dans lequel nous vivons.


    • Kylo REN 42 Chaussette42 30 janvier 2020 20:54

      @Captain Marlo

      Calme-moi Fifille ! Ou c’est que tu penses déjà à refaire la déco du Faubourg ?

      Y’a toujours moyen !

      Mais bon on bosse pas gratos hein, va falloir accepter le devis genre coiffure de Bribri ! ^^ smiley smiley


    • Kylo REN 42 Chaussette42 30 janvier 2020 21:02

      @Fifille

      Et/mais je te garantis à 100% et sans faux-semblants ni faux-fuyants que si Pépère déclare pas sa flamme 🔥 pour le Shou Sugi Ban en retweetant en personne -à savoir en tant que Pdt de l’UPR, tu sais quoi, je change totalement et irrémédiablement de choix d’écurie pour 2022 !

      No repeat No Return


    • Pierre Pierre 30 janvier 2020 22:57

      @Captain Marlo
      D’abord, une mise au point. Ce n’est pas parce que je lis ou j’écoute Badiou que je suis aligné sur lui. Je n’ai par exemple pas du tout apprécié sa position sur les gilets jaunes alors que pour moi, c’est un mouvement de première importance qui laissera des traces. Malgré cela, je considère que Badiou est un des cinq grands philosophes contemporains français vivants mais je ne le placerais pas en tête.
      Pour être dans une impasse, Asselineau est bien placé. Ses analyses sont presque parfaites mais les Français ont tellement aimé l’Europe qu’il ne sont pas prêt à croire à sa solution radicale. Il aurait dû s’y prendre de manière plus subtile.
      C’est difficile de faire sortir le peuple de la caverne de Platon. 


    • Pierre Pierre 30 janvier 2020 23:23

      @Daruma
      Je regarderai à nouveau la vidéo de Badiou en tenant compte de vos remarques.
      Je me trompe peut-être mais il me semble que vous vous attendiez à une interview plus radicale alors qu’il a plutôt tenu un discours de synthèse, une piste à suivre plutôt consensuelle. 
      Il s’est assagi avec l’âge et je crois qu’il a compris qu’il vaut mieux préconiser des changements doux plutôt que brutaux.
      Je regarderai votre vidéo en entier dès que possible. J’ai regardé le début, cela me semble un peu lent à regarder.


  • JC_Lavau JC_Lavau 30 janvier 2020 14:21

    Quel que soit le matraquage publicitaire, cela reste une fraude que de faire passer les gaz polyatomiques pour « à effet de serre ».

    Geuskens l’a déjà prouvé dans un cadre restreint : https://www.science-climat-energie.be/author/geuskensulb-ac-be/

    Il ne s’est intéressé qu’à la raie en flexion du CO_2, à 15 µm de longueur d’onde.

    A des longueurs d’ondes plus courtes, telles que la 4,3 µm du CO_2 et surtout la 2,6 µm de l’eau, la puissance émise par la Terre devient dérisoire, tandis que la puissance solaire interceptée par ces gaz polyatomiques  ou effet anti-serre diurne  devient notable. Et dans tous les cas, la théorie cinétique des gaz ruine la légende de la réémission photonique par les gaz polyatomiques, au moins dans les premiers kilomètres de la troposphère.

    Seules les couches nuageuses, voire les aérosols poussiéreux peuvent jouer le rôle de plafonds de serre. Les gaz polyatomiques en sont bien incapables.

    Autre conséquence de la théorie des carbocentristes : il devrait y avoir une zone stratosphérique chaude au dessus des régions équatoriales. « Hot spot » qui n’existe pas, qui devrait de plus rendre les cyclones bien plus rares et faibles. On a observé le contraire. Le dernier gros cyclone qui a ravagé les Caraïbes était dû, bien au contraire, à une stratosphère équatoriale et tropicale anormalement froide. On ne s’improvise pas distingué thermodynamicien sans faire des études, assez fastidieuses, même si on appartient à une secte subventionnée.


    • Kylo REN 42 Chaussette42 30 janvier 2020 14:26

      @#54

      Tu tiens le choc easy apparemment, Buddy !

