jeudi 30 mai 2013 - par Fab81

Lettre à un ami souverainiste

Tu crois moins que jamais au clivage gauche-droite. J'entends le revivifier loin de la confrontation stérile des partis dominants.

Tu vois le salut dans la sortie de l'euro, voire de l'UE. Je préfère d'abord tout essayer pour mettre l'Europe au service des peuples.

Tu veux plus de fermeté en matière d'immigration et de lutte contre l'insécurité, tu te méfies de l'islam. L'exigence du respect des valeurs républicaines est pour moi indissociable de notre tradition d'accueil, d'ouverture et d'humanisme.

La liste est longue de nos désaccords. Et pourtant, nous ne sommes pas condamnés à nous ignorer et nous mépriser !

Toi et moi, nous avons appris à nous connaître.

Toi, épris de souveraineté nationale et profondément républicain. Toi, pas vraiment de gauche, mais défenseur plus sincère de l'héritage progressiste du conseil national de la résistance que bien des caciques du PS. Toi, citoyen impliqué qui cherches toujours la traduction électorale de tes ardentes convictions.

Moi, dont le socialisme est combat, espoir et progrès et non capitulation, résignation et regression. Moi viscéralement de gauche, de cette gauche qui se vit dans la lutte et non dans la complaisance des cercles feutrés de l'oligarchie. Moi, passionément républicain, défenseur d'une laïcité sans concession, ennemi de toutes les tentations communautaristes. Moi, militant dans l'âme qui a enfin trouvé sa voie après bien des années d'errance.

Et ce n'est pas facile pourtant. Pour la plupart de ceux qui partagent tes idées, moi et mes camarades sommes la cinquième colonne hollandiste, bien décidée à livrer la France aux diktats bruxellois et aux hordes salafistes. Je t'épargne les gracieusetés que t'adressent en retour certains de mes camarades...

Nous avons pourtant la République en partage. Qui sait, peut-être nous sommes-nous jadis croisés sans le savoir dans un meeting de Chevènement, qui n'était pas à l'époque ce pauvre vieil homme domestiqué par le PS... ?

Depuis, nous nous sommes battus chacun de notre côté contre le TCE en 2005. Nous avons constaté que cette belle victoire n'a su trouver aucun débouché politique. Nous avons assisté avec le même effarement à l'abaissement de la France par le "néo-conservateur américain à passeport français" envoyé à l'Elysée sur une erreur de casting. Nous n'avons pas tiré le 6 mai 2012 les même conclusions du lamentable fiasco de ce quinquenat. Sans rien attendre de Hollande, j'espérais que son élection enlèverait aux français leurs dernières illusions sur ceux qui ne méritent plus le beau mot de socialistes. De ton côté, tu les as comme à ton habitude mis dans le même sac.

Inutile de s'attarder sur le triste bilan de cette première année du quinquenat, tu le connais comme moi. Voir nos dirigeants se pliant avec docilité aux exigences bruxelloises, on commence hélas à avoir l'habitude. Spectacle insolite en revanche que ce président élu par la gauche devançant avec enthousiasme les exigences du Medef...

Nous, peuple français devons reprendre la maîtrise de son destin confisquée par une oligarchie sans scrupule. Et à l'évidence, ni le PS ni l'UMP ne peuvent servir ce grand dessein.

Déjà des échéances importantes se dessinent, notamment les européennes de l'an prochain. Je te respecte trop pour rentrer avec toi dans une basse démarche électoraliste, et tenter à tout prix de gagner ta voix. Je mesure ce qui nous sépare. Je sais que ton choix naturel n'est pas le même que le mien. Et je le respecte. Mais tu as si souvent appelé au rassemblement des bonnes volontés que je ne pouvais pas ne pas te rendre la politesse...

Quel choix peut bien s'offrir à un républicain comme toi ? Je sais que tu t'interroges sur la sincérité de la démarche d'une Marine Le Pen qui prétend qu'elle a débarassé le FN de ses vieux oripeaux maurasso-vichyssto-OAS. Tu condamnes comme sectaires ceux qui mettent en doute la sincérité de sa démarche. Jamais tu ne voterais pour un FN "à l'ancienne", rêvant d'une France éternelle uniformément blanche et catholique. Es-tu si certain que ce n'est plus le même parti ?

