samedi 19 février 2022 - par Marcel MONIN

Le retour à la pratique de la démocratie est-il vraiment exclu ?

Le retour à la pratique de la démocratie est-il vraiment exclu ?

On connaît (ceux qui ont lu les textes à tout le moins) le système « européen » organisé selon les dispositions de divers traités : il retire aux peuples la possibilité de décider de leur avenir, au profit d’institutions d’un genre particulier. Ayant pour obligation de mettre en œuvre une idéologie « mondialiste » fondée (en résumé) sur la liberté donnée aux détenteurs de capitaux de faire ce qu’ils veulent. Et avec l’interdiction faite aux organes de l’Etat (théoriquement désignés par les citoyens pour agir en leur nom) d’intervenir, sauf pour faciliter l’affaire (1). On est loin du « gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple ».

Dans l’ordre matériel, le problème est que cette politique « mondialiste / maastrichienne » a des retombées négatives de divers ordres, notamment sur certaines catégories de personnes (les citoyens modestes). Dans la mécanique, la sphère dirigeante n’a d’autre fonction réelle que de maintenir ces derniers dans l’obéissance ou la résignation. (2)

Cette mécanique est évidemment très éloignée de celle que sous tend la notion de démocratie telle qu’on s’y référait depuis Lincoln. La mécanique en question peut évidemment être « cassée » si le corpus de règles qui dictent aux gouvernants ce qu’ils doivent faire (« contre » une partie de la population) est remplacé par des règles différentes (3) . Que l’on connaît d’ailleurs pour les avoir pratiquées, quand (avant 1992 / F. Mitterrand)… c’était autorisé.

Surtout que l’’abrogation d’une règle, suivie de son remplacement par une autre, est une démarche banale et courante.

Mais il se trouve que les cerveaux ont été si bien formatés, que les candidats qui parlaient jadis de « sortir » du traité y ont renoncé, et que ceux qui le prônent encore ouvertement ne sont crédités par les instituts de sondages que de scores extrêmement faibles.

Mais en réalité, cette question (de la nature et du contenu des règles « maastrichiennes » et du mode de gouvernement qu’elles engendrent en fait) est posée de plus en plus largement. Non dans les médias principaux, mais dans de nombreux ouvrages d’auteurs sérieux, sur des médias « périphériques » et dans énormément d’articles et de commentaires publiés sur des sites et des blogs divers. Bref, le malaise résultant de la mise en oeuvre de ces règles « maastrichiennes » se répand (4), comme les thèmes de la « souveraineté » de l’Etat et de la souveraineté du peuple qui y sont indissolublement liés . Tandis que le lancement du concept de souveraineté « européenne », non seulement n’arrive pas à abuser les citoyens, mais encore, contribue à les « réveiller ».

Ceci, dans un contexte dans lequel les Français avaient déjà largement rejeté le système en 2005 (contre les exhortations du président de la République de l’époque, J. Chirac). Et alors que les Français se mettent à prendre conscience (avec déplaisir) que s’ils sont à nouveau soumis à la conception de la société qu’ils ont rejetée en 2005 comme il vient d’être dit, c’est que Nicolas Sarkozy a osé exploiter le système des partis, pour se moquer en quelque sorte du vote du peuple. Le tout, alors que la Grande Bretagne est « sortie » de l’Europe » sans que la distance entre Londres et Paris ait changé, sans que sa population ne se soit clochardisée, sans que son économie ne se soit effondrée. Et tout en continuant à tenir sa place dans le monde, et à entretenir des relations de tous ordres avec les autres Etats du continent européen.

S’échapper de cette mécanique « européenne » est techniquement possible de plusieurs manières.

Certes, on peut « naïvement » utiliser la procédure de l’article 50 du traité sur l’Union européenne. C’est une procédure qui, en dernière analyse, suppose l’accord entre celui qui veut en sortir et les autres qui ne le veulent pas (5). Donc, qui est faite pour empêcher que les Etats ne recouvrent leur liberté et les peuples ne récupèrent leurs droits.

Mais quand on veut sortir, il suffit de dire : « Ca suffit, je sors. Moi, Etat, je n’ai quand même pas à en demander l’autorisation aux gouvernants des autres Etats ! Ou à supporter jusqu’à la fin des temps, que des organismes sui generis me donnent des ordres !!! » (6).

