samedi 20 janvier 2018 - par Dr. salem alketbi

Les Variables de la Scène iranienne

Les manifestations populaires iraniennes ont diminué ces derniers jours. Le régime iranien affirme que ces manifestations ne représentaient pas la volonté du peuple iranien.

Mais pourquoi les manifestations en Iran se sont-elles calmées ?

J'ai dit dans un article précédent que le régime iranien ne risquait pas de tomber sous la pression des manifestations. La main de fer du régime a tué plus de 20 personnes et en a arrêté des milliers. Il faudrait une série de développements violents et sanglants pour que le régime tombe. L'énorme réseau d'intérêts entre les dirigeants politiques et militaires rend difficile le renversement du régime par le peuple iranien.

Ces manifestations n'ont pas été menées par une direction les exhortant à rester fermes et à continuer la lutte pour obtenir leurs droits. Un facteur qui a calmé les manifestations était l'incapacité de mesurer l'impact des manifestations et de faire pression sur le régime en conséquence.

Le poing de fer réussit à réprimer la voix de la liberté. Pas de réformes, pas même de sérieuses promesses de réformes et de lutte contre la corruption. Le système judiciaire censé défendre la justice et lutter contre la corruption a fermé les yeux sur le recours à la violence et au meurtre contre les manifestants.

La deuxième vague, après les manifestations de 2009, n'a pas pu renverser le régime iranien. L'expérience de certains pays arabes dans le renversement de leurs régimes n'a pas pu être reproduite en Iran. Le régime théocratique a lavé le cerveau de millions d'Iraniens, rendant la tâche encore plus difficile. Le régime iranien non conventionnel ne s'effondrerait pas sous la pression populaire.

Les interventions étrangères, en particulier des puissances occidentales, pour soutenir les manifestants ont été l'une des raisons pour lesquelles les manifestations ont échoué. Le régime iranien a utilisé ces interventions pour promouvoir l'idée d'une conspiration. Les mollahs ont facilement prétendu que les Etats-Unis avaient planifié de provoquer le chaos en Iran et de pousser à l'effondrement du régime.

Les manifestations récentes ont été plus fortes que celles de 2009 et ont eu une meilleure chance de renverser le régime. Le régime était néanmoins divisé sur les manifestations. L'ancien président Ahmadinejad aurait été arrêté sur ordre direct du guide suprême Ali Khamenei. Ahmadinejad a publié une déclaration indiquant que le gouvernement du président Rouhani est responsable de la détérioration des conditions de vie en Iran. Khamenei a décrit ahmadieajad comme étant un « adversaire » qui n'a rien fait quand il était au pouvoir. « Ceux qui ont sous leur contrôle toutes les installations du pays [...] n'ont pas le droit de jouer le rôle de l'opposition et de parler contre le pays, mais ils devraient être réactifs [maintenant] », a déclaré Khamenei.

Rétrospectivement, aucune protestation ne pourrait continuer sans que les intellectuels et la classe moyenne ne s'en mêlent. Elles se transforment en une expression de colère qui peut être facilement supprimée par la répression ou le temps.

La crise est toujours là, cependant. Alors peut-être que ce n'est que le début de la fin de ce régime.



9 réactions


  • Samy Levrai samy Levrai 20 janvier 2018 18:10

    Tu as perdu et turlututu tu l’as dans le ..., alors lâche nous occupe toi de la liberté dans la dictature qu’offre ton propre pays.

    L’Iran est une democratie, tes modèles à toi : l’Arabie saoudite, les Emirats, l’Egypte, le Qatar, Israel... et c’est pour eux que c’est le début de la fin déjà bien entamé.. .

  • Christian Labrune Christian Labrune 20 janvier 2018 19:25

    Les interventions étrangères, en particulier des puissances occidentales, pour soutenir les manifestants ont été l’une des raisons pour lesquelles les manifestations ont échoué.

    Le régime théocratique a lavé le cerveau de millions d’Iraniens, rendant la tâche encore plus difficile.
    ...................................................................... ...............
    à l’auteur,
    Dans une émission que j’avais entendue sur I24news dimanche passé, de la série « les ambassadeurs », un spécialiste de l’Iran remarquait que, pour une fois, les slogans traditionnels du genre « Mort à l’Amérique, Mort à Israël », n’avaient jamais été entendus dans les videos dont on dispose.

    Par ailleurs, j’ai entendu sur diverses chaînes beaucoup d’opposants iraniens à l’étranger demandant aux états démocratiques de soutenir autant qu’il était possible le mouvement de protestation du peuple iranien. L’Europe aura oublié de le faire, et particulièrement la France macronifiée. Ce n’est pas à son honneur.

