mardi 2 février 2010 - par AJA-4U

Les hommes naissent libres et égaux en droit…et c’est déjà pas mal

De la déclaration universelle des Droits de l’Homme à Paris le 10 décembre 1948 aux presses à monnaies estampillées « Liberté Egalité Fraternité », par définition, tous les individus naissent libres et égaux en droit, enfin, voici comme les choses sont présentées à une bonne moitié de la planète.
Mais cette liberté et cette égalité génèrent des questions dont la principale, comment expliquer les inégalités économiques entre individus nés théoriquement égaux ? Et en complément, faut-il que la société (la politique) s’emploie à corriger ces inégalités ?

L’option libérale où la recherche de l’altruisme

Considérant que la vie politique est l’expression d’un conflit entre groupe sociaux cherchant à imposer au pouvoir leurs intérêts propres, que personne n’est en mesure de savoir ce qu’est l’intérêt général, et que le désir d’enrichissement est une passion irrépressible (considérée à l’époque comme le vice "destructeur de toute société"), Adam Smith pose en 1776 les bases d’un système capable de dépasser et de résoudre ces difficultés : le marché.

Dans ce système -processus impersonnel (dirigé par une main invisible)- il fait de la division du travail et des échanges le processus d’enrichissement des nations et l’essentiel du lien social, et il substitue à la relation riches/pauvres, la relation capital/travail. Le vice devient vertu. Quelques siècles plus tard, la vertu est redevenue vice, ce désir implacable d’enrichissement personnel (au détriment des autres - les ressources étant limitées) n’a jamais réellement abandonnée les hommes, les classes dirigeantes d’origines divines ayant laissé la place aux élites bourgeoises, industrielles puis politiques, artistiques…

L’égalitarisme, comme doctrine politique prônant l’égalité en matière politique, économique, sociale, matérielle est perçue par les élites et les classes dirigeantes comme une atteinte à la liberté, empêchant l’homme de s’élever et le réduisant en l’avalant dans une masse, allant à l’encontre de ses aspirations naturelles d’excellence. Ils voient dans l’égalitarisme, une source de nivellement par le plus petit dénominateur commun, qu’ils qualifient de médiocratie.

Le libertarisme, mouvement favorable à une réduction, voire une disparition de l’État en tant que système fondé sur le collectif, au profit d’une coopération libre et volontaire entre les individus. Aucune entrave à la liberté individuelle ne peut émaner du marché.

Un des problèmes est que le libertarisme en général fonde la notion de propriété de soi sur des exemples hypothétiques d’individus qui créent des biens à partir de leurs talents et des ressources naturelles. Ce point de départ, qui veut lier propriété de soi et propriété des fruits de son travail, est trop abstrait pour avoir une pertinence dans un monde où pratiquement tout produit est le résultat d’un travail collectif auquel chaque individu ne contribue que très partiellement, où même un baron de l’industrie n’est rien sans les esclaves qu’il fait travailler, où les fortunes se sont faites et défaites au gré du matériel humain et des ressources naturelles à disposition.

Vers une taxation élevée de l’héritage…

L’héritage est le mode de reproduction privilégié de la classe dominante, les dynasties, la noblesse, la bourgeoisie, les sportifs, artistes, financiers. Longtemps critiqué par différents courants de pensée - marxisme, anarchisme, communisme, socialisme, ... l’héritage n’en est pas moins devenu l’une des principales composantes de la réussite.

Faisant fi des réflexions consistant à dire qu’il serait injuste de profiter d’un capital sans avoir travaillé pour l’obtenir, les héritages continuent de rythmer la vie économique, sociale et maintenant politique, le pouvoir, comme une réminiscence du passé, semble avoir retrouvé le chemin de la passation, même au suffrage universel.

Du bipartisme, une école pour les élites, des finalistes politiques triés sur le volet et l’héritage reprend du service en politique.

Les conservateurs, et les libéraux, sont opposés aux taxes, car la taxation peut amener à diviser le capital. Dans le cas de transmission de patrimoine "difficilement divisible" (immeuble, entreprise), cela est, selon eux, difficile à mettre en pratique.

