samedi 19 janvier 2019 - par Thierry Paul Valette TPV

Les Gilets jaunes citoyens demandent à l’ONU d’ouvrir une enquête sur les violences policières

Depuis le 17 novembre, la France est dans un contexte social tendu.Nos manifestations sont sous haute tension. La multiplication des arrestations, des blessés liés aux violences policières est inquiétante. Nous sommes très préoccupés par l'usage excessif de la force par la police et les CRS au cours de nos rassemblements. Des violences ayant entrainé des séquelles physiques et psychologiques graves. Récemment un ancien ministre, Luc Ferry, à même appelé à tirer sur les manifestants. Une pétition accompagne cette demande envoyée à l'ONU. Thierry Paul Valette

Lettre adressée à l'ONU : 

Monsieur le secrétaire général de l'ONU, 

NOUS DEMANDONS À L'ONU D'OUVRIR UNE ENQUÊTE SUR LES VIOLENCES POLICIÈRES ENVERS LES GILETS JAUNES.

Depuis le 17 novembre, la France est dans un contexte social tendu.Nos manifestations sont sous haute tension. La multiplication des arrestations, des blessés liés aux violences policières est inquiétante. Nous sommes très préoccupé par l'usage excessif de la force par la de police et les CRS au cours de nos rassemblements. Des violences ayant entrainé des séquelles physiques et psychologiques graves. Récemment un ancien ministre, Luc Ferry, à appelé à tirer sur les manifestants.

 

Les possibilités aux victimes de ces violences de porter plainte sont très compliquées. L’absence d’éventuelles sanctions engagées et les sanctions prononcées contre les responsables sont inexistantes. Sans l'écrire ouvertement, des experts qui militent contre les violences s'inquiètent des multiples débordements qui surviennent pendant nos nombreuses manifestations.

Des tirs à vue du flash-balls répétitifs et injustifiés en tirant dans le dos. Des tirs qui parfois atteignent les manifestants à la tête. L’utilisation massive des gaz lacrymogènes est devenue une habitude. Des vidéos montrent des personnes de plus de soixante-dix ans suffoquer sous l’effet de gazages massifs. Les chiffres parlent d’eux-même : 82 manifestants blessés gravement et une femme morte à cause d’une grenade lacrymogène : une octogénaire Zined.

Les blessures sont très graves. Des membres sont arrachés, des organes ont perdu leur fonction principale. Des os sont fracturés, des pieds et des jambes sont abîmés par des morceaux de grenades. Les brûlures se comptent par centaines. Tout cela sans compter les plaies ouvertes à la tête. Les femmes ne sont pas épargnées. Les multiples témoignages sur le sujet sont effrayants.

Cette réalité est peu visible dans les médias. Une réalise antidémocratique qui démontre le nombre élevé de policiers qui nous témoigne leur haine. Ces violences touchent une partie pauvre de la population. L’orientation des dirigeants politiques accentue ces violences. En effet, le gouvernement souhaite des règles de maintien de l’ordre toujours plus fortes fin de briser nos solidarités. Preuve en est, le premier ministre Edouard Philippe annonce une loi durcissant les sanctions concernant les manifestations avec la mise en place d’un fichier.

Ce sont nos libertés civiles, publiques qui sont bafouées. De facto nos droits fondamentaux remis en question : interdictions de manifester et filtrages des cortèges , détentions arbitraires. Les mesures liberticides gagnent le droit commun et sont un danger à la démocratie.

Dès le 21 novembre, le ministère parlait déjà de manifestants 552 blessés. Le 8 décembre, 1723 personnes ont été interpellées et 1220 placées en garde à vue. Au total ce sont 4 523 interpellations, dont 4 099 ont débouché sur des gardes à vue. Le ministre de l’intérieur à signé un chèque en blanc à la police.

Ils ne font vraiment pas la une de certains grands médias. La recherche de reportages dit « sensationnalistes" concernant les Gilets Jaunes qui attaquent les forces de police ne fait que renforcer cette excessive répression de notre mouvement. C’est une des raisons pour laquelle nous déplorons que des journalistes soient pris à partie sur le terrain, insultés et frappés. Nous dénonçons les casseurs et les personnes radicalisées mais nous refusons d'être associées à ces personnes.