    S’il s’est trouvé pas mal de décérébrés pour manifester en faveur du régime, on peut quand même douter qu’ils représentent la moitié de la population. Le même spécialiste que j’évoquais plus haut parlait d’un site internet : Telegram (ou Telegraph, je ne sais plus) permettant de faire circuler des messages et des videos, et auquel seraient abonnés rien moins que quarante millions d’Iraniens. Cela fait quand même beaucoup.

    La résolution d’un grand nombre de problèmes gravissimes dans la région ne pourra résulter que de la disparition du pouvoir des ayatollahs. J’ai entendu plusieurs journalistes qui observaient que le régime était en train, forcé et contraint, de lâcher du lest, en particulier d’accorder plus de libertés aux femmes. Ils expliquaient que dans dix ans, peut-être, ça irait mieux. Mais dans dix ans, ce régime calamiteux, si on le laisse perdurer, aura déjà mis des ogives nucléaires au bout de ses missiles. Il faut donc qu’il disparaisse rapidement. Il disparaîtra.


    • leypanou 20 janvier 2018 19:49

      @Christian Labrune
      que le régime était en train, forcé et contraint, de lâcher du lest, en particulier d’accorder plus de libertés aux femmes : sacré Labrune !

      Êtes-vous sûr de ne pas confondre avec l’Arabie Saoudite grande copine avec votre état préféré ?

      Quant aux « auquel seraient abonnés rien moins que quarante millions d’Iraniens », un peu de sérieux ; pourquoi pas aussi 70 millions pendant que vous y êtes ?


    • simazou 21 janvier 2018 16:41

      @Julien Esquié
      Vous êtes obsédé par Christian Labrune, dont je considère ses interventions très pertinentes et justes, il est beaucoup plus fort que vous, et ces connaissances sont supérieures aux vôtres. Votre maladie se soigne par une petite intervention magique !!! J’ai un ami qui peut vous guérir.         J’ai lu vos interventions, et j’ai remarqué que vous n’êtes pas si neutre que ça !!! et que Wikipédia vous aide beaucoup. Je considère que c’est à vous de disparaître, et comme on dit chez vos amis fissaa...

       

    • Ouallonsnous ? 21 janvier 2018 19:28

      @Christian Labrune

      "Les mollahs ont facilement prétendu que les Etats-Unis avaient planifié de provoquer le chaos en Iran et de pousser à l’effondrement du régime."

      Pourquoi, ça n’est pas le cas ? Toujours aussi obtus !


    • simazou 21 janvier 2018 22:27

      @OMAR

      La violence est endémique à la société musulmane depuis sa création il y a plus de 1400 ans. Une grande partie des ancêtres des musulmans d’aujourd’hui, soit 1,3 milliard de musulmans, ont été convertis à l’islam sous la contrainte.

      En réalité, il serait difficile de trouver dans le monde musulman un régime dans lequel l’expression « droits de l’homme » pourrait seulement être employée. La différence entre le monde arabe et Israël est une différence de valeurs et de personnalité. C’est la barbarie contre la civilisation, la dictature contre la démocratie, le diable contre Dieu.

      Les Palestiniens mobilisent près de 80 % de l’aide humanitaire internationale alors qu’il n’y a aucune pénurie dans les territoires. Et il existe une agence spécialisée à l’ONU pour les seuls Palestiniens, l’UNWRA. Comment justifier ces privilèges alors que des centaines de milliers de personnes meurent de faim un peu partout dans le monde ? Tout se passe comme si les Palestiniens devaient conserver leur statut symbolique de peuple-victime. On reconnaît la stratégie consistant, pour les pays arabes depuis 1948, à préserver et à prolonger indéfiniment le statut de « réfugiés » Palestiniens en ne les intégrant pas. Ce traitement préférentiel des Palestiniens par la communauté internationale a fini par créer un peuple de «  victimes » statutaires et d’assistés, ce qui permet à toutes les mouvances «  antisionistes » de continuer à diaboliser et à condamner Israël, accusé injustement d’être l’unique responsable de la situation.

      D’ailleurs déjà en 1952, le Lt. Général Sir Alexander Galloway, personnalité  connue qui était à l’époque le directeur de l’UNRWA en Jordanie, a fait cette déclaration devant un groupe de visiteurs Américains, hommes d’églises qui s’intéressaient au problème des réfugiés arabes à la suite de la guerre israélo arabe de 1948 : 

        »Il est parfaitement clair que les nations arabes ne veulent pas résoudre le problème des réfugiés arabes. Elles veulent le maintenir comme une plaie ouverte, comme un affront  contre les Nations Unies, et comme une arme contre Israël. Les dirigeants arabes se fichent éperdument de savoir si les réfugiés vivent ou meurent".

