vendredi 9 octobre 2020 - par Claude Courty

Le syndrome de l’autruche

Il faut savoir que si le citoyen accuse aussi facilement ceux qu’il se donne pour dirigeants de manquer de courage pour affronter les vicissitudes de l’existence, il y a été incité de tous temps par des pouvoirs plus soucieux du nombre que du bien-être de ceux sur lesquels ils se fondent et prospèrent. C’est ainsi qu’il a toujours négligé, ignoré, voire nié sa condition plutôt que de l’affronter. Or, ce faisant, il se comporte comme la mouche se heurtant aussi obstinément que vainement à la vitre ou aux parois de verre du bocal dont elle est prisonnière et qu’elle ne voit pas ; ou l’autruche enfouissant sa tête dans le sable pour se dissimuler le danger, plutôt que de l’affronter… ou le fuir.

La compassion de ceux qui ont connaissance de ces vérités, va-t-elle jusqu’à les cacher aux moins instruits ? Serait-ce par respect de l’adage selon lequel les vérités ne sont pas toutes bonnes à dire ? Les maîtres de ce monde y verraient-ils un moyen de limiter l’angoisse existentielle des peuples ? Auraient-ils des raisons moins louables ? Telles sont les questions qui peuvent se poser, sachant que la prise de conscience par chacun de sa propre condition peut aggraver ses peurs et ses frustrations. Mais n’est-ce pas le prix à payer pour avoir la moindre chance de vaincre un ennemi, que se donner la peine de savoir qui il est, avant de prétendre l'affronter ?

Analogies et lois de la pyramidologie sociale, telles que résultant de l’analyse de faits et chiffres accessibles au premier venu, en suivant la méthodologie accessible à l’adresse suivante

https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2018/01/pyramidologie-sociale-methodologie.html

N°1 - Le caractère pyramidal de toute structure sociale fondée sur la hiérarchisation et l’interdépendance de ses occupants – comme l’est en tout ou partie celle de l’humanité – est incontournable.

N°2-  Chacun se voit assigner à sa naissance sa place dans cette pyramide, en fonction de ses antécédents génétiques et socioculturels, quels que soient les aléas de son existence par la suite ; ses croyances ; et les manipulations biologiques et/ou intello-idéologiques ayant pour but de modifier cette organisation devant tout à une nature inflexible. Tout au plus est-il permis à l’homme d’y apporter, par la solidarité et la charité, des adoucissements qui ne changent rien au fond ni durablement (en attendant l’instauration d’un revenu universel minimum et inconditionnel - RUMI)

Les pauvres enfantent des pauvres, comme les riches enfantent des riches, en attendant que les talents de chacun ; ses ambitions, son goût du risque, sa chance, etc. influencent son sort au gré des circonstances. 

N° 3 - L’existence simultanée des riches et des pauvres est inéluctable ; richesse et pauvreté existant l’une par l’autre – Sans riches point de pauvres et réciproquement.

N° 4 -  Si la richesse n’a pas d’autres limites que l’ambition de ceux qui la convoitent et les ressources dont ils la tirent, la pauvreté en a une, qui est le niveau zéro de la richesse, au-dessous duquel nul ne peut descendre.

N° 5 - À population constante, tout déclassement d’un occupant de la pyramide sociale a pour contrepartie le déplacement d’un autre occupant en sens inverse.

N° 6 -  La croissance démographique et/ou le progrès scientifique et technique sont les conditions nécessaires et suffisantes du progrès social. Or, l’homme se distinguant des autres espèces animales par son inépuisable volonté et sa capacité jusqu'ici illimitée d’améliorer sa condition, réguler sa propre démographie n’est-il pas le seul moyen qui lui est offert pour qu’il puisse continuer d’en être ainsi, tant qu’y suffiront des ressources toujours plus rares et difficiles d’accès ?



19 réactions


  • pallas 9 octobre 2020 16:45
    Claudec

    Bonjour,

    Seul la loi du plus fort compte.

    Ce temps écris dans votre article est terminé.

    Sa sera « Oeil pour Oeil et Dent pour Dent », c’est ma philosophie.

    Comme l’écrit bien Orwell « Tel une botte piétinant un visage humain et criant de douleurs éternellement ».

    Apres avoir chanter, il faut faire danse.

    Ce nouveau monde est amusant

    Salut


    • Lonzine 9 octobre 2020 17:23

      @pallas
      Donald ? ça va bien ?


    • pallas 9 octobre 2020 17:35

      @Lonzine

      Bien et toi Mickey ?

      On ce fait une partouze ?

      ha ha ha ha ha

      Salut


    • Claude Courty Claudec 10 octobre 2020 02:04

      @pallas

      À chacun sa manière d’apprécier la situation et ses raisons.

      Plutôt d’accord sur le fait qu’après avoir dansé il faut maintenant payer l’addition, mais les plus nombreux à en souffrir ne seront-ils pas toujours les mêmes, pour des raisons systémiques (d’ordre démographique et structurel) et quelle que soit leur frustration, fondée ou non ?

