mardi 11 septembre 2012 - par morice

Les folies de la Guerre Froide révélées (11) : la (longue) gestation d’un monstre

Avec le repêchage de la première capsule Discoverer/Corona, on l'a vu, les militaires US arboraient un large sourire. Avant même de lancer un cosmonaute en l'air (mais pas encore de le satelliser  !), les américains ont mis au point toute une organisation de récupération en mer de ce qu'ils envoient. Si les premiers résultats des lancements se sont avérés catastrophiques, le programme va n'avoir de cesse de s'améliorer, gavé de dollars par la CIA qui n'a pas de comptes à rendre ou presque. Avec des envois réguliers et répétés, les militaires, qui voient la qualité des images ramenées s'améliorer progressivement, ont trouvé un successeur à l'U2, avec un engin cette fois inatteignable. Cela va leur donner des ailes, et c'est une véritable famille de satellites qui occupe progressivement le pas de tir de Vandenberg ; toujours bien éloigné des médias. Obnubilés par l'amélioration progressive de leurs engins, les militaires US et la CIA vont en faire de vraies machines à gaz, d'une complexité mécanique assez prononcée, car ils butent alors sur une électronique qui ne leur permet pas de transmettre au sol des images de qualité. En attendant, ils larguent au petit bonheur leurs capsules, et admirent les paysages russes (ou Chinois) qu'elles ont photographiés. A la mi-1967, on aboutit au sommet du système, ou presque. Les satellites sont devenus énormes. La génération suivante ne pourra qu'être monstrueuse.

"L'US Air Force a lancé un programme de satellite de reconnaissance au milieu des années 1950. Lorsque le Corona est arrivé, la CIA s'est impliquée. La CIA a procuré la charge utile et la caméra, l'Armée de l'Air a fourni tout le reste de la fusée -le vaisseau spatial, les avions de récupération, et les systèmes de contrôle au sol-. Cette relation ad hoc a bien fonctionné au début. Mais en 1961, les hauts fonctionnaires du ministère de la Défense et de la CIA ont cherché à officialiser leur entente avec la création d'une nouvelle, très secrète, organisation de Défense appelée le National Reconnaissance Office, ou NRO. Mais alors que la NRO venait d'être créée, les responsables de la CIA et le Pentagone n'étaient pas d'accord sur son autorité". L'éternel conflit de deux autorités. Au moins, tout le monde était d'accord sur le design : une capsule au bout d'un satellite doté d'une ou plusieurs caméras stocke les photos que ce dernier fait lors de ses différentes orbites. Au bout d'un certain temps, quand on a besoin des clichés, on éjecte la capsule... et le satellite (et ses coûteuses caméras) est précipité sur terre, où il brûle dans l'atmosphère (le principe est donc loin d'être économique !)

L'engin révolutionne l'imagerie aérienne, mais n'atteint pas encord à ses débuts la qualité des prises de vue à plus basse alittude de l'U-2. "Corona était un peu brillant en ingénierie, mais surtout un compromis. Les concepteurs de Corona avaient fait confiance à l'arriviste société de caméras Itek, situé à l'extérieur de Boston, dans le Massachusetts, qui avait combiné un ensemble raisonnablement puissant de lentilles de 60 centimètres (24 pouces) et une nouvelle façon d'exposer les films en balayant l'image à travers une longue bande de film. Cela a créé une image qui avait une résolution correcte, la capacité à résoudre des objets au sol qui étaient raisonnablement proches les unes des autres avec une zone de couverture énorme. Chaque balayage d'une caméra Corona photographiait une quantité massive du sol, sur environ 16 kilomètres (10 miles) du nord au sud, mais sur 190 kilomètres (120 miles) de large. La caméra balayait d'avant en arrière, comme si elle "tondait la pelouse" en union soviétique, et la capture des quantités importantes de territoire allaient révéler ce qui a avait été construit, tant que les objets sur le sol étaient relativement grands, comme les sites de missiles. Mais les camions et les chars pouvaient à peine apparaître sur les photos de Corona ".  La limitation existe, certes, mais bien entendu des améliorations, incessantes, vont en diminuer les effets.

