mardi 17 septembre 2019 - par rosemar

Léo, le voleur de nuages...

Regarder les nuages ! En percevoir les nuances, les éclats dorés, les teintes variées, c'était, là, le bonheur de Léo : il passait des heures à observer la voûte céleste pour en capter toutes les formes, tous les embruns...

 

Des nuages ondoyants, vaporeux, d'autres compacts, aux contours lumineux, des nuages irisés de roses, des nuages traversés de rayons solaires, d'autres rougeoyants ou dorés... 

 

Léo rêvait de capturer les nuages : il commença par les photographier, en faire une collection d'images, et plus il collectionnait des images, plus il voulait les posséder.

 

Un jour, alors que Léo venait d'avoir 14 ans, il rencontra un magicien doté de pouvoirs extraordinaires... il espérait, ainsi, pouvoir réaliser son rêve : capturer les nuages, toucher du doigt leur douceur, percer leurs mystères...

 

Il demanda au mage s'il était possible de s'emparer de ce trésor qui paraissait inaccessible au commun des mortels.

 

Le magicien lui donna le moyen de réaliser son rêve, mais il le mit en garde : "l'être humain doit rester dans son rôle, il ne peut outrepasser ses droits"... capturer trois ou quatre nuages, c'était possible, mais pas plus...

Le mage confia à Léo une formule secrète pour attirer les nuages sur terre.

Une formule remplie d'échos sonores que Léo s'empressa de retenir....

 

Léo partit, alors, à la conquête des nuages : au soleil couchant, il s'empara d'un nuage doré, un des plus beaux nuages qu'il eût jamais vu, le nuage lui obéit, descendit sur le sol du jardin de Léo, mais aussitôt, il perdit ses couleurs de pourpre et d'or...

 

Léo était déçu : un nuage sans couleur, un nuage blanc grisé gisait à ses pieds et il avait perdu toute sa magnificence.

 

Le garçon voulut tenter une autre expérience : au petit matin, il aperçut des petits nuages d'un rose tendre, il décida de les accumuler dans son jardin.

 

Mais quelle ne fut pas sa déception, quand les nuages atterrirent sur le sol ! Ils étaient devenus gris et maussades, ils avaient perdu toutes leurs teintes adoucies par le soleil levant...

 

Pourtant, Léo ne se découragea pas : un jour de pluie, il vit un de ces nuages chargés d'averses, lourd, menaçant, il le fit descendre près de lui, mais, aussitôt, le nuage déversa un flot impétueux sur les fleurs du jardin qui périrent sous ce torrent d'eau.

 

Léo commença à douter : les nuages n'avaient apparemment pas leur place sur la terre, à même le sol... les nuages étaient faits pour régner dans le ciel, pour être caressés par les rayons du soleil, pour susciter la curiosité, le rêve et l'imagination des enfants...

 

Les nuages étaient merveilleux, justement parce qu'ils étaient inaccessibles et lointains...

 

Les nuages devaient rester à leur place, et les êtres humains ne devaient pas perturber l'ordre du monde et de la nature.

 

Léo comprit, alors, que la beauté des nuages leur venait de leur environnement, de leur place dans le ciel, du soleil qui les magnifiait...

 

Dès lors, Léo se contenta d'observer les nuages, de garder en mémoire leurs formes, leurs couleurs douces ou éclatantes.

 

Il continua à les admirer de loin, et il commença à les dessiner : il fit de somptueux tableaux, aux couleurs de nuages, il devint peintre des nuées et acquit une renommée si grande que tout le monde se mit à l'appeler : "Léo, le voleur de nuages..."

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Le blog :

http://rosemar.over-blog.com/2016/05/leo-le-voleur-de-nuages.html

 



14 réactions


  • Séraphin Lampion Séraphin Lampion 17 septembre 2019 18:42

    Le lundi 1er Juillet, le général de brigade iranien Gholam Reza Jalali, commandant de la Défense passive iranienne a déclaré que « le changement climatique en Iran[ était] suspect » et il a accusé Israël de trafiquer les nuages pour empêcher la pluie de tomber en Iran.

