mercredi 4 juillet 2018 - par lephénix

Le revenu universel, vers un nouveau « pacte social » ?

Le revenu universel n'en finit pas de gagner en audience - et de gagner du terrain au fil des expérimentations : serait-il l’outil de transition approprié pour remédier à l’érosion continue de notre « modèle social » voire pour assurer une « organisation plus intelligente des richesses » ? Les philosophes Michel Lepesan et Baptiste Mylondo ont réuni une anthologie de textes fondateurs qui retrace l’évolution d’une idée dont l’heure semble venue…

 

Le « revenu universel » est une vieille idée qui balaie large, de droite à gauche de « l’échiquier politique » : à chaque échéance électorale, elle suscite désormais un tsunami éditorial qui n’en obscurcit que davantage l’enjeu dans une nuée épaisse d’encre, de verbiages, de surenchères de marketing électoraliste et d’« éléments de langage » recouvrant des stratégies politiques plus ou moins antagonistes.

De quoi s’agit-il au juste ? Le Mouvement français pour un revenu de base (MFRB, fondé en mars 2013) définit ainsi le principe d’une allocation inconditionnelle garante d’un « droit de vivre » et couvrant les besoins vitaux de chacun comme un « droit inaliénable, inconditionnel, cumulable avec d’autres revenus, distribué par une communauté politique à tous ses membres, de la naissance à la mort, sur base individuelle, sans contrôle des ressources ni exigence de contrepartie, dont le montant et le financement sont ajustés démocratiquement. »

Philosophes avant tout, Michel Lepesant et Baptiste Mylondo entendent éclaircir le débat par une anthologie historique qui donne la parole davantage aux… philosophes qu’aux « économistes » dont le présumé « savoir » érigé en religion a creusé la fosse commune d’un endettement collectif insoutenable tout en perpétuant une abyssale ignorance de ce qui fonde la prospérité des nations – à moins qu’il ne s’agisse de « faire l’œuvre de Dieu » en jouant le sort de l’espèce au casino…

Mais… est-il « raisonnable » de « donner de l’argent aux gens » jusque pour qu’ils aient le « droit de vivre » ?

 

Le droit de vivre…

 

L’ idée d’un « droit à la vie » a été formulée pour la première fois par l’humaniste chrétien Thomas Moore (1478-1535), le parfait contemporain de la révolution agraire des enclosures qui a « désagrégé la société rurale traditionnelle anglaise » : il imaginait dans L’Utopie (1516) une île où chacun serait assuré de sa subsistance sans dépendre de son travail.

Cette garantie ne va pas sans une contribution au bien-être collectif, assurée par six heures quotidiennes vouées à l’agriculture. Tout comme Tommaso Campanella (1568-1639), il décrivait ce que pourrait être une cité idéale – les deux concepteurs de l’anthologie rappellent les deux interprétations possibles du terme « utopie » : ce qui n’a pas eu lieu (u-topia) ou « ce qui est le lieu du bonheur » (eu-topia)…

Le révolutionnaire Thomas Paine (1737-1809) plaidait dans La Justice agraire (1796) pour une dotation inconditionnelle issue des ressources naturelles et de la terre : « Tout propriétaire de terre cultivée doit à la communauté une rente agricole du fait de la terre qu’il possède. »

Charles Fourrier (1772-1837) dans sa Lettre au Grand Juge, a l’intuition d’un « minimum décent », versé aux plus pauvres « sous la seule forme de prestations en nature » : « Dès que le peuple jouira constamment de l’aisance et d’un minimum décent, toutes les sources de la discorde seront taries ou réduites à très peu de choses. »

Dans Le Monde qui pourrait être (1918), le philosophe et mathématicien Bertrand Russell (1872-1970), « socialiste » anglais, estime qu’il « faut assurer à chacun, qu’il travaille ou non, un modeste revenu, suffisant pour le strict nécessaire » ainsi qu’un « revenu plus grand, dont l’importance dépendrait de la somme des biens produits », attribué à ceux qui « veulent bien s’employer à un travail que la collectivité juge utile ».