 Si le principe est simple, la fabrication est complexe... mécaniquement. La caméra l'était déjà complexe, on l'a vu, mais ce n'était rien en comparaison du système choisi pour rassembler le film, au sein même du satellite. Pour filmer et ramener les bobines de photos, tout un système de dévidoir mécanique avait été conçu, qui en même temps extrayait le film, l'emmenait devant une plaque aspirée pour le maintenir courbe (pour compenser la prise de vue en mouvement renvoyée par le miroir) et le menait vie des renvois multiples à galets vers une autre bobine située tout au bout du satellite, dans une capsule qui pouvait être larguée et récupérée comme on a pu le voir auparavant. Le chemin de la pellicule à bord du satellite était donc long : c'est pourquoi aussi on a vite remplacé l'acétate des débuts par du polyester plus résistant qui présentait le double avantage d'être plus fin, et d'accepter donc plus de clichés. Pour faire fonctionner le tout, des bonbonnes d'air comprimé fabriquent l'énergie pneumatique nécessaire pour faira avance le film et le plaquer sur le fond de la caméra. On y ajouta aussi très vite une deuxième caméra : entre le nombre de caméras, leur type et plus tard le nombre de capsule à bord (1, puis 2 puis... jusque 4 !), une famille complète était née. Toute une famille au travail pour "tondre la pelouse de l'URSS"... Comme objectifs pour la caméra Itek (unique au début) : Une 12 pouces (30 cm), d'ouverture f/5, à triple lentille de 7 pouces (18 cm) de diamètre, très proche des fameux Tessar (à 4 lentilles) produits par Zeiss (ici un F-4,5 de 500 mm). Les caméras feront au départ 1.5 m de long, puis 2.7 m ! Avec les KH-4 on passera à des lentilles de type Petzval de f/3.5. 

Présenté comme le nec plus ultra technologique, la gamme deviendra vite une véritable famille de branquignols de l'espace, à compter leurs échecs au décollage, façon Discoverer : dans la série de type "Argon" (ou KH-5), toujours dans la famille Corona, par exemple, sur 12 lancements, 7 échoueront... ceux-là étaient plutôt destinés à fabriquer des cartes, et leur résolution était bien inférieure (140 m !). Parmi eux, on trouvera les Discoverer 20, 23, 24 et 27 : tout est fait pour brouiller les pistes des lancements (les russes donnant eux le même nom à des satellites totalement différents) ! "Le Corona initial (KH modèles 1, 2 et 3) avait une seule caméra. Itek ajouta bientôt une seconde caméra dans un système connu sous le nom de KH-4 Mural, mais qui fut plus tard, principalement dénommé le Mural-Corona (ici ses caméras inclinées)  . A bord, les deux appareils photos sont inclinés légèrement vers l'intérieur, permettant à une caméra de prendre des photos de l'avant de l'engin sous un angle, et quelques instants plus tard, à l'autre caméra de photographier la même zone, à présent derrière l'engin spatial, à un angle légèrement différent. Cette photo-interprètée a permis de prendre des mesures d'objets sur le terrain et de déterminer leur hauteur."  C'est le principe de la stéréoscopie, pratique pour évaluer les dimensions, plus difficile à lire par l'interprétateur, mais pleines d'enseignements.

On fit aussi tout de suite d'énormes efforts pour améliorer la qualité des images : "La CIA avait en quelque sorte été acculée dans cette conception. La CIA voulait des photos décentes de l'Union soviétique, et s'était satisfaire avec tout ce qui avait été obtenu. En fait, les premières photos étaient vraiment pauvres, avec une résolution d'environ 30 pieds (9m !). Les ingénieurs d'Itek ont peaufiné chaque caméra avant chaque lancement, et l'imagerie n'a cessé de s'améliorer, jusqu'à ce qu'elle soit à près de 4 mètres de résolution(13 pieds) en 1963." Une fois la résolution améliorée, les techniciens se sont mis en tête de munir le satellite de non plus une seule capsule, mais de deux, puis même plus tard de quatre : comme cela, un seul satellite pouvait servir deux ou quatre fois avant de finir brûlé dans l'atmosphère, en incinérant les impôts des contribuables par la même occasion. Les capsules selon le modèle ne se présentaient donc pas non plus de la même façon à l'intérieur, les caméras étant différentes, même si extérieurement c'était toujours le même cône de rentrée. Pour le modèle Lanyard, Itek développera la caméra E-5, de meilleure résolution : avec une focale de 1,67 mètre (66 pouces) elle pouvait discerner des détails de 1,8 m (6 pieds) : autrement dit de la taille de l'homme. C'était un nez progrès déjà. Son balayage s'effectuait sur 14 km x 74 km. Son premier lancement échouera, mais deux autres réussiront (mais un partira sans cassette de film !), ramenant 2 250 pieds (685 m) de film et 910 images correctes du site russe de missiles "surface-to-air" SA-5 près de Tallinn, endroit pour lequel la mission avait été conçue.

