Après le règne des tartuffes de la philosophie, auto-proclamés
apôtres de la nouvelle vague des amoureux de la sagesse, voici venu
l’avènement des éco-tartuffes, espèce concomitante aux
problématiques majeures que doit affronter l’humanité alors que le
modèle économique dominant démontre ses profondes limites. Le plus
emblématique d’entre-eux n’est autre que l’hyper médiatique Nicolas
Hulot, dont le documentaire intitulé « Le syndrome du Titanic » vient
inonder les salles de cinéma. Après Al Gore et Yann Arthus Bertrand,
voilà que l’homme d’Ushuaïa se fend d’un soit-disant « brûlot »
intraitable à l’endroit de notre société capitaliste désormais déclarée
incompatible avec les grands équilibres de la planète.
À n’en pas douter, le film aura tout le succès escompté puisqu’une presse quasi dithyrambique n’a pas manqué de vanter les mérites d’un propos alarmiste mis en abime par une imagerie redoutable d’efficacité, selon les dits exégètes. Dés lors, pour entendre une voix dissonante, il faut se tourner vers les tenants d’une pensée réellement alternative, essentiellement portée par la mouvance des promoteurs de la décroissance [1] qui n’ont eu de cesse de dénoncer l’imposture que représente Nicolas Hulot et son discours certifié écolo-politiquement correct, alors que certains aujourd’hui n’hésitent pas à titrer : « Avec le syndrome du Titanic, Hulot passe du vert au rouge » [2]. Il faut bien manquer de discernement pour oser afficher pareille position alors que l’homme en question arpente les beautés du monde pour le compte du plus grand média européen depuis maintenant plus de vingt années, et qu’il perçoit pour son œuvre de biens confortables subsides solidement complétés par nombre de revenus annexes [3]. En outre, et rendons lui grâce de ne point s’en cacher, il revendique pour sa fondation quantité de mécènes improbables dénommés « partenaires fondateurs ». Chacun pourra mesurer combien la congruence n’est pas la qualité principale de l’institution créée par celui en qui les français ont le plus confiance pour défendre l’environnement [4]. Toutes ces années au service du groupe TF1 n’auront pas été vaines puisque le voilà devenu ce géant vert dans les représentations populaires. Parallèlement, et c’est ici ce qui interpelle le plus, les véritables grandes figures de l’écologie demeurent quasiment oubliées, non seulement des décideurs et faiseurs d’opinions, mais encore d’une grande partie de la population. Il n’est qu’à comparer certains chiffres aussi révélateurs qu’affligeants pour se rendre à l’évidence. Ainsi, alors que la fondation Hulot affiche ostensiblement plus de 860 000 engagés pour la planète, le mouvement créé par Pierre Rabhi n’est fort que de 6610 signataires [5]. De même, inutile de comparer les ventes en librairie des ouvrages rédigés par l’un et l’autre, parfaitement proportionnelles à leur exposition médiatique respective. En outre, parmi tous les citoyens qui s’empresseront d’aller visionner le documentaire de Nicolas Hulot, combien connaissent ne serait-ce que le nom d’Edouard Goldsmith, père de la revue « l’Écologiste », co-fondateur en 1968 de l’association Survival International, mais encore de l’association Ecoropa en 1975 aux côtés de Denis Rougemont, Jean-Marie Pelt et autre Jacques Ellul. Ce précurseur de la pensée écologiste, décédé il y a peu, aura commis quelques ouvrages fondamentaux au rang desquels figure le monumental « Tao de l’écologie », cette véritable bible dont l’actualité n’est plus à démontrer [6].