Les bien trop nombreuses déviances policières sont semblables à des bandes organisées et s’expliquent par un dangereux mélange discours/non dit. Par ailleurs, des consignes de « laisser-faire » sont accordées aux policiers. Elles font apparaître qu’en fait de bavures, cette répression devient systématique. Les ministres et les préfets sont autant d’expressions le complexe institutionnel à tendance à fabriquer les violences et l’impunité avec une justice qui est dans un déni réalité. L’affaire récente du commandant de police Didier Andrieux en est un triste exemple. Ce décoré de la Légion d’honneur a passé à tabac plusieurs manifestants. Ce n’était pas la première fois que le gradé se rendait coupable de faits graves, sa hiérarchie n’ayant jamais pris les mesures qui s’imposaient.

Il est important de rappeler que des experts du Haut Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme avaient épinglé la France. Elle lui avait demandé de faire la lumière sur les violences policières et s'interrogeait sur l’impunité pour les policiers en cause. Ils s’agissait des affaires de l'interpellation de François Bayiga en mai 2016, la mort d'Adama Traoré deux mois plus tard, et les violences commises contre le jeune Théo L en février 2017.

Nous demandons que la France fasse l'objet d'une véritable enquête efficace et urgente. Nous voulons que les auteurs soient traduits en justice. Des sanctions à la hauteur de la gravité des faits doivent entrainer des condamnations proportionnelles. La répression mise en place sur notre mouvement social est contraire aux droits de l’homme. La fréquence régulière et la gravité des violences policières commises ne doit plus être passée sous silence. 

Cette pétition accompagnera la demande à l'ONU

LIEN DE LA PÉTITION : https://www.change.org/p/que-l-onu-ouvre-une-enquête-sur-les-violences-policières-envers-les-gilets-jaunes?fbclid=IwAR2ofVsIGJQsafvbmcQexqHWOIa02vkBTyp8vKu5mht5HGvfGcJ7OfQlrNw

 

Thierry Paul Valette



22 réactions


  • pipiou 19 janvier 2019 14:22

    10 personnes sont mortes à cause des Gilets Jaunes, à quand une enquête de l’ONU ?


    • mac 21 janvier 2019 11:56

      Vous savez très bien et si je ne m’abuse que parmi les 10 il y a des gilets jaunes et une personne âgée tuée par une grenade lacrymogène tombé dans son appartement alors qu’elle fermait sa fenêtre.

      Ne soyez pas de mauvaise foi, soutenez ouvertement ce gouvernement si vous pensez qu’il fait tout à fait votre affaire, ce sera plus simple...


  • Arogavox Arogavox 19 janvier 2019 14:33

    à noter que dans les prestations télévisées, au sujet de ces bavures, l’argument unique des défenseurs des armes dites « à létalité réduite » est martelé de façon doctrinaire et décontextualisée. 

     Il s’agirait d’une simple question de protection des forces de l’ordre.

     Lorsque la Justice est mobilisée pour faire la lumière sur des faits qui provoquent une grande indignation dans la population, l’argument de la présomption d’innocence en attendant une excessive lenteur des procédures judiciaires est procédurièrement avancé, mais concourt à une non assistance à manifestants en danger !


  • aimable 19 janvier 2019 14:37

    L’ONU est un machin sur lequel tous les pays s’assoient mais qui en certaines circonstances leur sert de faire valoir ( principalement pour des opérations militaires ou de lutte contre la faim , qui le plus souvent ont des objectifs inavouables ) .

    Alors que peut faire L’ONU pour nos gilets jaunes , mais il faut que cette enquête soit faite et portée a l’international pour montrer au monde les moyens qu’ utilise le pouvoir Français pour traiter les revendications sociales , ne serait- ce que pour le principe , mais bien sur , sans rien en attendre .


  • phan 19 janvier 2019 15:02
    Gbagbo - Blé Goudé vont être libérés et Macron - Castaner vont être bientôt traduits dans le box des accusés de la CPI.

  • Fergus Fergus 19 janvier 2019 17:56

    Bonjour, l’auteur

    Comme je l’ai écrit en modération, l’ONU ne fait déjà pas respecter ses résolutions concernant Israël. Espérer que cette organisation puisse se pencher sur le cas des violences policières constatées durant les manifestations des Gilets jaunes relève du fantasme.

    Même Amnesty International  qui a infiniment plus de poids que vous ou moi !  est impuissante à influer sur la politique de maintien de l’ordre dans notre pays.


  • ZenZoe ZenZoe 19 janvier 2019 18:33

    L’ONU ?

    Ce repaire de parasites corrompus et inféodés qui prétend avoir un droit de regard sur ce qui ne le regarde pas ?

    L’auteur, vous n’avez pas honte ? La France est toujours un pays encore un peu souverain que je sache, et n’a pas besoin de l’ONU pour régler ses affaires. Vraiment, vous devriez remballer vos suggestions scélérates et aller vous cacher !