Cette vérité du droit international, doublée du bon sens, a d’ailleurs été rappelé par le général de Gaulle (7), quand la question pouvait se poser pour la France de se dégager des mécanismes du marché commun (imaginés par des agents de la CIA comme on a fini par l’apprendre). (v. également la note 1).

Il y a évidemment une tactique « intermédiaire » à mettre en oeuvre. Plus subtile. Consistant à dire d’une part : « Je ne sors pas… ». Pour ne pas effrayer les « maastrichiens » qui ont le pouvoir, ni leurs appuis financiers et médiatiques, ni les braves gens qui répètent ce qu’on leur a mis dans la tête, et qui, du coup, ont peur du verbe sortir et de ce qu’on leur en a dit. Et à dire d’autre part : « … Mais je n’accepte pas tout et n’importe quoi ! Je prends ce qui m’intéresse. Je rejette ce qui m’embête ». Cet « en même temps » est absurde comme tout « en même temps » qui porte sur une chose et son contraire, mais il n’effraie pas… Les cerveaux fonctionnent ainsi.

Dans ce cas là, qu’est-ce que peuvent alors faire les idéologues de cette autre société (de remplacement pour le coup) qui sont à la tête des autres Etats et qui manoeuvrent dans les structures maastrichiennes ? Deux cas de figure :

- Ils laissent faire. Et alors on continue à trier et le texte du traité se trouve taillé en pièces … petit à petit (8) .

- Ils réagissent . Et ils menacent ; puis, si on leur montre que l’on a peur ils mettent en place des « sanctions », c’est à dire qu’ils font du « sabotage ». Mais, si on ne cède pas au chantage et si l’on envoie « balader » les institutions européennes et leurs règles (9) (7) on est libre de prendre des mesures de rétorsion en réponse au sabotage.

Dans cette logique, si des mouvements de capitaux essaient de provoquer des problèmes internes, les institutions de l’Etat, qui ne seraient justement plus obligés d’obéir à la « secte du laisser faire », pourraient y répliquer par des mesures diverses (10).

Il sera intéressant, durant la campagne électorale pour l’élection à la présidence de la République, d’étudier les discours. Pour voir si l’un ou l’autre des candidats évoque, sous une forme ou sur une autre (et sauf à mentir effrontément sur leurs intentions), le processus / la tactique de retrait progressif du système maastrichien.

A suivre...

 

Marcel-M. MONIN

m. de conf. hon. des universités.

 

(1) … permettant aux USA de disposer sur le continent européen, d’un vaste espace de débouchés pour leurs entreprises. Dispositif complété par un traité militaire (OTAN) , soumettant dans la même logique, les Etats européens (mis également sous tutelle de ce point de vue) à la stratégie militaire américaine, face aux Etats non contrôlés par les USA. On notera incidemment que de nombreuses personnes qui ont une influence dans le processus décisionnel sont des « young leaders » de la French-American Foundation . Dont les listes font apparaître qu’en sont membres : E. Macron ( 2012) ; E. Philippe (2011) ; V. Pécresse (2002) ; P. Moscovici ( 1996) ; A. Minc (1983 ou 1984) ; etc… NB. Ce qui ne veut pas dire que tous les Youngs leaders sont nécessairement sur des positions atlantistes et « mondialistes-maastrichiennes. » : ex. de N. Dupont-Aignan (2001)

(2) En utilisant toutes les ressources des techniques de relations publiques, et, quand cela ne suffit plus, en ayant recours à la force ( exemple des manifestations des gilets jaunes, sur lesquels les gouvernants ont fait tirer). « Caste » dirigeante qui, par ailleurs, (et si l’on s’appuie sur les cursus et la carrière de certains personnages de premier plan) n’a possiblement d’autre préoccupation que de profiter des institutions pour faire carrière et même pour s’enrichir, eux ou les leurs. V. l’exemple caricatural des élèves de certaines « grandes écoles », comme l’ENA, dont l’ambition affichée de certains est moins de servir les citoyens, que de « se » servir de l’Etat, pour mettre en branle des plans de carrière en son sein et à l’extérieur.

Par ailleurs, et sur le plan institutionnel, il faut faire en sorte que les contre-pouvoirs potentiels soient neutralisés.