Dés lors, la démarche des décroissants reste parfaitement justifiée au regard de la démesure de l’imposture personnifiée par Nicolas Hulot, ce prince tout désigné de l’éco-tartufferie soutenu, directement ou indirectement, par une ribambelle de personnalités devenues les nouveaux prosélytes du discours écologiste, alors même que leur bilan carbone explose les compteurs de l’indécence. On comprend mieux les signataires du pacte scellé contre Nicolas Hulot [7] dont l’objectif n’est autre que de démontrer le vide et la non pertinence du propos développé par cet habile funambule médiatico-politique en parfaite odeur de sainteté auprès des grands de ce monde. Ainsi il s’agit de démasquer le père du pacte écologiste [8], cet inlassable arpenteur du monde qui ne se sera privé ni de décliner à l’infini nombre de produits estampillés de ce doux nom venu des terres australes sud-américaines, ni de vampiriser les messages contenus dans la pensée écologiste. Mais il revendique sa liberté notre thuriféraire de la « télé-écologie », et rien ne saurait l’empêcher de distiller son message tel un évangéliste habité par une foi aussi puissante que récente. Il y a urgence s’écrie t-il tout au long de son documentaire puisque la planète Titanic fait naufrage alors que seule une infime partie de l’humanité - ce qui n’est par ailleurs pas clairement énoncé par l’auteur - continue à danser sur le pont de l’embarcation, alors qu’une majorité d’humains travaille dans la salle des machines, ou bien reste contenue en troisième classe du navire. C’est ici que le bât blesse, puisque notre Hérault figure parmi les invités notoires de ce grand bal morbide. Que n’a-t-il réellement fait pour élargir la liste des participants et abolir les classes qui séparent tous les voyageurs du navire Terre ? Certes, il chante les mérites de la sobriété par écrans interposés, tout en continuant à constituer un matelas de plus en plus épais ; il vante les vertus du partage tout en persistant à accumuler bonne fortune ; il dénonce haut et fort les dérives du capitalisme tout en s’immisçant dans ses rouages les plus intimes ; il prône la limitation de vitesse alors qu’il ne se déplace qu’en première classe ; bref, il se nourrit de l’écologie alors qu’un milliard d’humains meurent de faim ! Mais qu’elle importance, puisque tout cela n’est pétri que de bonnes intentions, et à quoi bon se joindre à tous ces intégristes de la décroissance, tous ces fous qui veulent mettre à mal le seul système économique pertinent que l’on connaisse, alors qu’il suffit d’y ajouter un zeste d’écologie pour que la mécanique perdure ainsi de longues décennies durant.
et on n’a pas fini de nous casser les noix avec ces films de propagande.
prosélytisme écologique certifié rouge. Bientôt une nouvelle religion à laquelle il va falloir, le peuple du moins, se convertir pour notre bien à tous évidemment. Au besoin, on saura vous y forcer.
A propos de cet article sur Rue 89, j’en ai proposé un ici hier soir en demandant des explications à AV. Mon article a été supprimé de la modération en quelques heures, ce qui signifie d’une part qu’AV ne souhaite pas s’exprimer sur le sujet, et trouvait mon article embarrassant. L’artilce de Rue 89 est donc très pertinent.
« tu as demandé à Fonzibrain de relayer sur le sien ? »
Non, Fonzi a sûrement déjà bien à faire avec le sien, le mien nécessitait quand même plusieurs heures par jour.
Sinon, le fait que mon article ait disparu de la modération montre que les cadres d’AV refusent de s’exprimer sur le sujet. Une seule explication : l’article des Echos est accablant, on ne voit pas bien comment ils pourraient se défendre. La conclusion de Rue89 résume bien le sujet :
« les fondateurs de Cybion, Carlo Revelli et Joël de Rosnay, sont aussi ceux de la fondation Agoravox, qui supervise le site du même nom. Un « média citoyen » qui a beaucoup contribué à l’émergence de cette dangereuse minorité qui inquiète tant Cybion »
Cybion et AgoraVox sont 2 structures juridiques indépendantes et la liberté d’expression a toujours été de mise chez nous. Samuel Morillon exprime sa vision du web. Je ne partage pas forcément tout dans son analyse, notamment dans la forme, mais je suis aussi d’accord avec certains points notamment sur le fait qu’une minorité active peut être bien plus efficace (ou dangereuse selon les cas) qu’une majorité silencieuse. Le point central de sa tribune est celui-là.
Ce n’est pas du tout un jugement de sa part mais un constat.
