vendredi 18 décembre 2020 - par Bruno Hubacher

Les improductifs destructifs

 

En cette période de crise sanitaire systémique les caciques de l’industrie pharmaceutique et ses serviteurs du monde de la science se donnent un mal de chien pour démontrer leur bonne foi. Et pour cause, les scandales sanitaires sont légion dans les annales de l’histoire de la médecine.

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En effet, aux Etats-Unis, patrie des « Pfizer » et autres « Gilead », on apprend que le Département de la Justice vient de condamner la société pharmaceutique « Purdue Pharma » à une amende record de 8,3 milliards USD pour des actes criminels.

La réussite de la famille Sackler, dont la valeur patrimoniale est estimée à 14 milliards USD par « Forbes » (1), propriétaires de l’empire pharmaceutique Purdue Pharma, débuta en 1996, avec la commercialisation d’un analgésique stupéfiant puissant du nom d’« OxyContin », dont les effets secondaires sont à l’origine d’une des catastrophes sanitaires les plus importantes de l’histoire des Etats-Unis, ayant causé la mort par overdose de plus de 450'000 américains en 15 ans selon le « Center for Disease Control and Prevention » CDC. Pour comparaison, à ce stade, le virus du Covid-19 y a causé la mort, directement ou indirectement, à 300'000 personnes.

Une étude, menée par Alan Krueger, économiste à l’Université de Princeton, a révélé que l’abus d’opioïdes, dont la prescription par les médecins a triplé en 15 ans, est responsable pour 20% de la réduction de la main d’œuvre dans les entreprises, transformant les ouvriers en « junkies » au chômage, outre un surcoût causé à la santé publique de 80 milliards USD. (2)

Les voix attribuant ces égarements à quelques brebis galeuses ont de plus en plus de mal à se faire entendre, car il devient apparent que nous sommes face à un dysfonctionnement d’un système, le capitalisme version néolibérale, dans la logique duquel une main lave l’autre.

En effet, parallèlement à l’affaire « Purdue Pharma » on apprend par voie de presse, le 27 novembre dernier, grâce à des documents, déposés devant un tribunal de New York, auxquels le « New York Times » a eu accès, 160 pages, e-mails et « templates », que la société de conseil américaine « McKinsey & Company » a joué un rôle déterminant dans le maintien des ventes du médicament controversé. Une main lave l’autre.

Dès 2008, lorsque l’Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux, plus connue sous le sigle « FDA », inquiète (?), menaçait Purdue d’une restriction de la commercialisation du blockbuster « OxyContin » aux seuls praticiens, spécialement formés dans la médication des antidouleurs, les responsables de la firme réfléchirent ensemble avec leurs conseillers à un stratégie pour pallier le danger d’un éventuel essoufflement des ventes.

Bien que la FDA n’ait jamais mis à exécution ses menaces, les ventes continuaient à subir les effets négatifs d’une sensibilisation accrue du public quant au potentiel addictif du produit. Qu’à cela ne tienne, les consultants dévouées proposèrent une série de solutions pour palier à cet inconvénient.

Dans une présentation datant de fin 2017, les représentants de McKinsey énoncèrent une « compensation » aux distributeurs, dont la maison CVS Pharma, pour tous les cas d’overdose, survenus suite à la consommation excessive du produit litigieux.

Chiffres à l’appui, le cabinet estimait qu’en 2019, 2'484 clients de CVS Pharma faisaient état d’une telle surconsommation. Purdue Pharma indemniserait donc le distributeur de 14'810 USD par incident, ou un rabais de 36,8 millions USD, dans le but de maintenir le niveau des ventes.

Suite à l’apparition d’une série d’articles de presse faisant état de pratiques inhabituelles du pharmacien, les conseillers de McKinsey commencèrent à s’agiter.

Un échange d’emails du 4 juillet 2018 entre deux associés de la firme illustre l’esprit d’entreprise de la maison McKinsey. M.A., associé principal : « Je viens de lire dans le FT (Financial Times ndlr) que Judie Lewent (directrice de Purdue Pharma) est poursuivie par le conseil d’administration de Purdue Pharma. Il serait peut-être opportun d’avoir une discussion avec le comité des risques. Vu la tournure que cette affaire prend, cela pourrait se retourner contre nous. Ce serait peut-être une bonne idée de détruire nos documents et e-mails. » 

Bien qu’aucune poursuite pénale n’ait été engagée contre McKinsey, la firme publie ses plates excuses sur son site internet.

Le philosophe Karl Marx fait une distinction entre main d’œuvre productive et main d’œuvre improductive. Le capital faisant appel à une main d’œuvre productive, dans le but d’extraire une plus -value, il a également besoin, dans le but de maintenir une organisation cohérente, de compétences, non-profitables, indirectement liés à la production. Dans le cas d’une entreprise on distingue donc l’administration de la production.