      Le nombre perd sa force lorsqu’il atteint la démesure, et les fondamentaux de la condition humaine ignorent une loi du Talion les ayant méconnus.


  • binary 9 octobre 2020 17:45

    l’homme se distinguant des autres espèces animales par son inépuisable volonté et sa capacité jusqu’ici illimitée d’améliorer sa condition

    Le problème c est que c est faux !

    La réalité est : Certains hommes se distinguant des autres hommes par leur inépuisable volonté et capacité jusqu’ici illimitée d’améliorer la condition des autres.

    Et le problème, est que malgré leurs talents, ils ne font pas le poids contre les masses prétentieuses ou laborieuses .


    • I.A. 10 octobre 2020 09:48

      @binary

      Vous n’avez pas tout à fait tort. Ni tout à fait raison non plus.

      Il est question ici de l’homme au sens générique du terme. L’humain.

      Celui qui existe grâce aux autres. Qui naît d’un père et d’une mère appartenant souvent, justement, aux masses - comme vous dites.

      Il grandit auprès d’eux et de la famille élargie - toujours la même masse prétentieuse et laborieuse, pff ! - et apprend inévitablement des choses à leur contact.

      Puis il va à l’école, laquelle n’existe que grâce aux masses, où une institutrice (insignifiante partie de la masse) lui apprend à lire, à écrire et à compter, en échange d’une sorte d’allocation vitale améliorée...

      Je m’arrête là, non... ?

      ... L’homme, donc, une fois nanti de dons ou de capacités singulières se sent, PARFOIS MAIS PAS TOUJOURS, redevable envers cette masse grâce à laquelle il se trouve à ce niveau-là.

      Cette masse grâce à laquelle nous parvenons par exemple à communiquer, tous, malgré les kilomètres, et les différences, qui nous séparent les uns des autres - nous lui disons merci.


    • Claude Courty Claudec 10 octobre 2020 10:37

      @binary

      L’humanité est un tout indissociable, dont les membres sont interdépendants, dans une structure sociale qui leur est propre. Une espèce comme il en existe bien d’autres, chacune dans sa société, dont l’organisation est d’autant plus complexe que sont nombreux, évolués et hiérarchisables, les attributs, fonctions et talents différenciant ses occupants les uns de autres Et c’est là qu’intervient ce qui distingue l’être humain des autres espèces : ces talents, attributs et fonctions sont indéniablement plus nombreux et évolués que ceux dont sont dotées les autres espèces connues (expression sous toutes ses formes, facultés de réflexion, d’analyse, d’imagination, de réaction, de création…) , ce dont l’homme – de toutes conditions – a tendance à tirer abusivement vanité il est vrai.


    • foufouille foufouille 10 octobre 2020 11:17

      @binary

      ça s’est amélioré depuis 1900.


    • binary 11 octobre 2020 21:58

      @Claudec
      je pense qu aucune espèce est un « tout indissociable ». Pour cela, il faudrait que chacun de cette espèce est besoin des autres. C est ça, le « tout » que l on ne peut dissocier sans tout perdre. Dans l humanité, et bien d autres espèces, il y a l utile et le parasite. L ’équilibre entre les deux, détermine la direction de l évolution du groupe. Les génies avancent contre ceux là même qui profitent de leur génie.


    • Claude Courty Claudec 12 octobre 2020 10:18

      @binary

      S’il nous arrive à tous de prendre un mot pour un autre, vous êtes dans la confusion la plus totale entre société et espèce, parasitisme et inutilité, différence et hiérarchie, complémentarité et conflit, etc. ce qui vous conduit à une vision de la réalité sociétale erronée et à un élitisme abusif.


      Toute espèce se définit, entre autres caractéristiques, par l’indissociabilité de ses membres, fondée sur la complémentarité des compétences de chacun, compétences résultant elles-mêmes d’aptitudes et de talents innés et/ou acquis et plus ou moins développés.


      L’utile ne s’oppose pas au parasite mais à l’inutile. Or nul n’est inutile dans une espèce quelle qu’elle soit, sauf à devenir surnuméraire, danger duquel sont censés protéger l’adaptabilité et l’évolution, ainsi que la sélection naturelle, à laquelle l’homme a cru pouvoir impunément échapper, avec toutes conséquences sur sa propre espèce, celles qui cohabitent avec elle, et leur environnement commun.


  • I.A. 10 octobre 2020 10:04

    Un texte simple, précis, lucide.

    Vous avez raison dans votre conclusion. Mais imposer le contrôle des naissances est improductif et liberticide.

    Pour y parvenir, il « suffirait » d’élever le niveau de vie des populations : elles feraient moins d’enfants.

    Et puis il y a cette politique nataliste menée en France...


    • Claude Courty Claudec 10 octobre 2020 11:01

      @I.A.