Je serais vraiment désolé de voir un homme sincère et intelligent comme toi se laisser abuser par la reine du marketing politique. Cette femme-là dit à son électorat, segment par segment, clientèle par clientèle, ce qu'il a envie d'entendre. Ni plus, ni moins. Mais ne t'y trompes pas. Même si on les cache au regard du public, les vieilles bêtes méchantes de l'extrême-droite xénophobe, antisémite, pétainiste, anti-républicaine sont toujours là. Et si ce n'était qu'une affaire de vieillards qui n'ont jamais digéré le traumatisme que fut pour eux la Libération... Mais il y aussi ces identitaires avec qui cette soit-disant républicaine entretient des liaison dangereuses. Ceux-là sont jeunes, pas du tout gâteux, et très dangereux !

L'hommage rendu à Dominique VENNER est dans sa bouche plus qu'un cri du coeur. C'est un vrai message politique à l'attention des initiés. Non, le FN n'a pas changé contrairement à ce qu'il entend faire croire aux naïfs et aux égarés.

Tout ceci est avéré et prouvé. Comme l'est le double discours de la patronne du FN qui pose à la passionaria du petit peuple opprimé. Sais-tu qu'à l'assemblée ses amis députés ont vidé de son contenu, amendement par amendement, la proposition du Front de Gauche contre les licenciements boursiers ? L'as tu déjà entendue, elle qui se dit si attachée à la laïcité, dénoncer les violences des intégristes catholiques ? As-tu oublié son étonnante discrétion au moment du vote du traité d'austérité, contre lequel nous avions seuls manifesté à l'automne dernier ?

Certains comme Dupont-Aignan, pour qui tu as une certaine affection, sont sans doute plus sincères. Mais que dire de ses changements de pied sur l'attitude à adopter vis à vis du FN, un jour tendant la main, le lendemain la retirant à demi ? Curieux gaulliste qui s'avoue de droite . Curieux partisan du rassemblement de tous les patriiotes, qui choisit toujours ses amis parmi les éléments ultra-conservateurs, en France et en Europe...

De toute façon qu'est ce que le souverainisme de droite ? Des fragments épars, écrasés entre le FN et l'UMP. Je te sais trop lucide pour croire vraiment que c'est de là que va venir le grand redressement que tu appeles de tes voeux.

Alors ? Vas-tu te resigner une nouvelle fois à laisser d'autres choisir ? Je ne prétend pas que les députés européens Front de Gauche serviront en tout point tes desseins. Mais il se battront de toute leur énergie plus que pour changer l'Europe, pour changer d'Europe. Il le font déjà d'ailleurs. Connais-tu d'autres eurodéputés qui, comme Mélenchon rendent compte régulièrement, sur internet, de leur travail au parlement européen ? Vas-le lire et tu verras que ses combats sont justes, qu'il les mène avec toute sa sincérité, sa fougue et son énergie. Tu as toujours dit qu'il fallait dans les moments savoir se retrouver autour des combats essentiels. Je te prends au mot... Aujourd'hui la grande force républicaine qui se bat pour rompre avec l'Europe des marchés, c'est le Front de Gauche. Décide en ton âme et conscience...



16 réactions


    • Relladyant Relladyant 30 mai 2013 16:57

      Il supporte d’etre au Parlement europeen le Jean-Luc ? Il n’y a que des blancs la-bas... j’ai cru comprendre que ca lui etait physiquement insupportable.


  • subliminette subliminette 30 mai 2013 10:56

    Bonjour Fab,

    J’aime bien Mélenchon, mais c’est vrai que ses bras grand ouverts à l’immigration font peur : plus la main d’oeuvre est nombreuse et moins on la paie. Et plus on manque de logements et plus les loyers sont chers.
    A tel point que certains employés dorment dans la rue. On ne peut pas dire « encore, encore, venez tous chez nous ».
    C’est pour ça que Marine le Pen, qui avance masquée mais fait moins peur que son père, fera de bons scores. Pour ça et pour l’Europe qui nous donne des ordres et organise notre paupérisation.
    Le peuple a été bien docile et a voté politiquement correct, mais l’ami Molette l’a définitivement dégouté du politiquement correct. Maintenant il veut des représentants qui montrent les dents.