Michel Lepesan et Baptiste Mylondo rendent justice au perpétuel grand oublié de toutes les contributions prétendant retracer l’histoire du revenu universel : l’ancien député radical-socialiste français Jacques Duboin (1878-1976) dont l’abondante œuvre journalistique et livresque rappelait l’évidence que « lorsqu’il y en a assez alors il est absolument injuste que ça ne soit pas pour tout le monde ».

L’éphémère sous-Secrétaire d’Etat au Trésor d’Aristide Briand (1862-1932) prônait une simplification de l’économie dans la logique des circuits courts afin d’organiser directement une « adéquation entre production et consommation ». Cela suppose « l’abolition du capital et du salariat » ainsi que la « réduction de l’argent à sa seule fonction comptable » par une « monnaie distributive ne circulant pas mais fondant dès sa première utilisation pour empêcher tout placement spéculatif ». Entre les deux guerres (et après…) il a préconisé un « revenu social » rendu possible par la « grande relève » de la productivité machiniste : « L’homme possède le droit à la vie, car il le tient des lois de la nature. Il a donc droit à sa part dans les richesses du monde. Grâce à son travail, il pouvait se procurer cette part et ainsi gagner sa vie. Il le pourra désormais de moins en moins, car son travail est progressivement éliminé par un gigantesque appareil de production qui rend tous les jours le labeur humain moins nécessaire. Cependant les progrès techniques qui se succèdent, en libérant de plus en plus l’homme de ses occupations matérielles ne doivent pas le priver des biens créés sous prétexte que son travail n’a pas été nécessaire. En effet, si l’homme est dénué des moyens d’existence, son droit à la vie devient un leurre.  »

Aussi, si «  les droits politiques ne suffisent plus pour assurer la liberté des hommes  », pourquoi ne pas leur donner de quoi vivre en complétant les droits de l’homme par des droits économiques « concrétisés par un revenu social du berceau au tombeau  » ? Ce revenu social « dissocie ainsi le travail et sa rémunération puisque le travail de l’homme, conjugué avec celui de la machine, fournit un rendement qui n’est plus proportionnel ni à la peine ni à l’effort du travailleur. En distribuant aux consommateurs, sous forme de revenu social, la contre-valeur des biens mis en vente, la population aurait ainsi les moyens d’acquérir tout ce qui a été produit  » (Les Yeux ouverts, 1955).

 

Un nouveau pilier du système de protection sociale ?

 

Pour ces défenseurs actuels, ce principe d’un « droit à vivre » pourrait répondre tout à la fois à l’essoufflement de notre système de protection sociale fondée sur une norme de « plein-emploi » révolue alors que le loup numérique est entré dans la bergerie de la société du « travail », à la précarisation de la condition salariale et à l’incohérence d’un empilement pour le moins illisible de dispositifs inquisiteurs d’aides conditionnelles qui dissuade nombre de « bénéficiaires » potentiellement éligibles de les demander …

La protection sociale s’est construite autour du salariat et les droits sont attachés au statut de salarié. Mais ce système s’essouffle avec l’exacerbation d’un chômage de masse structurel dans une société exponentielle où le travail se fait intermittent, indépendant, aléatoire voire gratuit…

Cette « utopie réaliste » constituerait l’amortisseur social capable d’absorber le « choc historique » frappant un nombre croissant de perdants de l’automatisation, lors du passage de la société industrielle à une économie numérique « ubérisée » dont les seules innovations avérées (fiscales et financières pour se soustraite aux dépenses sociales et à l’impôt) épuisent les ressources communes … Des millions de vies, rendues « inutiles » par « l’ubérisation », pourraient-elles retrouver ainsi une marge de survie voire d’autonomie grâce à ce filet de sécurité leur permettant d’apporter une contribution positive à la société par une activité librement choisie ?

Car enfin, plutôt que de demander à une personne de travailler pour un salaire, ne vaudrait-il pas mieux lui accorder un revenu universel afin qu’elle puisse… travailler et devenir créatrice de richesse sociale en-dehors d’un emploi salarié en vue de raréfaction ? La « création d’emplois » peut-elle être considérée encore comme une fin en soi, à en juger le nombre d’emplois inutiles voire nuisibles qui plombent la santé économique de nos sociétés voire la santé publique ?

