vendredi 1er mars 2019 - par Elliot

Les affinités électives du Président Macron

On accuse de profonde mauvaise foi voire de complotisme assumé ceux qui ne se laissent pas emballer par les piailleries victimaires qui se réveillent dès lors qu’un Juif est pris à partie quelque part pour l’un ou l’autre motif souvent futile au demeurant.

En l’occurrence, le dernier cas emblématique en date est celui de Fienkielkraut qui, ayant attiré comme un paratonnerre les foudres d’un groupe de gilets jaunes qu’il avait eu le (mal)heur de croiser, se complut dans le rôle de victime comme en atteste visuellement son équanimité d’humeur que rehaussait encore un léger sourire dont je laisse au lecteur le soin de déterminer la signification.

Pour ce qui me concerne, je ne suis pas certain que l’académicien n’ait pas été délibérément montrer le bout de son nez comme le toréador excite le taureau avec sa muleta rouge.

 

En tout cas, ni une ni deux, les bonnes âmes appelèrent à une énième manifestation contre la peste brune qui ravagerait, paraît-il, nos villes et nos campagnes.

 

Bien qu’il ne soit pas du meilleur goût de porter dans la rue des critiques sous cette forme d’hallali hargneux, on critiquera les braillards mais on ne plaindra pas trop non plus ce Monsieur qui du haut de sa stature d’académicien n’est jamais en reste pour déclamer sa haine des banlieues et de ceux qui n’ont pas la bassesse de s’associer à ses querelles : il est vrai qu’il le fait dans le confort feutré des studios ou des salles de rédaction, ce qui est sans doute une manière plus civilisée de semer les ferments de la discorde.

 

Ainsi Mélenchon, bien qu’il ait comme il se doit, en humaniste conséquent, condamné les invectives haineuses d’une partie du groupe, a néanmoins été accusé de complaisance au motif qu’il refusait l’instrumentalisation qui en était faite par le gouvernement et tous ceux qui en sont peu ou prou complices, depuis les affidés des médias jusqu’aux opportunistes d’autres partis : il ne faisait pourtant qu’énoncer une réalité objective mais l’audace même de faire ce constat a suffi à nourrir le procès en sorcellerie.

De cet incident malheureux qui s’est déclaré fortuitement du moins dans le chef de l’excité qui a abreuvé d’injures notre académicien, de cette pantalonnade de rue on a trouvé confirmation de la forfaiture suprême qui est censée gangrener la république : l’antisémitisme.

 

Cela fait déjà un certain temps que l’on s’acharne à discréditer le mouvement pour des supposés compagnonnages douteux : toute la panoplie des groupuscules de l’Extrême-droite à l’Extrême-gauche en passant par les anarchistes de toutes les obédiences serait à la manœuvre.

Toutes ces interprétations malveillantes ne visent bien évidemment qu’à délégitimer le mouvement.

 

Vendre à l’encan les fleurons de l’industrie au nom de la libre circulation des biens et des marchandises mais sans prendre la précaution de mettre en place des instruments de régulation et de sauvegarde du niveau de l’emploi ne suscite qu’une indignation de façade vite étouffée et personne ou presque ne vient à l’appui des victimes de ces procédés de gangstérisme capitaliste : on compatît aux victimes, on pleure des larmes de crocodile mais on avoue piteusement que l’état n’est plus armé pour s’opposer aux dérives du néo-libéralisme et bien entendu sans la moindre autocritique de ceux qui consentent à cet abandon de souveraineté.

 

Les procès de production dans d’autres pays moins avancés socialement ( qui se font parfois dans des conditions proches du servage en tolérant des procédés quasi criminels ), toutes ces anomalies au regard du droit et de l’éthique, tous ces estompements de normes ( hautement gagnées chez nous par les luttes ouvrières ) qui contribuent à mettre en péril les emplois dans notre pays, cela ne suscite que des protestations hypocrites voire un haussement d’épaules courroucé des profiteurs.

Ceux qui sont accoutumés à s’intéresser aux conditions sociales, qui clament leur indignation et prônent le refus sont moqués ou vilipendés selon les époques, dans un désert de commisérations de toute nature

On préfère agiter les gens autour de leurres dont l’antisémitisme n’est pas le moindre fleuron, favoriser les indignations providentielles.
La mise en condition du public par les médias facilite bien les choses au point que l’on peut se demander ce que recouvre encore le concept de liberté de l’information quand on voit que cette dernière sert de véhicule au mensonge.

Cycliquement et souvent au seul escient de donner une bouffée d’air frais aux gouvernants, des incidents certes malheureux mais de simple police sont montés en épingle par des médias unanimes, ils sont démesurément grossis par des communicants tellement bien drillés d’ailleurs que point n’est besoin d’injonction de leurs autorités de tutelle pour marcher au pas de la désapprobation outragée qu’ils ont intériorisée à la grande satisfaction de leurs propriétaires.

Même le Président de la République se laisse avec délectation prendre au sacro-saint devoir de présence aux agapes du CRIF, passage maintenant obligé, en répondant à l’invitation - qui est tout sauf innocente – de ceux qui prétendent représenter la communauté israélite.
Le CRIF, seul lobby à échapper, ne nous demandons pas trop pourquoi, à la méfiance généralisée et à la suspicion communautariste !

Macron y apporte l’onction de la république au seul communautarisme qui échappe à la définition faite d’opprobre et de méfiance qui coiffe tous les autres.



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