vendredi 29 mars 2019 - par Coeur de la Beauce

Le président Macron appelle à dissoudre des groupes d’extrême-droite... qui n’existent pas !

L'information vient de la presse écrite, en particulier d'un article du Figaro. Lors du diner annuel du CRIF, le président Macron a appelé à dissoudre certains groupes "racistes, antisémites et haineux". Il ne s'agissait pas du Betar, des indigènes de la république ou des bandes d'antifas, mais de cette éternelle "peste brune" qui obsède nos élites et trouble leur sommeil.

Tout d'abord, concédons qu'il est légitime d'interdire les bandes de brutes, surtout si elles sont armées. Que celles qui prônent en plus un discours antisémite ou autre, n'ont effectivement pas droit de cité. Toutefois, cette logique semble d'abord s'appliquer aux gangs communautaires gavés de rap et de salafisme qui gangrènent nos centres urbains. Il suffit de vivre en France pour le savoir : où sont les bandes "nationalistes" ? Qui en a déjà croisé dans la rue ? Ajoutons qu'il est difficile de trouver des photos sur Google images vus leurs maigres effectifs et ce n'est pas un hasard si la photo de l'article date de 1982.

Notre président, mal avisé et mal renseigné, a nommé trois groupes : le Bastion social, Blood and honour France et Combat 18 (!) On comprend la gêne de nombreux journalistes, qui ne se sont pas pressés pour relayer l'info, autant risible que consternante. A notre époque où le terrorisme (depuis les années 2010) est exclusivement islamiste dans l'hexagone, il fallait oser. C'est que nos bourgeois bien-pensants, frappés par le déni des réalités, regrettent ce bon vieil antisémitisme "doriotiste" gaulois et catholique d'il y a presque un siècle déjà. Il est doublé de nos jours par celui, encore plus violent, de populations issues de la diversité guidées par d'autres croyances et d'autres lectures que celles des militants de l'Action française. Notons que l'antisémitisme est la préoccupation prioritaire du CRIF qui prétend représenter les juifs de France, alors que peu d'entre eux fréquentent les "institutions" en question. 

En outre, que faisait un président laique dans une assemblée communautaire ? M.Macron compte-t-il assister au meeting annuel de l'association catholique Civitas, ou à celui de l'UOIF ? L'avenir nous le dira. Mais revenons à nos moutons, ou plutôt à nos brebis galeuses "nazifiées". De qui parlait exactement Monsieur le Président ?

1- Du Bastion Social : Mouvement de quelques dizaines d'ex-membres du GUD (une secte néo-fasciste qui sévissait dans le quartier latin à Paris), c'est la version française de la Casa Pound romaine, une maison de quartier "identitaire" et associative. Ces gens possèdent un bar, un magasin de vêtements et un salon de tatouage. Ils sont connus pour quelques faits de violence, ce qui leur a valu d'être déjà "dissous" en décembre dernier (!) 

2- De Blood and Honour France : Un groupe de crânes rasés anglais qui semaient la terreur dans Londres il y a trente ans, surtout dans les tribunes des stades de football. Ces "boneheads" pensaient ouvrir des succursales ailleurs en Europe, dont en France. Cela a fait choux blanc. Si quelques marginaux ont pu s'identifier à ces énergumènes racistes et antisémites, ils ne se sont jamais fédérés, trop peu nombreux pour cela. Il y a bien eu les JNR de Serge Ayoub, Batskin, mais ils ont eux-aussi été interdits lors de l'affaire Clément Méric.