Les partisans du revenu universel le tiennent pour un nouveau pilier de notre système de protection sociale qui procure à chacun une autonomie accrue pour « s’émanciper et se réaliser en tant que travailleur, citoyen et individu ». Versé à tous, il n’est plus lié à une situation d’exclusion mais traduit une reconnaissance comme « membre de la communauté ». Ce droit émancipateur permettrait d’en finir avec la stigmatisation des « sans-emploi », à la rhétorique de « l’assistanat » comme à la tragédie du non-recours au droit à certains minima sociaux.

Les textes rassemblés par Michel Lepesan et Baptiste Mylondo laissent entrevoir une avancée dans une condition humaine qui s’est jusqu’alors affranchie de l’esclavage puis de la féodalité avant de se retrouver sous le joug de la religion du « travail » de moins en moins salarié – avant que ne se tourne la page du salariat...

Jusqu’alors, le « paradigme dominant » empêchait de penser le monde qui vient comme il empêche de le créer. Cette anthologie permet précisément de (re)penser le revenu universel comme un outil de transition conjuguant efficacité et équité, voire même comme le « prochain modèle économique de l’humanité » qui nous ferait passer d’une société de précarité subie à une société de mobilité vraiment choisie.

 

La double mesure d’un revenu minimum et d’un revenu maximum

 

Dans un monde-là, l’instauration d’un tel revenu supposerait aussi d’en finir avec « l’optimisation fiscale » permettant de se soustraire aux obligations de solidarité minimales et ne pourrait être envisagée qu’avec un plafonnement des hauts revenus (un « revenu maximum autorisé ») ainsi que le rappelle Alain Caillé : « (…) le combat prioritaire à mener aujourd’hui (…) passe par le couplage de la lutte contre la logique de la démesure – les puissances de l’illimitation libérées par l’explosion du capitalisme spéculatif – avec la lutte contre l’explosion des inégalités (…) La quasi-totalité des problèmes qui se posent (…) renvoie systématiquement à la question des limites qu’il nous faut définir et imposer aux forces de la démesure, de l’hubris, si nous voulons que notre monde reste humain et habitable.  »

Sortir une population de la pauvreté suppose une fiscalité plus « raisonnable » des revenus élevés, une « solidarité » effective élargie à ceux qui jusqu’alors se « distinguent » par une propension flagrante à s’en exonérer (« que chacun contribue selon ses moyens »…) ainsi qu’une articulation de la question sociale des inégalités à l’enjeu écologique de la soutenabilité...

Il s’agit bien de décider dans quelle société nous voulons vivre afin de pouvoir impulser le mouvement plutôt que de le subir. Les incertitudes quant au financement du revenu universel pourraient être résolues par sa mise en œuvre progressive avec les ajustements qui s’imposent – autant partir du principe pour dégager graduellement des marges de financement… Ainsi peut-être retrouverions-nous la pleine conscience de ce qui nous fonde comme civilisation encore soutenable et habitable. En grande maison commune où chacun serait libre de passer de l'état de fourmi à l'état de cigale et inversement ?

 

Michel Lepesan et Baptiste Mylondo, Inconditionnel – Anthologie du revenu universel, éditions du Détour, 256 p., 19 €



17 réactions


  • Ciriaco Ciriaco 4 juillet 2018 14:15
    Merci pour cet article (et pour la découverte de cette maison d’édition, qui m’a l’air bien sympathique !) smiley

    Il apparaît assez clairement que l’enjeu est celui d’un projet civilisationnel, qui se heurte dans sa concrétisation autant aux pratiques économiques actuelles, constitutive des sujets, qu’à l’imaginaire.

    En ce sens, je relie volontiers cette germination aux théoriciens de la décroissance (une théorie non totale qui vaut vraiment qu’on ne s’arrête pas au mot) pour leur travail de construction d’une valorisation très différente, qui peut participer à mon sens à toute politique fondée sur une redistribution, comme un terreau fertile dans le domaine du commun culturel.

  • Jean Roque Jean Roque 4 juillet 2018 16:03

     
     
    « Remplissez un minimum l’auge des gogochons glands remplacés mulmtiethniqués soumis, pour qu’ils ne remettent pas en cause notre système de domination. »
     
    Soros, négrier-spéculateur philanthrope
     
     


  • eddofr eddofr 4 juillet 2018 16:52

    Sujet intéressant, motivant même, sur lequel pourtant je m’interroge ... 