      Cooool ! smiley


    • ticotico ticotico 30 janvier 2020 16:00

      @Pierre

      Merci, ça faisait un moment que je n’avais pas lu un texte de bon niveau en ces lieux. C’est vrai qu’on voit plus clair quand on ne regarde pas à travers le filtre d’une idéologie.

      Je partage ce point de vue que nous avons perdu la maîtrise des événements, la finance, comme le climat, sont maintenant hors de contrôle...

      Le complotisme permet de se raccrocher à une forme de rationalité, mais même d’occultes maîtres du monde ne peuvent influer de façon significative sur ce qui façonne notre planète.

      Après, étant je le suppose, optimiste de nature, vous avancez quelques propositions... Mais je pense que Spartacus sera devenu communiste, et JCLavau humble, avant qu’elles puissent voir le jour.


    • JC_Lavau JC_Lavau 30 janvier 2020 16:02

      @ticotico. Ah ? Avant tu avais « le climat en contrôle » ? Raconte tes exploits !


    • ticotico ticotico 30 janvier 2020 19:21

      @JC_Lavau

      Il fallait faire quelques sacrifices humains et en échange, le dieu Chac garantissait pluie et prospérité...

      Pendant quelques siècles, ça a bien marché, mais tu n’as pas connu... C’était en l’an mil avant JC_Lavau.


    • JC_Lavau JC_Lavau 30 janvier 2020 19:25

      @ticotico. Tu n’as pas répondu. Le climat « en contrôle », c’était quand ?


    • Captain Marlo Captain Marlo 30 janvier 2020 19:33

      @ticotico
      La meilleur amie de Gréta, c’est la finance !
      .
      L’an dernier, Greta Thunberg, militante écologiste suédoise de 16 ans, participait déjà au Forum économique mondial (WEF) à Davos, en Suisse (ici lors d’une table ronde entre François Villeroy de Galhau gouverneur de la banque centrale française, à gauche, et Willis Towers Watson, PDG de John J.Haley). (Crédits : Reuters) .

      À Davos, pour la 50e édition du World Economic Forum, l’activiste Greta Thunberg croisera Donald Trump mais également Larry Fink, le patron du fonds Blackrock (7.500 milliards de dollars d’actifs investis) pour qui «  le risque climatique est devenu un risque financier »


    • Pierre Pierre 31 janvier 2020 00:11

      @ticotico
      Je ne pense pas avoir fait preuve d’optimisme dans ma conclusion. 
      Comme je ne crois pas à l’homme providentiel, j’ai simplement énuméré des façons d’éviter d’avoir plus d’expériences malheureuses avez les élus. 
      Si quelqu’un a autre chose à proposer, je suis intéressé.


  • Ecométa Ecométa 30 janvier 2020 15:14

    Ici, l’essentiel n’est pas dit : les mots en « isme » sont des « paroxysmes »... ils sont comme autant d’abus de tout !

    Le « rationalisme » c’est la rationalité poussée à son paroxysme : la rationalité oui le ratinalisme non !

    Le « libéralisme » c’est la liberté, en l’occurrence celle économique, poussée à son paroxysme ! C’est la liberté d’exploiter les sociétés au lieu de les servir ; c’est anti-démocratique et anti-républicain. C’est la négation de la chose publique !

    Le libre-échangisme, c’est le libre échange, concept utile et nécessaire, poussé à son paroxysme !

    Le capitalisme c’est le capital, moyen utile et nécessaire à l’économie, poussée à son paroxysme ! Le financiarisme c’est la finance poussée à son paroxysme !

    Etc... les exemples foisonnent

    Nous avons développé, depuis quelques siècles une « civilisation paroxysmique » et il nous faudra, un jour ou l’autre, d’une façon ou d’une autre, en payer le prix et nous le paierons car fondamentalement nous ne respectons plus rien !


    • Captain Marlo Captain Marlo 30 janvier 2020 19:49

      @Ecométa
      C’est la liberté d’exploiter les sociétés au lieu de les servir ; c’est anti-démocratique et anti-républicain. C’est la négation de la chose publique !


      .
      Ce n’était pas une fatalité !

