lundi 26 mai 2014 - par voxpopuli

Les élections européennes ou la démocratie du dimanche

Aujourd'hui, en ce 25 mai 2014, comme bien peu de mes concitoyens, je suis allé voter pour les élections européennes. Des élections bien connues pour leur taux d'abstention record dû à un désintérêt des citoyens et je dois bien dire que finalement je les comprends tous ces abstentionnistes qui ont préféré rester chez eux se reposer, regarder la télé, jardiner, prendre un verre avec des amis... bref profiter de la vie plutôt que de s'embêter (pour rester poli) à aller voter.

Il faut dire que malgré le climat ambiant de défiance vis-à-vis de la politique européenne et de la politique en général, j'ai tenté de m'y intéresser à ces élections, après tout voter reste la meilleure façon d'exprimer pacifiquement son opinion politique. Et comme a priori, la grande majorité des bureaux de vote de ce pays ne ressemble pas à ceux gérés par les époux Tibéri, les votes ont de bonnes chances de refléter la réalité de l'opinion. En somme voter pour exprimer mon point de vue, participer au choix de mon avenir et ne pas laisser les autres décider à ma place .

Oui mais voilà, le parcours du combattant que constitue le fait de tenter de suivre la campagne pour les élections européennes m'aura finalement démontré que cette élection est une farce et que faire croire que les peuples allaient décider de l'avenir de l'Europe est une insulte à l'idée de démocratie.

 

Commençons par le commencement, les élections européennes c'est quoi ?

Dès le départ, on constate l'existence d'un problème assez sérieux, la plupart des gens ne savent même pas ce que sont les élections européennes, selon un sondage récent il semblerait que près d'un français sur deux ne sait même pas que les élections européennes servent à élire au suffrage universel direct les membres du parlement européen. Mais allons plus loin, pour ceux qui savent qui est élu lors des européennes, à quoi servent les parlementaires européens ?

Alors là c'est l'hécatombe, plus personne où presque pour donner une explication claire, et la raison est simple, il n'y a rien de clair dans le fonctionnement de l'Union Européenne, suivant depuis 3 ans dans le cadre de mes études un cours sur l'Union Européenne ( enseignement considéré de façon très majoritaire comme affreusement complexe ) je vais tenter de faire un résumé du rôle des parlementaires européens. A l'heure actuelle, les membres du parlement sont en principe des co-législateurs, c'est à dire qu'en accord avec le conseil ( où sont représentés les Etats ) ils votent les directives et règlements de l'Union Européenne qui s'imposent aux lois nationales dans les domaines prévus par les traités. Cependant, ce schéma connaît des exceptions et dans certaines matières il a simplement un droit de veto, voire ne fait que donner son avis. Autre particularité, contrairement aux parlementaires nationaux, les parlementaires européens n'ont pas le pouvoir d'initiative ( celui de proposer des textes ), ce pouvoir revient en principe à la commission ( organe censé représenter l'intérêt de l'UE ) sauf exception où ce pouvoir revient au parlement, ou au conseil, ou à la BCE, ou à la CJUE. La raison de cette organisation ( de ce foutoir ), des traités à succession accumulant le bricolage juridique pour satisfaire tous les Etats, mais ça c'est un autre débat.

Toujours est-il que mon résumé du rôle et de l'impact des parlementaires européens aussi succinct soit-il, l'avez vous entendu à la télévision, à la radio, dans la presse ? Non ou alors avec une visibilité quasi-nulle pour le citoyen moyen ; est-il enseigné aux élèves pour en faire des citoyens autonomes ? Encore une fois non, l'éducation nationale est débordée par l'organisation de la journée de la jupe, il faut avoir le sens des priorités vous comprenez.