Personellement j’aurais formulé ce concept différemment mais sur le fond je partage cet avis. Probablement il aurait fallu détailler davantage et donner quelques exemples pour illustrer le côté positif et négatif de ce phénomène.
D’une part, il aurait pu insister sur le côté positif du phénomène à savoir qu’Internet permet à des individus jadis isolés de s’exprimer et parfois de mener des actions communes constructives (qu’on voit souvent ici).
Et d’autre part, il aurait pu également faire référence au phénomène des trolls que nous connaissons tous (et que connaît fort bien aussi Rue89) dans lequel une petite minorité arrive parfois à polluer le débat au détriment de l’intérêt général.
- PS1 L’article était en modération depuis hier et a été refusé ce matin car il avait une majorité de votes négatifs
- PS 2 François Morillon et Samuel Morillon sont deux personnes différentes
« mais je suis aussi d’accord avec certains points notamment sur le fait qu’une minorité active peut être bien plus efficace (ou dangereuse selon les cas) qu’une majorité silencieuse »
Euh, sans vouloir vous offenser, dans l’article des Echos, le mot employé est, je cite : SURVEILLANCE. Explice, non ?
Je veux bien croire que mon article a sauté en quelques heures à cause d’une majorité de votes négatifs - il aurait toutefois été de bon goût de le laisser plus longtemps pour laisser un plus large auditoire s’exprimer, les articles en modération restent en général bien plus longtemps - mais cela impliquerait qu’une majorité de modérateurs souhaitent ne pas voir ce débat avoir lieu ... Une bonne indication de leur orientation, d’autant que, le sujet étant assez grave, la présente conversation aurait mieux été centralisée dans un article dédié que perdue en commentaires dans un article qui n’a rien à voir.
John un conseil reecrivez donc un article sur le meme sujet mais cette fois ci un peu plus etoffe et etaye, un peu moins leger disons .. il y a fort a parier que s’il a ete refuse en moderation c’est parce que beaucoup l’ont juge trop superficiel, c’est dommage car le sujet etait d’interet cordialement
Rebonjour « Mon article a été supprimé de la modération en quelques heures, ce qui signifie d’une part qu’AV ne souhaite pas s’exprimer sur le sujet, et trouvait mon article embarrassant » tres sincerement je ne doute pas de la bonne foi de Carlo, tous les redacteurs ayant un peu de bouteille se sont vus des articles refuses a un moment ou a un autre sans qu’il faille en conclure a une obscure manoeuvre en coulisse, je serais de l’avis d’Actias, perseverer donc .. sur ce qu’est ce qu’un genie mauvais va encore trouver a balancer furtivement ?
« tres sincerement je ne doute pas de la bonne foi de Carlo »
Hiéro, un article laissé à l’appréciation des modérateurs seulement quelques heures de la nuit !? A défaut du discernement dont je vous croyais empreint, je vous engage à douter plus souvent. ... A moins que vous soyez dans le registre de la lèche, ce qui m’attristerait plus encore.
John pas tres sympa ce que vous ecrivez, ni tres juste .. faudrait dedramatiser un peu, ce n’est vraiment pas le moment de s’affronter si l’on souhaite sincerement que Agoravox aille ds la bonne direction, voyez par ailleurs ce qu’enonce Actias ?
Invité chez Drucker , l’écolo pour souk de Tunis revendique la décroissance consommatoire (nécéssaire bien entendu) mais balaie du revers de la main l’indispensable décroissance démographique . Cela atteste du sérieux du farfadet écologiste !
ah vous auriez du venir le Week End dernier à la Foire au Simples ( herbes arômatiques) de Milly la Forêt .... là,il y avait la plus grande concentration d’intégristes Babas au M2 ....aussi bien dans les stands que chez les clients .....
dreds,moustaches à la Grand’Papa,fringues en laine brute non dessuintée qui laissait une odeur de bergerie ( pour ne pas dire de merde ...)dans le sillage ,toute une population semblant sortir tout droit de la Petite Maison dans la Prairie,mais sans la mère Olson !....