Deux (et bientôt quatre) missions en une seule, donc, et une caméra toujours améliorée : "en mars 1962, la CIA a approuvé une mise à jour radicale pour le projet Corona connue sous le nom de système de recherche M-2, (Corona -Mural-2). Il s'agissait de l'utilisation d'une seule lentille de 1 mètre (40-pouces) ouvrant à f 3.5, et d'un système de films à double plateau d'exposition. Le système proposé a permis une plus large zone de photographie avec une résolution de 1,2-1,5 m (4-5 pieds)", on descend encore, donc. "Le M-2 a été officiellement présenté pour examen à la NRO le 24 Juillet 1962." Au final, on obtient surtout un bidule d'une complexité mécanique incroyable (et non une prouesse d'électronique, dont est totalement démunie toute la série !). Le convoyage du film Kodak au sein du satellite devenant un long parcours en zig-zag, où les tensions doivent être régulées au millimètre... alors que le film bouge, pendant même qu'il est insolé !

Et pendant ce temps, l'Air Force continuait ses efforts de son côté : au moins, on en connaissait le coût, annoncé au Congrès : Corona, lui, n'en avait pas : c'était un "black program" aux ressources puisées dans les fonds secrets de la CIA. "Corona  avait déjà une certaine concurrence dans l'Armée de l'Air avec le système Samos E-6. Si elle avait été couronnée de succès, l'expérience E-6 pourrait avoir développé un héritage honorable pour elle-même. C'était un grand système,avec un long véhicule de rentrée pointu. Le Samos E-6, avec deux caméras de 36 pouces, devait fournir une couverture théoriquement meilleure que CoronaMais fin 1962, la différence avec Corona s'est réduite et l'E-6 était distancé. La principale différence est que Corona  était parrainé par la CIA, et le Samos E-6 par l'Armée de l'Air". Corona avait hérité d'autorité d'un budget illimité, qui a sans doute aidé le programme à surmonter ses problèmes. "Bien qu'aucun budget officiel pour le programme n'a été libéré, John McMahon, un ancien de la CIA et haut responsable de Lockheed a déclaré que le programme Corona avait coûté 850 millions de dollars, ce qui en dollars d'aujourd'hui se mesurerait en milliards de dollars" avait écrit Theresa Foley en 1995. Le Samos était bien différent, à y regarder de plus près, sa capsule ramenant sur terre miroir, caméra, objectifs et film.

Et comme les missions Corona sont secrètes, quand il s'agît de montrer de temps en temps une des capsules au grand public, on prend grand soin de la vider d'abord de ses deux bobines de film, ou de noircir l'image pour ne pas trop montrer l'intérieur. C'est bien sûr présenté à la presse comme étant des "Discoverer". En prime, on arrivait parfois à caser en bas de la coiffe de l'Agena, sous les satellites espions, d'autres bazars de type "Elint" (surveillance des communications), des petits sub-satellites ou "Ferrets" discrètement lancés en même temps que les plus gros, tels les minuscules "Hitchiker", venus faire du stop comme leur nom l'indique à bord de l'Agena. Les Samos ne feront guère mieux que le satellite civil Tiros lancé le 1er avril 1960 qui avait transmis par télévision lui aussi une image de la terre de bien faible qualité... à deux stations terrestres... militaires : celle de Belmar (dans le New Jersey), qui appartenait au Army Signal Corps et celle de Kaena Point (à Hawaï), fief de l'US Air Force... la suspiscion existait donc sur les qualités réelles du programme civil Tiros, ce qu'avaient noté David Wise et Thomas B. Ross dans l'excellent et fondamental "The Invisible Government" : "Un autre satellite lancé beaucoup plus en fanfare, en 1960, fut le Tiros. Ses caméras pouvaient téléviser la couverture nuageuse et des conditions de tempête afin de promouvoir une meilleure prédiction météo. Cette surveillance pouvait évidemment être d'une grande valeur également dans le calendrier Samos pour connaître la couverture nuageuse minimale au dessus de l'Union soviétique. Dans son témoignage au Sénat de juillet 1961, James E. Webb, directeur de la NASA, a nié les accusations soviétiques comme quoi les satellites météorologiques étaient là à des fins d'espionnage. Il a affirmé qu'il était parfaitement légitime pour les satellites de survoler un territoire étranger, comme les navires étaient libres de naviguer en pleine mer. La souveraineté nationale ne s'applique qu'à l'espace aérien, a soutenu Webb, et "l'espace où il n'y a pas d'air, c'est un domaine complètement ouvert. " Les russes, eux, l'avaient compris tout autrement : dans un article de leur revue "Affaires Internationales", traduite ici par les espions US ; ils affirmaient que Tiros était bien un satellite espion...et l'Histoire ne leur donnera pas tort.

