Le RN un leurre bourgeois
Le RN, faux sauveur ouvrier, et le virage anti-russe : une double imposture impérialiste
Le Rassemblement National (RN) se présente comme le défenseur des ouvriers français "historiques", déshumanisés par l’immigration massive, les crimes du "lumpen" et les trafics de drogue marocains ou sénégalais. Il prospère sur leur rejet par une social-démocratie (PS, LFI) qui préfère l’immigré docile ou le "lumpen" révolté ( Franz Fanon) à la classe prolétaire, soupçonnée de communisme. Mais cette posture cache une duplicité bourgeoise : immigrationniste honteux avec sa tolérance des "étrangers qui nous aiment", le RN ménage un capitalisme qui exploite les flux migratoires sans jamais le renverser. Ce piège n’est pas nouveau : François Mitterrand, par cynisme tactique, a boosté le FN pour diviser la droite, tué le PCF en le compromettant, et poussé les ouvriers dans les bras d’un parti qui les discrédite comme racistes. Aujourd’hui, cette imposture s’étend au virage anti-russe du RN et de l’UE : un opportunisme nationaliste qui dénonce la Russie comme menace "multifactorielle" pour mieux servir l’impérialisme occidental. Une trahison totale !
Le RN : un prolétariat trahi par un parti bourgeois
Le RN capte la colère ouvrière avec des faits bruts : l’immigration incontrôlée, les zones de non-droit, la drogue qui inonde les cités. Son programme (2022) promet d’expulser les clandestins et de réduire les entrées à 10 000 par an, ciblant ce "lumpen" – clandestins, délinquants qui tuent ( dans une logique raciste-délinquant) principalement les Français "historiques". Mais derrière ce vernis populiste, la duplicité éclate. Marine Le Pen, avec son "nous ne sommes pas contre les étrangers qui nous aiment", ouvre la porte à une immigration sélective, docile, utile au patronat. Le RN ne brise pas le capital qui exige cette main-d’œuvre bon marché – il le régule, drapeau en main. Pro-libéral, pro-PME, il défend un système qui exploite l’ouvrier français autant que l’immigré, sans proposer la révolution prolétarienne que Lénine appelait face à l’impérialisme capitaliste. Un parti bourgeois déguisé en sauveur.
Mitterrand : l’architecte d’une trahison ouvrière
Cette imposture a des racines historiques. En 1981, Mitterrand intègre le PCF au gouvernement pour le neutraliser. Le tournant de la rigueur (1983) discrédite les communistes auprès des ouvriers, tuant leur force révolutionnaire. Parallèlement, il joue avec le FN : proportionnelle en 1986 (35 sièges pour Le Pen), tribunes télévisées dès 1984. Objectif ? Diviser la droite entre modérés et extrêmes, sécurisant la gauche. Mais l’effet est plus perfide : en affaiblissant le PCF, il livre les ouvriers – jadis bastion communiste – à un FN qui capte leur désarroi face à la désindustrialisation et à l’immigration. Puis, la gauche mitterrandienne les stigmatise comme "racistes", achevant leur déshumanisation. Une tactique qui brise le prolétariat pour mieux le salir, loin de l’unité révolutionnaire prônée par les marxistes révolutionnaires.
La social-démocratie : Terra Nova et la haine du communisme
La social-démocratie parachève ce crime. Le PS, avec Terra Nova (2011), abandonne les ouvriers – soupçonnés de communisme ou de "populisme" – pour une coalition de diplômés, de minorités et d’immigrés intégrés et de lumpen . Sous Hollande, la loi Travail (2016) casse les syndicats pendant que la "diversité" devient un mantra. LFI, sous Mélenchon, préfère glorifier le "lumpen" – les Traoré comme symboles anti-État – et les migrants comme victimes du capital, ignorant l’ouvrier français relégué au rang de "privilégié" ou de "réactionnaire". Cette petite bourgeoisie progressiste hait le communisme autant que le RN et plus que Macron : elle dilue la lutte des classes au profit de luttes sociétales qui divisent, trahissant le prolétariat au profit d’un réformisme électoral.
Le virage anti-russe : opportunisme et impérialisme UE
Aujourd’hui, le RN ajoute une couche à son imposture avec son virage anti-russe. Historiquement pro-Poutine – Marine Le Pen saluait l’annexion de la Crimée (2014) comme un contrepoids au mondialisme –, le parti fléchit depuis 2022. Face à la guerre en Ukraine, il condamne l’invasion russe, dénonçant une menace "multifactorielle" (militaire, énergétique, migratoire) dans un opportunisme électoral. Ce revirement n’est pas innocent : il s’aligne sur un nationalisme étroit et un impérialisme UE qui, sous couvert de "souveraineté européenne", sert les intérêts atlantistes. L’UE, avec l’OTAN, diabolise la Russie pour justifier son expansion à l’Est, ses sanctions économiques et son militarisme – une logique impérialiste que Lénine fustigeait dans L’Impérialisme, stade suprême du capitalisme. Le RN, jadis critique de cet axe, s’y plie pour se "respectabiliser", trahissant ses propres bases anti-mondialistes.
Une gauche complice, un RN faux révolutionnaire
La social-démocratie suit le même chemin anti-russe. Le PS soutient les sanctions et l’OTAN ; LFI, malgré ses critiques de l’impérialisme US, reste floue sur la Russie, coincée dans son cadre parlementaire. Tous – RN inclus – s’inscrivent dans un impérialisme occidental qui oppose les prolétariats européens et russes, loin de l’internationalisme léniniste. Le RN, en surfant sur la colère ouvrière sans briser le capital, et en adoptant un anti-russisme opportuniste, n’est qu’un pion de plus dans ce jeu bourgeois. Il récupère les ouvriers trahis par Mitterrand et la gauche, mais les enferme dans un nationalisme stérile qui sert l’UE et l’OTAN, pas la révolution.
Conclusion : le roi est nu !
Le RN n’est pas le sauveur des ouvriers français, mais leur fossoyeur. Immigrationniste honteux, pro-patronal, il exploite leur désespoir sans offrir de rupture. Mitterrand a pavé la voie en tuant le PCF et en boostant le FN, tandis que la social-démocratie les rejette pour mieux les salir. Le virage anti-russe du RN et de l’UE, opportuniste et impérialiste, achève cette farce : un parti qui prétend défendre la nation s’aligne sur les ennemis du prolétariat mondial. Face à cela, seul un léninisme pur et dur – unissant les ouvriers contre le capital et l’impérialisme, qu’il vienne de l’UE ou d’ailleurs – peut briser ce piège. Le RN n’est pas une solution : c’est un symptôme d’une classe ouvrière sacrifiée par ses faux amis.