vendredi 4 décembre 2020 - par Robert Bibeau

Le nationalisme face à la mondialisation (Partie 1)

Plongeant dans les entrailles du mouvement socialiste-communiste-gauchiste nous allons exhumés quelques textes présentant les théories nationalistes bourgeoises sous un fard « révolutionnaire ». Il nous faut toujours garder en tête que ce ne sont pas ces idées et ces théories de gauche ou de droite qui ont façonné le monde réel, mais que c’est l’histoire – la lutte des classes – qui a engendré ces idées chauvines cristallisées sous forme d’un corpus théorique se prétendant au service de la classe prolétarienne, ce que nous contestons.

La mondialisation libérale, comme l’appelle la gauche antimondialiste ou altermondialiste, entraîne une résurgence du nationalisme qui serait le vaccin tout usage au chaos économique, politique, diplomatique, juridique, sanitaire et social qui bouleverse la terre entière, preuve indubitable que le monde est déjà passé de l’autre côté du miroir de la mondialisation.

Plongeant dans les entrailles du mouvement socialiste-communiste-gauchiste nous allons exhumés quelques textes présentant les théories nationalistes bourgeoises sous un fard « révolutionnaire ». Il nous faut toujours garder en tête que ce ne sont pas ces idées et ces théories de gauche ou de droite qui ont façonné le monde réel, mais que c’est l’histoire – la lutte des classes – qui a engendré ces idées chauvines cristallisées sous forme d’un corpus théorique se prétendant au service de la classe prolétarienne, ce que nous contestons.

 

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Comme premier texte nous ferons la critique des Notes de lecture de Pierre Souyri : « LES MARXISTES ET LA QUESTION NATIONALE 1 » publiées dans les Annales de juillet 1979, et portant sur le volume de Georges Haupt, Michel Lowy, Claudie Weill, intitulé : « Les marxistes et la question nationale, 1848-1914 ». Nous émaillons ces notes de Pierre Souyri de nos propres commentaires identifiés par les lettres NDLR-Robert Bibeau. 

 Pierre Souyri écrivait ceci à propos du marxisme et de la question nationale « En établissant ce dossier qui rassemble quelques-uns des textes dont la publication a jalonné les prises de position, tour à tour complémentaires et opposées, des théoriciens de la IIe Internationale sur la question nationale, G. Haupt, M. Lowy et C. Weill ont pris soin de ne pas privilégier les conceptions des bolchéviques. Ce choix n’a pas seulement l’avantage de faire connaître aux lecteurs des points de vue que l’hégémonie du marxisme russe avait rejetés dans l’oubli ; il permet aussi de rompre avec une représentation banale et pourtant insoutenable qui ordonne l’histoire des théories marxistes, comme s’il existait un marxisme constituant un système cohérent et achevé, dont les bolchéviques se seraient réapproprié la méthodologie et les concepts pour déboucher, enfin, après que tous les autres théoriciens de l’époque de la II° Inter­nationale aient interminablement erré, sur la solution juste et nécessaire de la question nationale, comme du reste de toutes les autres. »

 Lorsque les théoriciens qui se réclament de Marx sont contraints par les circonstances – la montée du nationalisme en Europe orientale puis en Asie – de repenser la question des nationalités dont Marx et surtout Engels s’étaient principalement occupés à l’époque des révolutions de 1848, ils ne trouvent dans les écrits des « pères fondateurs » que des indications fragmentaires, parfois contradictoires et en tout cas très fortement datées. Marx et Engels qui pensaient que l’antagonisme du capital et du travail constitue le ressort essentiel du processus historique de la société moderne, n’avaient accordé à la question nationale qu’un statut marginal et subordonné.

 Celle-ci ne les intéressait que pour autant que le fait national interférait avec la lutte des classes et que la formation de grandes nations pouvait favoriser la croissance du capitalisme et du même coup celle de la négation prolétarienne de la société bourgeoise. N’envisageant les aspirations nationales que sous l’angle de leurs conséquences éventuelles pour la lutte des classes, Marx et Engels n’accordaient de légitimité qu’aux luttes nationales qui pouvaient affaiblir la contrerévolution européenne. De là leur soutien au nationalisme polonais qui se dresse contre la puissance du tsarisme et, plus tard, au nationalisme irlandais dont la victoire, pensent-ils, favoriserait à la fois l’intensification des luttes sociales en Angleterre et en Irlande. De là aussi leur hostilité furieuse envers les Slaves du Sud qui ont été utilisés par la contrerévolution en 1848 et leur haine du panslavisme qui se fait l’instrument de l’expansion russe. Engels, surtout, a multiplié contre les Slaves du Sud les épithètes injurieuses. M. Lowy, qui a relevé quelques-uns des pronostics les plus malencontreux d’Engels sur l’avenir des nations slaves et de quelques autres, montre, cependant, que les fureurs d’Engels sont les fureurs d’un révolutionnaire et non pas celles d’un chauvin allemand et d’un Slavophobe aveugle. Procédant à une analyse superficielle et erronée des causes de la contrerévolution, Engels en rejette injustement toute la responsabilité sur les Slaves, sans apercevoir que l’échec des révolutions de 1848-1849 a des racines de classe au cœur même des nations révolutionnaires. »

