Le pacte DSK-Aubry-Royal
Nul doute qu’à cette « information » venue de la bouche même de Martine Aubry le 24 novembre 2010, indiquant que le « pacte dit de Marrakech » tenait encore la corde, les réactions seront nombreuses et multiformes.
Pour schématiser le propos, trois responsables du PS (DSK, Royal, Aubry) seraient tombés d’accord sur le principe « que le premier à dire "j’y vais" emporterait la mise, si les sondages lui donnent raison. » (JDD). Un moderne et citoyen « c’est c’uy qui dit qui y’est ».
Le suspens continue.
Interviewée par David Revault d’Allonnes pour les besoins de son livre, lors d’un entretien le 21 juin dernier, Ségolène Royal lui avait indiqué « Dans une campagne, je peux être la meilleure. Je pense que je gagne face à tous les autres candidats ».
Dans le même temps Martine Aubry confiait « Je ne suis pas née pour être candidate à la présidentielle », tout en continuant d’évoquer la possibilité de se présenter.
Dominique Strauss-Kahn temporisait.
Le « pacte » étonne les médias.
- « Aubry confirme son pacte avec DSK et Royal pour 2012 » affiche le Figaro.fr.
- « Primaires : Aubry pactise avec Royal et DSK," titre Europe1.fr.
Quoi d’étonnant à ce que des militants du PS aient pris la mesure des conséquences de la division, des leçons du passé et de l’aspect dévastateur d’une multiplicité de candidatures à l’investiture pour la présidentielle ?...
France Info creuse un peu plus et questionne : « Il y aura donc le “candidat de la rue de Solférino” et les “candidats dissidents” à la primaire du Parti socialiste pour désigner le candidat à la présidentielle de 2012 ? ».
L’information va bien faire le buzz.
Déjà, Marianne 2, le 17 novembre 2012, titrait « Aubry doit rompre le pacte de Marrakech avec DSK » .
Bien avant, Manuel Valls affirmait le 3 juin 2006 « qu’un pacte DSK-Aubry-Royal "empêcherait" le PS "de gagner la présidentielle".
Julien Dray le disait autrement, indiquant que ce serait « le plus mauvais service" rendu aux primaires pour le candidat socialiste à la présidentielle de 2012 ».
Claude Bartolone rigolerait dans ses moustaches s’il en avait, après qu’il eut « choqué le PS en évoquant un pacte Aubry-DSK ».
Laissons donc les militants P.S. régler les modalités d’organisation de désignation de leur candidat à la présidentielle et les conditions programmatiques qui doivent précéder. Le programme d’abord, pour voir.
Mais n’oublions pas cette importante (et peu médiatisée) candidature à la candidature :
Conférence de Presse Daniel Le Scornet