  • soi même 20 janvier 2019 00:58

    il me semble que les forces de l’ordre ont passé le rubicond dans cette affaire et il est souhaitable que notre cher Président si adoré face un virage à 360 degrés si il veut pas avoir 20 millions de personnes dans les rues.


    • Fergus Fergus 20 janvier 2019 09:10

      Bonjour, soi même

      « un virage à 360 degrés »

      Autrement dit, Macron ne doit rien changer, pas bouger d’un iota  !  smiley


    • soi même 20 janvier 2019 21:44

      @Fergus bonsoir, les réforme n’est pas interdit, c’est le coté ultrapersonel, royaliste, mondain, merdeux, que je n’accepte pas , la moindre des politesses politiques pour un changement majeur de la société, il doit avoir un référendum.


    • Fergus Fergus 21 janvier 2019 09:18

      Bonjour, soi même

      J’ai bien compris. Je remarquais simplement un point de pure forme : faire un virage à 360° c’est se retrouver au même point et donc ne rien changer. Changer radicalement, c’est effectuer un virage à 180°.


    • Yanleroc Yanleroc 21 janvier 2019 09:50

      @Fergusf
      faire un virage à 360° c’est se retrouver au même point et donc ne rien changer. Changer radicalement, c’est effectuer un virage à 180°.

      Lol. Un virage à 180, c’ est repartir en arrière  !

      Ce « point de pure forme » est tout-à-fait révélateur de la logique qui vous anime !!


    • Fergus Fergus 21 janvier 2019 11:44

      Bonjour, Yanleroc

      Merci de me mettre les points sur les « i ». « Repartir en arrière » ou « changer radicalement », où est la différence en termes de conséquences politiques, sachant qu’un virage à 90° n’est qu’un changement de cap vers la gauche ou vers la droite ? 


    • mac 21 janvier 2019 11:58

      @Fergus
      Et le centre c’est quoi ? c’est ne pas gouverner c’est à dire laisser la finance la faire à sa place ?


    • Yanleroc Yanleroc 21 janvier 2019 12:49

      @Fergus, z’ êtes comme mon fils quand il se fait remonter les bretelles, l’ essaye qd-même d’ avoir le dernier mot ! 

      Droite ou gauche, en 2 D, certes.
      Mais essayez en 3D : Visez Plus haut ! (en chansons, comme les gilets).

      Mais beaucoup n’ ont plus envie de pousser la chansonnette : Oh Putain ! (violences policières) 

      Une des premières choses à exiger quand on aura le RIC en place, il faut demander la libération des informations cachées sur l’énergie Libre... »

      Liberté-Égalité-fraternité-Vérité.
      Bonjour.


  • zygzornifle zygzornifle 20 janvier 2019 08:47

    Dire que les personnes qui ont eut les yeux crevés ou les membres arrachés ont payés avec leurs impôts les projectiles qui les ont mutilés et payent grassement les CRS et gendarmes mobiles qui les tabassent et leur hiérarchie qui donne l’ordre de tirer dans le tas ....

    A gerber ....


  • Attila Attila 20 janvier 2019 17:10

    Pour me protéger des flash-ball, j’ai plus confiance en ÇA qu’en l’ONU.

    .


  • Beauceron France Républicaine et Souverainiste 21 janvier 2019 09:20

    Quand on est dans une logique d’affrontement, il ne faut pas se plaindre d’être blessé par l’adversaire. Pour avoir moi-même été « gazé » et matraqué lors de manifs il y a quelques années, j’en sais quelque chose. Le CRS n’est que le représentant par délégation du pouvoir en place, et les princes qui nous gouvernent défendent d’abord leurs privilèges...


    • mac 21 janvier 2019 12:04

      @France Républicaine et Souverainiste
      La logique d’affrontement ? Un certain nombre d’incidents se déroulent aussi parce que des cortèges sont empêchés de se réunir ou de circuler. Cela n’a rien à voir avec des affrontements maintenant si l’état veut faire preuve d’autorité, qu’il aille le faire en banlieue au jour de l’an et même presque chaque soir où l’on ne parle que très peu des voiture brûlées et qu’il soit très ferme avec les casseurs et les pillards qui peut-être viennent du même endroit ?


    • Attila Attila 21 janvier 2019 13:33

      @France Républicaine et Souverainiste
      Là, ça dépasse quand même ce qu’on pouvait imaginer.
      Mais vous avez raison : maintenant, on est prévenu. Il reste aux manifestants à s’organiser et à s’équiper en conséquence pour que la liste ne s’allonge pas.

      .


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