 

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Quant à nous, contrairement à Souyri nous n’observons aucune « nation révolutionnaire prolétarienne ». Et, s’il existe des nations révolutionnaires, ce sont nécessairement des nations révolutionnaires bourgeoises aspirant au capitalisme comme mode de production, assurant leur plein épanouissement national, jusqu’à sa négation et son dépassement. Pendant deux siècles la gauche s’est refusée à admettre que les « échecs » des révolutions prolétariennes du XIXe et du XXe siècle s’expliquent non pas par des erreurs tactiques, mais par l’incapacité stratégique des forces révolutionnaires prolétariennes d’accomplir leur mission historique. Le mode de production capitaliste n’avait pas atteint son stade ultime – impérialiste – et en conséquence en résultait le sous-développement démographique, économique, politique et idéologique de son fossoyeur, la classe prolétarienne internationale. Il est impossible de mener une révolution prolétarienne anticapitaliste dans une société paysanne féodale (Russie, Chine) ou dans une société capitaliste en plein essor (Allemagne, France, États-Unis). Ce que la société allemande post spartakiste prouva, trébuchant et se relevant jusqu’à l’époque moderne où elle a enfin atteint la maturité révolutionnaire prolétarienne. NDLR-Robert Bibeau.

 

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 Pierre Souyri poursuit « Du reste, le même Engels qui attribue à l’occasion aux peuples slaves une essence réactionnaire, n’en avait pas moins appelé, en 1848, au renversement de l’Empire des Habsbourg qui faisait obstacle à la libération des Slaves et des Italiens. Il reste qu’Engels avait analysé les problèmes nationaux en utilisant à plusieurs reprises le concept hégélien et étranger au matérialisme historique de « peuple sans histoire », sans que Marx formule la moindre critique contre l’hégélianisme pré-marxiste de son compagnon. Lorsque les générations postérieures se trouvent contraintes de réactualiser la ques­tion des nationalités dans la théorie marxiste, elles partent d’un héritage qui est des plus incertains et G. Haupt souligne toutes les difficultés auxquelles va se heurter leur entreprise. »

 

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La position intellectuelle petite-bourgeoise qu’adopte Pierre Souyri pose le problème en termes de « réactualiser la question des nationalités dans la théorie marxiste  » comme si un révolutionnaire prolétarien avait à se préoccuper d’une posture théorique marxiste face à un problème que pose la révolution. Pour la classe prolétarienne, la question n’est pas d’être ou ne pas être « marxiste », mais de faire avancer la lutte d’émancipation de la classe. Un révolutionnaire prolétarien a le devoir de trouver une réponse révolutionnaire prolétarienne à un problème pratique que pose l’organisation de la révolution prolétarienne. Nous verrons plus loin ce qu’un prolétaire doit faire à propos de la question nationale bourgeoise. Ce n’est pas l’enrichissement théorique du marxisme qui nous préoccupe, mais l’avancement de la révolution. NDLR-Robert Bibeau.

 

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 Pierre Souyri ajoute « D’abord des difficultés liées à la terminologie et aux concepts qui ne permettent pas toujours de différencier clairement États, nations et nationalités et qui font surgir des incertitudes et des controverses d’autant plus vives que les marxistes sont captifs des modèles occidentaux de la formation des nations qui ne leur permettent pas de comprendre ce qui est en train de s’accomplir en Europe centrale et sud-orientale à la fin du XIXe siècle. Là, à la différence de ce qui s’était passé dans les pays de l’ouest où les États avaient été les instruments du rassemblement et de l’unification des nations, les États n’apparaissent qu’à la dernière étape, longtemps après que les nations aient commencé à s’affirmer en prenant lentement conscience d’elles-mêmes comme communautés de langue et de culture. Les marxistes devaient, en outre, faire souvent violence à leurs propres habitudes de pensée pour parvenir à admettre qu’il n’y avait pas seulement, comme le disait J. Guesde, « deux nations ; la nation des capitalistes, de la bourgeoisie, de la classe possédante d’un côté, et de l’autre la nation des prolétaires (sic) de la masse des déshérités, de la classe travailleuse » et que le prolétariat pouvait se sentir concerné par des revendications nationales et pas seulement dans ses couches attardées et mal dégagées de l’idéologie bourgeoise. G. Haupt montre comment, vers la fin du XIXe siècle, les progrès de l’industrialisation dans l’Empire des Habsbourg bouleversent la composition sociale et nationale du prolétariat et font surgir au-dessous de la couche des ouvriers qualifiés allemands, une masse de manœuvres issue des diverses nationalités de l’Empire et qui se sentent à la fois socialement et nationalement opprimées. (sic) « Être Tchèque à Vienne, c’est être prolétaire ».