    Selon l’agence Isna, il a fait part de « vols de nuages » en territoire iranien.

    L’officier a cité « une étude quadriennale » ayant montré qu’au-dessus de 2200 m d’altitude toutes les zones de montagnes entre l’Afghanistan et la Méditerranée sont couvertes de neige, sauf en Iran.

    Le directeur de la météorologie nationale iranienne, M. Ahad Vazife, n’est pas aussi convaincu de la chose et pense que le général « a probablement des documents sur ce sujet dont [il n’a] pas connaissance, mais sur la base des connaissances météorologiques, il n’est pas possible qu’un pays vole la neige ou des nuages. Un pays ne peut pas voler des nuages. Si c’était le cas, il n’y aurait pas de police de l’eau aux États-Unis car les Américains voleraient alors les nuages des autres pays et ils n’auraient nul besoin d’une police de l’eau, donc celle-ci aurait été supprimée ».

    Mais Léo peut, lui.


  • phan 17 septembre 2019 19:09
    Le Léo...pard était fatigué d’avoir trottiné pour voir Edward, le destructeur des nuages.

  • Armand Griffard de la Sourdière Armand Griffard de la Sourdière 17 septembre 2019 20:06

     C’est un vieux nuage des neiges d’antan ,qui se balade poussé par le vent avec son petit nuage de la dernière averse .

     Arrivés au dessus de Paris le petit nuage s’écrit  :

     - attends-moi pépé , j’ai envie de faire pluie-pluie !

     ( gast ! si c’est pas de la poésie çà ! )  smiley


  • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 17 septembre 2019 20:32

    Vais réécouter Django le poete .


  • sls0 sls0 17 septembre 2019 21:40

    Le système est assez vieux. Je me rappelle d’avoir lu dans les pages intérieures d’un comics qu’on faisait de petites fusées pour les fermiers US à envoyer dans les nuages pour les ensemencer avec de l’iodure d’argent. C’était dans les années 60.

    Je viens de regarder la météo iranienne sur une semaine.

    L’humidité vient de la mer.

    L’océan Indien, rien comme pour les autres pays voisins.

    La Méditerranée, le peu qu’il y a s’essore sur les monts du Liban ensuite comme l’Irak, plus rien.

    La mer Caspienne ça rentre jusqu’à une chaine de montagne au nord du pays.

    Peu de possibilités naturelles d’arrosage.

    On oublie que la cause première de la guerre en Syrie ça été la sècheresse. Exode rural vers la ville.

    Il fait plus sec, depuis les années 2000, tout les records de température depuis 1850 y sont.

    On peut faire tomber la pluie où l’on veut, les américains l’ont fait mais il y avait des nuages, pendant la mousson ça ne manque pas.

    Au moyen orient à part une frange en bord de mer, pas de nuages.

    Je n’ai regardé que sur une semaine, on ne peut pas généraliser. D’après les guides touristiques, les pluies ça commence en novembre, surtout au nord et à l’ouest. Où il y a des montagnes pour récupérer la pluie*.

    J’ai regardé : l’hygrométrie, la pluviométrie, les vents au sol et en altitude, les nuages bas et d’altitude.

    Israël pourrait trafiquer pour faire pleuvoir ailleurs, encore faut il qu’il ait des nuages et qu’ils puissent survoler ces nuages. Deux conditions difficiles à remplir.

    Il fait très sec dans pas mal d’endroits sur terre depuis quelques temps et ça le va pas s’améliorer. Ces « parasites » d’israéliens ne sont pas mis en cause dans les autres cas.

    *On en a un exemple en France ou le vent d’ouest venant de l’Atlantique est dominant.

    Les Vosges sous le vent sont beaucoup plus arrosées que l’Alsace. L’air humide en montant se refroidi et se condense coté Vosges. Pour l’Alsace l’air plus sec se réchauffe en redescendant il fait moins humide.


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