3- De Légion 88 : C'est un groupe dissident des précédents nommés. "88", ce n'est pas le QI de nos intellectuels amateurs de coupe de cheveux confortables et de blousons noirs "Fred Perry", mais une référence à la 1ere et la 8ème lettre de l'alphabet, A et H pour Adolf Hitler. Contrairement aux indications de la notice Wikipédia de cette bande, Légion 88 n'a pas été constituée en 1991 mais quinze ans auparavant. En 1985, ses militants, hooligans pour la plupart, ont pris part aux violences lors du match de la honte Liverpool/Juventus. En 1999, ils ont posé une bombe dans une boite gay de Soho, à Londres. Ramassis de tarés et de bras cassés, comme la plupart des skinheads, ils n'ont jamais voulu d'implanter en France, racisme oblige. Ils n'aimaient pas les froggies, qu'ils chassaient parfois dans les rues de Londres. Notons toutefois qu'un médiocre groupe de rock alternatif néo-fasciste issus du Havre a porté ce nom, dans la deuxième moitié des années 80.

Donc pas de quoi s'alarmer. Il s'agit d'une menace fantôme. Soit notre président est mal informé, soit il se réfère à des repères qui datent de son adolescence. Remarquons que nos conformistes services de renseignements, obsédés par leurs références historiques (la Cagoule, l'OAS), voient toujours une menace dans le moindre groupuscule droitiste. Incapables d'infiltrer des hordes de salafistes et d'antifafs, portant responsables de la plupart des actes antisémistes ou antisionistes en France, ils "travaillent" où ils peuvent avec qui ils peuvent. Mieux vaut, il est vrai, infiltrer les jeunes gens bien élevés de l'Action Française ou du Renouveau Français (qui s'est auto-dissous l'an passé) que les barbares de l'ultra-gauche et les islamistes arabophones : c'est plus simple et moins dangereux. 

Le nationalisme donnera toujours des sueurs froides à nos dirigeants. La nation, la communauté, l'identité et le patrimoine culturel commun, c'est anti-libéral. Contraire au capitalisme défendu par notre banquier-président. Il faut donc le salir en lui associant des vices : racisme, antisémitisme. Toutefois, la violence de rue et le terrorisme ne viennent plus depuis des lustres de l'ultra-droite. Ce n'est pas en dissolvant des groupes de fantômes que l'on changera les choses. Espérons que cette sortie en forme de "boulette" de notre président, le soir du repas du CRIF, était liée aux boissons corsées dégustées en accompagnement du plats de résistance. Il aurait au moins une excuse à raconter des âneries. Passer son temps en boite de nuit pour les uns ou en repas communautaires pour les autres, c'est une chose. Mais que nos présidents et nos ministres prennent le temps de se renseigner avant d'énoncer des énormités. C'est une question d'exemplarité.

Ci-dessous, un peu de publicité comparative :

A- Une action "terroriste" de l'ultra-droite : l'interruption d'une pièce de théatre jugée anti-chrétienne :

B- "Terrorisme" d'ultra-gauche : les Blacks Blocks en action :

Résultat de recherche d'images pour "pillage black lblock"

3- Terroristes islamistes de Daesch :

Résultat de recherche d'images pour "islamistes radicaux"

4- Conclusion : Qui sont les plus nombreux, les plus antisémites, les plus violents et les plus dangereux ?

 



14 réactions


  • Rantanplan Pink Marilyn 29 mars 2019 09:24

     « Tout d’abord, concédons qu’il est légitime d’interdire les bandes de brutes, surtout si elles sont armées.  »

    Faut-il dissoudre ou interdire cette bande de brutes  ?



  • lala rhetorique lala rhetorique 29 mars 2019 10:52

    Ca suffit l’intoxe, nos gouvernants savent très bien qui sont les casseurs, puisqu’ils les payent soit pour casser, soit pour rester à la maison. La diabolisation des extrêmes on connait, c’est ce qui a mis Macron sur le trône ! diabolisation encouragée par les partis politiques dits d’opposition, faut le faire quand-même de recommander Macron comme ils l’on fait et maintenant oser se camper en soi-disant opposants. Car sincèrement, je ne vois aucune réelle opposition à la politique actuelle. Or, pendant ce temps là, de cinq ans en cinq ans, notre pays est vendu, la protection sociale diminue, les prix augmentent et les salaires sont amputés presque chaque semaine d’une nouvelle taxe....


