vendredi 22 avril 2022 - par Jacques-Robert SIMON

Les marchés et la charia

  Aucune civilisation ne peut se passer d’un Dieu qui édicte les règles que l’on doit suivre. Les pays occidentaux vénèrent les marchés et ont adopté une charia avec des règles sociales et relationnelles basées sur un droit-de-l’hommisme ethno-centré. 

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Qui régente le monde occidental ? Un marché financier permet à des officines de négocier des titres financiers, des matières premières, des métaux précieux ou des produits agricoles à des prix qui reflètent l’offre et la demande. Les marchés en plus de fixer une cotation permettent de collecter des investissements et de transférer les risques par des systèmes d’assurances. Les incessants ajustements boursiers rendus possibles par la spéculation sont censés être efficaces pour amoindrir des écarts de valeurs à court terme. Des transactions effectuées par des algorithmes informatiques en un temps inférieur à quelques microsecondes sont massivement utilisées, elles représentaient en 2009 75 % du volume des négociations d’actions aux États-Unis. Le temps moyen de détention d’une action est estimé à environ 22 secondes.

Les incidents liés à la sphère financière conduisent périodiquement à des répercussions dans l’économie réelle. Il existe cependant une dichotomie entre l’économie réelle et l’économie financière qui n’est que virtuelle, les biens échangés dans cette dernière restent sous la forme de titres et aucune transformation physique n’est faite, aucune énergie n’a à être fournie ou reçue. La valeur de l’ensemble des entreprises cotées en Bourse dépasse d’ailleurs la quantité de richesses créées. L’ensemble des actions cotées en Bourse sur la planète vaut de l’ordre de 100 000 milliards de dollars, soit environ 110 % du PIB global.

Les traders sont moins de 50.000 à négocier les taux des matières premières ou des obligations d’Etat au sein des douze plus grandes banques du monde (Bank of America, Barclays, BNP Paribas, Crédit Suisse, Deutsche Bank...). Le salaire d’un trader dépend de ses résultats (primes). Un trader débutant débute avec un salaire mensuel de 4 000 à 6 000 €, il peut atteindre par la suite 10 000€.

Pour être trader les études sont relativement longues (a minima Bac+5) sans être parmi les plus prestigieuses. En France, les diplômes d’une École de Commerce ou d’un diplôme d’une École d’Ingénieur, renforcé par une formation en finance, sont en particulier recherchés. Contrairement aux Grandes Écoles considérées comme les voies royales pour accéder aux responsabilités en France, la fonction publique n’est pas un débouché visé.

Des gens non pas ordinaires mais pas non plus extraordinaires ont donc le pouvoir d’assurer la bonne marche des marchés. Selon quels principes ?

Un principe empirique (mais il est possible de le théoriser à l’infini) sous-tend la loi de l’offre et la demande : plus le prix augmente, plus la quantité offerte augmente et plus la demande diminue. Le prix d’un bien est alors considéré comme résultant d’un équilibre.

Une infime fraction de la population achète ou vend des titres avec un seul objectif : en tirer le plus grand gain possible. Le mode de transaction est suffisamment simple pour qu’il puisse être confié à des algorithmes. Le système implique un grand nombre de participants et se prête à un mimétisme irraisonné.

Personne ne peut discerner ne serait-ce que le début d’un objectif intelligent, moral ou rationnel à ces marchés. Ils sont uniquement destinés à fixer un prix à ce qui peut se vendre ou s’acheter, c’est à dire à peu près tout si on fait abstraction de l’essentiel. La vie ou la mort d’une entreprise, la banqueroute d’un pays ou même la légitimité d’une élection populaire dépendent de multiples microdécisions prises par des gens ordinaires pour augmenter leurs gains.

Toutefois, la valeur monétaire est la seule valeur quantitative, chiffrable qui peut être trouvée si l’on ne veut pas procéder à du troc difficilement transposable à une grande échelle, c’est pourquoi elle peut se prêter à une déification.

Toute personne sait que pour diriger un groupe même minuscule il importe en premier lieu de maintenir à tous moments sa cohésion. C’est un type de divin arbitraire qu’il est souhaitable d’utiliser pour éviter les excès trop visibles de la coercition. Les commandements d’un dirigeant même très puissant, même isolé dans un palais, même craint, sont trop emprunts d’oripeaux terrestres, pour qu’ils ne soient pas contestés. Le divin ne peut découler que de l’inaccessible et de l’incompréhensible, les marchés les fournissent. L’action monte, descend, reste stable, il suffit de prendre les décisions qui vont dans le sens désiré sans qu’il soit nécessaire d’en comprendre pleinement les raisons. Rien ne correspond au plus élémentaire bon sens et c’est justement pour cela que les marchés fonctionnent bien : une direction claire est indiquée et elle ne peut pas être contestée. Les marchés ne sont nécessaires que par l’absolue nécessité d’un arbitraire quelconque afin de prendre des décisions cohérentes (et qui peuvent être par ailleurs parfaitement contestables) dans un cadre qualifié de démocratique.