    • taktak 30 mai 2013 14:12

      cette critique fait d’une certaine manière écho à ce que je dis ici http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/de-quoi-la-transfuge-rosso-roig-136380

      Le discours idéaliste, c’est à dire ne correspondant pas à la réalité des faits (sur l’europe sociale, sur la nation etc...) ne peut pas convaincre auprès des travailleurs confronté à la réalité d’une europe qui les opprime, qui les divise, qui monte les peuples les uns contre les autres, qui est sans cesse en guerre et surtout qui ne sert que ses maîtres capitalistes.
      30 ans d’invocation d’une europe sociale ont démontré par la réalité des faits que la réorientation de l’UE est impossible. Et à chaque fois que le FdG dit que l’euro est notre monnaie et qu’il faut défendre l’UE, il se coupe un peu plus des travailleurs qui vivent l’eurostérité et la concurrence libre et non faussée de Bruxelles, qui ont vu leur vote de 2005 piétinés car non défendu par les tenants d’une renégociation qui ne pouvait pas venir.

      Cher camarade du FdG méditez la trajectoire de Herzog, celui qui en 92 déjà ne voulait pas dire franchement non à Maastricht et par la suite obtint que le PCF ne combatte plus l’UE mais propose sa réorientation sociale. C’est lui qui a fait passer dans la gauche combative cette illusion, (avec les autres mutants : hue, boccara, laurent, gayssot.....).
      Ce brave homme, sincère, est maintenant conseillé de M Barnier à la commission européenne. Cette commission qui nous demande de détruire les conquêtes du CNR pour enrichir les patrons.


    • alinea Alinea 30 mai 2013 21:35

      subliminette : vous n’allez pas me faire que vous croyez ces balivernes ? Où et quand ce pauvre Mélenchon sans cesse calomnié, aurait-il dit pareilles sottises ?
      Il a dit : légaliser les sans-papiers qui se trouvent sur le territoire pour qu’ils aient les mêmes droits que les autres travailleurs.
      À Marseille il a dit que l’avenir de la France était avec ses amis méditerranéens, le Maghreb, et la Grèce et tous les méditerranéens ! Échanges, collaboration, commerce.. ; tous une même langue : le français !
      Où ? qu’ils viennent tous ?
      Non il a dit « qu’il s’en aillent tous » ; certes il ne parlait pas des mêmes  smiley


  • Mr Dupont 30 mai 2013 12:01

    L’auteur ?

    C’est Ariane qui vous envoie ?

    Sachez que de toutes les gauche nous en avons soupé

    Comme dans un entonnoir  : en haut ça ratisse large pour qu’en finalité , avec ce qui coule , on se retrouve avec un Hollande aux manettes

    Plus à droite que Sarko

    Hollande élu grâce , en partie , à Mr Mélenchon qui a appelé à voter pour lui

    Passez votre chemin Mr le bonimenteur : la France passe


  • BA 30 mai 2013 12:11

    Vous vous rappelez toutes les belles promesses au moment du référendum sur le traité de Maastricht ?

     

    - « Si le traité était en application, finalement la Communauté européenne connaîtrait une croissance économique plus forte, donc un emploi amélioré. » (Valéry Giscard d’Estaing, 30 juillet 1992, RTL)

     

    - « L’Europe est la réponse d’avenir à la question du chômage. En s’appuyant sur un marché de 340 millions de consommateurs, le plus grand du monde ; sur une monnaie unique, la plus forte du monde ; sur un système de sécurité sociale, le plus protecteur du monde, les entreprises pourront se développer et créer des emplois. » (Michel Sapin, 2 août 1992, Le Journal du Dimanche)

     

    - « Maastricht constitue les trois clefs de l’avenir : la monnaie unique, ce sera moins de chômeurs et plus de prospérité ; la politique étrangère commune, ce sera moins d’impuissance et plus de sécurité ; et la citoyenneté, ce sera moins de bureaucratie et plus de démocratie. » (Michel Rocard, 27 août 1992, Ouest-France)