En provoquant l’élection ( rôle de la manipulation des électeurs) d’une majorité parlementaire qui ne renversera jamais le gouvernement et qui votera tout et n’importe quoi, pourvu que ça lui soit demandé par le gouvernement. (Pas de contre pouvoir politique). Et en obtenant des juges ( par leur recrutement et par les opportunités offertes par le statut – leur permettant, entre autres, de devenir conseillers des décideurs - ) qu’ils ne paralysent pas les décisions. (Pas de contre pouvoir juridictionnel). (V. une illustration dans le processus des décisions (surprenantes) prises durant l’épidémie du virus covid 19). La « légitimité » conférée aux décideurs par le seul effet de leur recrutement par élection, permet de faire tourner la formule de Lincoln. Mais à vide.

 (3) Le problème, c’est que la propagande qui est faite ( sur le caractère inéluctable de la mondialisation, sur les bienfaits de cette dernière, sur l’impossibilité de « sortir » de « l’Europe », Europe dont les règles seraient censesé organiser le bonheur sur la terre, et devraient être aveuglément suivies sous peine pour les citoyens d’avoir à endurer pire que les dix plaies de l’Egypte), a réussi à rendre les citoyens désorientés et effrayés. Désorientés à l’idée que leur pays pourrait « sortir » de l’Europe tout en restant géographiquement au même endroit. Effrayés à l’idée de ce qui pourrait leur arriver s’ils étaient autorisés à décider (à nouveau) ce qui leur convient, chez eux et entre eux, compte tenu des réalités de l’endroit et du moment.

(4) Et peut être, qui sait, comparé, avec les réserves et les précautions d’usage, au malaise qui a précédé certains changements politiques d’importance, qui ont marqué l’histoire.

(5) Pendant les négociations de l’article 50, les idéologues de la domestication des peuples ont tout loisir pour faire échouer le retrait. Par exemple en faisant en sorte que les peuples qui ont voulu sortir du système, manifestent dans une deuxième phase le souhait contraire d’y rester. C’est ce qui s’est passé avec la Grande Bretagne. Laquelle a finalement réalisé le « Brexit » et n’est pas devenue un pays déchiré criant famine, comme cela lui était promis.

(6) C’est ce que les Etats ont toujours fait dans leurs relations avec les autres. C’est ce qu’on fait dans l’ordre interne quand on change de constitution : on ne suit pas la procédure de « modification » inscrite dans le texte de l’ancienne constitution puisqu’on ne la modifie pas et qu’on en veut une autre !

(7) A. Peyrefitte, « C’était de Gaulle »

Charles de Gaulle : "Je suis couillonné, eh bien, voilà, je fous le camp ! " …

« Le Marché Commun, il n’y a en fait que deux ans qu’on a commencé à le réaliser. Or notre expansion industrielle remonte à bien avant deux ans. L’expansion industrielle allemande, italienne, de même. Ceux qui racontent des histoires sur les bienfaits incomparables de l’intégration européenne sont des jean-foutre.

Alain Peyrefitte- - Le traité de Rome n’a rien prévu pour qu’un de ses membres le quitte.

Général de Gaulle. - C’est de la rigolade ! Vous avez déjà vu un grand pays s’engager à rester couillonné, sous prétexte qu’un traité n’a rien prévu pour le cas où il serait couillonné ? Non. Quand on est couillonné, on dit : "Je suis couillonné. Eh bien, voilà, je fous le camp ! " Ce sont des histoires de juristes et de diplomates, tout ça.

(8) On connaît l’histoire racontée à propos du vol de la liberté (qu’on pourrait d’ailleurs transposer pour présenter la succession de mesures prises per les gouvernants pendant l’épidémie de covid) : « si l’on te prend une tranche de ton saucisson ( = de ta liberté), évidemment, tu ne dis rien, … rien non plus pour la deuxième, etc. Et quand il ne te reste que la ficelle … tu n’es plus libre ». La technique de la découpe progressive du saucisson appliquée aux règles de la mondialisation maastrichienne, peut conduire (dans le sens de la reconquête de la liberté) à priver progressivement les traités de leur effets nuisibles.

(9) Et, comme un Etat ne bouge pas géographiquement, les relations avec les voisins et avec les autres pays du monde, se font nécessairement et naturellement sur la base habituelle d’accords bilatéraux ou multilatéraux.