En réalité, si le programme Discoverer/Corona est déjà une belle gabegie, le programme de l'Air Force va l'être davantage encore. Samos ((Satellite and Missile Observation System) sera un échec sur toute la ligne. Au départ une meilleure idée, celle d'envoyer sur terre les images prises par le satellite par les ondes radios, le procédé ne donnera jamais que des images de mauvaise qualité. "SAMOS, le deuxième programme qui a évolué à partir du projet 117L WS, visant à développer une charge utile de reconnaissance plus lourde qui serait lancé par un lanceur Atlas Agena plutôt que le Thor utilisé pour lancer Discoverer. Les charges étaient destinées à recueillir des données de reconnaissance photographique et électromagnétiques. Les données photographiques seraient recueillies par les caméras dans le vaisseau spatial Agena, comme les charges Corona. Cependant, le film serait balayé par voie électronique en orbite (en somme "scanné") et transmis aux stations au sol. SAMOS a eu trois lancements non classés sur la côte ouest : les 11 Octobre 1960, 31 Janvier 1961, et 9 Septembre 1961.  Seul le lancement de Janvier 1961 a été un succès. En 1962, le voile du secret a été tiré en travers du programme Samos, et l'USAF a cessé de divulguer des renseignements à ce sujet. Après plusieurs lancements classés, cependant, il devenait évident que la technologie pour le système électro-optique de lecture du film n'était pas encore assez avancée et Joseph V. Charyk, premier directeur du National Reconnaissance Office, a annulé la poursuite des travaux du programme" .

Etrangement pourtant, c'est une retombée du programme avorté qui permettra aux américains d'avoir des photos de la Lune grâce au programme Lunar Orbiter (à droite sa caméra, avec à l'arrière plan son container de cuivre), dont l'exemplaire N°II enverra une vue le 20 novembre 1966. Il enverra aussi la première photo de la Terre vue de la Lune, le 23 août 1966 (le N°4 récidivera), ou arrivera à photographier Surveyor 1 arrivé avant lui. Le procédé était très complexe : la caméra exposait un film spécial EKC Bimat SO-111 (positif) et un SO-243 (négatif) qui étaient ensuite réunis dans un traitement chimique du type "semi-dry" pour être lu ensuite par un scanner linéaire CBS (Columbia Broadcasting System) avant d'être déchiffré en binaire et envoyé par radio...Un vrai labo de développement et de scannage volant ! l'US Air Force, écartée de la course au vol humain, avait en fait recyclé en même temps un de ses vieux projets de cabine spatiale pour cosmonaute avec sa capsule Samos pressurisée, héritière directe de son projet pour emporter un "petit animal" dans l'espace : on comprend pourquoi on a tant parlé de ses animaux dans cette histoire de satellites d'espionnage !!! Pas dépités pour autant, les militaires proposeront peu après de transformer leur étage inefficace en capsule récupérable de photos prises par un télescope à miroir basculant.... façon Corona !

