Les évangiles sont-ils codés ou simplement voilés ?
La chute de Jérusalem, en l’an 70 après JC, marque la fin d’une époque : grande victoire des Romains, grande défaite des Juifs ! Dans mon « Histoire de Bibracte, Dieu caché » publiée en 1995 à compte d'auteur, je rappelle qu'aux temps encore plus anciens du XIXème siècle avant JC, Abraham avait deux fils, Esaü et Jacob... mais qu'ils n'étaient frères que dans le symbole. Né le premier, Esaü était à recrutement philistin. Jacob apparut ensuite, troupe militaire concurrente qui avait dû s’exiler... mais qui est revenue en force après avoir contracté des alliances araméennes. Ces troupes militaires avaient, à leurs têtes, des prêtres qui les commandaient. Quand la Bible dit que Jacob et Esaü couraient l’un vers l’autre comme pour s’embrasser, il s'agit d'un euphémisme : il s'agit, en réalité, de la victoire de l'araméen Jacob sur l'autochtone philistin Esaü. Ainsi naquit Israël ! L'Histoire - le texte de la Genèse - ne parlera plus d'Esaü... ?
En l'an 88 avant JC, 18 ans avant la chute de la ville ... : Alexandre Jannée était grand prêtre et roi de Judée. Grand conquérant, à la tête d'une armée régulière, mercenaire en partie peut-être...voici ce qu'écrit de lui l'historien juif Flavius Josèphe : (Antiquités judaïques, XIII, XV, 3,) : Les Juifs (de Galilée) continuèrent la lutte contre Alexandre Jannée, mais furent vaincus et périrent en grand nombre dans les combats. Alexandre enferma les plus puissants d'entre eux dans la ville de Béthomé (Bethsaïde, ville essénienne de Galilée) et l'assiégea... Je fais l'hypothèse logique que l'armée de Jannée a conservé en mémoire son nom symbolique ancien de "Jacob"...
..... un nom symbolique de Jacob qui réapparaît dans l'évangile de Marc.
L'évangile de Marc relate-t-il l'expédition militaire de Jannée en langage codé ?... quand il dit que Jésus, après avoir reçu le baptême de Jean-Baptiste dans les eaux du Jourdain, est monté dans une barque...quelle barque ? Celle de la révolution essénienne ?... quand il dit qu'au bord de ce lac, Jésus a vu des Galiléens nommés Simon qui jetaient leurs filets... des esséniens nommés Simon ? ainsi que des Judéens qui les avaient rejoints, "André"...des esséniens venus de Judée ? ...C'étaient des "pêcheurs" auxquels Jésus dit : "Venez derrière moi et je vous ferai pêcheurs d'homme"...... Puis, s'étant "avancé", il a vu au loin (en Judée ?) Jacob, le fils de Zébédée, en train de raccommoder ses filets (la mer Morte voisine n'ayant pas de poissons, ils ne pêchent pas).... Jacob ? un nom devenu symbolique, celui de l'armée juive de Jérusalem, l'armée "professionnelle" de Jannée héritée d'Abraham et de son fils Jacob ? Qui est ce Jean qui l'accompagne ? Une autre armée ? Une armée mobilisée, en renfort, pour le temps de la guerre, une armée que seules les communautés esséniennes de la mer Morte pouvaient fournir. Jésus les appelle à rejoindre Simon, les esséniens galiléens révoltés qui pêchent et André, les esséniens de Judée qui les ont déjà rejoints.
Quand, dans cet évangile, Jacob et Jean "entrent" à Capharnaüm, il faudrait donc comprendre qu'ils prennent la ville d'assaut. De même quand ils entrent dans la synagogue ; et là, cela chauffe ! Voyez la traduction de M. Tresmontant : ...et voici qu'il y avait dans la maison de réunion un homme [qui était] dans un esprit impur et cet homme s'est mis à crier et il a dit : "quoi à nous et à toi, ieschoua ha-nôtzeri, est-ce que tu es venu pour nous détruire, je sais qui tu es, le saint de dieu", et alors il, Ieschoua, a crié contre lui et il a dit tais-toi et sors de lui et alors il l'a jeté à terre, l'esprit impur, et il a crié avec une grande voix, et il est sorti de lui et ils ont été épouvantés (Marc 1,23-27)...et voici qu'ils sont sortis de la maison de réunion et ils sont entrés dans la maison de Simon et d'André avec Jacob et Jean. La belle-mère de Simon était couchée ; elle avait la fièvre ; ils ont parlé pour elle et alors, il s'est approché et l'a fait se relever après lui avoir saisi la main et alors elle l'a quittée, la fièvre, et elle [la belle-mère de Schiméôn/Simon] s'est mise à les servir (Marc 1,29-31).
Il faut comprendre que les esséniens "Simon" sont, pour ainsi dire, mariés à la population de pêcheurs de Bethsaïde. Bethsaïde étant fille/colonie de la Galilée, il faut comprendre que c'est toute la Galilée, belle-mère de Simon/Pierre, qui a la fièvre ; ce que confirme l'historien Flavius Josèphe en écrivant que la Galilée était en perpétuel trouble.
