Le Tour « véhicule une image dégradée de la femme... »
C'est paraît-il, principalement pour des raisons financières que mairie de Rennes aurait refusé d'accueillir le Tour de France. L'évènement cycliste coûterait beaucoup trop cher à la ville et la métropole qui devraient débourser au moins 700 000 euros. Ce qui fait quand même beaucoup d'argent pour finalement de faibles retombées selon les élus. Rennes va donc utiliser l'argent autrement et avec la crise engendrée par le Covid, l'argumentation est recevable. C'est donc la ville de Brest qui recevra les bras ouverts le monument du cyclisme mondial. Faut-il en déduire que les élus Brestois dilapident inutilement les impôts des contribuables ?
La maire socialiste, Nathalie Appéré (PS), après avoir très démocratiquement "consulté les différentes sensibilités politiques qui composent sa majorité" a entendu les écologistes. Il est vrai que les écolos sont fous du vélo mais semblent ne pas tous aimer la grande boucle. Cependant, rien à voir avec les soupçons de dopage récurrents qui ternissent l'image de ce sport si beau et tellement dur. En fait, on peut trouver des causes idéologiques au refus de l'épreuve. Comme la si salissante caravane publicitaire qui déverserait des tombereaux de déchets sur nos belles routes de France. Pire encore, l'événement véhiculerait "une image dégradée de la femme, par le biais des hôtesses" selon la mairie de Rennes.
Alors là, nous voilà en plein dans le plus pur féminisme borné, un des bras armé d'une certaine "idiotologie" verte. Un féminisme intraitable et radical qui ne veut rien entendre des traditions sportives d'un sport qui serait "daté" et qui n'a pas su se "renouveler". D'ailleurs, ces jolies filles qui remettent le maillot jaune ou vert ou encore à pois rouges aux champions, sans oublier la petite peluche du sponsor, ne pourront même plus claquer la bise aux coureurs. Car, le coronavirus rodera peut-être entre les cols et les vallées roussis d'un été parfois caniculaire, et pourrait frapper une échappée de forçats à l'improviste, voire quelques spectateurs seulement ivres de joie sur le long de la route.
Encore un petit détail sur le recrutement des hôtesses du Tour. Non ! C'est une idée reçue, ce n'est pas que le tour de poitrine ou de hanche qui font la différence entre les candidates, ni d'ailleurs le fait du prince.
Vous avez certainement déjà compris que l'opposition est vent dans le dos pour descendre à fond les manettes cette majorité qui mépriserait les amoureux de la petite reine. La preuve avec quelques déclarations politiques...
« Un Tour de France, ça ne se refuse pas » pour les Républicains.
« C’est une erreur politique » pour un élu centriste.
« Je suis révolté par les « khmer-vert, écolo-bolchévique… » qui sont assénés en guise d’argument, par ceux qui ne veulent rien changer, malgré les catastrophes climatiques en progression. » pour un élu Nouvelle Donne
Par contre, un élu écologiste justifie le choix de refuser le Tour :
« Les points du débat sont multiples : pression mise sur Rennes par la Région pour accueillir le départ ; coût très élevé d’un Grand Départ, 650 000 €, plus la mobilisation du personnel municipal et des moyens techniques, les aménagements routiers ; sport cycliste professionnel qui n’a pas une image si reluisante que cela, notamment son impact écologique qui est désastreux ; la Loire-Atlantique écartée de la négociation ; la date du départ le 26 juin qui tombe la même semaine que la grande braderie, la Saint-Jean, la fête de la musique et les fêtes d’école
« Ce sera l’occasion de mettre en avant le vélo école et le vélo plaisir. Ce sera l’occasion de rappeler les valeurs du sport bien éloignées de l’argent roi, du sponsoring, du business télé ou du dopage. Ce sera l’occasion de mettre en avant l’exigence de la Bretagne à construire un avenir pour les générations futures, à transformer notre économie vers plus d’écologie, de solidarité et de démocratie. Loin du sexisme, des clichés et des vociférations de quelques politiciens en mal de publicité. »
« C’est décidément un drôle d’été entre masque, vélo et jetage en pâture d’un débat politique dans les fanges des aboyeurs d’évidence. Plutôt que de rechercher la polémique, quelles propositions la société organisatrice du Tour de France entend apporter pour contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique ? Comment la Bretagne souhaite accompagner cet organisateur
Pourtant, la SUPERB iV hybride plug-in (de Christian Prudhomme) fonctionnera électriquement sur une distance de 55 kilomètres". Une vraie performance contre la montre.
Le directeur du tour se dit "très intéressés par cette nouvelle version hybride. Cela correspond parfaitement au caractère écologique du cyclisme".
Maintenant, même si vous détestez le cyclisme professionnel, suivez d'un regard curieux le Tour 2020 qui devrait être au moins médiatiquement historique, avec à chaque étape un rappel des indispensables gestes barrières répété pendant des heures de transmission télé.
Il ne manquerait plus que le virus remporte le maillot jaune