Dans le cas des entreprises, les conservateurs pensent que la direction de l’entreprise et son intégrité doivent être préservés, et pensent que sa propriété privée doit être maintenue. Bien évidemment, les courants politiques opposés au libéralisme économique pensent que l’héritage doit être lourdement taxé, voire supprimé, et que, l’intégrité de l’entreprise étant jugée plus importante que celle de sa direction, l’existence de taxes élevées est moralement justifiée.

Imaginez qu’une entreprise crée par le grand-père Auchan ou Lagardère finisse entre les mains des « gueux » qui pourtant sont à l’origine du succès de cette entreprise, ceci serait absolument intolérable. Imaginez que même des électeurs puissent se transmettre d’une génération politique à une autre, ne pas voter pour une personne mais pour un parti ouvre une voie royale pour l’avènement de l’incompétence en politique et la transmission via un héritage idéologique.

Imaginez enfin qu’à votre mort, votre propre maison soit reversée au « pot commun » de la nation, profitant ainsi à ceux n’ayant jamais eu la chance d’habiter dedans, imaginez qu’une génération d’individu n’a pas à sa charge la survie de la génération suivante, l’Etat s’en occupe.



55 réactions


  • Polemikvictor Polemikvictor 2 février 2010 12:26

    Les hommes naissent libres et égauv en droit... et aprers ils se demerdent !
    Jean Yanne


    • DuGNu 2 février 2010 13:17

      Et il y en a qui seront noirs petits et moches et pour eux ce sera très très dur !

      Coluche.

      1 coucou du GronaZ Polémik smiley

  • King Al Batar Albatar 2 février 2010 13:39

    Si les hommes naissent libres et égaux en droit, ils ne naissent ni libres ni egaux devant la justice.... Ce qui est quand même relativement honteux...

    Si l’on part du principe que tout le monde à la droit de se défendre, faire payer par le particulier le cout d’un avocat, est à mon sens à l’opposé de ce qu’est l’idée d’égalité.

    Et même s’il existe des avocats commis d’offices, et qu’un individus à la possibilité de se representer seul, dans les faits on sait bien que cela ne remplace pas le bon avocat de la famille (bien bourgeoise bien sur)

    Je ne pense pas qu’un inconnu, chomeur, défonsé, ou même seulement bourré qui bat sa femme à mort puisse prendre seulement 4 ans, s’il ne s’appelle pas Bertrand Cantat et qu’il n’a pas les avocats dont il dispose....

    De la même manière un delit qui pourrait nous arriver à tous : un homicide involontaire (accident de voiture etc....) est beaucoup moins sévèrement puni si on met le prix dans sa défense (CF patrick Kluivert, joueur de Barcelone il y 10 ans qui a renversé une gamine au volant de sa voiture).
    L’autre jour je regardai une émission à la télé qui parlait de la pyromanie. Un gosse de 18 ans, bonne famille bourgeaise d’Indre et Loire s’amusait à bruler des voitures et d’autes choses pour satisfaire à sa folie... Le juge a décidé qu’il devrait aller voir un conseilller psychologie et dédomager financièrement les familles pour le cout du vehicule brulé (avec l’argent de papa bien sur !). D’un autre coté un gamin de cité qui va bruler une voiture, non pas pour satisfaire une pulsion proche de la folie, mais pour manifester une colére qui, même si elle ne justifie en rien et n’excuse en rien l’acte, peut être légitime tant les injustices sociale sont grandes, sera déférré au parquais direct et jugé en première instance ! Vous en pensez ce que vous voulez, mais selon moi, l’être nuisible et qui doit être puni c’est le fou qui crame les voitures pour son plaisir.

    Si la justice est censé participer à l’égalité, mais que face à cette justice il y a des inégalités, alors une inégalité au niveau de la justice s’appelle une injustice ! COmment peut on concevoir une justice injuste ???? Je me le demande tous les jours....