Dans une économie hautement automatisée grâce au progrès technologique, la part de la main d’œuvre productive a tendance à diminuer et celle de la main d’œuvre improductive à augmenter, ce qui, du point de vue de la profitabilité du capital investi pose problème. C’est la raison pour laquelle ce même capital se voit actuellement obligé de chercher d’autres sources de profit, et il les trouve, dans les marchés financiers, une sorte de « perpetuum-mobile » de la rentabilité.

Ainsi, au niveau macroéconomique, une activité comme celle d’une société de conseil, telle que McKinsey, ou celle d’une banque ou d’une compagnie d’assurance d’ailleurs, activités qui occupent actuellement une part prépondérante dans l’économie, sont en réalité improductives et non rentables, tandis que celle d’une société pharmaceutique, au niveau macroéconomique, telle que Purdue Pharma, profitable, mais nocive pour la société, car l’objectif unique de son activité est l’obtention d’une rentabilité suffisante du capital.

Ce paradoxe s’insère d’ailleurs parfaitement dans le contexte actuel de la crise sanitaire du Covid-19 et ses « remèdes ». La médecine a accumulé une quantité infinie de découvertes à travers les siècles dont elle n’utilise finalement qu’une infirme partie, celle qui garantie une rentabilité financière.

Ainsi, comme le souligne le microbiologiste marseillais Didier Raoult, il y a une quantité astronomique de molécules dont l’industrie pharmaceutique ne se sert pas parce qu’elles ne sont pas protégées par des brevets. Elle est donc forcée, par la logique du système, de développer de nouvelles, quitte à courir le risque de provoquer des crises sanitaires à répétition.

Du point de vue du capital, le maintien d’un système économique, dont la majeure partie est non rentable, est donc un contresens et ne sert finalement qu’au seul maintien de ce même système, un peu comme la bureaucratie de l’ancienne Union des républiques socialistes soviétiques. 

 

  1. Mortimer Sackler et son épouse Jacqueline ont trouvé refuge à Gstaad, dans les Alpes bernoises, complétant le palmarès des 300 familles « suisses » les plus fortunées (Bilan) 

https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/painkillers-204161



24 réactions


  • Clark Kent Séraphin Lampion 18 décembre 2020 17:24

    « Du point de vue du capital, le maintien d’un système économique, dont la majeure partie est non rentable, est donc un contresens et ne sert finalement qu’au seul maintien de ce même système, un peu comme la bureaucratie de l’ancienne Union des républiques socialistes soviétiques.   »

    Le maintien d’un système économique dont la majeure partie est non rentable est un contresens

    tout court. La rentabilité, c’est quand les recettes couvent les charges, sans gains ni pertes, ce qui n’intéresse pas le capital qui, lui, recherche le profit, c’est-à-dire le gras qui dépasse une fois que tout est payé.

    Il ne faut pas confondre profit et rentabilité.

    Bien sûr, on parle ici d’économie réelle, quand des richesses sont produites réellement par la valeur ajoutée du travai. On ne parle pas de spéculation et de finances qui sont des parasites qui se nourissent de la sève de l’économie réelle jusqu’à provoquer sa mort et mourir avec elle, ce qui se produit régulièrement et que l’on appelle « crise ».


    • Fergus Fergus 19 décembre 2020 11:59

      Bonjour, Séraphin Lampion

      Pas d’accord avec vous ! La « rentabilité » n’a rien à voir avec l’équilibre des comptes. Elle consiste bien en un profit !


    • Clark Kent Séraphin Lampion 19 décembre 2020 15:01

      @Séraphin Lampion

      « Pas d’accord avec vous ! La « rentabilité » n’a rien à voir avec l’équilibre des comptes. Elle consiste bien en un profit !  »

      Si vous parlez de « rentabilité financière », peut-être, puisque la finance n’intéresse les financiers que s’ils font faire des petits à l’argent sans créer de richesses, mais de l’inflation, sinon, pour l’ »économie réelle »,«  Comment distinguer la rentabilité de la profitabilité ? », cest expliqué là : lien.


    • Clark Kent Séraphin Lampion 19 décembre 2020 15:20

      @Fergus

      Exemple concret : les associations loi 1901 !
      Le fait qu’elles soient « sans buts lucratifs » ne signifie pas qu’elles ne doivent pas être rentables, mais qu’elles ne doivent pas faire de profits. Elles doivent utiliser les excédents soit pour investir, soit pour minorer les cotisations des adhérents l’année suivante.
      Une association peur très bien fonctionner sur le mode commercial et sans subvention. Pour le reste la comptabilité et la gestion sont soumises aux mêmes règles de rigueur que n’importe quelle entreprise.
      Pour la comptabilité publique, c’est une autre affaire ! La notion de « service public » est en effet étrangère à la notion de rentabilité au nom de grands principes comme celui de « continuité territoriale » (pour l’acheminement du courrier par exemple ou certains transports en commun). C’est bien dans un certain sens, mais il serait bon que les usagers connaissent le coût réel de ce qu’ils consomment sans toujours avoir conscience des réalités.


