lundi 28 mars 2022 - par Kalman SCHNUR

Le pyromane, le saltimbanque et les conquistadors

 

Questions : qui connaissait la tragédie avec un an d’avance sinon son auteur ? Et à qui profite le crime ?

 

 

Le pyromane, le saltimbanque et les conquistadors.

 

Le 17 mars 2021, un an avant la guerre russo-ukrainienne, Joe Biden, répondant au journaleux qui lui servait la soupe, traita Poutine de « killer ».

A l’obséquieuse question du folliculaire « quel prix devrait-il donc payer pour ça ? » Biden répondit d’une manière qui passera à la postérité : LE PRIX QUE POUTINE AURA A PAYER, VOUS LE VERREZ BIENTOT (« the price he’s gonna pay, you’ll see shortly »).

La petite séquence vidéo (moins d’une minute et demie) sur Youtube qui en atteste devrait être visionnée par le monde entier.

Car la promesse de Biden de « faire payer Poutine » répond au rappel, par le servile journaillon, des allégations attribuant à Poutine des interventions dans les campagnes présidentielles US de 2016 et de 2020, afin de promouvoir l’élection de Donald Trump, le rival principal de Biden.

Questions : qui connaissait la tragédie un an d’avance sinon son auteur ? Et à qui profite le crime ?

Rappelons que l’on attribue obstinément à Trump, ancien Président et candidat putatif à la présidence US en 2024, des liens inavouables avec la Russie de Poutine. Ainsi qu’une animosité à l’égard de l’Ukraine, sur fond de pressions présumées exercées par la présidence Trump sur l’Ukraine pour qu’elle enquête sur des agissements des Biden, père et fils, sur son sol. 

La Russie et l’Ukraine payent-elles donc l’effroyable prix d’une dispute politicienne américaine ? Du clash d’égos entre Biden et Trump par Poutine interposé ? En serions-nous les dégâts collatéraux ?

Naturellement cela rappelle « fiston » : Hunter Biden, fils du Président, auquel Burisma, grosse entreprise gazière ukrainienne à la réputation controversée, versait longtemps une rémunération conséquente. Sans oublier des millions de dollars à titre d’honoraires payés par Burisma à des compagnies de « conseil » (américaines, what else) liées à Hunter.

Sachant que Papa Biden, à l’époque vice-Président d’Obama, manifestait (déjà) un curieux intérêt à l’égard de l’Ukraine. Il menait, allez savoir pourquoi, une croisade contre la corruption en ce pays… Dans son viseur fut un dénommé Viktor Shokin, procureur ukrainien, corrompu selon Papa Biden.

Pure hasard, Shokin s’intéressait à Burisma… Double hasard, Papa a réussi d’obtenir le licenciement de Shokin par les autorités ukrainiennes… Triple hasard, l’Ukraine attendait désespéramment à l’époque une garantie américaine, donc de Biden, pour un prêt d’un milliard de dollars….J’abrège.

Sachant que nous ne sommes pas à une curiosité près ; vu que le même Hunter était longtemps lobbyiste à Washington, en conflit d’intérêt flagrant avec les hautes positions occupées par son père pendant des décennies.

Savons-nous donc TOUT des motivations du soutien actuel des USA de Biden à l’Ukraine et de sa furie anti-Poutine ? Et si la tragédie russo-ukrainienne actuelle n’était pas seulement une guéguerre politique Trump-Biden par Europe interposée mais AUSSI une histoire mafieuse de gros sous ?

 

Et voilà que surviennent les invraisemblables invectives de Biden prononcées en Pologne, non loin de la frontière ukrainienne, en mars 2022. Ils pourraient passer à la postérité parmi les survivants de la troisième guerre mondiale comme l’élément déclencheur de leur malheur.

Ceux qui connaissent la politique US savent que Biden « bénéficie » à Washington, depuis des décennies, du sobriquet « La Gaffe ». C’était souvent amusant mais plus maintenant car là, il s’est surpassé.

Vu que le vieux pyromane prononce, sur le sol européen explosif, des paroles incendiaires. L’âge est-il une circonstance atténuante alors que TANT est en jeu ?