et puis tout un tas de produits Chers !.....huiles essentielles,herbes en sachet pour guérir tous les bobos ,sandwichs préparés avec une espèce de Gloubi Boulga fait par des personnes à l’hygiène douteuse ( on se serait cru sur un marché au Moyen Age ) ..
manquait plus que l’arracheur de dents,...Quasimodo et Esméralda,et le montreur d’ours ,..les goupilleurs de bourses ,c’était les vendeurs de fioles miracles contenant de la bière d’orties,et du vinaigre de mouron ,des fioles d’un quart de litre vendues au prix du Château Mouton Laffite Rothchild !....
faut pas lui en vouloir a sisyphe , il est manichéen. c’est quelqu’un de son époque quoi.
un intolérant déguisé en sage et qui refuse le débat en le stoppant net.
Bel exemple ici, négationniste est laché comme un coup d’arret. Comme avec moi , il use du même stratagème quand il me dit ; « je ne discute pas avec les reptiliens, rideau »
Mon cher sisyphe , le qualificatif de sage est valable quand les autres vous apellent comme cela, pas quand vous vous autoproclamez en tant que tel. Mettons donc au défi votre sagesse avec de vrais débats.
Bien sûr que les écolos sont des tartuffes, actuellement nous avons encore le cas en Belgique, ils veulent absolument l’arrêt des centrales nucléaires, deux et sept réacteurs mais ils n’ont absolument aucune solution de rechange. Ca sert à quoi d’arrêter nos centrales si c’est pour acheter notre électricité à l’EDF et à Chooz dans la botte de Givet
Il y a, effectivement, une vraie urgence écologique pour sauver ce qui peut encore l’être de notre planète, de ses conditions de vie et de ses ressources ; TOUS les scientifiques sérieux sont unanimes là-dessus ; ça ne pose pas débat.
Ces préoccupations écologistes sont véhiculées par des personnes, des partis, dont la fonction est de sensibiliser la grande masse des citoyens, de façon à exercer une pression sur les politiques et les dirigeants en exercice, pour la sauvegarde des générations futures.
Donc, tous ceux qui véhiculent les messages de cette urgence sont les bienvenus, quoi qu’on puisse leur reprocher par ailleurs.
On n’en a rien a secouer des sponsors de Hulot ; on les connait, ça a été rabâché x fois ; pourvu qu’ils lui permettent de transmettre ce message, tant mieux.
Mais les négationnistes (oui, je dis bien négationnistes, parce que dénier une évidence, c’est de la négation, et pas autre chose) anti-écolos ; ceux qui n’en ont strictement rien à foutre de la planète, et dont la seule philosophie est « après nous, le déluge », viennent chaque fois nous bassiner avec leurs tentatives de dévalorisation, de salissement de ceux qui essaient ce travail de sensibilisation.
Jamais plus qu’à ces négationnistes de l’urgence écologique, ne se serait mieux appliqué le proverbe chinois : « Quand le sage montre la lune, l’imbécile regarde le doigt » ; mais, en fait, ils ne le font pas en « imbécile » ; ils le font volontairment, pour dénaturer le sujet, décrédibiliser les écologistes (tous ; des verts, à Hulot, en passant par Bové, et la communauté scientifique), par leur petit travail de sape, uniquement destiné à dénier la réalité, et protéger leur petit mode de vie, au détriment de la planète.
Merde aux négationnistes, et toute sensibilisation à l’urgence écologique (dont, donc, celle de Hulot), est la bienvenue.
oui , sisyphe , il y a des problemes écologiques , mais il faut bien cibler les problemes prioritaires et ne pas s’engouffrer dans un "va-t-en-guerre’ contre la capitalisme et dénigrer tout ce qui a permis que vous viviez comme vous vivez.
Il y a des choses qui peuvent être améliorés , d’autres qui n’ont aucun impact sur la planete , d’autres qui sont des mensonges éhontés , d’autres qui sont d’absolues priorités. Mais tout mettre dans le meme panier puisque vous être un anticapitaliste fini ne sert à rien. Cela ne sert que vos intêrets et pas l’interet supreme qui est la recherche de la vérité.