C'en est alors fini des espoirs du programme Samos précise Dwayne A. Day dans l'exemplaire de Spaceflight Magazine de septembre 2003 : "Un comité d'experts de la reconnaissance de la nation avaient conclu que les satellites à film lu à bord ne pouvait tout simplement pas offrir la qualité et la quantité de données de renseignements qui était le plus vital pour la sécurité nationale, à un coût raisonnable. Un peu plus d'un an et demi plus tard, après l'échec des premiers Samos opérationnels de type E-5, ce projet a également été annulé. Des centaines de millions de dollars avaient été dépensés avec trois satellites programmes Samos-E-1, E-2 et E-5, et aucun d'entre n'avait réussi. Non seulement aucun de ces systèmes de l' Air Force n'avait fait ses preuves, mais des experts indépendants ont conclu que même s'ils avaient réussi à fonctionner, ils n'auraient même pas pu fournir des renseignements utiles. Cette succession d'échecs a été dûment constaté à la Central Intelligence Agency, qui avait encore la responsabilité de la partie utile du satellite Corona,  le seul satellite de reconnaissance ayant eu du succès jusqu'à présent." Un succès qui ne va pas se démentir avec la génération qui pointe le nez. Les prochains modèlent vont littéralement "moissonner" les paysages russes. Et continuer à éjecter ici et là leurs "seaux à glace" avec au frais dedans de biens belles images. Celles des silos d'ICBM soviétiques, ou celles des docks de Severodvinsk... ou de la base de de Gadjievo (Iagelnaya, près de Moursmansk).




24 réactions


  • Marco07 11 septembre 2012 12:06

    « encord » 

    « le menait vie des renvois multiples à »
    « et s’était satisfaire avec tout ce qui avait été obtenu »
    Si un admin passe dans les parages...

  • celui qui maugréé celui qui maugréé 11 septembre 2012 12:20

    tiens au passage puisque l’on parle du NRO je ne sais plus si vous avez eu l’occasion de raconter l’anecdote de la révélation de l’existence du NRO ( découverte présumée fortuite) ... ça mériterai un petit encart.


  • morice morice 11 septembre 2012 12:21

    vous pourriez être plus clair, Marco07 ????


    • Marco07 11 septembre 2012 12:28

      Erreurs de frappe & formulation. Comme un auteur ne peut pas éditer (malheureusement), faut que ça soit un administrateur du site.


      « encord » -> « encore »

      « le menait vie des renvois multiples à » - « le menait via des renvois multiples à »

      « La CIA voulait des photos décentes de l’Union soviétique, et s’était satisfaire avec tout ce qui avait été obtenu » - là un peu moins sûr de ce que vous vouliez écrire.
      « et s’était satisfaite de tout ce qui avait été obtenu » ? 

       



    • morice morice 11 septembre 2012 12:43

      « et s’était satisfaite de tout ce qui avait été obtenu » ? 

      merci : j’ai beau relire, entre les fils à répondre et l’écriture il reste du déchet en effet parfois. Personnellement, je ne peux rien changer, pas plus que supprimer des posts.

      ce que je réclame, c’es la suppression de COMPTES : j’en ai assez des attaques en meute ici, avec l’un qui vient appuyer l’autre ou reprendre le même trollisme : Jorma alias Duane, viré pour diffamation , et Lavabo, le Faurissonien, ont utllisé ENSEMBLE la même boîte à cirage, c’est ce qu’ils avaient déjà décidé ensemble il y a.... 4 ans : dans le genre, ils ne se renouvèlent donc pas.

      la modération supprime des posts, mais ça ne suffit pas il semble avec ces forbans du net.

  • morice morice 11 septembre 2012 12:24

    tiens au passage puisque l’on parle du NRO je ne sais plus si vous avez eu l’occasion de raconter l’anecdote de la révélation de l’existence du NRO ( découverte présumée fortuite) ... ça mériterai un petit encart.


    je vais y venir je pense .... lors de l’étude des DEPENSES. On peut déjà lire ça 

    Un article du Washington Post, paru en septembre 1995, rapporta que le NRO avait mis de côté plus de 1 à 1,7 milliard de dollars de leur budget au fil des années, sans en informer la CIA, le Pentagone ou le Congrès. Le tout a été découvert à cause d’une enquête déjà en cours de la CIA sur une autre affaire concernant le NRO, qui aurait frauduleusement dépensé plus de 300 millions pour des nouveaux locaux l’année d’avant. La présence de ces locaux classifiés avait été révélé par la Federation of American Scientists qui avait obtenu des copies non classifiées des plans du bâtiment.