Dès lors, refuser de prendre en considération les aspirations nationales ou ne leur accorder qu’une attention réticente au nom d’un rigoureux internationalisme de principe, revient à enfermer le socialisme dans des positions pétrifiées qui risquent de le rendre étranger au prolétariat réel. À mesure que le socialisme se diffuse vers l’Europe orientale, puis vers les pays extraeuropéens, les marxistes se trouvent contraints à remanier leur problématique de la question nationale et à reconsidérer leur vision du mouvement historique. II leur faut « désoccidentaliser » le marxisme, ad­mettre qu’il n’est pas vrai que l’internationalisation croissante de la vie économique suffise à produire une homogénéisation de la civilisation et des cultures ouvrant la perspective d’un dépassement des particularités nationales et qu’il existe, au moins, des contre tendances qui font que la pénétration du capitalisme chez « les peuples sans his­toire » aboutit non pas à leur assimilation, mais à leur éveil national. »

 

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À force de fouiller pour justifier le nationalisme chauvin Souyri finit par trouver quelques squelettes dans le placard. Il ne fait pas ici œuvre d’originalité. Tous les nationalistes chauvins vous diront qu’il faut être nationalistes puisque le prolétariat est pétri – contaminé – d’idées nationalistes – tout comme il est contaminé d’idées religieuses – d’aspirations bourgeoises – de culture bourgeoise – mêmes que le prolétariat croit très souvent qu’il n’existe pas en tant que classe sociale – puisque toute la propagande des médias bourgeois dénie son existence de classe. Dans une société de classe, les idées dominantes sont celles de la classe dominante. Dans une société capitaliste nationaliste chauvine bourgeoise, les idées dominantes sont celles de la classe bourgeoise, jusqu’au jour où la bourgeoise elle-même est forcée de répudier sa propre idéologie nationaliste pour la faire évoluer vers le mondialisme impérialiste afin de se conformer aux nécessités de la mondialisation des marchés internationaux ; aux migrations des prolétaires en marche vers de nouveaux foyers d’exploitation (les Africains vers l’Europe, les latinos vers les États-Unis ; aux besoins d’expropriation des richesses naturelles ; et aux nécessités de l’importation des marchandises et des capitaux venus d’horizons internationaux.

Souyri n’aurait pas écrit ceci s’il avait simplement compris que les idées internationalistes mûrissent chez les bourgeoisies ex-nationalistes qui deviennent mondialistes et que ces idées contaminent la classe prolétarienne en retour... il suffit de donner du temps au temps. En 1950 par exemple, l’expansion mondialiste du capitalisme libéral était en plein essor et n’avait pas encore contaminé l’Afrique, l’Asie du Sud-Est, la Chine et l’Inde. Par ailleurs, quelle est l’importance que « dans les pays de l’Ouest les États ont été les instruments du rassemblement et de l’unification des nations, alors qu’à l’Est les États n’apparaissent qu’à la dernière étape, longtemps après que les nations aient commencé à s’affirmer en prenant lentement conscience d’elles-mêmes comme communautés de langue et de culture » ? Et après ? Aujourd’hui, l’ex-empire soviétique a été balkanisé – fragmenté en États-nations soi-disant « libérés », en fait, dominés et spoliés par une poignée de monopoles impérialistes géants représentés par des marionnettes politiques nationalistes chauvines.

Parfois il suffit d’attendre que la roue de l’histoire ait complété son cycle pour voir le monde sous un jour différent. Il fut un temps où le capital était national, aujourd’hui il est devenu international, comme le prolétariat, la classe qui le renversera. Pour les prolétaires révolutionnaires, il est réactionnaire de s’acoquiner avec la petite bourgeoisie réformiste et avec le petit capital national pour tenter de ralentir la marche de l’histoire mondiale vers l’émergence puis l’effondrement du capitalisme déclinant. NDLR-Robert Bibeau.