Dites nous quels sont les urgences pour vous. Nous pourrons discuter.
Décroissance, vous dis-je, mais encore congruence ! Je ne puis dire mieux. Quant au discours de Hulot, largement spolié, je préfère l’entendre dans d’autres bouches.
Désolé mais j’ai posté par erreur ma réponse à la fin des commentaires. Ma dernière phrase est évidemment ironique, cela me paraissait pourtant évident eu égard à la teneur du billet ainsi qu’à ses points de référence.
La seule décroissance, elle est politique et elle s’applique à la paire de couilles de nos politiciens (ciennes). La tartufferie écolo, je la dénonce aussi avec « Le vélo zélectrique », chanson qui n’attaque pas les écolos mais ceux qui font des idées vertes un filon, un fond de commerce poliltique ou juteux).
Hulot ressemble à un artilleur de l’écologie française. Le problème avec les Nicolas Hulot, Cohn-Bendit, Jean Louis Etienne, Cousteau ou Arthus-Bertrand est qu’ils ont trop de personnalité. Ils pourraient presque chacun fonder leur église personnelle. L’écologie a besoin de réalisme et de sérieux. Pas de médiatique.
Hulot n’est qu’un promoteur du green business , c’est tout. Il sert bien au gouvernement pour justifier la restriction des libertés et l’instauration de nouvelles taxes .
Pour le moment l’écologie sert veolia et les vendeurs de bagnoles.
Rien n’est fait pour les transport en commun au contraire . Aucune alternative réaliste n’est proposée à ce qui pollue et surtout ne touchons pas aux industries , à la pub , aux grandes surfaces , aux transformateurs agroalimentaires qui font voyager les produits pour rien a travers la planète !
On préfère de loin culpabiliser à fond la population pour préparer le terrain à l’augmentation des taxes et des prix
Claude Allègre (PS), ancien ministre français de l’Éducation [Nice-Matin-27/9] : « Nicolas
Hulot est un imbécile, vous pouvez l’écrire. C’est une honte qu’il soit
devenu le gourou de l’écologie. Il envoie les gens rouler à vélo et lui
fait ses affaires en hélicoptère »
Dans la vie chacun suis son propre chemin et essai de faire au mieux avec.
C’est il me semble ce que fait avec brillio nicolat hulot, il tente de faire au mieux, il tente d’evoluer, sans regnier de façon stupide pour autant son passé, il sert de l’acquis pour batir son futur, bref il agis de façon relativement sage.
Regretté que d’autre personne plus importante pour l’ecologie soit moins connus.. Soit mais cela mène à quoi ? Ils n’ont pas eu la même vie que nicolas Hulot et n’ont donc pas les même objectifs, les même possibilités. regretter que N.H ne soit pas décroisant soit... mais il ne l’est pas moins que 85% de la population, alors pourquoi vous en prendre à lui ?
Si vous avez de réel point de désaccord vous feriez bien de les exposé clairement, faire du débat, reprendre des idées que Holu défend clairement et non pas que vous lui prêter, et argumenter dessus... plustot que d’écrire ce torchon, ou au lieue de faire avancer une cause, l’on vois une espèce de colère et jalousie malsaine.
Laissez donc Hulot faire ce qu’il peux, peu êre un jour deviendra t ’il décroissant ? Et vous faites donc ce que vous pouvez. Et m’es d’avis que vous pouvez faire mieux que d’écrire ce genre d’article.
Du point de vue des idées, je me sens bien plus proche des « objecteurs de croissance » comme l’auteur que des écolos médiatiques comme Hulot et compagnie. A problème radical, il faut des solutions radicales. En revanche, sur le plan de la stratégie médiatique à adopter, je ne sais pas trop quoi penser. L’auteur le reconnaît lui-même, un vrai écologiste comme Pierre Rahbi a une audience confidentielle, presque ridicule par rapport à celle de Hulot et d’Arthus-Bertrand. Alors je me pose la question suivante : ne vaut-il pas mieux que les problèmes écologistes soient abordés de façon très imparfaite et par un « éco-tartuffe » plutôt qu’ils restent totalement ignorés du grand public ?