    Peut etre faudrait il que les avocats deviennent tous des fonctionnaires, et qu’il se voient attribuer telle ou telle affaire uniquement en fonction des compétences et connaissances du droit plutot que de ses pretentions salairale.... Car même si l’on peut critiquer sévèrement ce que je vais dire la justice s’achete comme un pute et c’est légal....

    Bien sur la solution que je propose est une utopie, et puis certains diront que ce n’est pas au contribuable de financer la défense des criminels, mais c’est quand même quelquechose qui me parait plus juste (une justice équitable) en terme de dépense que de financer tous les frais liés au politiciens au pouvoir qui sont exhorbitant, et toutes les autres dépenses ou gaspillage d’argent public par le gouvernement(de gauche comme de droite).

    Si dans le pays de Rousseau, du code civil, et des droits de l’homme ce que je vient de dire ne choque personne, c’est vraiment qu’en plus de ne plus y avoir d’égalité , il n’y absolument plus aucune fraternité !

    Merci d’avoir pris le temps de lire quelquechose qui me tient à coeur et qui me revolte !


  • jako jako 2 février 2010 13:47

    Les 38 articles de la DUDH ne sont respectés nul part, à cela on vous répondra que ce n’est pas une Loi ou une constitution mais une sorte de challenge ou une charte que tu peux signer, cela n’engage à rien (idem pour les droits de l’enfant)
    Si ce n’est pas respecté on va rétorquer que ce n’est pas possible de respecter cela (par exemple un travail pour tous), donc allégeont cette DUDH et supprimont les articles impossibles à réaliser , la couverture suffira. smiley


    • faxtronic faxtronic 2 février 2010 16:34

      la DUDH est non seulement respecte nulle part, mais de sucroit un article de la DUDH dit qu elle est modulable selon les us et coutume de l endroit. donc en gros : c est juste une cible, mais pas contraignante pour un sou. Sachant que pendant un certain temps le president des droits de l homme a l ONU etait Khadafi...


  • jako jako 2 février 2010 13:49

    Je ne comprends pas que cet article soit mal noté, j’ai entendu débatre de cette possibilité qui peux aussi étre couplée au salaire national, à mon avis


    • King Al Batar Albatar 2 février 2010 13:56

      J’avais pas voté oui pour l’article, maintenant que j’ai vu l’avis des lecteursd, je l’ai plussé bien sur.

      Merci à l’auteur pour nous avoir écrit un article qui parle d’autre chose que de la Burqa, Besson, et Freche....comme c’est trop souvent le cas sur AV.


  • King Al Batar Albatar 2 février 2010 14:02

    J’an parlait déjà l’autre jour, mais Robespierre était pour un plafonnement de la propriété.

    En gros il estimait qu’ à partir du moment ou tu possédait de quoi nourrir et loger plus que pour trois générations de descendace, tu deveniat nuisible car tu t’accaprati une partie de ce qui devrait être possédé par les autres... A l’époque on coupait la tête, méthode radicale et dissuasive. Mais l’idée est quand même pas mauvaise... Il y a des gens qui ont tellement de fric qu’ils ne savent meme plus quoi en foutre, c’est assez écoeurant...

    Plaffoner la propriété augmenterai la consommation immédiate, puisque dans l’impossibilité d’acquerir de l’immobilier et/ou des valeurs financières, on devrait obliger le méga richa à utiliser le trop plein pour s’acheter ce qu’il veut (a conditiioin que ce ne soit pas un bien specultaitf)


  • King Al Batar Albatar 2 février 2010 14:18

    @ l’auteur,

    AJA c’est pour l’AJ Auxerre ????


  • foufouille foufouille 2 février 2010 15:05

    personne ne nait libre et egal
    nous sommes juste des esclaves


  • faxtronic faxtronic 2 février 2010 15:42

    La nature de l homme est telle que l egalite est antinomique de la liberte, et la fraternite est limitee. L homme essaye toujours d avoir plus de valeur qu un autre, car cela lui apporte certains avantages. Cette valeur peut etre l honneur, l argent, la beaute, la force, le courage, la connaissance, l amour. Si cela ne lui apportais pas un avantage (transmission des genes, qualite de la vie (ce qui reveient au meme car une meilleure qualite d vie renforce la chance de survie des enfants),..), il ne le rechercherait pas. Donc la vie humaine est une course aux valeurs. Et dans une course il y a toujours des gagnants et des perdants. Et malheur aux vaincus.