 

Une fois passée la question de savoir pourquoi l'on vote, vient la question pour qui voter ? En principe conséquence immédiate de quel programme pour l'Union Européenne ? Et alors là c'est le festival, le grand n'importe quoi généralisé. A priori, dans la logique de toute personne normalement constituée, dans une élection européenne, le choix des électeurs se fait sur un programme traitant des questions européennes. Eh bien non, après des élections municipales où le débat s'est révélé purement national, certains ( médias, hommes politiques, analystes en tout genre ) ont poursuivi dans cette lancée lors des européennes. La palme d'or dans cette discipline revient sans doute à l'UMP, qui non seulement n'a pas traité des questions européennes mais en plus n'avait même pas de programme hormis celui sans cesse rabâché consistant à dire que voter UMP aux européennes était le meilleur moyen de sanctionner François Hollande.

Pour les autres, on peut dire que le rendu médiatique de cette campagne était tout aussi pitoyable, à l'image de François Hollande lors des cérémonies du 8 mai résumant assez bien le programme de son parti, « l'Europe c'est la paix, sortir de l'Europe c'est sortir de l'histoire » c'est tout ? Vraiment ?

Chez les centristes, un problème ? Plus de fédéralisme ; un autre problème ? Plus de fédéralisme.

Au front national, un problème ? Sortie de l'Europe fermer les frontières ; un autre problème ? Sortie de l'Europe fermer les frontières.

Quant à nos chers médias, leur point de vue était en globalité tout aussi risible, le front national c'est le mal, si on sort de l'UE on va tous mourir, l'UMP et le PS n'ont aucun programme ? Si, mais c'est juste qu'ils ne savent pas le formuler, ils sont maladroit. Le tout saupoudré d'innombrables reportages en France montrant tous ces projets financés en partie par l'UE histoire de nous montrer que sans l'UE la France ce serait le tiers monde, par contre ils sont beaucoup plus discret sur le fait que la France est contributeur net de l'Union Européenne ( c'est à dire qu'elle donne plus d'argent à l'UE qu'elle n'en reçoit ). On nous vante aussi les bienfaits de la solidarité européenne pour sauver l'euro et les banques, mais on oublie aussi de nous dire que cette solidarité est à plusieurs vitesse avec le chèque britannique ou l'allègement des contributions de l’Allemagne en matière de TVA.

Concernant les débats entre candidats enfin, ceux-ci étaient quasi absent et n'allaient jamais au fond des choses à l'image du « des paroles et des actes » consacré à la question, on notera aussi le débat entre les candidats au poste de président de la commission avec un doublage digne d'une telenovela bas de gamme devant lequel j'ai capitulé au bout de 5 minutes.

 

Devant le niveau ridicule de cette campagne sur un plan médiatique, je me suis donc rabattu sur ces fameuses grandes enveloppes marrons que l'on reçoit environ une semaine avant le scrutin et contenant les différentes listes et programmes. J'ai pris le temps de lire chacune d'elle attentivement pour connaître enfin les différents programmes. Premier constat, alors que les interventions publiques et les débats se limitent presque exclusivement à 6 formations politiques, mon enveloppe marron contient elle 13 listes. A la lecture des programmes, malheureusement guère de surprise, en particulier pour les partis dominants dont le programme est souvent plus court d'ailleurs, on retrouve la même musique avec pêle-mêle « l'Europe c'est la paix », « la France c'est trop petit », « Bruxelles ils sont méchants », « faut plus de fédéralisme ». Passé cela, on a bien souvent le droit à des programmes relevant de la pure incantation, dépourvu de toute idée concrète quelques exemples, l'UMP veut : « une Europe qui n'agit que là où elle est vraiment utile » , le PS veut « promouvoir une Europe de la défense », les verts veulent « faire reculer la corruption » etc.