S’agissant de la France, ce que ce pays ne pourrait plus trouver ( hypothèse théorique) auprès d’Etats subordonnés aux USA, elle pourrait le trouver auprès de pays qui ne demanderaient pas mieux que de développer avec elle des relations exemptes de menaces militaires.

(10) Si ils sont bien pensés ou s’ils sont simplement copiés sur les pratiques américaines, certains dispositifs peuvent affecter personnellement les organisateurs ( qui s’en sortent généralement indemnes en l’absence de mesures appropriées) de ce genre de manigances.



23 réactions


  • sirocco sirocco 19 février 2022 17:51

    « ...sauf à mentir effrontément sur leurs intentions... »

    Quoi ?... Vous avez déjà vu des politiques mentir, vous ?...

    Quel manque de considération !  smiley


  • Clocel Clocel 19 février 2022 17:56

    Rappel :

    « Il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens. »


    • Clark Kent Kaa 19 février 2022 18:55

      @Clocel

      de là à dire qu’avant, c’était LA « démocratie », faut pas pousser Mémère dans les orties...


    • Clocel Clocel 19 février 2022 19:03

      @Kaa

      Les « Lumières » ont accouché des plus belles enculades depuis les Croisades.

      Donner le pouvoir à une majorité de cancres... Et quoi plus !?

      Le problème, c’est que lorsqu’on laisse traîner le pouvoir, ce sont les racailles qui s’en emparent.

      On en est là.


  • saint louis 19 février 2022 19:09

    Mais le mal est profond.

    Les citoyens ne mesurent pas l’état dans lequel nous sommes tellement la manip est quasiment insensible par la méthode de formatage employé.


  • xana 19 février 2022 20:42

    Ces élections sont là seulement pour nous amuser.

    La démocratie n’a encore jamais existé en France, mais ça ne signifie pas qu’elle n’existera jamais. Il y a cent cinquante ans on pensait encore qu’il serait impossible de faire voler des plus lourds que l’air, et pourtant depuis, des millions de personne prennent l’avion.

    Si voter pouvait changer les choses, ce serait interdit, observait très justement Coluche. Donc ne pas voter c’est éviter de tomber dans le panneau. Et tout le monde le sait, sauf ceux qui ont intérêt à continuer cette ripoublique pseudo-démocratique.

    Une vraie République, vraiment démocratique, est possible. Mais cela demande un gros travail d’imagination. Comme l’invention de l’aviation !

    Et cela demande aussi une longue préparation, car les ploutocrates qui nous gouvernent ne nous laisseront pas faire. Et cela demandera certainement du sang et des larmes, et j’entends déjà les bisounours s’en offusquer. Dans le fond beaucoup de gens se contentent fort bien de cette ploutocratie déguisée en « démocrassie ». Y compris chez les faux-culs qui prétendent représenter une opposition : Chacun veut devenir calife à la place de l’ancien calife, et s’approprier le pouvoir et le fric.

    +

    je ne sais pas encore comment le peuple pourra s’emparer du pouvoir, ni combien de temps il lui faudra. Mais j’ai déjà une certaine idée de ce que pourrait être une VRAIE démocratie. Et bien d’autres planchent aussi sur ce projet. Depuis Sieyes on a fait croire au peuple qu’il est incapable de se gouverner tout seul. L’urgence est de lui montrer que c’est possible. Comme pour le vol des avions.


    • Arogavox Arogavox 20 février 2022 00:20

      @xana
      « cela demande un gros travail d’imagination. »
        je suis quant à moi convaincu que si « cela » est possible, logiquement, ce gros travail doit être réalisé collectivement avec un égal « poids » accordé à l’expression citoyenne de chacun ... 
      ( cf la notion d’humble égalité en dignité indispensable à l’entendement d’une démocratie vraie !
       la notion de démocratie ne saurait avoir des sens multiples, avec des sens faux et un sens « vrai » : la démocratie vraie est la recherche sincère d’adoption collective de visées démocratiques, au seul sens consensuel partout et depuis toujours : le sens étymologique )

      Une piste de remue-méninges voudrait inciter à montrer que, en tous cas, nous disposons aujourd’hui de moyens rendant largement plausible la possibilité , sans nécessairement en passer par du sang et des larmes, de co-inventer-et-mettre-en-oeuvre de nouveaux paradigmes techniques susceptibles de prolonger l’effort jusqu’ici centré sur un scrutin électif (initié au temps des Lumières, mais manifestement abandonné depuis) . Que vous inspire ce point d’entrée ? :   https://urlz.fr/gPxd ... 