    Je n ai aucun jugement de valeur sur ce comportement, il est universel et vrai dans la nature entiere. Le darwinisme social est la forme humaine du darwinisme. Et la selection darwiniste est un fait incontestable.


    • jako jako 2 février 2010 15:49

      Bonjour faxtronic, vous avez entièrement raison , mais je pense qu’il ne faut pas ramener l’égalité sur ce plan là mais plus sur des terrains comme l’ecole, la justice, la santé etc, sur le plan du comportement effectivement l’inégalité est la régle de fonctionnement


    • Cogno2 2 février 2010 15:55

      Mais cela ne justifie pas le fait que si on se prétends espèce « supérieure », « évoluée », « civilisée », il faut encore le démontrer, et c’est pas gagné, loin s’en faut.


    • faxtronic faxtronic 2 février 2010 15:59

      « l’ecole, la justice, la santé »

      L ecole : a moins d interdire les cours particuliers , l achat de livres et les voyages non scolaire, tu peux t asseoir dessus.

      La justice : meme chose, Si il y a besoin d un avocat, et que pour une raison ou autre tu a la possibilite d avoir un mailleur avacat qu un autre, tu le feras

      La sante : meme chose

      Et je le redis, si pour l instant la valeur de notre monde est l argent, avant c etait l honneur ou la force, c etait pas mieux.... Et que si on change la valeur, cela ne changera rien.

      L accumulation de valeurs = auccumulation de pouvoir


  • ZEN ZEN 2 février 2010 15:49

    Le darwinisme social (fallacieuse extrapolation d’un darwinisme mal compris )est une escroquerie intellectuelle , dont le but est de justifier le pouvoir des forts sur les faibles afin de mieux maintenir cette domination
    On en connaît les effets...


    • faxtronic faxtronic 2 février 2010 15:54

      Non, le darwinisme social existe. Ce n est pas une ideologie, c est un fait. Comme on dit, un grand blond riche est l egal d un petit gros et pauvre, mais pour ce dernier ce sera beaucoup, beaucoup plus dure. Et les enfants de cette generation ne seront pas egaux, mais garderont les privileges de leurs parents, et ainsi de suite de generation en generation.


    • Cogno2 2 février 2010 15:58

      Non, le darwinisme social n’existe pas, ZEN à raison.
      La sélection varie selon les règles de la société, selon le hasard de la naissance, la sélection est quasiment faite d’avance, c’est juste une perpétuation d’un état social d’une génération à l’autre.


    • faxtronic faxtronic 2 février 2010 16:00

      si, le darwinisme social existe. Evidemment les valeurs change d une societe a une autre, mais il reste le fait que ce sont toujours des valeurs, et que celui qui le plus de valeurs est forcement favorise.


    • faxtronic faxtronic 2 février 2010 16:03

      « le hasard de la naissance, »

      Il n y a pas de hazard dans la naissance, un enfant est forcement enfant de ses parents. Si ses parent sont puissants (accumulation de valeurs quelconque), l enfant a par consequent beaucoup plus de chances qu un autre d avoir ces memes valeurs, et donc de perpetrer sa filiation.


    • faxtronic faxtronic 2 février 2010 16:12

      je tiens a dire que le lien de Zen n est pas vraiment ce que je veux dire. Il definit que le darwinisme social est biologique. Je dis que c est faux, que ce n est pas biologique, mais individuelle. Je parle pas en terme de groupe, mais de cellule familiale. Son lien se refer a une vision du darwinisme completement depasse.

      La transmission des valeurs d une generation a une autre est un fait incontestable (amour parentale), et c est valeurs sont predominante dans le devenir social d un individu. et que par consequent le destin d un humain est extrement lie a la situation de ses parents. Exit l egalite, qui n existe pas de fait, car justement c est le role des valeurs d accorder un supplement de pouvoir social a ceux que les detiennent.


