mardi 1er septembre 2020 - par Dr. salem alketbi

Les mollahs d’Iran : un modèle d’idéologie hégémonique

L’histoire du monde regorge de régimes et de dirigeants qui ont vécu sous l’emprise des idées de domination coloniale. L’idéologie expansionniste a marqué le monde pendant des siècles au cours des différentes époques coloniales.

Le monde n’a connu du calme et de la stabilité qu’en mettant fin à ces époques, avec la décolonisation et l’ouverture de nouvelles pages de l’histoire humaine autour de la coopération, de la compréhension et du bon voisinage, selon des lois, des chartes et des principes qui préservent la souveraineté et l’indépendance des États. Les membres de l’ONU, de par leur appartenance à l’organisation, sont censés s’engager à respecter les principes, les fondements et les règles sur lesquels l’organisation est fondée.

Mais certains pays poursuivent toujours des comportements politiques, sécuritaires et militaires tout à fait contraires aux principes, chartes et normes de l’ONU. Aux avant-postes de ces pays se trouve le régime des mollahs iraniens.

Les mollahs enfreignent sciemment la Charte des Nations unies par leur déclaration d’occuper les capitales d’États arabes souverains et membres de l’ONU. De surcroît, ils ambitionnent de se poser en tutélaire de leur voisins régionaux. Leur régime se met en colère lorsqu’un État voisin, exerçant ses droits souverains, décide de nouer une coopération stratégique dans les secteurs sanitaire, économique et autre avec un autre État.

La tutelle se fait sentir par les réactions des dirigeants et des responsables iraniens. La tutelle habitant les têtes et animant les langues des mollahs explique leur attitude étrange envers la décision des EAU d’établir des relations avec Israël.

Certains de leurs dirigeants y voient une «  grosse erreur,  » d’autres un péché «  impardonnable  » et encore d’autres une «  grande trahison.  » Le même langage qui a été adressé à d’autres États et parties arabes, qui avaient décidé de poursuivre la voie de la coopération comme alternative au conflit et à la confrontation, est ridiculement répété.

Le jeu de tutelle iranien commence lorsque les mollahs renoncent aux critiques pour passer à la case des menaces. Le major général Ali Fadavi, commandant adjoint des gardiens de la révolution iranienne, considère que son pays ne permettra pas de «  donner à Israël un pied dans la région  » à travers certains de ses pays. Ces pays, ajoute-t-il, ne seront pas à l’abri des répercussions de la normalisation. «  Les palais de verre de leurs dirigeants ne les protégeront pas contre la puissance de la révolution islamique, et ne résisteront pas aux pierres des enfants de Palestine,  » dit-il.

Pareilles déclarations sont en totale contradiction avec les principes de bon voisinage et de respect mutuel censés régir les relations internationales. Ils font montre de l’hégémonisme tutélaire que les mollahs iraniens ont à revendre. Ils sont convaincus que la région arabe est une arène ouverte pour leurs odieuses pensées et projets coloniaux sectaires.

Ils usent de leurs armes, de leurs collabos et de leur argent, avec leurs âmes débonnaires, leurs stylos et leurs fantoches médiatiques qui promeuvent cette odieuse idéologie sous différentes prétentions et slogans.

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Ce qui est remarquable, c’est que les mollahs qui ont infiltré clandestinement divers pays arabes refusent qu’un État arabe exerce sa souveraineté et ses droits légitimes à bâtir des relations bilatérales avec les pays du monde. Ceci, bien que les EAU aient plus d’une fois affirmé officiellement que l’accord avec Israël ne vise pas l’Iran ou d’autres pays.

Le sujet est plus important et plus large que ces notions de sécurité floues qui sont monnaie courante dans l’idéologie des mollahs. Il y va de l’avenir de notre région et de nos peuples. Il y va des intérêts des millions de personnes qui aspirent à jouir du développement et du progrès scientifiques en ouvrant des ponts de coopération et en partageant leurs expériences et leurs connaissances avec des nations de divers horizons.

Les mollahs savent bien que pour surveiller et espionner leurs projets nucléaires militaires secrets, on n’a pas besoin de proximité géographique ni d’une présence physique israélienne sur l’autre rive du Golfe. Ce n’est pas une question d’Israël cherchant à prendre pied dans le Golfe.

Toutes ces abécédaires militaires et stratégiques sont bien connus des mollahs. Ils savent aussi que les Émirats envisagent seulement de construire un avenir meilleur pour leur peuple et le reste des sociétés arabes et musulmanes.

Les EAU cherchent à être à la pointe de la compétitivité mondiale pour ce qui est du développement. Le pays n’est pas concerné par les guerres ou les conflits absurdes qui drainent les ressources des mollahs et l’argent de leur peuple. Mais les mollahs sont doués pour brouiller les cartes et tromper les simplets à coup de faux slogans.