 

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 Pierre Souyri poursuivant sa critique écrit : « Dans cette évolution historique du marxisme, la contribution des Autrichiens, de Otto Bauer surtout, constitue une étape capitale. Sans doute les austro-marxistes sont-ils surtout préoccupés d’empêcher l’éclatement de l’empire multinational rassemblé par les Habsbourg et de contenir les forces centri­fuges qui menacent de désagréger leur propre parti. Ce souci a conduit Otto Bauer à élaborer une conception de la nationalité qui ampute le problème de sa dimension politique et fait abstraction du caractère de classe des productions culturelles. O. Bauer sera aussi bien attaqué par l’extrême gauche du mouvement socialiste — A. Pannekoek et Strasser qui persistent à considérer qu’il ne peut pas y avoir, pour le prolétariat, d’intérêts nationaux spécifiques —, que par Kautsky qui n’admet pas que l’avènement du socialisme puisse s’accompagner d’un approfondissement des différences nationales et par les bolchéviques qui remettront en question les conceptions « psycho-culturelles » de la nation qu’ont élaborées les austro-marxistes et les solutions que pro­pose la social-démocratie autrichienne pour résoudre la question nationale. Pourtant, les théoriciens viennois ont contribué à secouer l’inertie de la IIe Internationale. Leurs recherches ont ouvert la voie à l’idée que la naissance des nations n’appartenait pas nécessairement au passé de l’Europe et du monde et que l’internationalisme prolétarien ne pouvait pas tourner le dos aux aspirations des nationalités opprimées.  »

 

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On nous pardonnera cette redite, mais l’argument est récurrent. Qu’est-ce que les « aspirations des nations opprimées » ? Quelles nations oppriment les nations opprimées ? Une certaine gauche bourgeoise québécoise est allée jusqu’à inventer « la classe nation québécoise francophone opprimée », par la « classe nation canadienne-anglaise opprimante » (sic), l’appartenance de classe étant fixée selon la langue dominante dans chacune des communautés aux dires des gauchistes. Cette mystique fasciste provient des sociaux fascistes allemands, autrichiens, français et autres. Une nation est composée d’une communauté humaine qui avant que d’avoir des ressemblances linguistiques, morales et culturelles est d’abord mue par des antagonismes de classes, une petite portion (bourgeoise) de la nation exploite une grande portion (prolétarienne) de la nation et ceci est la mère de toutes les contradictions sociales. Une portion de la nation est disposée à mener la guerre nationale, jusqu’au dernier prolétaire si nécessaire, alors qu’une autre portion de la nation aspire à la paix jusqu’au dernier bourgeois si requis. Ainsi, une petite portion de la nation québécoise francophone est devenue riche, prospère, en exploitant le travail salarié des prolétaires québécois francophones et anglophones et en exigeant toujours plus d’aides de l’État des riches – leur État et non pas l’État de la nation toute entière.

 Aujourd’hui, cette portion de la nation est propriétaire de grands conglomérats internationaux, tandis qu’une grande partie de la nation québécoise francophone et anglophone est criblée de dettes, vend quotidiennement sa force de travail à vil prix – reçoit toujours moins de service de l’État national québécois et migre hors du « foyer national chauvin » pour trouver à « s’employer » en anglais ou en français, peu importe. Les prolétaires ont abandonné toute religion et se désintéressent de la politique bourgeoise démagogique. La situation est identique entre les deux classes antagonistes qui composent le reste de l’ensemble canadien majoritairement de langue anglaise. La situation est identique pour les nations amérindiennes que la go-gauche idéalise comme les missionnaires idéalisaient les « bons sauvages ». Quelles nations sont opprimées – quelles nations sont opprimantes au Québec et au Canada ? Aucune. Nous pouvons identifier une classe sociale opprimée – indépendamment de la langue d’usage de ses membres et nous pouvons identifier une classe sociale opprimante – indépendamment de la langue d’usage de ses « adhérents ». Un capitaliste anglophone canadien exploite les prolétaires canadiens, il n’exploite pas les capitalistes de la nation québécoise avec lesquels il brasse des affaires et qu’ils concurrencent, et inversement pour les capitalistes québécois en « affaires » avec les capitalistes du reste du Canada et du monde entier. Les intérêts des capitalistes québécois n’ont rien de commun avec ceux des prolétaires québécois. Nous reviendrons sur ces questions. NDLR-Robert Bibeau.

 

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 Revenons aux Notes de lecture de Pierre Souyri « Lorsque, à la veille de la guerre, Lénine aborde à son tour la question nationale, sa réflexion peut prendre appui sur l’ensemble des recherches faites depuis Marx et qui ont largement étendu et transformé le champ théorique du socialisme. Mais il parvient à renouveler presque complètement le problème des rapports entre les aspirations nationales et le socialisme parce qu’il le pense en fonction du thème des inégalités de développement que le capitalisme imprime au processus historique et au télescopage qui se produit dans les pays attardés entre les tâches bourgeoises démocratiques et les tâches prolétariennes de la révolution. L’effacement des particularités nationales par le développement du capitalisme qu’avait longuement souligné Kautsky se poursuit, mais il devient, au XXe siècle, contemporain d’un éveil national que suscite l’expansion du capital impérialiste vers les pays attardés. Ces deux mouvements ne sont pas nécessai­rement contradictoires dans la mesure où il appartient au mouvement prolétarien de pousser jusqu’à son terme la révolution démocratique dont les aspirations nationa­les ne constituent qu’un élément. Dans le système théorique de Lénine, le nationalisme des peuples opprimés se trouve ainsi intégré à une stratégie cohérente de la révolution. Il s’insère dans un processus plus général au travers duquel la réalisation des aspirations nationales prépare le dépérissement des particularismes nationaux et en constitue même la condition. Comme pour Marx ou Rosa Luxemburg, les aspira­tions nationales n’ont pas pour Lénine d’intérêt intrinsèque. Elles ne sont reconnues que pour être utilisées aux fins d’un mouvement qui implique leur dépassement.