    Les Chrétiens accepterons-t-il la remise en cause de leurs principes (pas toujours explicites) ? il faut souffrir pour mériter, toute peine mérite salaire, l’oisiveté est mère de tous le vices, ...

    Les Patrons, les chefs, les leaders accepteront-ils de perdre le pouvoir que le octroie la dépendance de leurs subalternes ? C’est vrai quoi ! Si on ne peut plus se taper une jeunesse en la menaçant de la virer, à quoi bon être patron ?

    Les Banquiers vont-ils abandonner leur principale source de revenus (la misère et le découvert autorisé) ?

    Non, franchement, je m’interroge ...

    Honnêtement, ça me fera chier que la racaille de ma cité vive du revenu universel après avoir pourri ma jeunesse, ma scolarité, mon voisinage, mon travail, ma ville, ... Mais moins que de les voir vivre du trafic et foutre le boxon pour que ça continue ...

    • tashrin 5 juillet 2018 10:24

      @eddofr

      Reflexion interessante...
      Le truc c’est qu’on risque de pas avoir vraiment le choix vu la raréfaction du travail à population constante voire croissante... Quitte à être obligé d’y passer, autant penser le truc et l’organiser plutot que le subir. Ou alors, la bonne guerre des familles ou un bon gros virus qui fait du menage pour repartir comme en 40 ! L’Homme en est capable sans aucun doute

      Ceci etant, j’ai toujours été fasciné par le marché du travail, le seul marché du monde qui ne marche que dans un sens. Quand les travailleurs sont légion, les salaires baissent, logique. Mais quand une competence est rare, on s’arrange pour que les niveaux de salaire ne montent pas :) Et ca devient même un enjeu national ! Rigolo

      => Si on permet aux gens de ne pas avoir à travailler pour survivre, mais uniquement s’ils en ont envie et dans le domaine qui leur convient, on va vraiment voire apparaitre le prix veritable de certaines fonctions, dont le coût va dès lors refléter la pénibilité alors qu’aujourd’hui un salaire est déterminé par une valeur de marché completement déconnectée des tâches à effectuer... Ca pourrait être intéressant du coup, de constater que finalement une heure de femme de menage coute plus cher qu’une demi journée d’agent immobilier !



  • uqyb 4 juillet 2018 17:56

    Putain j’ai fait un back foireux j’ai perdu mon commentaire massif u_u


    Je justifierais donc ma déclaration allégorique révolutionnaire ultérieurement.

    Esclavagiste, a la lanterne !

    • uqyb 4 juillet 2018 19:39
      Comme promis, plus de détails.


      ## Prémisses et définitions :

      Partant du principe d’un état légitime, c’est a dire soutenu par la majorité de la population qui y vit, peut importe son origine reéle et prétendue(droit divin, droit de conquête, droit des population a disposer d’eux-même, fondation mystique...)

      En bref, la problématique régalienne de gestion du comportement des minorité non-consentante a l’ordre établi, corporation ou communauté, et bien sur une poignée de marginaux isolés, connais trois groupe de solution politique.


      Dans le groupe autoritaire, on regroupera toute les menaces, en droit ou en fait, qui s’exerce sur les minorité et marginaux. D’un opprobre mou, d’une malédiction de courtoisie, d’un interdiction d’accès au savoir martiaux, en passant par les fichages, visites et contrôles obligatoires , jusqu’aux menaces de mort par privation de nourriture, de soin, de logement, par arme a feu.

      Travaille pour l’ordre, SINON (une baffe, une biffle, une balle)


      Dans le groupe libertaire, on regroupera toutes les allocation a faible ou sans contrepartie, RSA, RMI, salaire de base, revenu universel trois petit point, mais aussi la dotation intiale (d’un propriété vivrére dans l’histoire, d’un patrimoine financier ou immobilier « digne » dans une transposition moderne). On y fourera également l’armée du salut, les resto du coeur....

      Travaille pour l’ordre, ou contente toi de la soupe populaire.


      Dans le groupe collectiviste, on regroupera toute les réglementation, tout les quotas, tout les discrimination positive et autres planification de l’emploi, qui transforme les institution / monopoles incontournable pour leur faire inclure les minorité, les marginaux. Ces politiques peuvent étre trés exaustive, ou suelement diminuer la charge d’une politique autoritaire ou libertaire.