      A la fin de la guerre, une cinquantaine de pays se sont réunis à la Havane, pour préparer un nouveau modèle économique au service des peuples, et contre le libre échange.
      .
      Il s’agit de la Charte de la Havane.
      Les USA ont fini par la rejeter au profit du libre échange.
      Et depuis, la Charte prend la poussière au fond d’un tiroir...
      .
      -Les délégations suivantes ont approuvé la résolution :

      Afghanistan Liban Argentine Libéria Australie-Luxembourg Autriche Mexique Belgique Nicaragua-Birmanie Norvège Brésil Nouvelle-Zélande Canada Pakistan Ceylan Panama Chili Pays-Bas Chine Pérou Colombie Philippines Costa Rica Pologne Cuba République d’Indonésie Danemark République dominicaine Egypte Rhodésie du Sud Equateur Royaume-Uni Etats-Unis-Salvador France Suède Grèce Syrie Guatemala-Tchécoslovaquie Haïti Transjordanie Inde Turquie Iraq-Union Sud-Africaine Iran Uruguay Italie Venezuela


    • Ecométa Ecométa 31 janvier 2020 11:21

      @Captain Marlo
      Il n’y a pas de fatalité en matière du société juste du fatalisme face à des systèmes sophistes et cyniques !

      Je ne suis pas contre le « libre-échange » qui permet de palier aux manques nationaux ou d’écouler une surproduction nationale. Je suis seulement contre le « libre-échangisme », usage paroxysmique,instauré en système mondialisé qui font que les pays les plus forts, en fait les plus malins ( nous ne sommes pas dans l’intelligence, dans l’entendement, mais dans la malignité) , les plus forts financièrement, exploitent les autres par le biais de ce système de manipulation géopolitique sophiste et cynique !


  • Trelawney 30 janvier 2020 16:38

    Je félicite le travail de l’auteur, mais je pense que vous mélangez deux concepts qui doivent être dissociés.

    1 L’économie internationale ou mondialisée qui est la résultante du comportement des hommes, mais n’est certainement pas une création de l’homme. On ne peut qu’observer le fonctionnement économique de la planète mais jamais par des décisions réfléchies interférer sur son fonctionnement.

    2  Les orientations politiques d’un pays. Si un gouvernement décide de mettre en place un système de protection sociale évolué. Il le ferra très bien dans une économie dite libérale, sans que cette décision n’interfère sur le développement économique du pays. Car si le politique décide de financer cette protection sociale par l’impôt ou autre, c’est sa décision et le système économique s’adaptera à cette décision.

    On mélange souvent et toujours à tort ces deux entités croyant que l’économie néo libérale est interdépendante des décisions politiques d’un pays. 


    • Pierre Pierre 30 janvier 2020 18:05

      @Trelawney
      Je vois très bien ce que vous voulez dire. 
      Théoriquement, vous avez raison mais il faudrait pour cela que les entreprises soient durablement localisées dans leur pays. 
      Or avec la libre circulation des capitaux, le capitalisme est devenu international. Il n’a aucun intérêt à financer des politiques sociales. Il cherchera à éluder l’impôt ou délocalisera et il rendra la politique sociale plus difficile à financer.
      Je pense qu’un mélange de libéralisme et de protectionnisme serait le bienvenu actuellement même si je sais que que des systèmes hybrides engendrent d’inextricables conflits d’intérêts. 


    • Captain Marlo Captain Marlo 30 janvier 2020 20:09

      @ Trelawney,

      L’économie internationale ou mondialisée qui est la résultante du comportement des hommes, mais n’est certainement pas une création de l’homme.

      .

      UPR-Mais d’où vient la mondialisation ?

      Rien à voir avec la fatalité, ce sont des décisions prises dans des instances, genre OMC & Uruguay Round.

      .

      Mais pour que les citoyens ne se révoltent pas, on leur fait croire qu’il n’est pas possible de faire autrement.