Sans oublier l’amnésie sélective. Car, quand bien même Poutine serait « boucher, tueur » et le reste : quid, par exemple, des présidents US (Kennedy, Johnson et Nixon) ayant, pendant quinze ans, mené la guerre américaine au Vietnam, aux antipodes de leur pays, aux motivations inavouables, infiniment plus sanglante en crimes de guerre et crimes contre l’humanité que celle de Poutine en Ukraine ? Quid de George W. Bush ayant menti à la face du monde concernant l’Irak ? (Liste non exhaustive évidemment). Quelles invectives utiliserait Biden concernant ses anciens collègues et compatriotes présidents ? Pourquoi ne commencerait-il par nettoyer devant sa porte ?

Toujours est-il que Biden pousse l’Europe à la guerre et traite Poutine (on subodore désormais pourquoi) de noms qui pourraient bien donner au dernier l’envi d’actionner le bouton rouge.

Et après avoir allumé la mèche, revanche accomplie, Biden s’envola loin, de l’autre côté de l’Atlantique. En se frottant les mains à nous vendre du gaz de schiste américain et des armes de guerre à l’Ukraine histoire de mieux tuer des Russes. L’œil rivé sur les élections US de mi-mandat de novembre.

Barricadé derrière l’océan, derrière sa suffisance et son autosuffisance (énergétique et alimentaire, s’entend) il nous laissera subir les conséquences de ses actes : les destructions, les pénuries, les désordres sociaux, l’instabilité politique, les émeutes de la faim et pas qu’en Afrique.

Peut-être aussi la faillite systémique en chaine ; dont celle des réseaux bancaires et des Etats.

Et le cataclysme nucléaire si affinité.

Ce 26 mars en Pologne Biden en appela (avant le rétropédalage de la Maison Blanche…) à la destitution de Poutine du pouvoir russe. MAIS à en juger d’après la logorrhée du premier, ce n’est pas forcément le second qu’il faille remplacer d’urgence… Est-ce vraiment Poutine le plus dangereux des deux ? 

 

 

Autre gaffeur en série, mais pire car jeune, volontaire, intelligent et conscient  : le complice de Biden, Zelensky ; celui que désormais nous sommes sommés d’adorer par tous les postillonneurs dans les micros de France, de Navarre et d’Occident. 

Zelensky est un saltimbanque professionnel reconverti dans la politique (les deux vocations étant complémentaires) et qui prêche sa paroisse. Pourquoi pas. 

De rigolo national ukrainien il fut donc promu acteur dramatique, tragédien planétaire, à déclamer des monologues shakespeariens face aux publics les plus select du monde et rediffusés partout.

Bravo l’artiste. Quelle inespérée promotion. MAIS on n’est pas au théâtre et les ogives nucléaires ne sont pas loin. 

Alors qu’à chaque discours Zelensky nous rapproche du précipice, réclamant à cor et à cris les moyens militaires qui feraient de nous des cobelligérants et qui pourraient nous suicider in fine.

Et Biden n’est pas le dernier à acquiescer. Surtout ne pas les écouter ! 

 

 

Par ailleurs, comment ne pas nous mettre au garde-à-vous ? Car Biden, Zelensky et nos autres chéris du moment agissent au nom de notre religion commune, à savoir la sacrosainte « démocratie », nous dit-on. Parlons-en donc.

Tout Occidental normalement constitué porte en lui, nolens volens, l’ADN des conquistadores.

Ces sympathiques Messieurs partaient, sabre au clair, piller les trésors des « sauvages », surtout aux Amériques. Joignant l’utile à l’agréable ils les convertissaient, de gré ou de force, à la VRAIE foi : la chrétienne, de préférence en sa version catholique. Certains de la valeur absolue, transcendante et divine de leur sublime mission la notion de doute leur était étrangère. Gare donc au sauvage qui refusait de voir la lumière du christ… Le bûcher n’était jamais loin ainsi que d’autres arguments très persuasifs.

Mais la mode se démode et les temps changent… Le christianisme, surtout catholique, n’a plus la côte. La nouvelle religion s’appelle LA démocratie et son christ, l’économie du marché. Alléluia.