    • ZEN ZEN 2 février 2010 16:18

      Fax
      Cela s’appelle l’héritage", non l’hérédité..
      Vous mélangez gravement le social/historique/culturel et le biologique( seule dimension où le darwinisme est pertinent)
      Là , je ne peux rien pour vous..


    • faxtronic faxtronic 2 février 2010 16:29

      c est vous qui ne comprenez pas que l heritage de valeurs a remplace l heredite dans les societes humaines, mais que le resultat est le meme.


    • faxtronic faxtronic 2 février 2010 16:31

      "Vous mélangez gravement le social/historique/culturel et le biologique
      Non je ne melange pas. Le darwinisme social n est pas une selection selon des criteres biologiques, mais une selection selon des criteres sociaux. Mais le result est le meme : favoriser sa lignee.


  • faxtronic faxtronic 2 février 2010 16:06

    « c’est juste une perpétuation d’un état social d’une génération à l’autre »

    mais evidemment, mais c est comme cela que le monde humain marche. Les parents favorisent leurs enfants du mieux qu ils le peuvent. Par la transmission de valeurs ( il faut idans mes commentaires toujours prendre le terme valeur au sens large, une valeur est une notion societale qui est accumulable et qui permet un ascendant social, cela peut etre l argent, la connaissance, les terres, la noblesse, les techniques de combats, le reseau social, le pouvoir, etc...)


  • King Al Batar Albatar 2 février 2010 16:10

    Il y a plusieurs siècle la loi du plus fort (physiquement) était la règle qui regissait les comportement des hommes.

    Avec le dévelloppement des pouvoirs, le mieux né des privilégiés (nobles) etiat lhomme fort.

    Aujourd’hui la loi du plus fort existe toujours, mais la force ne se trouve plus dans les poingts, mais dans le portefeuille. La première force etait transmise par la nature, l’autre force est transmise par les parents, mais dnas l’un ou l’autre des cas, elle sont aussi injuste et frustrante....

    A choisir j’aurai préféré une loi du plus fort avec les poingts, j’aurai été plus riche. Mias pour moi rien a évolué, hormis le fait que ce sont des asticots et des baltringues qui sont les forts...


    • faxtronic faxtronic 2 février 2010 16:15

      Exactement !

      Et dans une societe egalitariste (cf communiste), la valeur etait le pouvoir politique, et un homme avec un pouvoir politique pouvait avoir plus de bouffe, plus de tout, et pouvait favoriser ses enfants dans cette ascension politique.

      Si la valeur etait la sociabilte, cela serait pareil.

      Si la valeur etait les terres, cela serait pareil.

      Si la valeur etait la beaute, cela serait pareil

      Si la valeur etait la connaissance, cela serait pareil.


    • foufouille foufouille 2 février 2010 16:33

      @ fax
      ces valeurs viennent des hommes corrompues et non d’une ideologie quelconque


    • faxtronic faxtronic 2 février 2010 16:37

      Non, les valeurs ne viennent pas de hommes corrompus, mais ce sont ces valeurs qui cree la societe. Il peut y avoir de la corruption, mais est ce que tu penses vraiment qu un homme qui profite de sa situation social (par exemple en URSS un chef de quartier) pour mieux nourrir ses gosses et leur assurer un avenir est un homme corrompu ? Si tu repond oui, alors je te previens, tous les hommes et toutes les femmes de cette planete sont corrompus.


    • faxtronic faxtronic 2 février 2010 16:43

      ou dans nos societe qui a pour valeur l argent, le riche favorisera son entourage. Dans les societes guerrieres, le fort tapera sur la gueule a celui qui emmerde son enfant. Ou dans les societes relationnelle, le riche en relation sociale introduira son enfant dans plus de cercles sociauc, etc... Ce n est pas lie au aucune ideologie, c est la nature humaine.

      Par contre il est possible de changer de valeur en cours de routes. Cela s appelle les revolutions. Chaque « inferieur » d une societe reve d une revolution, afin que cela soit sa valeur qui deviennent la valeur de reference. La revolution francaise est par exemple un passage de la valeur dynastique a une valeur plus monetaire. La revolution russe est le passage d une valeur monetaire a une valeur politque, etc...