    • Trelawney 31 janvier 2020 07:01

      @Pierre
      Or avec la libre circulation des capitaux, le capitalisme est devenu international. Il n’a aucun intérêt à financer des politiques sociales. 
      Le milliardaire le plus riche de la planète et le second sur la liste à savoir : Bill Gates et Jeff Bezos vivent aux USA, pays qui taxe plus que la Suisse ou une île des caraïbes. Le troisième c’est Bernard Arnault qui vit en France pays le plus taxé au monde. Je tiens à signaler que le plus gros mensonge dans ce domaine a été dit par Macron, qui a supprimé l’ISF, car « les contribuables quittaient la France pour ne plus la payer ». Dans le Nord de la France, deux villes (Croix et Villeneuve d’Ascq) étaient dans le top 5 des villes les plus taxées à l’ISF tout en se situant à 5km de la frontière belge. Ils n’avaient qu’à traverser la rue pour ne plus la payer. Il ne l’ont pas fait. Etrange ? Pas tellement lorsque l’on défend un système social.
      Intérêt à financer une politique sociale
      Dans une entreprise la plus grosse source de perte d’argent est l’absentéisme. Lorsqu’un virus mal soigné s’abat sur une usine, ça fait de gros dégâts financiers. C’est pour cela que certains pays sont plus attractifs que d’autres, car ils ont un système de santé et surtout de prévention de la santé qui réduit ce risque.
      La Danemark et plus généralement les états scandinaves qui ont les politiques sociales les plus chers au monde sont des pays économiquement très attractif.
      Si la France réduit sa politique sociale par souci d’économie elle gagnera de l’argent sur le cours terme (à condition que ce soit bien géré), mais sur le long terme perdra des parts de marché.
      Il faut dons différencier un système économique mondialisé, d’une politique souveraine d’un pays qui dans ce mode peut faire ce qu’il veut à condition d’y mettre les moyens.


    • Trelawney 31 janvier 2020 07:27

      @Captain Marlo
      On va parler de l’union européenne qui est une organisation pour créer une union économique européenne où tous les pays sont sensés aller dans le même sens.
      La France met beaucoup de zèle à mettre en application des directives européennes qui vont dans ce sens.
      Actuellement la Chine a le leader ship de la fabrication de batteries électriques pour les voitures. Si nous ne faisons rien pour contrer cela, dans 10 ans nous seront complètement dépendant de la Chine pour ce marché. L’Europe pourrait financer un concurrent à la Chine. Pourtant l’Allemagne prend seule une décision contraire à l’UE dont elle fait partie pour se construire des usines chinoises de batteries sur son sol.
      Si un pays de l’UE n’a pas envie de suivre les décisions de l’UE, ce sera son choix politique et ils n’y aura aucune rétorsion à son encontre.
      Mais lorsqu’un président français fraichement élu prend l’avion dans les 48 heures qui suivent pour faire allégeance au chancelier allemand on a tous compris qui est le patron. Et ça n’a rien à voir avec une économie mondialisée


  • JC_Lavau JC_Lavau 30 janvier 2020 19:38

    « sortie des accords de Paris sur le climat ». Ces accords de Paris ne sont des actes de rébellion contre Vaginshton, mais de soumission aux banksters avides de dictature mondiale.


    • Kylo REN 42 Chaussette42 30 janvier 2020 19:43

      @JC_Lavau

      Je vais te l’acheter ton Prix Nobel, mon top crocro #54 du #42, sois pas si extatique !!!! smiley smiley smiley


    • Kylo REN 42 Chaussette42 30 janvier 2020 19:47

      @JC_Lavau

      Mais surtout surtout surtout, j’espère que t’as bien avancé dans ta sélection de cigares à offrir (et déguster ensemble entre maîtres absolus, of course) le jour venu à mon papa AV !!! smiley


    • Kylo REN 42 Chaussette42 30 janvier 2020 19:50

      @Chaussette42

      A B !!!! et non V !! smiley

      C’est cette satanée Pupuce007 alias Pomponette42 qui rôde encore, la garce !!!! smiley smiley <3 <3 <3


    • Kylo REN 42 Chaussette42 30 janvier 2020 19:55

      @STORMBRINGER

      Trop bien payé ?

      Ok c’est toi qui éventuellement voit.

      En suspens donc, Carlo !


  • JC_Lavau JC_Lavau 30 janvier 2020 19:50

    « Normalement, le 9/11 aurait dû avoir le même effet qu’une piqûre de moustique sur un éléphant mais elle en fit un animal enragé incapable de prendre des décisions rationnelles ».