    • Fergus Fergus 19 décembre 2020 15:58

      @ Séraphin Lampion

      Vous avez raison pour les associations (j’ai oublié de le mentionner).


    • tonimarus45 20 décembre 2020 08:35

      @Fergus-et il a raison pour le reste,lisez le lien qu’il a donne a 15h01 19 dec


  • sylvain sylvain 18 décembre 2020 18:06

    condamner une firme a une amende, même grosse, pour avoir sciemment causée 300000 morts, c’est ignoble . Surtout dans un pays ou on peut prendre perpet pour avoir volé des pizzas ( c’est un cxas réel)

    Les responsables, et ils sont nombreux, devraient passer le reste de leurs jours derrière des barreaux


  • Pere Plexe Pere Plexe 19 décembre 2020 09:28

    C’est un fait qu’au delà du comportement inqualifiable du patron d’industrie, c’est tout un système qui c’est fait complice et doit être puni.

    Les Pablo Escobar et les Sackler n’existent que par la myriade de complicité qu’ils mettent en place.Chez les autorités régulatrices, chez les politiques, chez les magistrats, chez les flics.


  • zygzornifle zygzornifle 19 décembre 2020 09:38

    Sur 5 600 000 fonctionnaires combien sont productifs ?.....

    Et pourtant beaucoup sont mieux payés que ceux qui les payent et auront une retraite d’assurée  .....


    • Francis, agnotologue Francis 19 décembre 2020 09:49

      @zygzornifle
       
      vous n’avez sans doute pas d’enfants, n’êtes jamais malade et ne comptez que sur vous-même pour vous protéger contre les accidents et les bandits. Grand bien vous fasse. La France n’est pas un endroit pour vous, vous devriez aller vivre dans des pays de non-droit.
       


    • zygzornifle zygzornifle 19 décembre 2020 10:02

      @Francis
       Mais si j’ai des enfants, je suis malade de l’amiante, j’ai connu le chômage plusieurs fois mais je connais plein de fonctionnaires qui hormis ceux qui sont a l’accueil des services se la grattent toute la journée et en sont fier, ils ont la mine réjouie par rapport a ceux qui triment et ont un plan de carrière ....


    • Fergus Fergus 19 décembre 2020 12:02

      Bonjour, zygzornifle

      N’importe quoi ! Que faites-vous des enseignants, du personnel hospitalier, des agents de l’équipement, etc. ? Tous contribuent, directement, indirectement ou de manière différée, par leur travail à permettre aux entreprises privées d’exister !


    • zygzornifle zygzornifle 19 décembre 2020 14:40

      @Fergus

       Il n’y a que le personnel hospitalier que je respecte,
      pas les enseignants qui glandent entre 2 grèves et qui se plaignent tout le temps,
      j’ai assez perdu mon temps dans des réunions stériles avec eux, heureusement que nous avons étés la pour pallier au manque de nos enfants et ne dite pas que c’était par manque d’argent, l’école française est une des plus chère d’Europe en budget pour un résultat qui s’effondre d’année en année, les gosses ne savent plus écrire et compter correctement, quand a l’équipement et la voirie en 2020 ils ne sont toujours pas capables de boucher un trou correctement, c’est du rafistolage digne d’amateurs après leur passage il faut presque un 4x4 pour circuler ....


    • Garibaldi2 20 décembre 2020 03:34

      @zygzornifle

      Il n’y a pas ’’5 600 000 fonctionnaires’’ en France. Les gens qui bossent à la sécu ne sont pas fonctionnaires, ni ceux qui bossent dans les caisses de retraite, ni la plupart de ceux qui bossent à la Poste, .....


    • tonimarus45 20 décembre 2020 08:38

      @Garibaldi2-ni a la sncf contrairement a ce que nombre de tartuffes croient


    • zygzornifle zygzornifle 20 décembre 2020 08:47

      @Garibaldi2

       voila les chiffres actualisés :

      Le nombre de fonctionnaires ne baisse plus en France

      En 2019, il a augmenté de 17.400 pour dépasser les 5,66 millions. Les contrats aidés ont basculé en contractuels.

      Par Anne-Hélène Pommier
      Publié le 18/12/2020 à 19:08, mis à jour hier à 12:22


    • Garibaldi2 20 décembre 2020 11:10

      @zygzornifle

      https://www.fonction-publique.gouv.fr/files/files/statistiques/chiffres_cles/pdf/CC-2019-web.pdf

      ’5,526 millions de personnes travaillent dans les trois versants de la fonction publique, hors 138 800 bénéficiaires de contrats aidés, soit 19,8 % de l’emploi total (salarié et non salarié) en France (Métropole + DOM), au 31 décembre 2017.