Malgré tout, au milieu de ce bourbier, on finit par trouver quelques propositions concrètes et par faire un choix et je me suis donc rendu à mon bureau de vote, et là c'est le coup de grâce, en approchant de la table où étaient posés les bulletins de vote, je constate qu'il n'y a pas 6 listes comme les médias le laisse penser, ni 13 comme mon enveloppe marron en contenait mais 25 parmi lesquelles par exemple l'UPR, démocratie réelle, le NPA ; un peu désarçonné je prends les bulletins, me rend dans l'isoloir, acte le choix que j'avais fait puis vais voter. Mais en sortant du bureau de vote, une impression désagréable m'envahissait, celle de m'être fait avoir, le système m'aurait-il mis une quenelle ? Je le crains, et surtout oui je comprends ceux qui ne sont pas allé voter en ce dimanche. Comment reprocher aux citoyens de ne pas aller voter, lorsqu'on ne leur explique même pas qui sont les personnes pour lesquelles elles vont voter, lorsqu'on ne les informe pas sur les enjeux de l'élection, lorsque les programmes se résument à des incantations et à des renvois aux questions nationales, lorsque les médias ont une vision totalement partiale de la réalité, cachent l'existence de la grande majorité des candidats et qu'on découvre l'existence de la moitié d'entre eux en arrivant au bureau de vote, c'est ça la démocratie ??

Ce petit jeu pervers qui consiste à détourner les citoyens de la voie de l'expression démocratique de leur opinion fonctionne peut-être pour l'instant et permet toujours aux mêmes de faire leurs petites affaires dans leur coin, mais ils risquent de le regretter le jour où les peuples atteindront le point de rupture.

 

Sur ce constat bien désolant, je termine cette tribune, en ce dimanche soir je ne m'attarderais pas devant ma télé pour voir encore une fois les mêmes hypocrites se foutre de moi, la politique m'a assez dégoûté pour aujourd'hui.



20 réactions


  • Anaxandre Anaxandre 26 mai 2014 13:52

     Tout est fait, et depuis fort longtemps, au niveau national comme au niveau européen, pour qu’en « démocratie représentative », les Partis soumis au Capital tiennent le pouvoir. Et si l’on nous pousse à la création de « super-États », ce n’est pas par hasard : jamais les travailleurs n’ont manifesté leur envie de dépasser les cadres nationaux pour une Europe fédérale !
     Ce que les oligarchies savent, c’est que plus on change d’échelle (passer du niveau national au niveau européen transnational pour le sujet qui nous occupe), et plus la « démocratie » se dilue. Car la démocratie ne peut s’exercer pleinement qu’à un niveau local, et sur des questions concrètes concernant directement les intéressés. Agrandir l’échelle de la démocratie entre des peuples et des états disparates, c’est en réalité dissoudre le sens démocratique au profit d’un acteur, le Capital, qui lui en a un de projet, et un programme clair et sans contradictions : la baisse générale des salaires directs et indirects.
     La présence d’une acharnée de la « construction européenne » sur les plateaux de France2 hier soir, j’ai nommé Laurence Parisot, devrait suffire à ce que chacun comprenne de quoi il retourne exactement. Et pourtant...


  • foufouille foufouille 26 mai 2014 13:58

    répètons en boucle : l’europe c’est merveilleux ........


  • alinea alinea 26 mai 2014 13:58

    Bravo ! C’est un régal de vous lire.
    Est-ce une comédie ? Une parodie ? Pourtant nous devrions tous savoir qu’un Empire se crée par le haut et que ce semblant de démocratie n’est qu’une posture ( la preuve en est ce manque d’informations, de formation ! l’Europe n’a pas été voulue par les peuples !) ; un peu comme des parents qui font semblant de prendre aux sérieux leur enfant mais qui, en réalité ne comprennent rien à ce qu’il dit !
    Je n’ai pas voté pour cette raison ; la situation est bien trop grave pour se fouler à tenter de poser quelques sparadraps.
    Les dictatures d’aujourd’hui sont bien plus rigolotes à tenir, pour les dictateurs, parce qu’il faut qu’ils fassent croire, ou qu’ils s’arrangent, pour que les peuples y participent, y consentent !!