Honnêtement, je n’ai pas de réponse à cette question. D’un côté, je vois bien toute la récupération qui peut être faite de cette écologie médiatique (par Sarkozy, par le « green business », etc.) Je vois bien également que le discours de Hulot ne peut être vraiment libre et sincère étant donné ses « mécènes ». Mais je ne suis pas convaincu qu’il fasse nécessairement de l’ombre aux vrais écologistes - et notamment aux partisans de la décroissance. Peut-être même ces derniers peuvent-ils « surfer » sur la mode écologiste actuelle pour faire entendre leur voix et proposer de solutions radicales. L’idée de décroissance, totalement inaudible il y a dix ans, me semble gagner de plus en plus en légitimité, même si c’est pour l’instant dans un cadre pour l’instant très restreint. Sur France Culture par exemple, on entend de temps en temps parler des « objecteurs de croissance ». Pas plus tard que ce matin, ils étaient invités à une émission sur l’architecture et l’urbanisme écologiques. Evidemment, cette chaîne ne touche qu’une petite minorité, et elle laisse encore la part belle aux adorateurs de la croissance. Il n’empêche, c’est un signe que quelque chose - trop timidement et trop lentement sans doute - est en train de changer. Un autre exemple - plus convaincant : depuis quelques années, Jean-Luc Porquet consacre régulièrement ses chroniques du Canard Enchaîné à des sujets écologiques. Visiblement proche du mouvement de la décroissance, il ne se prive pas de dénoncer les « éco-tartuffes » du « Pacte écologique » et du « Grenelle de l’environnement ».
À tous les participants merci, et cela quelque soit la position défendue. Malheureusement je n’ai pas le temps de relancer le débat, mais mon point de vue se rapproche effectivement de celui de Porquet, tout en essayant d’appliquer au quotidien les préceptes de P. Rabhi.
j’éteins la lumière et je vais me laver à moitié pour économiser l’eau !!!
j’évite de péter en pensant à la couche d’ozone, je mets des vêtements en coton équitable...
Y a que ma fille qui s’y fait pas depuis que je tire plus la chasse d’eau et que nous mangeons des légumes bouillis...
Pas de bombe dans les chiottes j’ai trop peur pour les pôles...
Nous avons tous été consulter depuis que nous mettons les lumières au minimum, nous portons tous des lunettes, pas étonnant que le trou de la sécu se creuse !!!
D’ailleurs il faudrait faire un parallèle entre le trou de la sécu et le trou dans la couche d’ozones, des élites bien intentionnées qui ont tendance à trouver des trous partout !! chantage ou intox !!
a noter que le hulot quand ils survolent la planète comme son collègue très mode Yann Arthus utilisent des engins volant à moteur bien polluants...
Je serais curieux de savoir dans quels véhicules roulent ces deux gourous tendance bio verte...
Ou comment culpabiliser la populace française alors que l’élite mondialiste roule en gros 4*4, on attend toujours les voitures électriques à la mairie de Paris, ou dans certaines administrations qui devaient donner l’exemple...
Dans la série français faites des efforts, payez des taxes, faut bien que vos élites continuent à se goinfrer dans tous les domaines....
c’est le problème... sous couvert de dénoncer un système économique , Hulot en est un pur produit et aide le gouvernement à le faire perdurer grâce au green business et les taxes.
tout ça grâce à l’émotionnel et la culpabilisation , ça sent vraiment le management par la peur.
le réchauffement climatique , une nouvelle « stratégie du choc » ?
Les éco-tartuffes, c’est surtout ceux qui vivent du système et qui se prennent pour des sauveurs parce qu’ils achètent bio ou qu’ils n’utilisent plus de papier Q. Les écolos veulent vivre dans un monde où l’homme vit en harmonie avec la nature. Les politiques sont des hypocrites et surfent sur la vague. Il y a bien sûr des profiteurs de la croissance verte qui se font un max de pognon.