    En 1999, le NRO a embarqué dans un projet conjoint avec Boeing nommé Future Imagery Architecture pour créer une nouvelle génération de satellite espion.

    à partir de l’étude des plans en effet !!!

    • Emmanuel Aguéra Emmanuel Aguéra 11 septembre 2012 13:00

      Tout va bien, les études sur les déficits exorbitants de la CIA ont brûlé il y a exactement 11 ans jour pour jour. Les comptables aussi, d’ailleurs.


  • celui qui maugréé celui qui maugréé 11 septembre 2012 12:43

    Du coup on peut se poser la question sur l’existence d’autres officines mieux cachées. Ce qui expliquerai le gouffre financier des dépenses .... que ce soit des officines ayant un but ou un moyen de pomper de l’argent à l’état d’ailleurs ... enfin je dis ça je dis rien ...


  • morice morice 11 septembre 2012 12:48

    Du coup on peut se poser la question sur l’existence d’autres officines mieux cachées. Ce qui expliquerai le gouffre financier des dépenses .... que ce soit des officines ayant un but ou un moyen de pomper de l’argent à l’état d’ailleurs ... enfin je dis ça je dis rien ...


    non non vous êtes pile dedans : c’est délayé et ça engraisse des boîtes. Vous vous doutez un peu que ma saga y conduit... car ce que montre cette étude ce sont les sommes faramineuses dépensées dans des bidules sans aucune garantie de fonctionnement, l’argent allant à fort peu de boîtes : j’en ai déjà citées, il n’y en a qu’une poignée en fait. 

    relire pour ça ma saga sur Howard Hughes qui parle du même principe....

    • Emmanuel Aguéra Emmanuel Aguéra 11 septembre 2012 12:59

      En tous cas je m’éclate à te lire Momo... encore ! Je me demande quelle genre de processeur tu as dans le cerveau pour pondre ces sagas à cette vitesse (tout en perdant tant de temps à répondre aux trolls de ttes espèces, sur tes fils et sur tant d’autres, sans parler des centpapiers ou autres...)
      Tu finiras au musée grévin avec des accros qui écriront ta saga !
      Par contre je pense toujours la même chose du repli des trolleys qui n’est que ce qu’ils recherchent.


    • morice morice 11 septembre 2012 13:08

      Oh je tonds aussi ma pelouse entre deux....


      Vous êtes futé : vous avez trouvé une partie de ma conclusion avec votre juste rappel du 11 septembre..

    • celui qui maugréé celui qui maugréé 11 septembre 2012 15:04

      on y vient on y vient , peut être un peu plus de concision dans les articles ( ou moins d’articles) eu permis de rendre le sujet plus lisible au plus grand nombre mais j’attends la suite.


    • morice morice 11 septembre 2012 17:12

      sur tes fils et sur tant d’autres, sans parler des centpapiers ou autres...)


      précision : je ne poste plus rien sur Cent papiers tant qu’on ne gère pas la présence de certains, les mêmes qui ont failli détruire Agoravox. 

      je ne poste qu’ici. Ceux qui disent le contraire fabriquent des faux. J’ai hélas eu le cas récemment : je n’interviens pas ailleurs. 

  • Abon 11 septembre 2012 15:48

    Quelle régal c’est document, au moins Schlulmeister n’est pas mort, dommage qui s’avale autant vigras pour un sujet qui ne fait pas bander.


  • morice morice 11 septembre 2012 16:12

    On y vient on y vient , peut être un peu plus de concision dans les articles ( ou moins d’articles) eu permis de rendre le sujet plus lisible au plus grand nombre mais j’attends la suite.


    Oh vous savez... Au début c’était un entrefilet dans Libé lu en vacances... C’est vous dire : on finira même par lui....ah ah ah ! 

  • Aldous Aldous 11 septembre 2012 18:10

    J’ai hate que vous en veniez à l’époque Reagan de Zbigniew Brzeziński...


    Qu’on découvre enfin des choses qu’on ne connait pas sur la guerre froide, la technetronique, les armes spatiales, climatiques...

    Des vrais secrets quoi !

    pas des articles de S&V...

  • Eliott40000 11 septembre 2012 18:18

    Merci encore une fois Morice pour cet article.
    Ne vous laissez pas décourager par des abrutis qui ne sont même pas capables de comprendre le 10ème de ce que vous écrivez.
    Quant à moi, je reste un lecteur assidu.
    Bien à vous.