6 réactions


  • Clark Kent Séraphin Lampion 1er septembre 2020 15:53

    « Mais certains pays poursuivent toujours des comportements politiques, sécuritaires et militaires tout à fait contraires aux principes, chartes et normes de l’ONU.  »

    L’un d’eux a même été en guerre 222 ans sur leur 239 années d’existence…

    et depuis 1945 :

    • 1946 – Cold War (U.S. occupies the Philippines and South Korea)
    • 1947 –1948 – 1949 – Cold War (U.S. forces aid Chinese Nationalist Party against Communists)
    • 1950 – 1951 – 1952 – 1953 – Korean War
    • 1954 – Covert War in Guatemala
    • 1955 – 1956 – 1957 – 1958 – 1959 – 1960 – 1961 – Vietnam War
    • 1962 – Vietnam War, Cold War (Cuban Missile Crisis ; U.S. marines fight Communists in Thailand)
    • 1963 – 1964 – Vietnam War
    • 1965 – 1966 – Vietnam War, U.S. occupation of Dominican Republic
    • 1967 – 1968 – 1969 – 1970 – 1971 – 1972 – 1973 – 1974 – 1975 – Vietnam War
    • 1979 – 1980 – 1981 –1982 – 1983 – 1984 –1985 –1986 – Cold War (CIA proxy war in Afghanistan and Nicaragua)
    • 1987 – 1988 – Conflict in Persian Gulf, U.S. occupation of Panama
    • 1989 – Second Gulf of Sidra Incident, U.S. occupation of Panama, Conflict in Philippines
    • 1990 – First Gulf War, U.S. occupation of Panama
    • 1991 – First Gulf War
    • 1992 – 1993 – 1994 –1995 – Conflict in Iraq, U.S. invades Haiti, NATO bombing of Bosnia and Herzegovina
    • 1996 – Conflict in Iraq
    • 1998 – Bombing of Iraq, Missile strikes against Afghanistan and Sudan
    • 1999 – Kosovo War
    • 2000 – Pas de guerre majeure
    • 2001 – 2002 – 2003 – 2004 – 2005 – 2006 – 2007 – War on Terror in Afghanistan, Iraq, Pakistan, Somalia, and Yemen
    • 2008 – 2009 – 2010 – War on Terror in Afghanistan, Iraq, Pakistan, and Yemen
    • 2011 – War on Terror in Afghanistan, Iraq, Pakistan, Somalia, and Yemen ; Conflict in Libya (Libyan Civil War)
    • 2012 – 2013 – 2014 – 2015 – War on Terror in Somalia, Somalia, Syria and Yemen ; Civil War in Ukraine

  • Massada Amanite phalloïde 2 septembre 2020 09:00

    https://ibb.co/G9bpm8V

     

    Une photo qui vaut mille mots.

    Israelis can now officially buy Etihad Airways tickets. (the national carrier of Abu Dhabi)


  • Opposition contrôlée Opposition contrôlée 2 septembre 2020 09:19

    Je ne sais pas quelle agence de com’ est chargée de rédiger ces « articles », mais ça vole pas haut. S’en est presque comique. 

    Le pays n’est pas concerné par les guerres ou les conflits absurdes

    Une perle. How the UAE is destroying Yemen


  • Jonas 2 septembre 2020 10:04

    La duperie du régime des mollahs. Il soutient le Hamas tout en occupant des capitales Arabes et en annexant , l’Île d’Abu-Moussa ainsi que les Petite et Grande Tumb ,qui ont toujours appartenu aux Emirats Arabes 

     Le mois d’octobre 2015, le conseiller du président Hassan Rouhani et ancien ministre du Renseignement et de sécurité , Ali Younesi , se vante de l’influence du régime des mollahs sur certains pays arabes et déclare : << La géographie et la culture de l’Irak et de l’Iran sont inséparables . Bagdad est notre capitale , le centre de notre culture et de notre identité , aujourd’hui comme par le passé >> 

    Et le major-général Mohammad Ali Jafari commandant du Corps des Gardien de la révolution islamique  lui affirme que Téhéran faisait des progrès dans le processus d’exportation de son idéologie : << La révolution , islamique progresse à un bon rythme , comme l’illustre son exportation croissante. Aujourd’hui , non seulement La Palestine et le Liban reconnaissent le rôle influent de la République islamique , mais aussi , les peuples d’Irak et de Syrie, puis il ajoute que la révolution est entrée dans une une nouvelle phase>> 

    Un député de la ville de Téhéran , Ali Reza Zakani , était très content de la prise de la capitale du Yemen , Sanaa , par la milice chiite des Houthis , et déclarait , que l’Iran contrôle désormais quatre capitales Arabes  les trois autres étant Bagdad , Damas et Beyrouth.>> Le double langage des mollahs ne trompe que ceux qui le veulent bien. 



    • V_Parlier V_Parlier 3 septembre 2020 22:35

      @Jonas
      Et bien si nous n’avions que ces « mollahs » comme menace le monde serait bien loin d’être dans l’état dans lequel il est aujourd’hui... Ca me fait tout de même sourire tout ça car, comparé à tout ce qui se passe aujourd’hui c’est de la rigolade.

      Enfin, dans les exemples que vous citez l’Iran est un belligérant parmi d’autres, loin d’être plus recommandables.


    • Jonas 4 septembre 2020 07:38

      @V_Parlier

      Non, le régime criminel des mollahs, ne menace pas le monde , puisqu’il a des relations avec plusieurs pays , dont la Chine , la Russie et d’autres et n’a pas les moyens militaires, économiques et financier pour le faire. 

      Mais en revanche c’est une dictature religieuse de la pire espèce , qui persécute , les opposants , les femmes et toutes les minorités religieuses ou ethniques dont les Arabes du Awaz , les Bah’is et d’autres. C’est un régime fasciste islamique. 

      Sans parler de sa volonté , de vouloir prendre sa revanche en tant que pays musulman chiite , sur les pays arabo-musulmans sunnites de son entourage , par la violence et en poussant les minorités chiites se trouvant dans ces pays , a la révolte , Bahrein , Yemen etc. 

      C’est un conseiller , du président Rouhani, qui s’est vanté de dominer par ses coreligionnaires Chiites , quatre , capitales arabes, Beyrouth , Damas, Bagdad et Sanaa. 


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