  • Jelena XCII 26 mai 2014 14:02

    Bon résumé de cette supercherie que sont les élections européennes... Me concernant, ce fut abstention et je n’ai aucun remords pour les raisons évoquées dans l’article.


    • Ouallonsnous ? 26 mai 2014 18:45

       

      La double illégitimité

      Les résultats des pseudos élections au parlement de l’UE qui n’a aucun pouvoir constituent un séisme pour l’oligarchie européiste à la solde de Washington, mais rien n’indique que les responsables soient capables d’en tirer une conséquence sérieuse.

      Ces résultats posent en effet, de façon particulièrement visible, la question de l’illégitimité :

       Illégitimité du Parlement de l’UE à l’élection duquel la majorité des français refusent de participer.
       Illégitimité de la classe politique dans son ensemble et du jeu politique qui subit une fois de plus un rejet manifeste.

      Élection après élection, la démocratie n’est plus qu’un théâtre d’ombres. Élection après élection, les gouvernements en place sont sèchement sanctionnés, les institutions nationales autant que celles de l’UE vivement contestées, les politiques d’austérité violemment condamnées.

      Si le vrai vainqueur des élections au parlement de l’UE est l’abstention, si le Parti du gouvernement reçoit un tel désaveu, il n’y a pas obligatoirement là la marque d’un désintérêt vis-à-vis de la politique, ni d’attitudes antieuropéennes, l’UE n’étant pas l’Europe mais la construction néo-colonialiste des anglo-yankees pour empêcher les pays européens d’exister ; il y a par contre certainement le rejet d’institutions de l’UE imposées  autant que d’un pouvoir national incapables de représenter la volonté populaire, ni même de se préoccuper de ce que pensent les citoyens.

      Faute de regarder en face cette réalité, en premier lieu la principale des illégitimités, le rejet du non des français de 2005 et le contournement du résultat du référendum par le vote du traité de Lisbonne par les parlementaires achetés par l’UE de Bruxelles, faute d’accepter la remise à plat de la vie politique par l’élection en France d’une Assemblée constituante au suffrage universel représentative des opinions du peuple, la solution autoritaire


    • Ouallonsnous ? 26 mai 2014 18:50

      La double illégitimité

      Les résultats des pseudos élections au parlement de l’UE qui n’a aucun pouvoir constituent un séisme pour l’oligarchie européiste à la solde de Washington, mais rien n’indique que les responsables soient capables d’en tirer une conséquence sérieuse.

      Ces résultats posent en effet, de façon particulièrement visible, la question de l’illégitimité :

       Illégitimité du Parlement de l’UE à l’élection duquel la majorité des français refusent de participer.
       Illégitimité de la classe politique dans son ensemble et du jeu politique qui subit une fois de plus un rejet manifeste.

      Élection après élection, la démocratie n’est plus qu’un théâtre d’ombres. Élection après élection, les gouvernements en place sont sèchement sanctionnés, les institutions nationales autant que celles de l’UE vivement contestées, les politiques d’austérité violemment condamnées.

      Si le vrai vainqueur des élections au parlement de l’UE est l’abstention, si le Parti du gouvernement reçoit un tel désaveu, il n’y a pas obligatoirement là la marque d’un désintérêt vis-à-vis de la politique, ni d’attitudes antieuropéennes, l’UE n’étant pas l’Europe mais la construction néo-colonialiste des anglo-yankees pour empêcher les pays européens d’exister ; il y a par contre certainement le rejet d’institutions de l’UE imposées  autant que d’un pouvoir national incapables de représenter la volonté populaire, ni même de se préoccuper de ce que pensent les citoyens.

      Faute de regarder en face cette réalité, en premier lieu la principale des illégitimités, le rejet du non des français de 2005 et le contournement du résultat du référendum par le vote du traité de Lisbonne par les parlementaires achetés par l’UE de Bruxelles, faute d’accepter la remise à plat de la vie politique par l’élection en France d’une Assemblée constituante au suffrage universel représentative des opinions du peuple, la solution autoritaire s’imposera malheureusement de plus en plus comme la sortie de la crise politique.