La certitude, en revanche, est toujours inaltérable ; vu que comme au temps des conquistadores, Dieu est avec nous. Et les arguments, vue l’évolution technologique, encore plus persuasifs. De nos jours on ne s’embarrasse plus à convertir les individus, à les convaincre un à un. Pleins de ces bonnes intentions dont est pavé le chemin de l’enfer, désormais on lance la démocratie sur les sauvages en vrac, lestée d’un tapis de bombes.

Le Vietnam, c’était au nom de la supériorité morale des « démocraties » sur les sauvages, de surcroit marxistes. Et l’Afghanistan. L’Irak en 1991 et en 2003. Et, cocorico, la Lybie en 2011 ainsi que le Sahel aujourd’hui. Liste très partielle évidemment.

L’Ukraine portant désormais le masque de la démocratie, les conquistadores qui nous gouvernent ont choisi leur camp ; c’est la Russie qu’ils voudraient convertir. Trop de gaz, trop de pétrole, trop de tout dans cet immense territoire pour le laisser aux sauvages.

MAIS faute de pouvoir lâcher la démocratie sur la Russie avec son tapis de bombes assorti, vu que ces sauvages-là le sont au point de déclencher l’apocalypse, ils seront sanctionnés. Gravement. Définitivement. A mort. Coûte (à nous…) que coûte.

Tendez l’oreille. N’entendez-vous pas la démocratie, la vraie, clamer « Not In My Name » ?

 

 Kalman SCHNUR Mars 2022. 



8 réactions


  • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 28 mars 2022 18:36

    ’’Toujours est-il que Biden pousse l’Europe à la guerre et traite Poutine (on subodore désormais pourquoi) de noms qui pourraient bien donner au dernier l’envi d’actionner le bouton rouge.’’

     

    Contrairement aux US, la doctrine nucléaire russe est comme celle de la France : uniquement défensive. Et les Américains qui ont déjà frappé deux fois unilatéralement, le savent bien. 

    L’autre différence : la Russie est sur le même continent que l’Ukraine et l’Europe ; pas les US qui seraient loin de cataclysmes qu’ils cherchent à y déclencher.


    • @Francis, agnotologue
      "L’autre différence : la Russie est sur le même continent que l’Ukraine et l’Europe ; pas les US qui seraient loin de cataclysmes qu’ils cherchent à y déclencher."

      Absolument !
      Et en plus en nous refourgant à prix d’or leur gaz & petrole de shiste par la meme occasion smiley
      Inutile de demander ou sonts les mougeons de cette malheureuse histoire smiley


  • sylvain sylvain 28 mars 2022 20:09

    l’interview est hallucinante, même en dehors de ce qui est cité .Biden y affirme qu’il a eu une conversation avec poutine, ou il lui autait dit qu’il n’a pas d’ame, poutine lui aurait répondu « on se comprend » .

    Si c’est vraiment le type de conversations qu’ont nos dirigeants entre eux quand il n’y a pas de journalistes, on peu en conclure qu’ils sont fous .En tout cas biden affirme ici une forme de folie : qui parle comme ça ? et comment peut on interpréter cette réponse de cette façon ??ces gens sont responsables de millions de personnes, pourquoi se parler de cette manière ??


  • Matlemat Matlemat 28 mars 2022 22:13

     Lui aussi il savait tout : 

    https://odysee.com/@CyberWalker.:f/Entretien-explosif-de-2019-avec-Oleksiy-Arestovych:5





  • Ecureuil66 29 mars 2022 14:26

    Je trouve cet article excellent et - entre autres - cette phrase :

     Zelensky ; celui que désormais nous sommes sommés d’adorer par tous les postillonneurs dans les micros de France, de Navarre et d’Occident.  

    En tous cas je ne me reconnais nullement dans notre président ou cette UE, encore une fois sortons de l’OTAN et de l’UE au plus vite !


    • Ecureuil66 29 mars 2022 20:16

      @Dartagnan
      pas besoin d’être un spécialiste pour voir d’où vient le danger ! un peu de bon sens suffit ...


  • I.A. 29 mars 2022 19:21

    Merci pour les détails et les rappels.


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