      Travaille pour l’ordre, dans un emploi a la con qu’on a spécialement pensé pour toi.


      ## Mon avis sur ce choix politique a effectuer :

      L’autoritarisme se fait avec des bottes, et c’est cher, hors de prix pour de grosses minorité. C’est le bon réflexe immunitaire pour les « ingérence médiatiques », les « influence étrangères », « les petit groupes de fanatiques ».. Dans une société qui tourne bien et qui veux se prémunir de l’apparition de nouvelles communauté non consentante ou déloyale. Quant on parle de dizaine de personne bizarre, dangereuses, extrémistes, sectaires. 

      Je propose l’autoritarisme contre les végétarien, les transhumaniste, par exemple. Il s’agit d’une dangereuse dérive sectaire, il faut incarcérer et reprogrammer les adultes, par la force si nécessaire, et sortir les enfant de l’influance de la secte. Et ci ca marche pas immédiatement, la communauté et trop vaste pour être purgée, moralement ou économiquement, il faut changer de stratégie.


      L’assistanat est trés peu cher puisqu’on ne donne aux marginaux que des biens agricoles et immobilier, un peu d’énergie, mais pratiquement pas de services humain, de haute technologie, de matière rares. A l’exception des « soins », et encore ce sera bientôt automatique a 80% et donc a cout marginal. C’est le bon plan pour rendre la marginalité isolé temporaire, et pour « garder le controle administratif » des vaste communautés non coopérative.

      Je propose la solution libertaire pour les écologiste, communiste, nationalistes, fortes minorité d’opposition officielle, privé de représentation politique et sous-représenté au capital, qui ne peuvent décement pas travailler pour les entreprise bétoneuses, inégalitaires, antinationale....
      Méme propos contracté pour l’objection morale religieuse, un chrétien ou un musulman qui refuse les emploi liés a l’usure par conviction religieuse, le laisser vivre, acheter sa paix, semble bien.


      Le groupe collectiviste vous le connaisez trés bien, c’est le monde dans le quel vous vivez. Crédit d’impot, pacte de compétitivité, emploi et activités réglementé, temps de travail réglementé, départ et prise d’un poste réglementé, définition des postes réglementés....

      C’est improductif, infantilisant, ca crée des corporation de privilégiés et des groupe d’interets aux quotas, ca devient le festival a chaque fois qu’on veux y changer quoi que ce sois. C’est évidement un désastre pour l’innovation et la créativité. L’intégration des marginaux se fait non seulement plus cher qu’a l’alocation de survie, mais toute organisation majoritaire ou mixte se trouve contrainte par les poste-clous pour la minorité imposés par la majorité.

      Je propose de respecter strictement l’égalité de droit et de ne plus jamais faire ce genre de chose, sauf peut étre pour les enfant, les irresponsables pénalement.... et encore je préférerais de loin une exception a l’assistanat, un peu plus poussé pour l’enfant isolé, pour le fou incurable.


      ## Précision / traitement d’objection par avance :

      Il me semble important de préciser que la politique d’intégration peut comporter des échelons fédéraux, nationaux et municipaux, et que des groupes de politique distinct peuvent étre appliqué par les uns et es autres. La concentration et proportion d’une communauté peut varier entre les zone .... et une politique décentralisée semble adapté a la diversité des cas a gerer.

      Les marginaux du var, n’ont pas besoin vital immobilier similaire a ceux des voges, pour d’évidente raison climatique. Pareil pour un musulman qui respecterai l’interdit de l’usure a Brest, et a Lyon, ou l’on trouve bien plus facilement des entreprise et des banque islamique. La méme communauté en apparence peut étre un probléme ou pas, suivant le reste du tableau local des minorités. Les sédentarisés de toulouse, ceux d’amien....


      ## Ceci dit :

      Je suis profondément en désaccord avec ce que tu conclu, et commence a sous-entendre rapidement. La branche libérale des politique d’intégration est la moins désagréable pour les minorité, la moins contraignante et couteuse pour les majorité. 

      Écrire ce pavé pour te convaincre et espérer te voir en convaincre d’autres, est t’il plus constructif que de te pendre, en espérant que ca serve d’exemple aux autres ?