    • foufouille foufouille 2 février 2010 17:14

      non pas d’accord
      les societes primitives ou simple genre hunzas, ont pas ce probleme
      il y a une difference entre favoriser et vouloir maintenir un systeme de castes
      un changement de societe se base sur l’ancienne societe
      un depart de zero genre communisme ou liberalisme direct ne serait pas faisable
      car les gens sont trop formates par l’ancien systeme

      on passe donc par une phase de changement idealiste qui permet aux anciens dirigeants de saborder l’operation
      les nouveaux dirigeants sont aussi des anciens proches du pouvoir
      les bourgeois ont ainsi remplaces leurs maitres


    • foufouille foufouille 2 février 2010 17:16

      un vrai changement devrait passer par une phase de deformatage


    • faxtronic faxtronic 2 février 2010 17:29

      A mon avis c est faux : les societes primitives sont depuis le debut regit selon des regles, des territoires, et selon l aptidtude par exemple a combattre. Depuis le debut il y a des chefs. Evidemment, une tribu isolee de 10 ames est differente d une societe de 5 milliard d ame. Mais je te conseille de relire le passage de « triste tropique » de Levi-strauss concernant les tribus maigrichonnes (7 a 8 ame) du mato grosso. Ben tu verra que les structures que tu denonce y sont deja presente !.

      « Reformatage » : Cela en different langage revolutionnairea s appelle « epuration », « dekoulakisation », « camp de reeducation » Houla mon gars, tu veux tuer tout le monde et prendre que ceux qui sont comme toi. Mais cela n empechera rien. mais si vous terminez 30 sur cette planete, et bien il y a aura un chef pour prendre une decision, un plus fort pour taper sur les autres, un plus habile a la chasse, un plus chanceux, et son enfant sera priviligie ou mieux nourri ou mieux protege, etc.....


    • faxtronic faxtronic 2 février 2010 17:33

      « nouveaux dirigeants sont aussi des anciens proches du pouvoir »

      Lenine, staline, des tsaristes ? Robespierre, un noble ?, Mao, un mandarin ?
      Non, pas du tout.


    • foufouille foufouille 2 février 2010 20:59

      bien sur ce deformatage comme le formatage actuel ne devrait pas etre obligatoire
      ce qui sous entend une sortie possible du systeme et plusieurs systeme dependant

      les bourgeois etaient proche du roi
      la caste juste en dessous du pouvoir


    • Emile Red Emile Red 3 février 2010 11:28

      @ Fax,

      Et si la valeur venait du troisième bras de la devise : la fraternité ?

      Il ne peut y avoir une évolution sociale égalitaire et libertaire que si dans les faits sociaux et politiques la solidarité prime sur tout le reste.

      C’est la seule résultante de l’équation, aussi, c’est pour cela bien sûr qu’on omet systématiquement le mot dans toute les rhétoriques politiques et sociales et en particulier celles qui défendent le plus les privilèges.


    • faxtronic faxtronic 3 février 2010 12:24

      Oui, la fraternite existe, d ailleurs c est pour cela que le monde ne tombe pas dans le chaos. Mais elle est limite a ce que l on connait : la famille, le cercle, le groupe, la nation, l identite. Une fraternite n existe que vis a vis d un etranger ou d un danger. La fraternite dans l absolu n existe pas. Donc la fraternite est forcement limite.

      Je peux vous assurer que si une meteorite massive qui detruit la terre nous fonce sur nous, alors cette fraternite unverselle s eveillera pour la detourner. Par contre si seulement un petit nombre peut s en proteger (viree dans l espace, mega bunker), alors ce sera le chaos et l etripade. c est la limite de la fraternite : si en tuant son frere on assure sa descendance, alors le frere sera etripe.


    • Emile Red Emile Red 3 février 2010 12:47

      La fraternité n’a que les limites qu’on veut bien lui donner pour moult raisons d’intérêt.

      Le système social Français a démontré qu’il était possible de fonder une société sur les solidarités. Ce sont bien les intérêts privés qui combattent ce système en cooptant des politiques antisociales.