    • Ouallonsnous ? 26 mai 2014 18:52

      La double illégitimité

      Les résultats des pseudos élections au parlement de l’UE qui n’a aucun pouvoir constituent un séisme pour l’oligarchie européiste à la solde de Washington, mais rien n’indique que les responsables soient capables d’en tirer une conséquence sérieuse.

      Ces résultats posent en effet, de façon particulièrement visible, la question de l’illégitimité :

       Illégitimité du Parlement de l’UE à l’élection duquel la majorité des français refusent de participer.
       Illégitimité de la classe politique dans son ensemble et du jeu politique qui subit une fois de plus un rejet manifeste.

      Élection après élection, la démocratie n’est plus qu’un théâtre d’ombres. Élection après élection, les gouvernements en place sont sèchement sanctionnés, les institutions nationales autant que celles de l’UE vivement contestées, les politiques d’austérité violemment condamnées.

      Si le vrai vainqueur des élections au parlement de l’UE est l’abstention, si le Parti du gouvernement reçoit un tel désaveu, il n’y a pas obligatoirement là la marque d’un désintérêt vis-à-vis de la politique, ni d’attitudes antieuropéennes, l’UE n’étant pas l’Europe mais la construction néo-colonialiste des anglo-yankees pour empêcher les pays européens d’exister ; il y a par contre certainement le rejet d’institutions de l’UE imposées  autant que d’un pouvoir national incapables de représenter la volonté populaire, ni même de se préoccuper de ce que pensent les citoyens.

      Faute de regarder en face cette réalité, en premier lieu la principale des illégitimités, le rejet du non des français de 2005 et le contournement du résultat du référendum par le vote du traité de Lisbonne par les parlementaires achetés par l’UE de Bruxelles, faute d’accepter la remise à plat de la vie politique par l’élection en France d’une Assemblée constituante au suffrage universel représentative des opinions du peuple, la solution autoritaire s’imposera malheureusement de plus en plus comme la sortie de la crise politique.


  • Stof Stof 26 mai 2014 15:06

    On ne se reveille pas citoyen un jour avant les elections.

    Ce n’est pas les choix qui manquaient pourtant. Les abstentionistes n`ont pas le droit de se plaindre des politiciens au pouvoir car ils sont directement responsables de laisser les autres choisir a leur place. Soit ils nàiment pas la democratie soit ce sont des veaux trop faineants pour se bouger les miches.
    La vie est injuste ? Alors allez jusqu’au bout de votre logique d’abstention et suicidez vous !

    • Anaxandre Anaxandre 26 mai 2014 15:36

       Êtes-vous capable de comprendre que pour certains - pas tous les abstentionnistes évidemment - le simple fait de voter est LA caution d’un Système qu’ils rejettent ? Doivent-ils se suicider parce qu’ils n’adhèrent pas à la forfaiture des « Élus » mise en place par la bourgeoisie ?...


    • foufouille foufouille 26 mai 2014 17:17

      @stof
      les veaux, ce sont les abrutis qui votent pour des partis bidons


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 27 mai 2014 09:50

      Anaxandre,
      Vous êtes capable de comprendre la nécessité d’une opposition, même au sein d’Institutions qui ne sont pas à votre goût ?


    • bourrico6 28 mai 2014 11:23

      Vous êtes capable de comprendre la nécessité d’une opposition, même au sein d’Institutions qui ne sont pas à votre goût ?

      Mouais... on a toujours le choix c’est certain, parfois c’est entre la peste et le choléra comme on dit.

      Qui êtes vous pour reprocher aux gens de ne pas choisir entre les deux ?

      Que faites vous de l’arnaque du « front républicain », c’est pratique ça hein ?
      Si vous ne voyez pas le vice qu’il y a la dessous, alors vous êtes bien naïf.