     

    - « Les droits sociaux resteront les mêmes – on conservera la Sécurité sociale –, l’Europe va tirer le progrès vers le haut. » (Pierre Bérégovoy, 30 août 1992, Antenne 2)

     

    - « Pour la France, l’Union Economique et Monétaire, c’est la voie royale pour lutter contre le chômage. » (Michel Sapin, 11 septembre 1992, France Inter)

     

    - « C’est principalement peut-être sur l’Europe sociale qu’on entend un certain nombre de contrevérités. Et ceux qui ont le plus à gagner de l’Europe sociale, notamment les ouvriers et les employés, sont peut-être les plus inquiets sur ces contrevérités. Comment peut-on dire que l’Europe sera moins sociale demain qu’aujourd’hui ? Alors que ce sera plus d’emplois, plus de protection sociale et moins d’exclusion. » (Martine Aubry, 12 septembre 1992, discours à Béthune)

     

    - « Si aujourd’hui la banque centrale européenne existait, il est clair que les taux d’intérêt seraient moins élevés en Europe et donc que le chômage y serait moins grave. » (Jean Boissonnat, 15 septembre 1992, La Croix)

     

    - « On a voulu créer un grand marché avec la libre circulation des personnes, des biens, des services et des capitaux. L’exigence des règles du jeu communes explique que le Conseil des ministres a adopté 280 lois. Mais ce qui était indispensable étant fait, il y aura dans l’avenir moins de lois européennes. » (Jacques Delors, 19 septembre 1992, La Croix)



  • Fab81 30 mai 2013 12:27

    Mélenchon est l’un des artisans de la victoire du NON en 2005. Il s’est battu contre le traité d’austérité à l’automne dernier. Le FN, dont les partisans viennent ici nous donner des leçons , était alors étrangement discret...
    Mélenchon a voté Maastricht, et alors ? C’est une page tournée. Il a dit et répété qu’il s’était trompé. Je préfère ceux qui reconnaissent leurs erreurs à tous ceux qui persistent à foncer droit dans le mur. Daniel Cordier devait-il être condamné à l’infamie perpétuelle parce qu’il a été maurrassien ? Les gens ont tout de même le droit d’évoluer. Et franchement, on se lasse de répondre sans cesse aux même arguments idiots ressassés comme s’ils en devenaient plus convaincants.


    • Relladyant Relladyant 30 mai 2013 16:33

      Oui d’accord, il s’etait trompe pour Maastricht, et puis mince il s’est retrompe sur Hollande, et puis sur la Libye.... on l’a compris, s’il etait medecin ou pilote d’avion il serait sous le coup d’une interdiction d’exercer depuis un bail !


    • Relladyant Relladyant 30 mai 2013 16:35

      Et pendant qu’il se trompait sur ces trois points, le FN faisait lui 3 fois de suite la bonne analyse, avec l’excité Melenchon faisant a chaque fois partie de la clique hurlant au nazisme/fascisme/antisemitisme, etc...


    • non667 30 mai 2013 21:18

      à fab
      ce n’est pas parceque vous n’écoutez et ne voyez que méchanlon qu’il faut dire que les autres nexistent pas  !
      j’ajoute ,si on n’entend pas le fn c’était qu’il était interdit de médias sauf pour le faire déraper par des interviewer aux ordres !
      par ailleurs même sans parole son programme est connu et implicite il est nationaliste donc anti mondialiste depuis 42 ans !


  • clercobscur 30 mai 2013 13:01

    Cet article aurait pu m’être destiné, à la différence toutefois que je partage votre point de vue sur le « nouveau » FN.

    Ceci dit, j’ai un tel dégoût pour les partis dits de gouvernement, que je suis prêt dans le cadre d’une élection à deux tours à voter FN au second tour, voire FDG. Vous comprendrez qu’il m’est impossible de quitter ma famille politique au premier tour, sinon mon engagement n’aurait plus aucun sens.

    Concernant Nicolas Dupont-Aignan, méfiez-vous des articles qui rapportent ses propos, préférez lire ou écoutez ses discours, il n’y a aucune ambiguité chez lui par rapport au FN. Contrairement à l’UMP, à DLR nous n’avons jamais flirté avec la ligne jaune.