  • Olivier 29 mars 2019 12:16

    Amusant. Il ne suffisait pas à Macron l’éborgneur d’être odieux (voir ses insultes et sa répression envers les gilets jaunes), il lui fallait aussi être grotesque. 

    Mais en l’espèce il s’agissait de faire acte de soumission ostensible au CRIF et à son lobby. Il a ainsi assuré de « lutter contre l’antisémitisme » (ça ne doit pas être très efficace, puisque officiellement celui-ci ne cesse d’augmenter depuis 30 ans !)

    Par contre s’agissant de l’anti-christianisme, là pas un mot, ni au dîner du CRIF ni ailleurs, malgré les nombreuses profanations d’églises sur lesquelles notre freluquet présidentiel n’a rien trouvé à redire. Apparemment il trouve ça normal.

    Mais on sait où vont ses préférences...


  • Gilles Mérivac Gilles Mérivac 29 mars 2019 14:15

    Cela devient franchement pathétique, cette chasse au dahu. J’imagine Macron et toute la gauche faire des incantations aux mânes d’Hitler pour que revienne cette frange d’extrême droite.

    Mais rien, ils ne trouvent rien, et ils doivent faire face à leurs responsabilités. Oh non, c’est trop horrible.


  • Buzzcocks 29 mars 2019 14:19

    Quel torchon... le mec publie trois photos et hop, c’est emballé.

    Moi aussi, je peux vous en sortir des photos, vous êtes lequel sur cette photo par exemple ?

    https://www.google.fr/search?q=hooligan+faf&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ved=0ahUKEwidqInBt6fhAhWj34UKHVS_B0QQ_AUIDygC&biw=1600&bih=786#imgdii=JbN1quv2FxCt_M :&imgrc=YNVfD1Gwi4Xk7M :

    Et bien sur les RG n’infiltrent pas les salafistes...

    https://www.slate.fr/story/144080/attentat-dejoue-comment-empecher-attaque

    Mais bon, vous allez crier au fake news des merdias. Vous êtes une belle ordure en tout cas.


  • vimuse 29 mars 2019 19:29

    Dieu seul sais faire la différence entre le barbu combattant de la liberté genre moudjaidin de l’alliance du nord, un barbu résistant genre combatant du parti chiite libanais, un barbu régionaliste genre front de libération de l’azawad, un barbu communiste genre parti de travailleurs du kurdistan, un barbu barbouze genre al quaida, un barbu panarabe genre groupe islamique armée algérien, un barbu terroriste, genre le mouvement islamique du Turkestan.


  • moderatus moderatus 29 mars 2019 21:49

    Notre cher président , relayé par les médias, veut absolument que les casseurs soient d’extrême droite, allez savoir pourquoi.

    le problème c’est qu’ il cherche du mauvais côté et laisse courir les Blacks bloc qui s’en donnent à cœur joie , cassent , pillent, brulent sans être arrêtes.
    certains pensent que c’est voulu, on peut se poser la question.


  • CHALOT CHALOT 30 mars 2019 08:01

    Je m’oppose résolument à tous ces groupes d’extrême droite mais suis contre le droit de dissolution politique décidé par sa majesté Macron et sa cour.

    La démocratie c’est aussi la possibilité d’expression de toutes et de tous.

    La justice est là, en toute indépendance, du moins sur le papier pour condamner les actes délictueux.


  • zygzornifle zygzornifle 30 mars 2019 08:04

    Hé oui , si au lieu de supprimer les pédophiles on supprimait les enfants comme cela plus de problèmes ....


  • zygzornifle zygzornifle 30 mars 2019 08:07

    Macron a appelé à dissoudre certains groupes « racistes, antisémites et haineux »

    Alors il doit se dissoudre avec sa LaREM qui sont racistes, et haineux 

    envers les pauvres les RSA les smicards les SDF les retraités les GJ etc .....


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