  • zelectron zelectron 2 février 2010 17:12

    Comme d’habitude le mot « DEVOIR » est absent du texte et des commentaires, à moins de superstition, de crainte d’utiliser un terme pouvant susciter une accusation quelconque , de défaut de connaitre sa signification, d’éviter de reconnaitre son existence, d’établir définitivement que ce concept est si évident que point n’est besoin de l’évoquer...cet « oubli » montre à quel point ce mot gêne au point d’être soigneusement évité dans l’échiquier politique des extrêmes gauches aux extrêmes droites


    • Emile Red Emile Red 3 février 2010 11:31

      Le devoir doit être défini avant que d’être avancé, il y a mille sorte de devoirs allant du bout de pain qu’on a le devoir de partager au devoir de se battre pour la patrie....

      Le devoir est trop souvent promu pour faire échec à la liberté, c’est une pute qui n’a que les amis qui s’en servent.


    • zelectron zelectron 3 février 2010 12:15

      @Emile Red
      excellent, vous avez tout compris ! (à part les milliers de formes et les péripatéticiennes)


  • joelim joelim 2 février 2010 18:55

    L’égalitarisme est une erreur car il est à la fois injuste et inefficace. Injuste car il oblitère les conditions individuelles (forcément différentes). Inefficace car l’effort n’est pas récompensé, seul le non-effort procurant un avantage.

    La gauche meurt d’ailleurs de ce dogme. Non, ce qu’il faut développer c’est l’équité. D’accord, le néologisme « équitarisme » est affreux, mais ce qui compte c’est le fond. Vive l’équitation ! smiley

    • Emile Red Emile Red 3 février 2010 11:39

      Pourquoi cette mise en avant de l’effort, en quoi la société humaine nécessite cette contrainte ?

      Les plus belles oeuvres artistiques, les meilleures réussites techniques, les plus fondamentales découvertes n’ont jamais été faites sur la mélodie de l’effort mais bien celle du plaisir, de la réalisation de soi, de la satisfaction.

      L’effort c’est la négation de la créativité, c’est la sueur, les pleurs, la férule de la morale commandée par les castes dominantes qui n’ont d’autre outil que de vous y faire croire.


    • zelectron zelectron 3 février 2010 12:27

      @Emile Red
      Je suppose que vous n’avez pas suivit la dernière d’Apostrophes il y a quelques années, tout à coup les participants et ils étaient très nombreux malgré l’heure tardive (2 ou 3 heures du matin ?)ont découvert que leurs propres plus belles œuvres et celles d’autres disparus avaient été crées dans la douleur, au sortir de camps de la mort, à la suite d’une rupture, d’une prison, d’un accident et que l’effort accompli pour surmonter la douleur les avait fait sortir de leurs limites.


    • Emile Red Emile Red 3 février 2010 12:42

      L’effort en tant qu’effort personnel gratuit n’a rien de compatible avec l’effort demandé à l’ouvrier d’une chaîne.

      Il ne faut pas confondre l’effort consenti qu’on s’impose, le dépassement de soi, et l’effort qu’on nous impose sans aucun apport individuel ou solidaire.

      La contrepartie salariale ou la rétribution de l’effort est l’antithèse de l’implication positive gratuite.


  • finael finael 2 février 2010 18:57

    « ne pas voter pour une personne mais pour un parti ouvre une voie royale pour l’avènement de l’incompétence en politique et la transmission via un héritage idéologique »

    C’est du De Gaulle ça !


  • finael finael 2 février 2010 19:57

    La phrase exacte est :

    « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit, les distinctions sociales ne sauraient résulter que de l’utilité commune ».

    Dommage d’en oublier les 3/4.


    • Emile Red Emile Red 3 février 2010 11:49

      Ce qui veut dire que la distinction sociale est offerte à tous et par tous et peut être supprimée dans les mêmes conditions par lesquelles elle a été acquise.

