(Montréal) L’avion amphibie Seastar s’envolera pour la Chine si Dornier n’obtient pas l’aide gouvernementale qu’elle désire.
« Nous sommes sur le point de signer un contrat avec des investisseurs chinois, mais je veux encore m’installer ici, a déclaré le président de Dornier Compagnie d’hydravions, Conrado Dornier, dans une entrevue téléphonique avec La Presse Affaires. J’ai dit au gouvernement québécois qu’il fallait trouver une solution, ce qui n’impliquerait pas une énorme somme d’argent. »
C’est en grande pompe que Dornier avait annoncé son atterrissage à Saint-Jean-sur-Richelieu, en mai 2010. En présence du ministre du Développement économique du Québec de l’époque, Clément Gignac, l’entreprise avait fait savoir que l’assemblage du Seastar nécessiterait l’embauche de 250 personnes. Une entreprise de Saint-Jean-sur-Richelieu, FDC Composite, était bien positionnée pour fabriquer les sous-ensembles de l’appareil, ce qui devait entraîner la création de 200 emplois additionnels.
Le gouvernement québécois avait offert une subvention de 35 millions de dollars, ce qui représentait près de la moitié de l’investissement total de 71,5 millions que nécessitait le projet. Presse, Les Affaires
Ce n’est qu’un cas parmi tant d’autres. Le problème n’est pas la fermeture, mais une façon de faire. Le gouvernement ( NOUS) a beau les arroser de subventions, ce n’est jamais assez.
Et ce ne sera jamais assez, puisque toute l’industrie est maintenant une orgie de vampires suçant le sang des travailleurs pour les investisseurs. Derrière toutes les compagnies se cachent des milliers de petits ou de gros investisseurs, de bourgeois « nouvelle ère », aux vêtements griffés, vivant dans un monde totalement irréaliste. Ils ont les yeux de la grosseur des canines d’un pitbull. Et l’âme d’un perce-oreille. Les coiffés à droite, les Mmes Pincettes, les investisseurs secs ne comprennent rien à la structure d’une société.
Nos yeux sont une sorte de fontaine de pleurs pour éponger ces pauvres âmes simiesques et déconnectées.
S’il n’y avait pas des sueurs des travailleurs, il n’y aurait rien. Pas de richesses. Rien. Un roi sans sujets.
Maintenant, les royaumes se déplacent. Ou les rois déplacent les royaumes…
Cette crasse de seigneurs, embaumés de l’esprit ne voit rien. Des chiens aveugles, pistant leurs richesses dans l’invisible des « autres ».
L’humain est une guenille à tordre.
Et c’est de là que sortent les pleurs. S’ils ne sont pas visibles, ils se cachent en des souffrances psychologiques – reconnues normales et traitables par la médecine - : détresse psychologique, dépressions, suicides, fatigues chroniques. Tout cela est « normal ». Le travail n’a jamais tué personne : il l’a maintenant rendu un peu sablonneux. C’est sec à en craquer de partout. De l’humain à mettre dans des sabliers pour mesurer le temps.
C’est tout.
Who cares ?
Il y a longtemps que le monde du travail souffre. Il y a longtemps que les investisseurs souffrent. Ils ont peur de perdre leur avoir, leur futur de doudounes enveloppantes de voyages aux plages sablonneuses, de voitures de luxe, de cultures kitsch et épidermique. Tout ça en se faisant remonter le visage et sculpter le corps par la chirurgie. On veut durer… Les autres endurent.
Certes. Allez-y ! Les travailleurs auront leur piscine hors terre de 15 pieds, leurs bagnoles inspectées, et leurs vêtements fabriqués en Chine.
___
Pause Clara Milk :
En passant, les meilleures chaussettes sont au magasin à 1$. Une fois que vous y êtes entrés, vous couchez avec. Pas le magasin… Les chaussettes.
___
C’est pas la bagnole qui inquiète, c’est l’âme rouillée de tous ces businesmen/women affairés.
Une société ne fonctionne bien que par un contrat honnête entre les institutions, les gouvernements, les compagnies, et le reste… Ce n’est pas une question d’idéologie, c’est une question pratique et simple. Mais qui donc veut de la simplicité ? La pseudo compréhension passe par un arsenal d’idées frelatées et de concepts dont la compréhension – s’il en est une – passe par la pelure de la pomme de terre.
La pelure pour le peuple, et le cœur de la pomme de terre pour la bourgeoisie de papier.
Étant donné que tous ces « affairés » ne comprennent rien à la dynamique humaine du travail, le résultat est que notre pauvreté issue de leur avidité deviendra leur pauvreté.
On est cons ou pas.
Connaissez-vous des voleurs assez stupides pour dévaliser un sans-abri ? Un mendiant ?
Les chiens, au moins, lèchent le visage de leur maître par amour.
Voilà les nouveaux chiens de guerre économique qui vous croquent à pleine dent comme si vous étiez une pomme dans un paradis.
Je ne sais ce qui s’est passé avec cette histoire d’Adam et Ève, mais si Ève a tendu une pomme à Adam et qu’il s’est sauvé avec la pomme… Belle andouille\ S’ il avait creusé un peu le « don », il se serait informé d’où venait la pomme.
Ce doit être ça « la compréhension de l’arbre du bien et du mal ».
Le fruit de l’arbre. Et l’arbre a besoin du fruit qui produit la graine.
Ça n’a rien de poétique. Ce n’est qu’un constat d’un système dont on ne peut séparer les pièces.
Que les gens d’Occupy Wall Street attaquent des châteaux avec des tentes, ça semble ridicule.
Mais on ne fait pas une voile avec de la pierre pour traverser les océans…
Gaëtan Pelletier
13 décembre 2011