La phrase lourde de sens est la suivante : et sortant de la maison de réunion, ils sont entrés dans la maison de Simon et d'André avec Jacob et Jean. C'est clair ! La phrase dit, en termes voilés, que la troupe militaire qui s'inscrit dans l'histoire de Jacob, le grand aïeul, et les esséniens de Judée se sont emparés par la force de Bethsaïde. Il ne peut s'agir que de la prise de la ville par le roi asmonéen Alexandre Jannée en - 86.
Voici ce qu'écrit l'historien juif Flavius Josèphe : Devenu maître de la ville et de ses ennemis, Jannée les ramena à Jérusalem ou il les traita de la manière la plus cruelle : dans un banquet qu'il donna à la vue de tous, avec ses concubines, il fit mettre en croix environ huit cents d'entre eux, puis, pendant qu'ils vivaient encore, fit égorger sous leurs yeux leurs femmes et leurs enfants... La masse des rebelles, au nombre d'environ huit mille, s'enfuirent dans la nuit et restèrent en exil tant que vécut Alexandre (Antiquités judaïques, XIII, XIV, 2)...Dans quels pays, dans quelles villes, ces 8000 esséniens "Simon" ont-ils émigré. Je répond : en Gaule,
4000 chez les Arvernes ? Porteurs de la Torah, du bâton de Moïse et de la croix du crucifié, ils sont acueillis par une ancienne colonie juive.
4000 chez les Eduens ? Installés à Gourdon, au pied de Bibracte, oppidum capitale des Eduens (Mont-Saint-Vincent). ils y ont peint des fresques annonçant qu'un sauveur, nouveau David, Cleopas, sortira d'eux, qui se fera reconnaître par le prépuce coupé (et, en effet, c'est bien ce nom qu'on a retouvé sur des tombes en Palestine).
Voyez le rétable qui se trouve dans l'église de Mont-Saint-Vincent (Bibracte, selon moi). À la droite du Christ essénien, repas abondants, à la gauche du Christ venu des évangiles, assiettes vides et arêtes de poisson. Epoque de l'empereur gaulois Postumus (260-269). Postumus entoure de ses bras protecteurs la population de Chalon et la colonie juive, Judas, avec sa bourse bien visible. Léonard de Vinci a copié la Cène dans sa fresque de Milan mais en imaginant un Jean efféminé à la droite du Christ, il n'a pas compris que c'était en réalité l'image de la population pieuse de la ville de Chalon.
Le tympan de Sainte-Foy de Conques s'inscrit dans un retour à la pensée essénienne ou dans sa continuation. Il s'agit de la scène du Jugement dernier à venir. Les bons sont élevés et sanctifiés, les pêcheurs précipités dans le Tartare des Juifs. Comme l'indique l'inscription du nimbe en lettres entremêlées REX JUDIX, le personnage qui trône dans le ciel est à la fois JUGE et ROI.
ENS REX JUDEORUM, "L'étant, de tout temps, roi des Juifs". Dans son limbe, en lettres alternées : REX IUDIX, roi juge... au-dessus de sa tête (H)OC SIGNUM CRUCIS ERIT IN CELO CUM... le roi des Juifs qui n'est pas intervenu pour sauver les 800 Juifs crucifiés par le roi Jannée, il apparaitra dans le ciel avec la croix et les clous des crucifiés quand...
À gauche, l'inscription SANCTORUM CETUS STAT XPISTO JUDICE LETUS, l'assemblée des Saints se tient debout, joyeuse, à côté de ce juge, indique clairement que nous sommes dans l'héritage de la pensée essénienne. Dans l'église de Notre-Dame du Port, le XP désigne le fils de Jessé, le roi David. Quant à l'assemblée des Saints, ce n'est ni plus ni moins que l'assemblée de Dieu des manuscrits esséniens. À la droite du roi juge, nous voyons l'Église, le pape et l'empereur gaulois Tetricus !!! ; puis l'évêque, jeune, sûr de lui, tenant par la main et le guidant, un roi couronné, vieux et voûté, apportant docilement son offrande - la dîme - puis, le clergé prêchant le refus du péché, présentant les tables de la Loi, portant le livre de la Thora ; puis les saints et les saintes, puis le petit peuple des croyants. Nous avons là l’extraordinaire image de ce que voulait être la nouvelle société gauloise au IIIème siècle, au temps de Tetricus, empereur gaulois (271 - 274). En opposition complète à la société gallo-romaine qui a failli, en opposition complète avec l’image d’un empereur romain richement habillé, assis sur son trône, Tetricus, empereur gaulois, se présente, debout, marchant, habillé comme un nouveau Moïse, son célèbre bâton à la main. Cette représentation de l'empereur Tétricus dans la tenue d'un simple pélerin, dans notre histoire politique, c'est fabuleux !
Emile Mourey, le 21 janvier 2024, photos de moi ou de Wikipedia ou de...