    • Stof Stof 28 mai 2014 17:46

      Oh vous etes contre le systeme ? J’imagine que vous avez deja rejoint le maquis alors.


  • pergolese 26 mai 2014 15:14

    Ce n’est pas du désintérêt...C’est un boycott


  •  C BARRATIER C BARRATIER 26 mai 2014 18:01

    UMP et PS, l’Europe  ont fait leurs preuves, pas le FN

    Les partis de pouvoir sont battus. Ils ont augmenté la dette publique et les inégalités, n’ont pas tenu leurs promesses vis-à-vis des personnes âgées, ils ont fait autre chose que servir la population. ..Ils se sont servis.

    Ils ont augmenté et multiplié leurs indemnités, leur couverture en cas de non élection (5 ans de salaire, combien pour les autres chômeurs ? ). Ils se sont offert  des systèmes de retraite scandaleux par rapport aux autres salariés. Dernière avancée pour eux, les indemnités des élus locaux supportent une cotisation pour la sécurité sociale..payée par la collectivité territoriale, c’est-à-dire le contribuable, alors que tous les autres salariés cotisent sur leurs propres deniers. Le cinéma des regroupements de communes ne diminue en rien le nombre d’indemnités versées ! Mieux, des non réélus « touchent » dans des organismes financés par le contribuable qui font le « travail » qui serait dû par les élus (dans l’assainissement, la distribution électrique par exemple).

    La chance du FN est de ne pas avoir fait ses preuves ! Pas encore.

    Je suis assez content de ce non événement n’en déplaise aux journalistes…et aux politiques giflés, il y a longtemps que je vois venir le coup…Voir en table des news les articles sur les élus et en particulier :

     

     

    Elus aux contribuables : Votre argent nous intéresse personnellement

     

    http://chessy2008.free.fr/news/news.php?id=223

     

     


  • Radix Radix 26 mai 2014 18:40

    Bonjour

    Si on fait une analyse rapide de ce qui se passe dans le monde politique en France, on se rend compte d’un glissement vers la droite dans une sorte de jeu de chaises musicales.
    Le PS se trouve quasiment sur le terrain de jeu du centre (qui agonise tranquillement), l’UMP est en train d’exploser (faute d’avoir réussit à prendre la place du Front National) et le Front National se retrouve en tête des partis de droite.

    Le reste se retrouve marginalisé avant disparition à plus au moins long terme.

    Vous allez être contente nous aurons bientôt le paysage politique américain !

    Avec probablement le même taux d’abstention !

    Radix


  • Mortargent 27 mai 2014 04:39

    Je n’ai jamais compris l’argument consistant à dire que puisque des gens sont morts pour qu’on ait le droit de vote il fallait l’utiliser.

    A l’époque où les gens se sont battus pour avoir le droit de vote, la notion de choix et le résultat du vote avait de l’importance. Lorsque les gens votaient, leurs choix, leurs opinions, leurs volontés étaient respectées. Ce n’est plus le cas depuis quelques années.

    Alors pourquoi dénigrer ceux qui ne votent pas ? Pourquoi leur dire que celui qui ne vote pas n’a pas à se plaindre ? Il a autant le droit de se plaindre que celui qui vote. Pour la bonne raison qu’aujourd’hui, nos choix, nos opinions, nos votes ne sont plus considérés comme tels.

    Aujourd’hui voilà ce qui se passe. On te dit : vote, tu as le choix entre blanc, et noir. Moi ce qui m’intéresse c’est le violet. Du coup lorsqu’on me demande de choisir entre blanc et noir je ne vote pas. Mais quand bien même je voterai pour l’un ou l’autre, primo je n’aurai pas le violet, mais surtout mon vote ne sera pas considéré comme tel. Si je vote blanc, et avec moi plus de la majorité des électeurs a fait pareil, on pourra quand même m’imposer le noir sans que j’ai le moindre mot à dire.