  • Claude Courty Claude Courty 20 février 2022 09:20

    N’importe quoi !

    En oubliant que les représentants des peuples en cause ont été démocratiquement élus, tant en ce qui concerne chaque nation que leur assemblée européenne, à laquelle chacune d’entre elles est admise, toujours démocatiquement, c’est à dire librement, et sur demande de sa part.


    • Arogavox Arogavox 20 février 2022 09:53

      @Claude Courty
       Le contre-sens s’apparente au non-sens, voire à l’aberration ... et à la vacuité du propos.
       Rapprocher les expressions « représentants des peuples » + « élus » du qualificatif « démocratiquement » constitue un oxymore, pas loin du « n’importe quoi » et du non-sens : par le contre-sens sur la signification (étymologique : la seule vraie) du mot « démocratique ». 

      Et puis, la liberté d’être admis dans quelque chose qui se dit « démocratique » n’existe même pas si cette admission n’est pas choisie sans aucun risque d’une quelconque forme de rétorsion (donc si le refus éventuel de cette « admission » par certains n’est pas pleinement respecté). Choisir librement doit rester un pléonasme !

      (rappel étymologique intéressant ici : « voter » vient de « vœu » et de « vouloir » ; à rapprocher du concept de Volonté générale )


    • Arogavox Arogavox 20 février 2022 10:05

      correctif :  ".(donc si n’est pas pleinement respecté

      le refus éventuel, par certains, de cette « admission » )

      "


    • Claude Courty Claude Courty 20 février 2022 17:06

      @voxa

      Lisez Arogavox, qui apparemment a tellement bien compris qu’il préfère déplacer le propos vers une polémique, qui au demeurant ne change rien quant aux faits.


  • Clocel Clocel 20 février 2022 09:23

    L’avenir démocratique, dans un pays où Milgram score plus de 80% tous les espoirs sont permis...

    C’est long, mais finalement, investir dans la connerie, c’est un bon placement à long terme.


  • Clark Kent Kaa 20 février 2022 09:26

    La formulation du titre de cet article contient en filigrane une des caractéristiques qui est la cause de la désaffection du système en place. Parler de « pratique de la démocratie » plutôt que de « démocratie » (tout court) revient à considérer la chose comme une religion (à laquelle on pourrait croire sans mettre quelque règle morale en pratique) ou comme un sport (que l’on pourrait abandonner ou reprendre en fonction de ses désirs ou des prescriptions de son médecin).

    Cette formulation met au jour l’arrière-pensée de bien des politicards, élus ou militants, pour lesquels la vie politique est une arène dans laquelle s’affrontent des gladiateurs assoiffés de notoriété et d’une illusion de pouvoir. Cette vision n’est pas absurde, encore faut-il savoir qui sont les lanistes.


    • Clocel Clocel 20 février 2022 09:36

      @Kaa

      La « politique » reste le moyen de ramasser un maximum de fric et de considération avec un minimum de talent tout en épanouissant impunément ses tares et sa perversité...

      Bref, un aimant irrésistible pour tous les tordus, pervers et autres petits bras incapables de s’épanouir dans un monde concurrentiel ouvert.


    • chantecler chantecler 20 février 2022 09:41

      @Clocel
      Voui avec la Chine qui peut aligner un milliards de bras , vendre avec une monnaie sous évaluée et acheter toutes les matières premières de la planète et s’offrir tous les territoires interessants , je voudrais t’y voir dans ton monde concurrentiel !
      Imbécile !


    • Arogavox Arogavox 20 février 2022 09:59

      @Kaa
      Merci pour cette remarque lumineuse parfaitement formulée !


    • bouffon(s) du roi bouffon(s) du roi 20 février 2022 12:21

      @Kaa

      En 1951 Harold Lasswell (école de Chicago), : « La tâche de construire le caractère démocratique n’est rien moins que la construction drastique et continue de notre propre civilisation et de la plupart des cultures que nous connaissons »


    • Claude Courty Claude Courty 20 février 2022 17:12

      @Clocel

      ....Avec le concours des citoyens tout de même, à commencer par ceux qui votent ; les uns et les autres ayant les maîtres qu’ils méritent !