Quelquefois des humains, constatant les dégâts que les marchés imposent, essaient de les maîtriser par le politique. Il faut alors pour que le système soit performant que les interventions humaines ne nuisent pas trop au caractère arbitraire du divin marché. Les choses ne sont pas simples si par exemple on essaie d’introduire un tant soit peu de Liberté, d’Égalité, de Fraternité au sein des logiques des marchés. Inévitablement un autocrate ou un dictateur va en résulter, seule possibilité offerte pour perpétuer le nécessaire arbitraire. De plus, l’Homme fort voulant introduire des valeurs humanistes non chiffrables dans le système de décision, il va inévitablement faire apparaître des dysfonctionnements dans les mécanismes de production. Ces déraillements conduiront à des mécontentements, les mécontentements à des émeutes, ces émeutes sonneront le glas des libertés.

Les marchés servent de divin en prenant les décisions nécessaires selon des critères stupides mais quantifiables. Les marchés sont indispensables aux démocraties sinon elles versent dans des dictatures.

Wall Street Akbar !



32 réactions


  • Clark Kent Séraphin Lampion 22 avril 2022 17:27

    « Les marchés sont indispensables aux démocraties sinon elles versent dans des dictatures. »

    Les dictatures et les marchés font très bon ménage. Ce sont les Chicago Boys qui ont mis en place Pinochet, et les Conels grecs étaeint copains comme cochons avec Onassis. Vous vouliez sans doute dire plutôt que les marchés préfèrent les « démocraties » (i.e. oligarchies ?) aux dictatures : c’est plus cool pour le business et on peut arroser plus de monde. C’est pour ça que le passage de Franco à la social-démocratie s’est fait en douceur.


    • sylvain sylvain 22 avril 2022 17:55

      @Séraphin Lampion
      le dictateur, ou le pouvoir militaire, sert juste a sécuriser le capital quand la « démocratie » commence a s’orienter vers une démocratie


    • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 22 avril 2022 18:01

      @Séraphin Lampion

      Votre remarque est pertinente mais j’écris ’les marchés sont indispensables aux démocraties’ PAS les démocraties sont indispensables aux marchés.


    • Claude Courty Claude Courty 23 avril 2022 03:34

      @sylvain

      Plus que tout autre pouvoir, le religieux et le politique ont toujours eu pour souci le nombre avant le bien-être des populations sur la crédulité desquelles ils se fondent et prospérent.

      https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2020/10/le-syndrome-de-lautruche.html

      https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2015/03/schema-sans-commentaire.html


    • Clark Kent Séraphin Lampion 23 avril 2022 08:43

      @Jacques-Robert SIMON

      Votre phrase complète est : « Les marchés sont indispensables aux démocraties sinon elles versent dans des dictatures. »

      Or, ce que j’ai souligné, c’est que le passage d’une « démocratie » (ploutocratie) à une « dictature » (autocratie) s’effectue sans disparition du marché, quand ce n’est pas, justement, pour maintenir coute que coute (« quoi qu’il en coute, comme dirait l’autre) un système économique « libéral » menacé non pas par une dictature mais par une prise du pouvoir par le peuple dont l’objectif exprimé est la mise en place d’un système de distribution plus équitable dont le moteur n’est pas le profit mais la satisfaction des besoins reposant sur des rapports de production collectifs est non pas sur le rendement d’ctions gérées par des boursicoteurs.


    • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 23 avril 2022 09:33

      @Séraphin Lampion

      Il faut expliquer le succès planétaire des marchés. C’est ce que j’ai tenté de faire en me plaçant dans le cadre très général du besoin d’arbitraire.


    • Clark Kent Séraphin Lampion 23 avril 2022 10:08

      @Jacques-Robert SIMON

      Même si l’origine du mot « banquier »est le nom qui avait été donné, à l’époque où chaque région, sino chaque grande ville avait sa monnaie, aux changeurs qui s’installaient les jours de « marchés » sur des bancs pour permettre les transactions (et se mettre de l’oseille dans les fouilles en jouant sur les cours), le véritable ancêtre des banques modernes est le « monte di pietà » (crédit de charité, « monte » signifiant « valeur, montant »), traduit maladroitement en français par « mont de piété ».ie

      L’institution est née en Italie au quinzième siècle pour combattre l’usure et les taux d’intérêt abusifs (jusqu’à 130 %) pratiqués à l’époque, mais elle a aboutit en fait à ce que les riches de la cité de Pérouse constituent un fonds permettant de créer un établissement de prêts sur gages (on dirait aujourd’hui « hypothèque »). Plusieurs frères mineurs comme Marc de Montegallo prêchent à sa suite la création des monts-de-piété.