    Du coup, non seulement j’aurai voté pour un truc que je ne veux pas, mais même si mon choix est majoritaire on pourra m’imposer autre chose. Alors sincèrement pourquoi se donner la peine d’aller voter...

    Un vote est un acte important. Il a un certain poids et entraine certaines conséquences. Aujourd’hui le vote n’a plus aucune valeur ni importance. Je voterai le jour où deux élements seront réunis : le premier c’est que mon vote soit pris en considération, le second que l’on me donne le choix de voter pour ce dont j’ai envie.

    Pour ma part, lorsqu’on me demande de voter pour choisir la peste ou le choléra, je n’y vais pas la bouche en coeur, fier de ma connerie et crachant sur ceux qui s’abstiennent. Parce qu’au final je serai allongé dans le même lit de mort que les autres en ayant bêtement accéléré les choses et choisi ma mort.

    Et j’irai même plus loin. Nous venons d’assiter en France a la victoire du FN aux élections européennes. Ceux qui ont voté pour lui devrait se demander pourquoi élire en masse un parti anti-européen au parlement européen... ces électeurs croient sincèrement que les 15 ou 20 élus FN au parlement vont changer quoi que ce soit à leurs vies en France ? Mis à part ramener un peu plus de sous à la famille dirigeante de ce parti, il n’y aura aucun changement, aucune variation de la politique européenne, pas la moindre loi, pas le moindre directive que ne sera changée ne serait-ce que d’une virgule.

    Simplement au lieu d’avoir 2 planqués sur 79 au parlement, le FN en aura 15 ou 20. A 10 000 euros les 4h de présence par mois, ils vont certainement faire des étoiles... Mais bon, puisqu’on leur a dit que leur vote était important, autant y aller comme des moutons à l’abattoir et se passer eux-mêmes la tête dans la guillotine.

    Je me demande ce que les « moutons » de 2005 qui ont voté NON au traité européens disent aujourd’hui de l’importance de leur vote et de leur choix. Je crois qu’on aurait droit à une pléthore d’images liées au fondement, aux hémorroides, à la vaseline ou au gravier selon les uns ou les autres, aux difficultés à s’assoir, bref plein de choses qui montrent l’intérêt d’aller voter au lieu de s’abstenir....


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 27 mai 2014 09:57

      Mortargent,

      Le FN n’a pas été élu en masse, ça, c’est ce racontent les médias !

      En 2012, aux élections présidentielles, le FN a fait 6 421 808 millions de voix.
      Cette fois, il a été élu avec 4,7 millions de voix.
      Il a perdu plus de 2 millions de voix depuis 2012.
      Mais les médias en ont décidé autrement.

      Les autres Partis en ont perdu beaucoup plus, c’est tout.
      Au royaume des aveugles , les borgnes sont rois.

      Analyse des résultats électoraux par François Asselineau.


    • alinea alinea 27 mai 2014 10:38

      Absolument d’accord avec vous ; le vote est devenu une dérision, ceux qui lui donnent le plus d’importance - je ne dirai pas « sacré » parce que cela a une connotation religieuse, cependant aucun mot profane ne peut dire ce que je pense- ne peuvent pas se plier à ce jeu ! les médias, les campagnes et tout leur pognon, ont bien contribué à ôter tout débat entre les citoyens ; il n’y a plus de bistrot où ces échanges spontanés peuvent se faire, chacun est quiché tout seul devant sa télé, et finalement, se décide pour celui qui l’a le plus séduit ; on ne parle que dette et économies à faire, on a perdu le goût de l’avenir, on n’ose même plus rêver ! Toute la société est devenue parodie et ce n’est pas un hasard que ce soit les classes qui trinquent le plus, toutes entières en butte aux réalités jamais gratifiantes, qui s’abstiennent le plus ; l’individu, le votant, n’est valorisé que pour consommer ; pour le reste nous sommes revenus au servage !


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