      Pour simplifier, le pouvoir de révocabilité est universel et constant et personne ne peut considérer une distinction comme un acquis définitif. Quand on parle de distinction sociale, on parle évidemment de tout statut particulier qui donne un pouvoir de contrainte, politique, judiciaire ou policier.


    • finael finael 3 février 2010 12:25

      Ce serait l’idéal à mon avis.


  • LE CHAT LE CHAT 3 février 2010 09:39

    Celui qui nait avec une cuillère en or dans la bouche a déjà plus de droits que les autres ...


  • Mathieu 3 février 2010 10:18

    Ha l’égalité, l’abolition de l’héritage, tous égaux strictement...


    Je soupire aussi quand je vois à quel point ceux qui ont des relations avancent plus vite que moi dans la vie. Cependant, je ne veux pas d’une égalité mathématiques, procustéennes ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Procuste ), l’équité, ce n’est pas ça.


    Abolir l’héritage, c’est abolir le lien parent-enfant. Un héritage n’est pas seulement matériel, mais aussi culturel. Un enfant qui naît avec des relations a déjà un avantage sur un autre.

    Pourtant c’est ça ou retirer d’office les enfants aux parents pour les élever de manière égale à l’usine, par l’état.

    Donc non, je préfère accepter que des gamins vivent plus avantagés que d’autres plutôt que de vivre l’enfer de l’égalitarisme forcé.


    • Shaytan666 Shaytan666 3 février 2010 11:13

      Supprimer l’héritage est une ineptie, il faut alors supprimer tous les droits à la propriété.
      L’Etat doit tout vous fournir, logement, meubles, vaisselles, moyens de transport etc....


    • Emile Red Emile Red 3 février 2010 12:01

      Donc, vous trouvez normal, qu’un couple avec un enfant habite 500 m2 quand un autre couple avec 4 enfants ne puisse logé que dans un studio miteux ?

      Abolir l’héritage ce n’est pas abolir la propriété mais répartir les biens de façon plus sensée et judicieuse. De la même manière, c’est de ne pas laisser, sous prétexte d’héritage, un incompétent diriger une entreprise qui est le fondement social de cinquantaines de familles.

      D’un point de vue économique c’est aussi recréer des richesses en répartissant mieux le travail et les besoins tout en limitant drastiquement le spéculatif aux intérêts primordiaux des moyens de production et ne fabriquer uniquement que selon les nécessités.


  • Bertrand Damien Bertrand Damien 3 février 2010 11:56

    comment expliquer les inégalités économiques entre individus nés théoriquement égaux ?

    Je vous recommande cet essai passionnant de Jared Diamond (récompensé par de nombreux prix scientifiques), Professeur de physiologie à la faculté de médecine de l’Université de Californie.
    De l’inégalité parmi les sociétés, Essai sur l’homme et l’environnement dans l’histoire.
    Gallimard, nrf essais.


  • Albertine ressuscitée 3 février 2010 14:26

    Où sont les femmes ? Pourquoi ne pas employer directement « les droits de la personne humaine » ? Si les droits de l’Homme regroupaient les 2 sexes, il n’y aurait pas besoin de « droits des femmes » en parallèle.

    Désolée mais l’homme, qu’on lui mette un grand H ou pas ne représente pas l’Humanité. Cet Homme-là est un leurre, une fois de plus.

  • Noor Noor 12 février 2010 09:44

    @ albatar

    « Si la justice est censé participer à l’égalité, mais que face à cette justice il y a des inégalités, alors une inégalité au niveau de la justice s’appelle une injustice ! COmment peut on concevoir une justice injuste ???? Je me le demande tous les jours.... »

    Je pense que vous confondez Justice et Loi , même si en principe elles doivent aller de pair.
    En droit vous avez de grands principes comme la liberté , l’égalité , l’équité et la justice.
    La loi doit prendre tout cela en compte en principe mais dans la réalité ce n’est pas aussi simple. Tous ces principes en verité ne sont pas toujours respectés loin de là...
    Le juge recherche la facilité, le pratique et le consensuel en general.(Les beaux idéaux c’est surtout pour les jeunes en fac de droit encore bien idéalistes). Le reste c’est de la flûte.


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