      Toutes les tentatives di financement de nouveaux outils de production par d’autres filières que les banques (la « solidarité » des francs-maçons, par exemple) ont en effet échoué jusqu’à maintenant, parce que leurs réseaux n’ont jamais pu concurrencer celui de l’église elle-même, ou d’autres réseaux communautaires qui s’étaient mis en place quand l’église se révélait pointilleuse sur le tabou chrétien concernant le « commerce de l’argent  ».

      L’ »arbitraire », ce n’est pas seulement la charia : il règne sur toute la tradition des religions monothéistes qui sont encore très influentes. Ce n’est pas un « besoin » des populations, mais un outil de manipulation de gros calibre.


    • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 23 avril 2022 10:58

      @Séraphin Lampion

      Je ne me place pas du point de vue moral, une personne même seule prendra finalement une décision arbitraire car toutes les décisions sont arbitraires.


  • Clocel Clocel 22 avril 2022 17:28

    Z’allez vous faire plein de potes sur ce coup, mais bon, quand on voit des tarés prêts à se laisser modifier génétiquement par une science corrompue jusqu’à l’os, si ce n’est pas de la foi, c’est qu’on manque d’épithète...


  • sylvain sylvain 22 avril 2022 17:33

    les marchés servent de divin en prenant les décisions nécessaires selon des critères stupides mais quantifiables. Les marchés sont indispensables aux démocraties sinon elles versent dans des dictatures.


    Mais le divin ne prend pas de décisions, il édicte des vérités quand le pouvoir temporel le lui demande .Il propose une mythologie, ou une cosmogonie et donne un sens au monde et a l’existence .Il édicte des règles de vie quotidiennes qui structurent et uniformisent la vie des citoyens


    • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 22 avril 2022 18:04

      @sylvain

      Il suffit de faire l’expérience suivante : ’Pourquoi prenez-vous une glace vanille plutôt que citron’ ? La raison est impossible à déterminer, c’est toujours in fine arbitraire.


    • sylvain sylvain 22 avril 2022 18:36

      @Jacques-Robert SIMON
      C’est parcequ’il y en a une que je préfère . On peut ensuite se demander si mes préférences sont arbitraires ou pas . In fine , et on y est presque dans cet exemple,déterminer si les choses sont arbitraires ou non, c’est répondre a la question « la vie a t elle un sens » .



    • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 22 avril 2022 20:58

      @sylvain

      Indépendamment du reste, je peux vous dire que la vie a un sens.


    • Claude Courty Claude Courty 22 avril 2022 21:11

      @Jacques-Robert SIMON

      Elle a au moins celui qui va de son début à sa fin.
      Quant à savoir pourquoi ???

      https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2020/10/le-syndrome-de-lautruche.html

      https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2015/03/schema-sans-commentaire.html


    • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 23 avril 2022 07:33

      @Claude Courty

      Pendant la vie il est possible d’avoir accès au Beau. Le fait qu’elle est un terme devrait être apaisant pas angoissant. Le ’pourquoi’ n’a aucune signification dans la Nature.


    • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 23 avril 2022 08:47

      @Jacques-Robert SIMON
       
       ’’Pendant la vie il est possible d’avoir accès au Beau. Le fait qu’elle ait un terme devrait être apaisant pas angoissant. Le ’pourquoi’ n’a aucune signification dans la Nature. ’’
       
       Ce qui serait effrayant serait la vie éternelle : seul un objet est éternel, la finitude ne le concerne pas.
       La vie éternelle est un oxymore. Les transhumanistes qui aspirent l’éternité sont fous.


    • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 23 avril 2022 08:51

      @Francis, agnotologue
       
       ’’Le ’pourquoi’ n’a aucune signification dans la Nature. ’’

       > Très juste.
       
      « La vie n’a pas de sens, (mais) elle a du goût » André-Comte Sponville


    • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 23 avril 2022 09:36

      @Francis, agnotologue

      Même le proton meurt : La théorie calcule une durée de vie pour la désintégration du proton supérieure à 10 puissance(31) ans, soit mille milliards de milliards de fois l’âge de notre Univers vieux de 14 milliards d’années.


    • Claude Courty Claude Courty 24 avril 2022 00:28

      @Jacques-Robert SIMON

      Accès au beau ? Pas davantage qu’à son contraire.