    Dire qu’il s’entoure d’ultra-conservateurs est une contre-vérité, par exemple beaucoup d’anciens chevènementistes jouent un rôle important au sein du parti. Quant à ses amis à l’étranger, nous nous rejoignons sur certaines valeurs mais de nombreuses différences demeurent, je pense notamment à Nigel Farage qui est beaucoup plus libéral que nous ne le sommes.


    • taktak 30 mai 2013 14:16

      malheureusement si DLR flirte avec le FN. Et c’est irresponsable.
      http://www.initiative-communiste.fr/articles/urope-capital/ou-va-nicolas-dupont-aignan/

      « OÙ VA NICOLAS DUPONT-AIGNAN ? »

      Souvent en rupture avec l’UMP, sa famille d’origine, Nicolas Dupont-Aignan a fréquemment pris des positions courageuses  : pour la renationalisation à 100% de l’EDF, contre le tout-anglais, contre la constitution européenne, pour la souveraineté nationale… En même temps, son discours sur la sécurité et sur l’immigration le rapproche de la droite dure et il a soutenu les contre-réformes Fillon sur les retraites.

      Force est en outre de constater que, dès lors qu’il s’agit de dessiner une perspective politique d’ensemble, le chef de file de « Debout la République » semble incapable d’un choix REPUBLICAIN : ainsi NDA vient-il encore d’appeler sur France-Info à mettre en place un « gouvernement d’union nationale » qui irait de Montebourg, de la prétendue « aile gauche » du PS, à Philippot, une étoile montante du FN.

      Le fait que NDA ajoute aussitôt qu’il s’agirait d’un gouvernement républicain qui travaillerait sur la ligne de NDA et non sur celle du FN n’a rien de rassurant. D’une part, les rapports de forces entre « Debout la République » et le FN sont tellement déséquilibrés que l’on voit très clairement QUI, en réalité, fait mouvement vers qui.

      D’autre part, ce n’est pas d’un gouvernement d’ « union nationale » mêlant des fédéralistes « de gôôôche » comme Montebourg à de francs xénophobes issus du FN que notre pays a besoin pour rompre avec l’UE sur des bases progressistes, c’est d’un FRONT POPULAIRE, PATRIOTIQUE et PROGRESSISTE calé sur les principes de la Résistance ANTIFASCISTE  : sans un tel front, impossible de briser la tenaille qui broie notre peuple entre, d’une part, l’UMPS austéritaire, patronale et supranationaliste, et d’autre part l’UM’Pen en gestation sur des bases xénophobes, homophobes et ultraréactionnaires.

      En réalité la proposition faussement « consensuelle » de NDA contribue purement et simplement, non pas à ouvrir une perspective, mais à BANALISER le FN. Elle vise aussi à écarter les vrais communistes – et à travers eux, l’avant-garde consciente de la classe ouvrière – de l’alternative politique.
      En réalité, le FN fait partie du dispositif politique verrouillé qui paralyse notre pays et qui détruit l’héritage national démocratique issu des Lumières, de la Révolution française, de la Commune, des lois de 1905, du Front populaire et du CNR.

      L’avenir n’est nullement à une « union nationale » confusionniste et porteuse d’illusions suicidaires. L’avenir est au combat de classe résolu contre l’euro-austérité patronale et gouvernementale, à l’engagement antifasciste contre la nébuleuse bleue marine ralliée pas à pas par l’UMP, au regroupement des républicains patriotes, progressistes, antiracistes et antifascistes sur un programme actualisant les orientations de principe du Conseil National de la Résistance. Un programme inspiré par les communistes Jacques Duclos et Pierre Villon qui, pour mieux regrouper tous les patriotes véritables, excluait à la fois les Kollabos de l’Occupant allemand et les fascistes « français » qui déjà, considéraient les chambres à gaz comme un « point de détail » de l’histoire.