      2,450 millions d’agents travaillent dans la fonction publique de l’État (FPE), soit 44,3 % de l’emploi public (80,1 % dans les ministères, et 19,9 % dans les ÉPA nationaux).


      1,902 million d’agents travaillent dans la fonction publique territoriale (FPT), soit 34,4 % de l’emploi public (73 % dans les régions, départements et communes, et 27 % dans les ÉPA locaux).


      1,173 million d’agents travaillent dans la fonction publique hospitalière (FPH), soit 21,2 % de l’emploi public (87,7 % dans les hôpitaux, 8,8 % dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées et 3,5 % dans les autres établissements médico-sociaux).


      La fonction publique emploie, hors bénéficiaires de contrats aidés, 3 841 000 fonctionnaires, 1 017 500 contractuels, 309 100 militaires et 358 300 agents relevant des « autres catégories et statuts » (dont 143 700 enseignants et documentalistes des établissements privés sous contrat).’’


      Où sont vos 5,66 millions de fonctionnaires ?




    • Clouzit 20 décembre 2020 19:52

      @zygzornifle
      Arr ?ter cette id ?e sur les fonctionnaires..je suis un ancien j ai pass ? un concours ouvert  ? tous j ai boss ? mais ...ils n y a plus de contractuels que de fonctionnaires dans les cadres ..ils savent tout mieux que nous ..moi mon rempla ?ant ? touche 1000 euros de plus que moi en passant la porte et ils savent mieux que nous et montent des usines ? gaz que on avait pas il y a 30 ans ils cassent tout..arr ?tez ils n y a plus de vrais fonctionnaires


    • Clouzit 20 décembre 2020 19:53

      @zygzornifle
      Arr ?ter cette id ?e sur les fonctionnaires..je suis un ancien j ai pass ? un concours ouvert  ? tous j ai boss ? mais ...ils n y a plus de contractuels que de fonctionnaires dans les cadres ..ils savent tout mieux que nous ..moi mon rempla ?ant ? touche 1000 euros de plus que moi en passant la porte et ils savent mieux que nous et montent des usines ? gaz que on avait pas il y a 30 ans ils cassent tout..arr ?tez ils n y a plus de vrais fonctionnaires


  • goc goc 19 décembre 2020 13:16

    @ l’auteur

    bonjor et merci pour l’article.

    Je pense qu’avec votre tableau concernant les criminels du « big-pharma » on va bientôt ajouter le patron de pfizzer qui nous explique qu’il n’a pas voulu se faire vacciner (ni ses proches collaborateurs) afin de montrer au reste du monde qu’il ne veut pas faire de favoitisme, et ce alors qu’il s’est rendu coupable de « délit d’initié » (toujours pas sanctionné) en retardant volontairement l’annonce de son vaccin afin d’arriver à la date où il aura le droit de vendre ses propres actions. Et si on ajoute à cela la preuve que lui-même n’a pas confiance dans ses produits et surtout qu’il a imposé la confidentialité des prix à l’UE (qui n’est plus à une trahison près des intérêts europeens), et enfin que ses tests de niveau 3 ont exclus les personnes âgées (celles qu’on va vacciner en priorité) et les femmes enceintes (dont on ne connait pas les répercussions du « vaccin » sur les fœtus) . Je pense qu’on est dans un cas typique de crime contre l’humanité


  • goc goc 19 décembre 2020 13:20

    ps : il me semble que Purde pharma aurait déposé le bilan afin de ne pas payer les amendes à venir.

    Enfin quand on sait que la FDA a autorisé les opioïdes de purde pharma on est en droit de ne pas leur faire confiance concernant les vaccins anti-covid qu’ils ont autorisé


  • jjwaDal jjwaDal 20 décembre 2020 01:09

    Pas nouveau. Dans le passé Merck a volontairement édulcoré des études sur un AINS (Vioxx) qui montraient des effets secondaires plutôt préoccupant. On ne sait pas combien de personnes furent tués par ce produit mais il a occasionné 140 000 infarctus et 26000 décès aux seuls USA. Il avait à l’époque était condamné de mémoire à 4/5 milliards de dommages et intérêts aux familles de victimes après avoir probablement fait un profit net sur la vente passée de son médicament phare.

    C’est facilité aux USA par le fait que les membres des organismes de contrôle et de mise sur le marché des produits pharmaceutiques (« médicaments ») peuvent acheter des actions de l’entreprise dont ils contrôlent les produits. Imaginer que cela puisse influer sur leur impartialité serait bien évidemment faire preuve de complotisme.

    Comme dit Lordon « Autoriser légalement à nouveau le travail des enfants et il ne faudra pas venir vous plaindre que »les petits ne vont plus à l’école"...


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