Et puis il y a tous ceux que cela énerve parce que l’écologie est donneuse de leçon et accepte peu la critique, car elle pense faire le bien, ce qui peut parfois dériver comme quand Hulot estime que les gens sont des enfants et qu’il faut que l’Etat les protège d’eux-même en faisant des lois qui orientent leur comportement. Rien ne vaut une dictature pour faire appliquer la bonne pensée ! Cette vision extrême prend le pas sur la notion de protection de la nature, les gens n’aiment pas ce genre de discours. Peut-être parce qu’ils ne veulent pas voir les choses en face, peut-être parce que l’écologie actuelle est une supercherie. Au final, c’est l’environnement qui en prend un coup, car on n’avance pas.
Qu’une personne
pérennise son entreprise ou s’enrichisse même personnellement en
s’impliquant, quelque soit la façon, concrète ou même idéologique,
dans la protection de l’environnement ne peut pas me choquer. j’en
suis même heureux. Il a tellement d’entreprise et de personnes
qui, à contrario, le font avec négligence depuis des décennies (et
cela semble choquer beaucoup moins(? !)) au détriment de l’homme, de la
biosphère, dans le déni le plus total de l’environnement donc des
autres...
Mais qu’il est difficile de remettre en cause tout un
mode de vie, encensé et glorifié depuis presqu’un siècle, par nos
parent, nos grands parents...
Je crois pour ma part que votre
indignation se trompe de cible.
« Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis », dit-on souvent. Nicolas Hulot a eu beau être un pur produit de la société de consommation actuelle dans un premier temps, il n’est justement pas un imbécile et n’hésite pas à dire -et c’est suffisamment RARE pour être souligné- qu’il a pris conscience de beaucoup de choses, et notamment de l’absurdité de son mode de vie qu’il a commencé à modifier. Sa large expérience de la planète et son amour de la nature qu’il voit se dégrader toujours plus lui ont fait prendre conscience de l’urgence d’agir. Et c’est tant mieux. Les personnes aussi médiatisées qui ont le courage de reconnaître leurs erreurs sont rarissimes (y en a-t-il d’autres, d’ailleurs ?), et il est peut-être regrettable que l’exception qu’il constitue ne soit pas reconnue à sa juste valeur. Combien actuellement ont le courage de se remettre publiquement en question ? Personne ne le fait ! pourquoi ? parce qu’ils se font sauter dessus immédiatement par une kirielle d’intolérants ! Bien des gens intouchables par le mouvement écologiste ou alternatif ont été accessibles à Nicolas Hulot, justement du fait de ses activités médiatiques, et c’est tant mieux. Enfin, Nicolas Hulot a écrit un livre avec Pierre Rabhi, au titre magnifique (Graines de possible), ce qui n’a posé de problème à personne. Pour les mettre en « concurrence » sur le terrain du succès ? Quel intérêt ? Nicolas Hulot, pas plus que quiconque, n’est l’homme parfait. Il a son histoire, il est issu de son milieu, il utilise ses moyens financiers et sa notoriété pour diffuser son message, et c’est tant mieux. Toutes les bonnes volontés ne sont-elles pas bienvenues, en ces temps incertains... ? Cessons donc, entre écologistes, de nous tirer dans les pattes, et acceptons chacun tel qu’il est, à la place qu’il occupe, de laquelle il touchera son monde à lui. Cela ne peut qu’élargir la prise de conscience globale. L’écologie n’est pas l’apanage d’une frange plus « intelligente » que les autres. Chacune a ses contradictions. Nous sommes tous concernés, alors mettons-nous tous au travail, les riches comme les pauvres, chacun à sa place peut faire quelque chose, sans exclusive. Amitiés.
@alexiane, désolé pour cette réponse tardive et, sachez que votre point de vue peut s’entendre parce que raisonnable. Toutefois, ce billet dénonce autant la tartufferie que la non congruence, et pointe du doigt les accointances et les accommodements du personnage. Il faut non seulement mettre en accord ses actes et ses paroles, mais encore faire des choix bein plus radicaux afin d’être crédible. Bien à vous