      Pour que reviennent « Les Jours heureux », il revient donc aux progressistes républicains, antifascistes et patriotes de poser ensemble le « socle commun » d’une alternative révolutionnaire franchement anti-UE et anti-FN.
      A chacun ensuite sur ce socle d’airain, de choisir son camp, comme ce fut le cas, dans des circonstances combien plus sanglantes, il y a tout juste soixante-dix ans.


    • Relladyant Relladyant 30 mai 2013 16:32

      " il revient donc aux progressistes républicains, antifascistes et patriotes de poser ensemble le « socle commun » d’unealternative révolutionnaire franchement anti-UE et anti-FN.« 


      >> Je rigole... marrante cette obsession a mettre »anti-FN« mais pas »anti-PS", on a eu combien de ministres ou deputes FN depuis 30 ans, juste pour info ?

      Curieuse aussi, cette facon qu’a le PC a decreter qui est republicain ou qui ne l’est pas, pour un parti pour qui voudrait tenir dans le silence et la censure 20% de l’electorat Francais !

      Quand on a, depuis 20 ou 30 ans, interdit tout debat sur la souveraineté nationale, quand on a nazifié en permanence quiconque mettait en garde sur l’UE, quand on a appelé a voter Royal en 2007 ou Hollande en 2012, au moment ou le FN appelait lui a l’abstention et avait parfaitement identifié l’arnaque, bref, quand on a toutes ces casseroles et ces erreurs objectives de jugement, on fait preuve d’un peu plus d’humilité et on se tait...

  • taktak 30 mai 2013 14:21

    « Mais il se battront de toute leur énergie plus que pour changer l’Europe, pour changer d’Europe »

    je ne me reconnais dans votre portait d’un souverainiste. Car de façon très binaire, vous ne l’associez qu’à la droite. Alors que défendre la souveraineté de la Nation, alors que la classe dominante fait le choix de la supranationalité comme en d’autre temps celui de la collaboration ou des noblesses étrangères, peut être défendre la souveraineté de la classe des travailleurs. En ce sens, à l’heure actuelle c’est un combat fondamentalement révolutionnaire.

    Regardez cette vidéo du philosophe G Gastaud, auteur de patriotisme et internationalisme
    Comment changer la situation politique ?


  • Relladyant Relladyant 30 mai 2013 16:03
    Quelques erreurs/anachronismes dus a un manque de culture serieuse sur l’histoire de la Seconde Guerre, ceux pour qui la « Libération fut un traumatisme » sont largement d’heritage socialiste (SFIO et compagnie) et il y a en revanche bien des Cagoulards et des Resistants qui finiront plus tard au FN par exemple, le schema est un peu plus complique que l’auteur semble le croire, mais l’article porte sur autre chose.


    Il reconnait la nullité de l’UMPS, apres, il y a un an seulement, avoir fait l’erreur de jugement... erreur reconnue certes, donc a moitié pardonnée : il n’empeche, son ami avait lui raison il y a un an, quand toi, auteur, tu avais tort...

    Message d’espoir dans le FDG, donc. Il faut bien de la naiveté politique pour croire a ce « changer l’Europe », qui etait deja le slogan de la gauche en 1979, c’est dire... dans 30 ans, l’auteur sera toujours la au milieu des ruines a dire « il faut changer l’Europe, il ne faut surtout pas en sortir ! ».

    Bien, si tu crois que Jean-Luc va renegocier 30 ans de traités signés avec 27 etats (on ne rit pas !!), tu te mets le doigt dans l’oeil, rien que sur le plan pratique et politique. Sur le plan theorique, on sait de toute facon qu’une monnaie avec des etats aussi dissemblables ne marche pas, il faudra helas attendre d’avoir vraiment transformé l’UE en Tiers-Monde pour que les Europeistes admettent cette erreur de jugement la aussi.

  • Relladyant Relladyant 30 mai 2013 16:08
    J’oubliais : puisque l’auteur est attaché aux « principes republicains », qu’il nous explique cette curieuse conception du droit qu’a le FDG qui proposerait de « violer les traités » (sic) ? Notre Constitution (et le droit international) stipulent que « le president est garant de l’application des traités », le programme de Melenchon est donc anti-constitutionnel.

    Autre point : curieux de vouloir tout renegocier ou tout violer mais d’exclure absolument de sortir des traités...

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