jeudi 7 novembre - par Michel DROUET

Les marchands d’illusion

 

L’état d’une démocratie ne peut pas se mesurer à l’aune du nombre d’élus locaux (1 pour 120 en France…). Le nombre de structures locales qu’ils dirigent n’est pas non plus un gage d’efficacité administrative pour nos concitoyens obligés de se diriger à tâtons dans le système.

Ce méli-mélo, cet embrouillamini, est organisé par les élus eux-mêmes et par le gouvernement. Ils y tiennent et ils sont les seuls à en détenir les clés de compréhension, à pouvoir en détailler les surcoûts, les doublons et les errances, l’ensemble dressant un mur entre ces « sachants » et les citoyens qui n’y comprennent rien.

Quelques éléments pour confirmer ce qui précède : un sondage (1) a mis en évidence une méconnaissance totale de nos concitoyens sur la répartition des compétences entre les collectivités territoriales et l’Etat. Comment s’exprimer démocratiquement lorsqu’on n’est pas capable de se diriger dans les arcanes administratifs ? Cette méconnaissance a souvent comme résultante une agressivité dirigée vers le Maire, seul élu de proximité. De son côté, la Cour des Comptes estime à plus de 100000 le nombre d’emplois de fonctionnaires territoriaux en trop. Enfin, un rapport (1) estime à 7.5 Milliards d’euros par an le surcoût administratif lié à l’enchevêtrement des compétences entre collectivités.

Ajoutons à ce constat sur les collectivités territoriales le nombre pléthorique de comités, de conseils, installés au niveau de l’Etat, et dont l’utilité n’est pas toujours prouvée ainsi que les 434 opérateurs de l’Etat (les Agences, dont certaines pourraient disparaître) qui posent la question des redondances existantes avec les Ministères et avec les collectivités.

Cette organisation, illisible, semble de plus en plus s’éloigner de l’intérêt commun et conforte la protection des intérêts corporatistes des élus et des partis, et ceux du monde économique et financier, dont on perçoit mal, par ailleurs, l’efficacité des subventions ou dégrèvements consentis par l’Etat à son profit.

Les français, surpris de l’étendue du déficit public et du niveau de la dette, attendent un autre mode de gouvernance plus économe et une écoute qui ne se résume pas à l’accès à un portail informatique. 

Il est donc temps de remettre du commun dans tout cela en remettant à plat le système et en remettant des moyens et du service public là où il serait utile, c’est-à-dire dans la ruralité et dans les quartiers difficiles.

 

  1. Cf. Rapport Ravignon sur l’enchevêtrement des compétences


20 réactions


  • Com une outre 7 novembre 08:26

    Effectivement, notre époque se caractérise par une triste évolution, l’Etat est devenu ouvertement l’ennemi des citoyens.


  • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 7 novembre 14:19

    ’’ Les français, surpris de l’étendue du déficit public et du niveau de la dette, attendent un autre mode de gouvernance plus économe et une écoute qui ne se résume pas à l’accès à un portail informatique. ’’

      >

    La gouvernance ? C’est quoi, ça ?

    «  La gouvernance c’est la gestion économique sans politique. Là dessus on rajoute une couche de religion, ça compense. » (Daniel Bensaïd FI 19/1/08)

     Ladite religion est celle de l’UE : « L’Europe, l’Europe, l’Europe ! »

     

     Dans un premier temps on a appelé à gérer l’État comme un entreprise en instaurant ce concept de gouvernance propre aux affairistes, puis dans un deuxième temps ces mêmes affairistes en appellent aux lois anti-monopoles qu’ils ne respectent pas eux-mêmes, pour casser ce prétendu capitalisme monopolistique d’État en vue de casser l’État lui-même.

     La gouvernance par des experts au profit d’objectifs néolibéraux relègue la démocratie et donc la politique au rang de folklore.

    Ce n’est pas un autre mode de gouvernance qui nous aidera car il n’y a qu’un mode de gouvernance au sens défini par Daniel Bensaïd. Non, c’est de politique dont nous avons besoin.

     


    • Michel DROUET Michel DROUET 7 novembre 14:45

      @Francis, agnotologue
      Et à part ça, vous avez un avis sur le contenu de l’article ?


    • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 7 novembre 15:03

      @Michel DROUET
       
       ’’Et à part ça, vous avez un avis sur le contenu de l’article ? ’’
      >
       je n’aime pas trop m’investir dans des analyses qui emploient naïvement les mots de mes ennemis de classe.
      Désolé.


    • Michel DROUET Michel DROUET 7 novembre 17:01

      @Francis, agnotologue
      Difficile en effet de s’investir lorsque, comme vous, on est pétri de certitudes.
      Passez donc votre chemin.


    • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 7 novembre 17:47

      @Michel DROUET
       
      Si j’étais pétri ce certitudes, j’écrirais au lieu de lire et écouter.
       
      J’ai remarqué que vous censurez beaucoup pour quelqu’un qui donne des leçons d’ouverture d’esprit.


    • Michel DROUET Michel DROUET 7 novembre 20:51

      @Francis, agnotologue
      Aucun intérêt à vous censurer, je me réjouis de vous lire pour constater à chaque fois l’étendue de votre suffisance


    • Jean Keim Jean Keim 8 novembre 07:35

      @Francis, agnotologue

      << ... c’est de politique dont nous avons besoin. >>

      Pourtant nous avons notre content de la politique, mais après tout certaines gens peuvent être attirées par sa pratique, seulement quasiment toutes on un ego notablement enflé qui se renforce au fil du temps, cet ego est d’ailleurs indispensable pour réussir, de plus la probité n’est pas leur tasse de thé, les deniers publiques ont tendance à devenir les leurs.


    • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 8 novembre 11:16

      @Jean Keim
       
       ’’nous avons notre content de la politique, ’’
      >
      La pipolitique est à la politique ce que les vessies sont aux lanternes.
       


    • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 8 novembre 11:32

      @Michel DROUET
       
       ’’Aucun intérêt à vous censurer, je me réjouis de vous lire pour constater à chaque fois l’étendue de votre suffisance’’
      >
      Je parlais de censure en modération.

      Sur 5711 articles modérés vous en avez censuré
      2395 
      Ps. « Synonymes de suffisance : arrogance, condescendance, cuistrerie, fanfaronnade, fatuité, gloriole, insolence, morgue, orgueil, présomption, prétention, supériorité. – Littéraire : fierté, infatuation, outrecuidance, vanité.  »
       
      Quant à me censurer sous vos articles, n’y pensez pas : je ne vous lirai plus. Niveau suffisance vous êtes l’hôpital qui se moque de la charité.


    • Michel DROUET Michel DROUET 8 novembre 12:42

      @Francis, agnotologue
      Je vous précise que les articles que je refuse en modération ne sont pas pour autant empêchés de paraître, ensuite il faut savoir ce qu’on veut : soit ce site est totalement envahi par des complotistes ou des antivax ou bien par des petits télégraphistes qui se contentent d’aller pomper des articles orientés, sans jamais rien écrire eux-mêmes... Rassurez-vous je ne vous blacklisterai pas, je prends trop de plaisir à lire vos commentaires creux et vos petites attaques mesquines : cela me divertit 


    • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 8 novembre 13:17

      @Michel DROUET
       
       complotistes, antivax,

      gouvernance,
       
       Je ne le suis pas trompé : ces mots que vous faites vôtres appartiennent bien tous au vocabulaire des médias de grands chemins serviles du pouvoir totalitaire qui nous traite comme du bétail.


    • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 8 novembre 13:24

      @Michel DROUET
       
       ’Rassurez-vous je ne vous blacklisterai pas’’
      >
      Cette phrase est caractéristique d’un prétentieux (suffisant).
      Je doute que vous soyez assez intelligent pour comprendre.


    • Michel DROUET Michel DROUET 8 novembre 15:42

      @Francis, agnotologue
      Comme les vôtres font partie de la rhétorique de ceux que je dénonce...
      Arrêtez de vous gargariser de vos propres mots de votre propre science à deux balles. Mais enfin si vous en tirez une satisfaction personnelle, une forme d’orgasme et si cela vous fait du bien, grand bien vous fasse, mais au delà de ce plaisir solitaire, il est clair que vous ne ferez jamais avancer une réflexion commune.


    • Michel DROUET Michel DROUET 8 novembre 15:45

      @Francis, agnotologue
      Vous avez semble t’il du mal à formuler une réponse cohérente en une seule fois, d’où l’esprit d’escalier qui vous caractérise et qui nuit à la cohérence de votre propos


    • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 8 novembre 17:59

      @Michel DROUET
       
      non, je n’ai pas l’esprit d’escalier, c’est vous qui abaissez le niveau à chaque retour. Je vous laisse donc là où vous en êtes, dans le caniveau.
       
      ps. La charte AV stipule : «  L’auteur de l’article est soumis aux mêmes règles de bonne conduite que les commentateurs sous son article. »
       
      Et je dirai même encore plus’. Vous avez dérogé à cette règle.


    • Michel DROUET Michel DROUET 8 novembre 18:34

      @Francis, agnotologue
      Pauvre chat !


  • Et hop ! Et hop ! 7 novembre 18:56

    Oui le parasitisme des chômeurs et des RSA, c’est rien à côté de celui de la classe politique, des administrations fictives, des associations subventionnées et de certains fournisseurs de l’État, vendeur de ronds-points à chaque croisement, ou de nouveaux logos tous les 10 ans.

    Il n’y a pas besoin de « tout remettre à plat », de créer un Comité chargé de réformer les réformes, il faut revenir à l’état antérieur qui marchait bien : 

     3 échelons : État, communes, départements, donc supprimer toutes les entités créées depuis 1960 : les intercommunalités, les agglomérations, les pays, les régions, etc...

     conserver le même nombre de communes et de département, avec préfecture et conseil général.

     ne pas interdire des communes et des départements d’avoir des projets en communs, mais sur la base d’une convention sans création d’une entité territoriale avec président, vice présidents, service de communication, locaux, etc

     réduire le nombre de députés et de sénateurs à 1 de chaque par département.

     interdire les budgets en déficit, les emprunts autres que pour investir, et rendre les conseillers généraux cautions des déficits sur leurs biens propres.


  • Dépistage du cancer de la prostate : le grand mensonge

    Gérard Delépine et Jérémie Mercier expliquent pourquoi le dépistage du cancer de la prostate est un problème et pourquoi même dans le cas (peu fréquent) d’un cancer de la prostate évolutif, les traitements ne sont pas efficaces pour ralentir la maladie.

    #cancer #prostate #dépistage

    https://reseauinternational.net/depistage-du-cancer-de-la-prostate-le-grand-mensonge/


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