vendredi 1er mars 2019 - par Marcel MONIN

Le triomphe de l’élection pour la gloire de la démocratie

Le triomphe de l’élection pour la gloire de la démocratie. 

 

En Algérie (*) ; les électeurs, si tout « marche » comme on l’a organisé, auront comme candidat aux élections présidentielles un homme politique, qui, malheureusement pour lui, est fortement handicapé (ainsi que les rares images de lui le montrent). Et qui de toute évidence, n’est pas en mesure d’assumer normalement et personnellement les charges de la fonction.

La mise en œuvre mécanique d’une pétition de principe (« qui dit élection, dit légitimité de l'appropriation du poste, puis légitimité de l’action de l’élu, donc démocratie ») dont l’absurdité est cependant constamment et partout attestée par les faits, va donc (peut-être) permettre à cette personne d’occuper (en l’occurrence pour d’autres qu’elle) la charge de chef d’Etat (1). 

Ailleurs, là où les dirigeants sont en bonne santé, se montrent et parlent d’abondance (contrairement au président algérien sortant), ce n’est en réalité guère mieux.

Pourquoi ? Parce que l’élection « permet » que soient élus des individus qui satisfont les intérêts de seulement 10 % de la population, contre les intérêts des 90% (les statistiques).

La Fontaine (2) se régalerait de voir que dans certains pays on élit des soliveaux (3), et que dans d’autres, on élit des grues (4) (5).

 

Marcel-M. MONIN

m. de conf. hon. des universités

(*) Les solutions pouvant être trouvées aux questions intérieures algériennes relèvent des seules appréciations des Algériens. Le nom du candidat n'est cité qu'à à l'appui d'une réflexion sur l'élection (en général). Pour en faciliter la compréhension. Réflexion qui complète, à partir d'un cas concret, celle que nous avions développée sur Agoravox « la démocratie n’est pas gênante ».

(1) Beaucoup d’Algériens ont vu la question de l’utilisation pernicieuse de l‘élection, qui descendent dans la rue dans l’espoir que la candidature de M. Bouteflika sera retirée.

(2) La Fontaine : "les grenouilles qui demandent un roi" . Pour la compréhension de la dernière phrase, on rappelle que les grues se nourrissent de grenouilles.

(3) En France, cas de certains présidents de la République qui étaient élus, ( pas au suffrage universel direct - III et la IV° Rép. - ).

(4) En France, cas des "présidents 10% / 90%" (élus au suffrage universel direct).

(5) ... ou des hydres -Esope-, dont le système de re - génération pourrait inspirer les observateurs de la vie politique



3 réactions


  • Jonas Jonas 2 mars 2019 09:36

    Bouteflika est le seul garant de la stabilité de l’Algérie.

    L’Algérie est un pays couvert de mosquées, les élections démocratiques donneront toujours lieu à l’avènement d’un régime islamiste sous la charia, comme dans les années 1990, où il a fallu recourir à la guerre civile pour se débarrasser des fondamentalistes.


    • Marcel MONIN Marcel MONIN 3 mars 2019 12:49

      @Jonas
      Si les Islamistes politiques arrivent au pouvoir par l’élection, cela confirme que la pétition de principe selon laquelle « qui dit élection dit démocratie » est absurde.
      C’est ce que les dirigeants algériens ont compris quand ils ont arrêté jadis le processus électoral qui donnait le FIS vainqueur.
      (Que Bouteflika soit ou non un rempart contre ceci ou cela est une question qui ne fait pas l’objet de notre réflexion. Etant entendu que lorsque un élu doit son poste à une votation dont l’objet réel est de faire barrage à un mouvement ou à une tierce personne par ex. voter Macron pour faire barrage à Mme Le Pen- l’élection est pour le moins déviée de son objet naturel. Ce qui peut également, sous un autre rapport, avoir des conséquences négatives pour le fonctionnement de la démocratie, par exemple, lorsque l’élu invoque la légalité de son installation dans le poste, pour faire ce qu’il envie de faire, y compris quand c’est pour aller à l’encontre de l’intérêt général ou de l’intérêt supérieur de l’Etat) 


  • Sunny 3 mars 2019 08:44

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