mercredi 26 novembre 2014 - par boddah

Le vert unique des rizières

La saison des pluies se termine en cette fin d’automne. Alors qu’il pleut beaucoup en novembre dans ma Normandie natale, ici au , novembre marque la fin de la saison humide. Les pousses de riz commencent à avoir les pieds secs et la tête qui jaunit, les paysans les pieds dans l’ mettent la dernière main a leur (souvent) unique source de revenus.

Le riz est en Asie, au moins, aussi important que le blé en Europe avant que nos marins rapportent du nouveau continent pommes de terres et tomates. C’est une culture qui n’est presque pas mécanisée, toutes les taches nécessaires à la bonne croissance de cette céréale assoiffée sont effectués a la main.
buffles mangent la paille de riz

La culture du riz

Il est planté en fin de saison sèche dans ces parcelles foulées par les vaches pendant toute la saison. Au Cambodge, en général il n’est fait qu’une seule récolte de riz par an, alors qu’en certains endroits du Vietnam ils peuvent faire jusqu’à 3 récoltes par an. L’irrigation aboutie de ce grand pays permet de conserver les champs de riz « en eaux » toute l’année. Certains disent que les cambodgiens sont feignants, d’autres, qu’ils prennent le temps de vivre.
Inutile de vous préciser à quelle partie j’appartiens.


Le riz poussent en épis

femmes repiquent du rizIl est donc obligatoire de le repiquer lorsque la pousse a atteint un certain stade de maturité. On trouve alors au bord des routes des « paquets » de pousses de riz qui attentent d’être emportés et repiqués. C’est aussi en ce moment que la campagne cambodgienne se couvre de ce vert tendre unique au règne végétal. En effet, l’agriculture au Cambodge est presque exclusivement dédiée a la culture du riz (outre les cultures fruitières, un peu de canne à sucre et de palmiers a huile).

Une fois repiqué

Le riz pousse rapidement pendant les mois les plus pluvieux. Puis lorsque la pluie cesse, le riz jaunit et annonce la récolte prochaine.
récolte du riz au Cambodge


Nous arrivons en novembre. Les champs vont du vert tendre dans les parties encore humides, jusqu’au jaune des blés murs pour les parcelles mûres. Les villages s’activent et les voisins s’entraident lorsque vient le moment de la récolte. Des dizaines de petites mains envahissent les champs, C’est autant de taches colorées au milieu de ce vert et or.

Le riz est ensuite battu pour en faire sortir les grains qui seront envoyés au marché ou dans les assiettes occidentales, la paille est gardée pour nourrir le bétail au cœur de la saison sèche lorsque tout ce qui est comestible pour les bovins a brûlé sur pieds.
tracteur pour le riz
La culture du riz est encore principalement manuelle, des tracteurs aux roues équipée pour les inondations remplacent rapidement les vaches pour les labours, mais le reste de cette culture vivrière et exclusive est obligatoirement faite a la main. Même nos cerveaux occidentaux n’ont pas encore été capables d’inventer des machines pour séparer et repiquer les jeunes pousses de riz. L’industrialisation anarchique et forcenée du pays est limité heureusement par les contraintes de cette culture. Les vaches sont encore nombreuses et utiles dans les campagnes mais les villes font disparaître cette faune usitée pour la remplacer par des machines qui augmentent la dépendance énergétique du Cambodge et le nombre de chômeurs.

Source : LGV



3 réactions


  • foufouille foufouille 26 novembre 2014 14:01

    pour une fois qu’il y a un article intéressant !
    merci


  • alinea alinea 26 novembre 2014 18:13

    Il y a des rizières dans mon coin ( Camargue) ; ça me donne envie d’aller y voir d’un peu plus près.
    Merci pour ce petit voyage au Cambodge, j’ai l’impression que ça remet les idées en place !


  • Xenozoid 26 novembre 2014 18:17

    ils ont surement déloger les bombes avant de replanter,ok d’everser,merci pour nous dire que le riz est le riz


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