    • Clocel Clocel 20 février 2022 17:17

      @Claude Courty

      C’est pas un cadeau la pilule rouge... ! smiley


  • I.A. 20 février 2022 10:41

    Très bien.

    C’est juste que je ne comprends pas pourquoi vous vous évertuez à nommer traité de Maastricht le traité de l’Union Européenne, allant jusqu’à produire ces adjectifs – « les maastrichiens », « les règles maastrichiennes »  que vous n’explicitez pas vraiment, hormis par la mise en application de l’unité économique et monétaire, avec les règles afférentes.

    Je ne pense pas que le petit peuple néerlandais aie grand-chose à voir avec le traité de Maastricht (1992) et ses règles. Les habitants de Maastricht sont les Maastrichtois, et la façon dont on vous imagine prononcer le « chien » de maastrichien ou le « chienne » de maastrichienne a beau faire honneur à votre esprit, elle attaque sans raison cette population-là.

    Le traité rejeté par référendum en 2005, en France comme aux Pays-Bas je vous rappelle, c’est le traité de Rome (2004), qui reprenait effectivement les règles économiques et monétaires de 1992.

    Ceci dit, votre texte est bienvenu, en particulier lorsqu’il évoque les tactiques intermédiaires de sortie de l’UE. Il faut seulement garder à l’esprit que ce sont ces tactiques-là qui, précisément, ont engendré autant de redites : Acte Unique Européen, traité de Maastricht, traité d’Amsterdam, traité de Nice, traité de Rome II (2004, refusé par référendum en 2005 – Chirac), traité de Lisbonne (celui qui « s’assoira » sur les refus Hollandais et Français – Sarkozy).

    « la Grande Bretagne est « sortie » de l’Europe » sans que la distance entre Londres et Paris ait changé, sans que sa population ne se soit clochardisée, sans que son économie ne se soit effondrée. Et tout en continuant à tenir sa place dans le monde, et à entretenir des relations de tous ordres avec les autres Etats du continent européen. »

    Vous avez raison de le préciser. Il faut seulement rappeler que la GB a toujours gardé sa monnaie, tout comme la Suède, qui s’est particulièrement bien distinguée par sa gestion du coronavirus...


  • Jonas Jonas 20 février 2022 13:04

    La démocratie représentative est un concept vérolé et dangereux à long terme, qui mène inexorablement au totalitarisme.

    Le principe du suffrage universel est contraire au bon fonctionnement d’un État, puisqu’il est basé non pas sur la compétence, le désir de faire appliquer la justice et la vérité d’un programme d’un candidat, mais sur un seul critère : le nombre de votes obtenus, qui élisent des postulants peu importe qu’ils soient intelligents, diplômés, ou moralement justes, en fonction de la propagande et d’un endoctrinement menés à grande échelle.

    La majorité ne signifie pas forcément (et même plutôt rarement) la vérité, l’équité et la justice.


  • Joséphine Joséphine 20 février 2022 23:27

    C’est fascinant de voir comment la démocratie fonctionne à merveille pour l’oligarchie qui nous opprime. C’est une véritable horloge suisse, il n’y a pas une once de surprise dans son mécanisme. En dépit de cela, les peuples se font rouler encore et encore.

    Vous allez voir, Macron va se poser en ami de la liberté durant la dernière quinzaine de la campagne, jurant qu’enfin « la vie d’avant » est de retour. Vous vous dites que c’est tellement gros que personne ou presque ne sera dupe. Bien au contraire : le nombre de gogos qui croira dur comme fer que tout est terminé sera archi majoritaire. 

    Ensuite, une fois Macron réélu grâce à notre merveilleuse démocratie , ce sera un retour du régime covidiste encore plus dur que celui d’avant, pour sciemment nous humilier .

    La ressource de la démocratie est la stupidité des foules. Contrairement à toutes les autres ressources, elle est illimitée. 


  • zygzornifle zygzornifle 21 février 2022 15:25

    C’est quoi la démocratie papa ?

    Fiston c’est une manière de vivre a l’opposée de la notre ....


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