Pourtant, il est impossible de ne pas constater aujourd’hui que la conception léniniste n’a pas résisté à l’épreuve des évènements. M. Lowy montre que l’histoire n’a cessé de démentir les conceptions et les pronostics d’Engels. Or, quoique pour des raisons différentes, il en va de même de ceux de Lénine. La plupart des nations qui se sont constituées après 1918, puis après la désintégration des empires coloniaux, ne se sont pas fait sur la base d’une subordination des aspirations nationales au mouvement prolétarien. C’est même l’inverse qui s’est le plus souvent produit : même dans des pays où existait un mouvement ouvrier, celui-ci s’est laissé intégrer à la lutte nationale et a constitué une simple force d’appoint pour le nationalisme qui a abouti à la formation d’États bourgeois ou d’États bureaucratiques qui ont trouvé leur point d’appui principal dans la guérilla paysanne. La grande stratégie conçue par les bolchéviques n’est cohérente que dans l’abstrait ou dans l’imaginaire des théoriciens : elle n’a pas trouvé de répondant dans la pratique.  »

 

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La grande stratégie conçue par les bolchéviques comme l’écrit ici Pierre Souyri ne souffrait pas d’incohérence ni d’un manque de corrélation pratique. Les bolchéviques se sont retrouvés à la tête d’une révolution démocratique bourgeoise antiféodale menée par la bourgeoisie russe dirigée par Kerenski et s’appuyant sur une immense paysannerie asservie et affamée à laquelle les bolchéviques ont apporté le soutien du petit prolétariat russe naissant – tout aussi naissant que fût le mode de production capitaliste industriel en Russie tsariste –. Les bolchéviques ont arraché la direction de cette révolution bourgeoise à Kerenski en se ralliant la paysannerie grâce au slogan réformiste, c’est-à-dire révolutionnaire bourgeois et républicain : « Pain, Paix, Terre ». En excellent tacticien, Lénine a forgé une théorie adaptée à cette pratique de lutte de classe dans un contexte de guerre de libération nationale bourgeoise qu’il a affublée des épithètes d’« anti-impérialiste et socialiste », imaginant même un nouveau mode de production à cheval entre le capitalisme et le communisme qu’il a appelé le socialisme de la Nouvelle Économie Politique (NEP). La révolution russe était effectivement une révolution anti-impérialiste, mais non pas contre l’impérialisme moderne, phase ultime du mode de production capitaliste, mais contre l’impérialisme féodal agraire décadent, terminant son existence et devant laisser la place (comme il l’avait fait des années auparavant dans les pays de la vieille Europe) au mode de production capitaliste industriel émergent – une tâche révolutionnaire taillée sur mesure pour la bourgeoisie révolutionnaire, mais certainement pas pour le prolétariat naissant, qui devra attendre encore un siècle que son heure survienne. Nous y sommes aujourd’hui. L’impérialisme moderne (capitaliste) a complété son expansion jusque dans les plaines du Gange et du Yang Tsé. Voici la rose prolétaire du monde entier, à vous de danser. NDLR-Robert Bibeau. 

 

 

Note

 

  1. Pierre Souyri (1979) Notes de lecture. Nous avons utilisé la version du texte publié sur le blogue Spartacus le 20.07.2016. Url http://spartacus1918.canalblog.com/archives/2016/07/20/34091094.html. Les Notes de lecture de Pierre Souyri portent sur le volume de Georges Haupt, Michel Lowy, Claudie Weill.  Les marxistes et la question nationale, 1848-1914. Paris, Maspero. 1974. 391 p. Notes de lecture de Pierre Souyri publiées dans les Annales en juillet-août 1979. Le livre a été réédité par L’Harmattan, Paris, en 1997.