      A+




  • lephénix lephénix 4 juillet 2018 22:00

    @ Ciriaco

    le but c’est de renouer avec un pouvoir de « faire » librement consenti hors de tout bullshit job que nous avons perdu par nos addictions au consumérisme en tout, pas de jouer aux « casos » les uns aux dépends des autres, toujours les mêmes : il s’agit encore d’une « société du travail » puisque le travail humain est la seule source de « création de richesse », mais d’une société du travail qui assure l’enrichissement de tous par la multiplicité des mises en commun, des apports créatifs de chacun, la libération d’une énergie sociale jusqu’alors stérilisée par la contrainte comme celle de faire « valider » sa « créativité » à l’intérieur des bornes de la « création de valeur » (cf marx etc)

    dernier arrêt possible sur l’aire de repos permettant à chacun de devenir créateur de la réalité sociale que nous avons perdue de vue ou dont nous avons délégué la « gestion »...


    • Ciriaco Ciriaco 5 juillet 2018 10:05

      @lephénix

      J’ai connu - et connais - des gens tout à fait bien habillés et éduqués se transformer en « casos » dès que mon intérêt diverge du leur, ce qui est somme toute relativement fréquent dans une vie non entièrement aplatie.

      Entre parenthèses, le structuralisme dit à ce sujet quelque chose d’important, et dès lors que l’on entend fonder un projet de société, c’est bien des facettes de la réalité qu’il faut cultiver pour donner lieu à un horizon qui libère un peu mieux des puissants déterminismes. Un mot sur lequel il faudrait certainement prendre le temps de s’arrêter.

      Je suis peut-être moins attaché que vous à la société du travail, du moins tant qu’on ne le libère pas du jeux profitable pour certains, dramatique pour d’autres, des tensions de marché. Un revenu inconditionnel est un facteur de libération vis-à-vis de cela, le partage du travail son petit cousin, la valorisation d’autres rapports le fond de l’affaire et un levier pour enclencher le « travail autrement ».

      En ce sens, je suis loin d’être sûr que l’effort de construction doit viser exclusivement les gens du bas sans faire prendre conscience aux autres d’alternatives responsables - et c’est bien dans cet axe que je parlais de la théorie de la décroissance, comme je pourrais le faire de tout autre enrichissement opposé à la stricte domination du productivisme et de la consommation.

  • lephénix lephénix 4 juillet 2018 22:11

    @uqyb

    on pourrait tout aussi bien commencer par se poser la question de pour quoi on existe... pour travailler à tisser et payer la corde qu’on a déjà vendu à crédit pour nous pendre ? « nous sommes là et ce n’était pas nécessaire » comme dirait ricoeur... et puisque nous sommes là sans raison particulière quand bien même ce n’est pas nécessaire ni utile autant réfléchir à se donner les moyens de continuer à vivre du mieux possible avec ce qu’il faut de décélération pour juste se laisser vivre parfois, le temps de réfléchir à la bonne direction...


  • lephénix lephénix 4 juillet 2018 22:16

    @eddofr

    l’anthropologue russe Yurchak résumait dans le titre de son livre ce qui était arrivé à l’urss et qui nous arrive maintenant : « tout était là pour toujours jusqu’à ce qu’il n’y ait plus rien »...........

    aujourd’hui on pourrait compléter : « plus rien pour personne » sur une planète surexploitée en surchauffe jetée dans le chaudron de la « valorisation ».... tout ça pour continuer la consumation des ressources jusqu’à la dernière goutte....

    alors ce serait l’outil de transition pour appuyer sur la touche « pause »...


  • lephénix lephénix 4 juillet 2018 22:18

    @ jean roque

    les spéculatueurs remplissent les fosses communes pas les auges...


  • Dictature du peuple Dictature du peuple 5 juillet 2018 10:54

    Grosse arnaque : Cela permet à la classe dominante de calmer la colère sociale en jetant (avec mépris) des sous aux plus pauvres afin qu’ils se tiennent tranquilles. Idée réactionnaire et capitaliste.


  • zygzornifle zygzornifle 5 juillet 2018 13:04

    On va plutôt et assez vite vers la misère universelle ....


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