      La haine d’Israël te détruit tous les jours un peu plus, alors que moi je suis confiant en lisant tes conneries de frustré et de raté. Il faut dire que cela me rassure, tant de haine pour pas grand chose, alors j’ouvre un grand vin de ma production et je déguste...

      Je te conseille d’en faire autant, peut-être tu retrouveras un peu de couleur, car franchement tu es pale couleur cendre..ainsi tu retrouveras le sommeil.. 

       


    • simazou 22 janvier 2018 10:56

      @OMAR
      pauvre idiot, avant tout je suis un homme équilibré et raisonnable, je ne bois qu’en mangeant et de temps en temps en lisant tes diatribes sucées des sites négationnistes, antisémites et nazislamistes. et là je me régale et parfois avec un petit excès. 

       

      L’antisémitisme est la maladie d’un esprit emporté par le fantasme de tuer le juif en soi. Un fantasme est « une forme d’activité de la pensée qui reste indépendante de l’épreuve de réalité et qui est soumise uniquement au principe de plaisir » (Laplanche et Pontalis). Il a la particularité de détruire la nature des contraires. Il ne fonctionne pas selon les principes distinctifs de réalité et de contradiction. Sa spécificité est d’inventer un faux raisonnement pour résoudre l’insoluble.

      Au départ de cette maladie, il y a un déplaisir profond : le sentiment d’humiliation. L’Egypte humiliée par Israël, Jésus par les Juifs, les Allemands par les Juifs allemands, le monde par les sionistes, les Palestiniens par les Israéliens.

       

      Lorsque l’on découvre dans le système de pensée de Kant : l’apologie de la raison est compatible avec l’hallucination de l’euthanasie du judaïsme et qu’il ne s’agit pas d’une contradiction, on comprend qu’il est nécessaire de démasquer ce que le discours sur la raison peut avoir de justification de la différence religieuse, voire ontologique.

      Puis cet Idéal qui ne veut pas mourir connaît alors une nouvelle phase d’idéalisation sous la plume de penseurs, pour certains en rupture généalogique avec le judaïsme, comme Karl Marx, qui le magnifient pour mieux justifier sa mise à l’écart, voire son élimination.

       

      Si Kant a jadis donné ses lettres de noblesse à la pensée de l’euthanasie du judaïsme, Heidegger les a données à la pensée selon laquelle, quoi qu’il fasse, le Juif n’est pas un être vivant, mais un être dont l’essence est la mort. À condition, bien sûr, que, l’esprit étant le vivant, le Juif lui soit extérieur. Cette obsession conduit aujourd’hui l’athéologie post-heideggerienne à relancer un obscur jeu avec le négationnisme ontologique.

       

      Notre temps est celui du troisième acte, celui du transfert du projet allemand vers l’Islam radical pour qui le fantôme, c’est, désormais, l’État juif renaissant. Les autorités théologiques et politiques de l’Islam participent, elles aussi, de l’antisémitisme et du négationnisme ambiants. Comme l’on sait, rien n’est plus habituel que de nier l’existence d’un mot, lorsqu’on veut nier la réalité qu’il nomme. Ces mots sont alors extérieurs à l’univers de signification qui est leur contexte de vérité.

       

      Freud fut le premier à penser que l’antisémitisme était une maladie de l’esprit et que son incurabilité tenait au fait que la psyché antisémite ne la vivait pas comme une maladie, mais comme un état de bonne santé. Il inventa la psychanalyse pour produire un outil permettant l’accès à la conscience de cette maladie.

      Mais la fabrique du néant antisémite ne s’est pas terminée avec la fin de la Shoah, d’autant que celle-ci a été suivie de la résurrection d’un État juif. Un nouveau stade de la construction hallucinatoire du peuple juif comme peuple – fantôme s’est alors mis en place qui s’est accompagné d’un nouvel harcèlement antisémite à l’endroit de l’État juif.

       

      Le dictionnaire-Annuaire de la Haine est presque fini, et à chaque occasion, je te joindrai une ou 2 pages des 150 pages, et cela devrait t’énerver chaque fois un peu plus, j’en doute pas. !!!.


  • popov 21 janvier 2018 11:31

    Les querelles entre chiites et sunnites : le serpent islamique qui se bouffe la queue.


  • blouMatata 22 janvier 2018 10:17

    Mais franchement, tu es sans vergogne. tu ne regarde,tel un dromadaire, que la bosse de ton voisin jamais la tienne. Je te mets au défi de nous disséquer la situation dans ton pays « UEA » .
    L’Iran au moins a reconnu l’existence de dysfonctionnements. qu’en est il de ton pays et des Saouds par la même occasion.


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