 

 

 Source : QUESTION NATIONALE ET RÉVOLUTION PROLÉTARIENNE SOUS L’IMPÉRIALISME MODERNE. 142 pages • 15,5 € • EAN : 9782343114743

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28 réactions


  • Jonas Jonas 4 décembre 2020 22:02

    L’idéologie marxiste érige en principe que la nation doit disparaître :
    « Il n’est pas de sauveurs suprêmes, Ni Dieu, ni César, ni tribun, Producteurs sauvons-nous nous-mêmes ! »
    « L’Internationale » - 2ème couplet

    « L’État opprime et la loi triche, L’impôt saigne le malheureux ;
    Nul devoir ne s’impose au riche, Le droit du pauvre est un mot creux. »
    « L’Internationale » - 3ème couplet

    Karl Marx explique que tout comme le capitalisme mondialiste, le communisme participe à l’abolition des états nations :
    « En outre, on accuse les communistes de vouloir abolir la patrie, la nationalité.
    LES OUVRIERS N’ONT PAS DE PATRIE. On ne peut leur ravir ce qu’ils n’ont pas. Comme le prolétariat de chaque pays doit, en premier lieu, conquérir le pouvoir politique, s’ériger en classe dirigeante de la nation, il est encore par là national, quoique nullement dans le sens bourgeois.
    Déjà les démarcations et les antagonismes nationaux des peuples disparaissent de plus en plus avec le développement de la bourgeoisie, la liberté du commerce et le marché mondial, l’uniformité de la production industrielle et des conditions d’existence qu’ils entraînent. L’AVÈNEMENT DU PROLÉTARIAT LES FERA DISPARAÎTRE PLUS VITE ENCORE. L’action commune des différents prolétariats, dans les pays civilisés, tout au moins, est une des premières conditions de leur émancipation. »

    Karl Marx, Friedrich Engels - « Manifeste du Parti communiste »

    Cette dernière analyse de Marx est remarquable, car elle montre clairement la véritable nature du marxisme : la lutte des classes prolétariennes et l’avènement de la société bourgeoise capitaliste travaillent de concert à la destruction des états nations et des identités patriotiques, religieuses et culturelles des peuples, un ouvrier n’a pas de patrie.
    C’est d’ailleurs ce qu’on constate aujourd’hui avec la gauche progressiste au service du mondialisme capitaliste.


    • jacques 5 décembre 2020 11:50

      @Super Cochon
      C’est peu ou prou ce qui se passe ici.


    • Clark Kent Séraphin Lampion 5 décembre 2020 12:24

      @Super Cochon

      certains, oui, comme chez nous, mais ces pays n’avaient de « communistes » que le nom, comme la Chine aujourd hi


    • mmbbb 5 décembre 2020 13:09

      @Super Cochon Den XIAOPING a reforme son pays a marche forcee C est une NEP passee aux forceps et sans anesthésie . Il faut écouter le sinologue Francois Godement ; Les ouvriers chinois dans les années 1990 avait la condition humaine d un esclave ! . Cet auteur se plaint de l oppression , quelle douillete , il est toujours la pour ecrire ses âneries S il a vait ete dans une mine en URSS sous son cher Leline il serait deja mort Ce que j apprécie chez les coco leninomarxo groutchou c est comme en physique la constante de Planck , la c est la constante de leur connerie La conclusion que j ai seulement lue vaut son pesant d or .
      pourquoi ne vas t il va vivre en Coree du Nord , le seul regime fossile de son ideologie ! 


  • Clark Kent Séraphin Lampion 4 décembre 2020 22:50

    Ne tirez pas sur le pianiste !


  • BA 5 décembre 2020 10:34

    1944-1974 : les Trente Glorieuses.

    1974-2020 : les Quarante-six Décadentes.


    1974-2020 : nos années Giscard d’Estaing. Nos années de décadence.


    Le 19 mai 1974, le peuple français choisit un chef de l’Etat qui n’a plus comme priorité l’intérêt national : Valéry Giscard d’Estaing.


    Pour la première fois de son histoire, le peuple français choisit un chef de l’Etat qui a comme priorité numéro un : la construction européenne.


    L’élection de Valéry Giscard d’Estaing est un tournant historique : à partir du 19 mai 1974, tous les chefs de l’Etat auront comme priorité numéro un : la construction européenne.


    De même, tous les premiers ministres auront comme priorité numéro un : la construction européenne.


    Valéry Giscard d’Estaing, François Mitterrand, Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy, François Hollande, Emmanuel Macron : tous ces européistes sont les responsables de la décadence de la France.


    Ils ont été au pouvoir, ils ont été ministres, ils ont été Premiers Ministres, ils ont été présidents de la République : on les a vus à l’oeuvre.


    Conclusion :


    Les années 1974-2020 seront connues comme étant « les Quarante-six Décadentes ». Quarante-six années de construction européenne ininterrompue. Quarante-six années de destruction de la France. Cette expérience de tarés aboutit à un échec total.


    Et après ? Que se passera-t-il, après cette expérience de tarés ?


    Après la mort de l’Union Européenne, nous devrons reconstruire la France.