      Et qui parle d’angoisse sinon les religions ; jusqu’à être parvenues à se fonder et à prospérer – ici et maintenant – sur son contraire qu’est l’espérance en l’au-delà ?


  • pipiou2 22 avril 2022 21:29

    Si les marchés peuvent être en partie géré par des machines ils n’ont rien de divin.

    Les marchés ne sont pas divins, la télé non plus , Internet non plus, arrêtez de mettre du divin partout.

    Là où vous trouverez le plus de divin c’est dans les paris : tiercé, poker, paris sportifs, etc ...


    • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 23 avril 2022 09:38

      @pipiou2

      Le divin est engendré par l’Homme : c’est ce en quoi on croit. Il se trouve que tout le monde croit aux ’marchés’, je n’y peux rien.


    • Clark Kent Séraphin Lampion 23 avril 2022 11:02

      @Jacques-Robert SIMON

      alors, il faut dire « religion », c’est-à-dire ce qui relie l’homme au surnaturel pour expliquer ce qu’il ne comprend pas, mais aussi ce qui relie les hommes entre eux (sous l’autorité du chaman, cela va sans dire), et non pas « divin », terme qui suppose que le dieu totem et/ou démiurge existe bel et bien.


    • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 23 avril 2022 11:47

      @Séraphin Lampion

      « Dieu est le seul être qui, pour régner, n’ait même pas besoin d’exister. »


    • Claude Courty Claude Courty 24 avril 2022 00:08

      @Jacques-Robert SIMON

      Suprême aveu de superstition (voir définitions).
      Merci


    • Claude Courty Claude Courty 27 avril 2022 08:17

      @Jacques-Robert SIMON

      Le marché n’est pas une croyance, mais une réalité, due au fait que l’être humain est avant toute aute considération, un consommateur doublé d’un producteur.


    • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 27 avril 2022 08:57

      @Claude Courty
       
      ’’Le marché n’est pas une croyance, mais une réalité’’
       
       Je pense que Jacques-Robert SIMON

      veut dire que tout le monde croit en les vertus du marché.
       
      Le marché n’est pas une réalité, c’est une contingence.
      Le marché est le moteur du capitalisme.
      Le vice congénital du capitalisme est de creuser les inégalités économiques..
      L’impôt est un hommage que le vice (du capitalisme) doit à la vertu (de la République).


    • Claude Courty Claude Courty 28 avril 2022 21:45

      @Francis, agnotologue

      . N’est-ce pas plutôt le capitalisme qui est le moteur du marché ?

      . Les inégalités économiques – comme sociales – ont toujours existées et se creusent inexorablement depuis la nuit des temps, en même temps que croît tout aussi inexorableme,nt l’indissociable binôme économie/population

      https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2015/03/schema-sans-commentaire.html

      https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2020/01/du-binome-economie-population.html


      . « L’impôt est un hommage que le vice (du capitalisme) doit à la vertu (de la République). »
       L’impôt (comme l’économie) serait-il une exclusivité républicaine ?


    • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 29 avril 2022 08:20

      @Claude Courty
       
      ’’. N’est-ce pas plutôt le capitalisme qui est le moteur du marché ? ’’
      > Je vous concède que c’est le verre à moitié vide vs le verre à moitié plein.
       

      ’’. Les inégalités économiques – comme sociales – ont toujours existé et se creusent’’

      > Restons en aux inégalités économiques, svp : elles sont inhérentes à l’Économie par définition.

       

      ’’— L’impôt (comme l’économie) serait-il une exclusivité républicaine ? ’’

      > Relisez la phrase incriminée : j’ai parlé de la vertu de la République, résumée dans sa devise : Liberté, Égalité, Fraternité.

       

      Vous y aurez reconnu la maxime : « l’hypocrisie est un hommage que le vice rend à la vertu » La Rochefoucauld

      Le simulacre d’impôt qui aujourd’hui

      épargne les « très riches too big to fail » par la vertu, ou devrais-je dire le vice d’un amalgame sytémique entre leurs fortunes personnelles avec celles de leurs empires économiques. Cet amalgame est à la base de ce que j’appelle le mafiosisme.

       

      Mafiosisme : système socio-économique qui se caractérise par le fait que les fortunes personnelles des très riches se confondent avec celles de leurs empires industriels, financiers ou mafieux, à l’instar des rois qui « possédaient » la France. Avec toutes les tares mafieuses mais sans les vertus du royalisme. Évidemment.

       


  • zygzornifle zygzornifle 23 avril 2022 13:33

    Voila un style de vie que Macron et ses collabos de gauche et écolos attendent depuis longtemps, patience leur venue au commande du pays et de l’Europe est proche .... 


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