      Bonjour et merci de votre appréciation. Concernant le contrôle des naissances, je ne pense pas qu’il soit “improductif”, à en juger par le net recul de la natalité dans plusieurs pays parmi les premiers concernés, suite aux actions d’information et d’aide menées par des organisations caritatives privées comme publiques. Pour ce qui est de son caractère liberticide, il est important de noter que les femmes en cause sont nombreuses à accueillir favorablement des mesures qui leur permettent d’avoir moins d’enfants, en dépit des oppositions auxquelles elles sont souvent confrontées. Est-il par ailleurs certains que donner la vie dans les conditions les plus contraires à la dignité humaine et à l’intérêt général, soit une liberté ayant de l’avenir ? Pour ce qui est de l’élévation déterminante du niveau de vie des populations, je partage pleinement votre avis ? et vous invite cordialement à lire les articles qu’il m’est arrivé de publier, sur Agoravox entre autres, concernant le revenu universel (R.U.M.I.)


    • I.A. 10 octobre 2020 11:24

      @Claudec

      Il est vrai que dans les pays pauvres de culture patriarcale, voire un peu misogyne, les intéressées accueillent les moyens de contraception avec soulagement.


    • Claude Courty Claudec 10 octobre 2020 13:36

      @I.A.

      Un article – entre autres – sur le sujet, puisque l’argument vous intéresse apparemment autant que moi..


  • zygzornifle zygzornifle 10 octobre 2020 10:16

    Or, l’homme se distinguant des autres espèces animales par son inépuisable volonté et sa capacité jusqu’ici illimitée d’améliorer sa condition, réguler sa propre démographie

    La bonne blague , hormis l’Europe ça baise partout comme des lapins , plus le pays est pauvre plus il y a de gosses et pour améliorer sa condition hé bien on grimpe dans une barcasse et on arrive en Italie pour ensuite se déverser en France ou en Allemagne , trop cool , pas besoin de bosser on a le gite , le couvert , les soins et en plus on nous file de la tune , pourquoi se faire chier ,de toute façon il n’y a pas de boulot en UE et les 4 clampins qui bossent se font ratisser pour subvenir a nos besoins, a nous la belle vie et d’ici la on aura même droit a la retraite .....


    • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 12 octobre 2020 12:29

      @zygzornifle Exactement. Le problème démographique EST LE problème. Contrairement aux animaux (version Darwin), l’humain a cette faculté (déjà biologique puisque la femelle humaine n’a la possibilité d’être fécondée que quelques jours par mois) de pouvoir gérer sa procréation (excepté dans les pays pauvre ou l’enfant est souvent la seule richesse et qu’ils n’ont même pas accès à la contraception. contrebalancé par le haut taux de mortalité puisqu’ils n’ont pas aussi aux soins. C’est connu : plus on est pauvre, plus ont fait d’enfant (les pauvres étant souvent plus proche de leurs instinct que les riches qui dominent ceux-ci et compensent par des activités de sublimations de l’instinct. Mais la bible qui n’est pas à une contradiction près....tu ne tueras point mais font la guerre aux hérétiques (croisades) dit que l’humain a pour devoir d’avoir une descendance (si-si)... Mais le darwinisme ne marche que pour les animaux pour lesquels la bible n’est d’aucune utilité : on s’entretuent pour survivre (et c’est normal..). bien que la légende raconte qu’un porcelet fut traîné devant un tribunal... il est totalement inefficace pour l’humain qui lui a introduit l’interdit de tuer son prochain. Plus délirant encore : un chapitre est consacré à l’apocalypse qui est sensé faire le tri entre bons et mauvais (qui ont bien été mis au monde puisque c’est la bible qui dit qu’il faut procréer). Noé étant sauvé. Tu dois procréer, certes, et la suite : l’éducation : INCH ALLAH. 


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 12 octobre 2020 12:55

    On choisit son conjoint en fonction de son niveau mental et ses problématiques : attirance sexuelle, choix d’objet anaclitique (il va me protéger), selon des critère de classe (avec le risque de consanguinité dans l’aristocratie). Une vraie loterie. et beaucoup de cinglés...


  • pemile pemile 12 octobre 2020 13:02

    "N° 5 - À population constante, tout déclassement d’un occupant de la pyramide sociale a pour contrepartie le déplacement d’un autre occupant en sens inverse."

    Pas toujours, un gosse exploité avec un salaire nul ou quasi nul déclasse un travailleur français mais ne prend pas sa place dans la pyramide.

    Le privant d’un accès à l’éducation, on lui crée plutôt une place à vie dans les fondations de la pyramide.


    • Claude Courty Claudec 12 octobre 2020 15:20

      @pemile

      Je me permets 2 remarques :
       La pyramide sociale n’a que faire de l’âge comme du sexe de ses occupants, tout au plus considère-t-elle qu’ils sont productifs ou improductifs. Or dans votre exemple l’enfant est un productif comparable à ce titre à l’adulte qu’il remplacerait à population CONSTANTE.
       Vous ne tenez pas compte du fait que l’augmentation incessante de la population (mondiale) rebat incessamment les cartes, octroyant ainsi à l’homme la liberté et la possibilité – relative – de pouvoir changer sont sort. 


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