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 5 décembre 2020 12:15

    Déjà trois monolithes. Ne pas confondre le jque certains diront eugéniste et celui des mondialistes. Les Roses-Croix (https://fr.wikipedia.org/wiki/Georgia_Guidestones) et illuminatis de Bavière né un siècle plus tard. La projet des Roses-croix est de limiter considérablement la natalité pour rester en accord avec la nature et la bio-diversité. Encourager l’éducation pour avoir des têtes bien faites IL est clairement indiqué que que les nations (ou régions) doivent être préservées avec une forme de capitlale mondiale où serait jugées les décisions à prendre pour le bien-être du monde et de la planète (certains parlent de complot eco-fasciste). Le mondialistes émanent plutôt des francs-maçons de l’esprit de la révolution française, précurseur du communisme : fraternité-liberté et égalité. Genre Skull en bones. A remarquer. Les seuls qui ont eux raison cette années, ce sont les astrologues (les roses-Croix sont hermétistes et donc astrologues. Cycles de 400 ans : jupiter-capricorne-saturne en capricorne. Demain : le 6 décembre, Saint-Nicola en Belgique. Je vais me replonger dans Nicolas le FLOCH. 


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 5 décembre 2020 12:23

    Déjà trois monolithes. Ne pas confondre l’objectif des illuminatis et des illuminés que certains diront eugénistes et les mondialistes tout aussi destructeurs : sur le plan culturel et de la bio-diversité Les Roses-Croix (https://fr.wikipedia.org/wiki/Georgia_Guidestones) et illuminatis de Bavière nés un siècle plus tard 1776. La projet des Roses-croix 16ème siècle) est de limiter considérablement la natalité pour rester en accord avec la nature et la bio-diversité. Encourager l’éducation pour avoir des têtes bien faites IL est clairement indiqué que que les nations (ou régions) doivent être préservées avec une forme de capitlale mondiale où serait jugées les décisions à prendre pour le bien-être du monde et de la planète (certains parlent de complot eco-fasciste). Le mondialistes émanent plutôt des francs-maçons de l’esprit de la révolution française, précurseur du communisme : fraternité-liberté et égalité. Genre Skull en bones. A remarquer. Les seuls qui ont eux raison cette années, ce sont les astrologues (les roses-Croix sont hermétistes et donc astrologues. Cycles de 400 ans : jupiter-capricorne-saturne en capricorne. Demain : le 6 décembre, Saint-Nicola en Belgique. Je vais me replonger dans Nicolas le FLOCH.  Etrange synchronicité : tous les deux ordres sont nés un 1er mai..... Faites votre choix....Mais ce sont les astres qui mèneront la danse...Entrée dans l’ère du VERSEAU. Autant fraternelle que spirituelle et écologique. 


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 5 décembre 2020 12:28

    Relire Umberto Eco et le Nom de la Rose ainsi que le Pendule de Foucault. Tout physicien sait que quand on pousse dans un sens, un mouvement inverse s’enclenche...


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 5 décembre 2020 12:32

    La différence entre un chauvin et un écologiste. Le premier pense que son territoire lui appartient. L’autre qu’il est à tout le monde et que nous avons le devoir de le préserver et en garder la mémoire pour le futur.  


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 5 décembre 2020 12:37

    Le prolétariat et le capitalisme sont des idées dépassées qui sentent le moisi.... 


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 5 décembre 2020 14:03

    Plus intéressant : https://www.courrierinternational.com/article/2009/12/17/dix-commandements-pour-l-apres-catastrophe. Ecrit en 2009 à SAN FRANCISCO (CALIFORNIE. . LE NOUVEAUX DIX COMMANDEMENTS. 


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 5 décembre 2020 14:59

    De cela je suis maintenant certaines. Nous allons rentrer dans une sorte de guerre des deux ROSES. Ou guerre des étoiles. Chacun aura son ennemi ou DARK VADOR. Je ne peux tout révéler mais voilà ce dont je suis certaine. Jehanne d’ARC a été récupérée par l’extrême-droite. En réalité elle était Rose-Croix proche des Templiers qui eux-mêmes étaient divisés. Une partie très anticatholique à tendance homosexuelles (franc)maçons actuel) et une autre liée à Jésus sans passer par ses intermédiaires (le gnose). Les voix de Jehanne était celle des templiers de Mende (son fameux dieu de Mende et plus précisément de Palhers (Gollum saisira,...). Minier est sur la bonne voie mais ne parle pas du Dieu de Mende. Bessonnet-Favre en parle. Belle synchronicité. Luc Besson a fait une film sur Jeanne. Je cumule les preuves,.... réelles...On tourne autour de la Vérité comme autour de ROUEN. Le serpent blanc et noir du caducée. Deux forces opposées qui marche de concert. Bine sûr personnellement je vois Dark Vador dans la franc-maçonnerie anti-religieuse transhumaniste et homosexuelle,...je pense qu’on l’AURA compris....Et mon amie MARTINE a appelé sa chatte Milla... 