    • morice morice 11 septembre 2012 18:25

      Ne vous laissez pas décourager par des abrutis qui ne sont même pas capables de comprendre le 10ème de ce que vous écrivez.


      oh c’est plus simple  : ils moinssent sans même lire, et j’en ai la preuve... dans le temps !

  • morice morice 11 septembre 2012 18:24

    désolé, mais ça va s’arrêter avant ça sous Nixon... ce sera pour une fois prochaine, j’ai d’autres sujets à traiter..


    genre d’article nullissime de la presse classique :


    il n’y a RIEN là-dedans : c’est de la REPRISE de dépêches !!! in extenso : c’est se foutre du monde là... 

    c’est signé Assiya HAMZA 

    auteur de ça pourtant.

    C’est lamentable comme article, lamentable !!!

    on peut relie ça 

    ou ça :

    dedans :

    mportant d’Usman Punjabi se faisait appeler le« colonel Imam », dont le vrai nom est Sultan Amir Tarar, et qui, dans les années 1970-80, avait organisé des camps talibans financés par la CIA pour lutter contre l’occupation soviétique de l’Afghanistan. Tarar travaillait effectivement depuis longtemps pour la CIA. Parmi ses bailleurs de fonds on trouvait au Congrès, on trouvait l’américain Charlie Wilson (le fameux D-Tex et le grand artisan du soutien des États-Unis aux moudjahidins afghans) et parmi ses liens le nonmoins fameux Mollah Omar (on semble à nouveau l’avoir « perdu » depuis quelques jours, encore une nouvelle risible * !), qui est devenu le chef des talibans dans les années 90... Wilson avait tissé des liens étroits avec Tarar, et soutenait également le redoutable Djalâlouddine Haqqani, dont la famille est celle qui aujourd’hui pose le plus problème dans la région. Tarar, comme Ali Mohammed avait été entraîné à Fort Bragg, N.C. Or il est clairement accusé aujourd’hui, alors qu’il est en retraite, de soutenir les talibans afghans. A l’époque de Wilson, le réseau Haqqani c’était « les bons talibans »... que les USA arrosaient de dollars et d’armes. Ce sont bien les USA qui ont créé leurs propres Frankensteins... (l’épisode à se gondoler du rachat des lance-missiles Stinger concernait avant tout le groupe d’Haqqani).

    le groupe d’Haqqani a été déclaré terroriste il y a deux jours !!! ah ah ah quelle FARCE ! 

    invité à la maison blanche sous Reagan.... terroriste aujourd’hui.... SEULEMENT !! 


    • Aldous Aldous 12 septembre 2012 09:38

      Je suis déçu, c’est pourtant la periode où les moyns stratégiques contemporains des USA ont été developpés.


      Même par un petit détour par les armes electromagnétiques, les lasers et la MHD ?

  • Laurent C. 11 septembre 2012 20:08

    Bonsoir morice,
    « ce sera pour une fois prochaine, j’ai d’autres sujets à traiter.. »

    Donc l’intermède estivale se termine.
    C’est trop tôt, mais on aura voyagé des profondeurs des océans jusqu’aux sols arides de la lune.

    Attendre les prochaines vacances et leurs sagas sera long.


  • Pyrathome Pyrathome 11 septembre 2012 22:24

    Passionnant, comme d’hab.. !!
    Dommage que la série prenne fin si tôt...

    Un sénateur demande une nouvelle enquête sur le nine eleven....
    http://www.huffingtonpost.fr/bob-graham/enquete-attentats-11-septembre_b_1872744.html
    C’est bien, mais demander n’est exiger....paroles et paroles et paroles....


  • morice morice 12 septembre 2012 00:02

    A votre avis, Pyra ils étaient combien dans la confidence pour ça ? 10 ? 50 ? 100 ? car faut bien du monde, pour préparer un tel grabuge, non ?


    • celui qui maugréé celui qui maugréé 12 septembre 2012 10:05

      un bon paquet aux US mais j’aimerai bien savoir si d’autres pays ( enfin certaines des élites autoproclamées de nos pays ) étaient au courant à commencer par le nôtre tant qu’à faire.


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