    Elle est bien bonne ! C’est ce même Etat profond industri-militaro-israélien qui a organisé les attentats du 9 septembre, pour justifier toutes les guerres qu’il avait planifiées. Le même qui lors du coup d’état précédent, avait zigouillé Kennedy.

    http://lesakerfrancophone.fr/wp-content/uploads/2018/12/pentagone_la_theorie_d_un_complot.pdf

    Jim Garrison. JFK, Affaire non classée. 1988. 1992 pour la traduction française à J’ai lu.


  • JC_Lavau JC_Lavau 30 janvier 2020 20:07

    « Adam Smith ... la philosophie libérale classique ».

    Pas si simple. Regarder les fluctuations de la politique import-export de la GB.

    https://lesakerfrancophone.fr/la-grande-bretagne-le-nouveau-seuil-de-puissance

    « Le chemin illustré par l’histoire britannique consiste à créer un marché intérieur protégé afin que l’industrie puisse croître jusqu’à devenir assez forte pour demander un libre accès sur les marchés étrangers. L’histoire anglaise a montré la nécessité d’appliquer un protectionnisme économique jusqu’à avoir réussi à construire une industrie suffisamment compétitive pour ensuite conseiller «  de façon désintéressée  » le libre échange aux autres pays ».

    Voir aussi leur politique du secret industriel et des machines à ne surtout pas exporter.


  • Pierre Pierre 31 janvier 2020 15:51

    Puisque j’en parle dans une note de fin d’article. Je viens d’apprendre que le Conseil d’Etat a suspendu la circulaire Castaner visant notamment à effacer pour les municipales la nuance politique des communes de moins de 9 000 habitants. 

    Il s’agissait donc bien d’une tentative de manipulation politique.


    • Pierre Pierre 31 janvier 2020 17:31

      @assouline
      J’aime bien les grands faux naïfs comme vous. 
      Je cite.
      Le juge des référés a ainsi relevé qu’« une telle limitation conduit, dans plus de 95% des communes, à ne pas attribuer de nuance politique et exclut ainsi de la présentation nationale des résultats les suffrages exprimés par près de la moitié des électeurs ». « Le seuil retenu par la circulaire a, en conséquence, pour effet potentiel de ne pas prendre en considération l’expression politique manifestée par plus de 40% du corps électoral pour les prochaines élections », ajoute le Conseil d’Etat. « Le juges des référés du Conseil d’Etat en a déduit qu’une telle limitation ne pouvait être appliquée, au regard de l’objectif d’information des citoyens poursuivi par la circulaire », argumente le communiqué. Avec la circulaire Castaner, les résultats nationaux allaient en effet être amputés de 96% des communes et du choix de près d’un électeur sur deux.

      Zut alors ! Casataner n’avait pas pensé à cela ! smiley Il voulait tellement que les résultats des municipales prouvent le soutien élevé des Français à la macronie. Il va-t-être déçu.


  • Julot_Fr 31 janvier 2020 16:47

    Hors sujet pour le simple fait d’ignorer la mainmise de l’oligarchie financiere sur la soit disant republique (qui n’est pas supposee etre la meme chose que la democratie). En effet comme un Rostshilt disait autour de 1800.. « donner moi le control de la monnaie et je me fous de qui fait les lois » et ils controlent effectivement la monnaie par le biais des banques centrales. J ai rien vu au sujet des multinationales non plus, celles ci sont partie integrantes du systeme controle par ces oligarques globalistes


    • Xenozoid Xenozoid 31 janvier 2020 17:01

      @Julot_Fr

      au 17eme siecle les hollandais au nom de la voc ,bombardaient ceylan(srilanka)
      les plantations de cannelle, concurente a son business a java,pour produire une hausse des prix sur tout les épices,et liberé le marché,400 ans que les « multinationales »existent,et que la propriété et son accumulation sont « open bar »

      apres 400 ans on ne peux pas dire qu’on ne sait pas,le siecle d’avant a été le plus belliqueux,et le ration de mort a changé entre 10 % de civils a 90 % de perte

      cela veux dire que si 1000 combattants meurent,9000 civils sont mort


Réagir