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 5 décembre 2020 15:06

    De cela je suis maintenant certaine. Nous allons rentrer dans une sorte de guerre des deux ROSES. Ou guerre des étoiles. Chacun aura son ennemi ou DARK VADOR. Je ne peux tout révéler mais voilà ce dont je suis certaine. Jehanne d’ARC a été récupérée par l’extrême-droite. En réalité elle était Rose-Croix proche des Templiers qui eux-mêmes étaient divisés. Une partie très anticatholique à tendance homosexuelle (franc-maçons actuel-d’ailleurs, ils n’aiment pas le mot outil trop populaire, mais instrument) et une autre liée à Jésus sans passer par ses intermédiaires (la gnose). Les voix de Jehanne était celle des Templiers de Mende (son fameux Dieu de Mende et plus précisément de Palhers (Gollum saisira,...). Minier est sur la bonne voie mais ne parle pas du Dieu de Mende. Bessonnet-Favre en parle. Belle synchronicité. Luc Besson a fait une film sur Jeanne. Je cumule les preuves,.... réelles...On tourne autour de la Vérité comme autour de ROUEN. Le serpent blanc et noir du caducée (Macron serpent de feu et Brigitte serpent d’eau,....quelle alchimie.. !!.). Deux forces opposées qui marchent de concert. Bien sûr personnellement je vois Dark Vador dans la franc-maçonnerie anti-religieuse transhumaniste et homosexuelle,...je pense qu’on l’AURA compris....Et mon amie MARTINE a appelé sa chatte Milla... Ne pensez-pas que la PAN (HERMERS)démie sera finie demain et d’autres catastrophes suivront. Pensons à ce fou de Trump qui n’accepte pas sa défaite... Aussi dangereux que le Covid...... 


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 5 décembre 2020 15:53

    Les Templier remontent à SION.... 


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 5 décembre 2020 15:55

    ils se sont toujours cachés. En Espagne, c’étaient le Marranes...(Spinoza). 


  • Esprit Critique 5 décembre 2020 18:05

    En 1790 /1800 les Idées de gauche c’était les libertés, les lumières, La Nation, la Patrie, la citoyenneté, L’égalité, la Laicité, l’appartenance a une communauté nationale.

    Aujourd’hui, c’est devenu l’appartenance a une couleur de peau, a une catégories de victimes autoproclamées, aux LGBT, au Veganisme, a l’islam, a l’écologie moralisatrice aux mains d’incultes graves, au féminisme Lesbien, L’antiracisme, l’antifascisme, et tous les autres groupuscules de merdes, y en a trop .... Dont la seule intention motivation et objet, est de chier sur tous les autres groupes !

    Etre de Gauche aujourd’hui c’est être un sombre connard, niais, égoïste, haineux, intro-centré sur ses obsessions et son idéologie.


    • Robert Bibeau Robert Bibeau 5 décembre 2020 18:16

      @Esprit Critique

      Tu as raison totalement raison et c’est la raison pour laquelle nous répudions cette catégorisation GAUCHE DROITE CENTRE car fondamentalement ils sont tous pareils seul le verbiage et le dosage change comme nous le démontrons dans ce texte critique face au nationalisme réactionnaire et au mondialisme impérialiste.
      Retournons aux sources 
      Prolétaire du monde entier unissez-vous pour renverser le capitalisme 

      robert bibeau 


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 5 décembre 2020 18:49

    Ma gauche reste celle de Bernard CLAVEL (tiens cela donne presque Emma Calvé). Le reste, basta....


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 5 décembre 2020 18:56

    La gauche d’aujourd’hui, c’est la grande Babylone. DSK y était presqu’arrivé....Il suffit d’une noire à la rose rose... 


  • Attila Attila 6 décembre 2020 20:28

    « Jusque là, il est vrai, l’État a été l’oppresseur de la classe ouvrière. Mais maintenant, avec la mondialisation, c’est l’État-nation qui protège les classes populaires »

    Michel Clouscard, philosophe marxiste.

    .


    • Robert Bibeau Robert Bibeau 7 décembre 2020 04:37

      @Attila

      Erreur, l’État bourgeois nationaliste OU/et mondialiste ne peut protéger le prolétariat qui ne peut compter que sur ses propres forces internationaliste 

      Robert Bibeau 


  • kabouli 7 décembre 2020 21:45

    Le sentiment national fut le sentiment du peuple de 1789 en réponse a son expropriation de l’espace des campagnes vers les villes et l’esclavage du salariat et nationalisme est à ce sentiment ce que le marxisme est à Marx ou le communisme au socialisme premier . « L’internationale » est tout de même le premier chant de lutte mais aussi la première organisation des travailleurs. Les premiers socialistes ne nièrent jamais l’enracinement des humains mais au lieu que celui-ci nie l’enracinement des autres ils en firent une ouverture vers les autres hommes..


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