Macron candidat : l’interview exclusive
-Bonjour, Monsieur le Président
-Bonjour, Monsieur Menescire. Merci de me recevoir, je suis très heureux d'être aujourd'hui parmi vous.
-Nous allons commencer, si vous le voulez bien. La semaine dernière, le 24 janvier, soit exactement trois mois avant le second tour, vous avez enfin annoncé votre candidature à l'élection présidentielle..
-Oui, car j'estime que notre pays a besoin..
-laissez moi terminer s'il vous plait. Vous avez donc annoncé votre désir de succéder à vous-même, au terme d'un mandat de cinq ans, ponctué par de nombreuses crises et évènements marquants. Nous pouvons citer bien sûr les gilets jaunes, et la crise sanitaire du COVID, qui ont sérieusement malmené votre quinquennat. Mais, au-delà de tout ceci, c'est bien pour le bilan de votre quinquennat que nous nous retrouvons aujourd'hui
-oui, et d'ailleurs si vous me le permettez je suis ici pour dire à nos compatriotes..
-oui oui, nous y viendrons. Mais nous allons d'abord poursuivre, si vous le voulez bien. Avec une première question : après cinq années de présidence, que retirez-vous de ce mandat ?
-Bien. Je voulais tout d'abord remercier les Français de m'avoir accordé leur confiance. De m'avoir donné le pouvoir de transformer notre pays. De m'avoir donné le mandat de le faire, de..
-excusez moi monsieur le président. Je ne peux vous laisser dire cela !
-comment ça ?
-vous êtes bien conscient, d'ailleurs vous l'aviez dit vous-même à l'époque, que vous êtes entré à l'Elysée par effraction ? Que votre élection n'est pas le fruit d'une adhésion à votre programme, mais bien pour "faire barrage" à l'extrême droite ?
-écoutez, j'entends ce que vous dites, mais comprenez bien que c'est un honneur d'être porté à la présidence, malgré le fait qu'effectivement, les circonstances de l'élection n'ont pas été idéales..
-non, ce n'est pas ce que j'ai dit, je reformule, et attends une réponse claire : oui ou non, êtes vous d'accord avec l'affirmation que les français vous ont élu pour faire barrage à l'extrême droite, et non par adhésion à votre programme ?
-écoutez, je ne crois pas que cela soit ce que les français attendent ce soir. Les dangers sont trop grands aujourd'hui, notamment avec la crise migratoire, l'islam politique, la crise sanitaire..
-non non non monsieur le président, ne faites pas diversion. Répondez svp à la question : oui ou non êtes vous d'accord avec l'affirmation que les français vous ont élu pour faire barrage à l'extrême droite, et non par adhésion à votre programme ?
-écoutez, monsieur Menescire : vous ne pouvez pas affirmer cela. nous sommes dans un état de droit ! il y a des institutions, vous savez très bien, qu'en tant qu'opposant que vous êtes -et que je respecte hein, notez le bien- Toutes les oppositions ont leur mot à dire car nous sommes en dé-mo-cra-tie. Je suis le garant de cela, et je l'ai démontré ne trouvez vous pas ?
-si vous le dites...je note toutefois que vous refusez de répondre à la première question, poursuivons donc. Vous parliez à l'instant de démocratie et d'état de droit. La question suivante arrive donc tout naturellement : vous n'avez jamais eu un seul mot de compassion pour les 36 gilets jaunes éborgnés sous votre quinquennat, suite aux ordres du préfet que vous avez nommé, et des instructions qu'il à données à la police. Sous votre autorité rappelons-le.
Le regrettez-vous aujourd'hui ? Avez vous un mot à dire aux plus de 300 mutilés, aux éborgnés et aux nombreux emprisonnés suite à cette révolte ?
-Ecoutez, je m'inscris en FAUX sur ce que vous dites. S'il y a eu des peines de prison ferme prononcées, c'est bien à cause des violences non ?
-je ne sais pas, mais je trouve juste que..
-ah ! vous ne savez pas ? Vous me décevez, monsieur Menescire, je pensais que vous travailliez plus attentivement vos dossiers. Vous justifiez donc les violences monsieur ?
-non, aucunement. Je les condamne fermement, surtout celles qui éborgnent et mutilent, tout comme celles qui mettent instantanément, et sur simple présomption, sans preuves matérielles, des personnes jamais condamnées, au casier judiciaire vierge, en prison ferme pour de longs mois. Et vous d'ailleurs, les condamnez-vous ces violences ? Est ce que oui ou non, vous condamnez les yeux crevés, les mains arrachées...
-allons allons, ne jouez pas à ce jeu avec moi ! Vous..
-je ne joue pas à un jeu avec les faits, monsieur le président. Les faits sont les faits : je condamne les violences d'un garde du corps présidentiel qui se déguise en policier pour aller casser du manifestant, et qui..
-vous parlez de quelqu'un qui n'était aucunement mon garde du corps. Vous dérapez
-laissez moi finir. Et qui échappe à de la prison ferme, avec une peine de prison sous bracelet électronique. Ce qui n'a absolument pas été le cas de centaines de gilets jaunes. Garde du corps ou pas, niez vous que cette personne n'était pas proche de l'Elysée ? De très nombreuses photos et vidéos le démontrent. Il jouait le rôle de garde du corps.
-non, vous propagez des contrevérités.
-Venant de votre part, c'est un honneur monsieur le méprisant de la république. Laissons les Français juger, voulez-vous ? Je préfère passer à la prochaine question
-si vous le dites...
-donc, concernant l'état de droit dont vous parliez tout à l'heure
-et dont je suis le garant rappelez-vous..
-et dont vous dites être le garant, où en sommes-nous donc des procès pour mutilations volontaires, suite aux très nombreuses photos, vidéos, témoignages accablants prouvant sans ambigüité la violence policière et l'impunité des responsables ? Prenons pour exemple la vidéo tournée par Jérôme Rodriguez, tournée le jour de son éborgnement alors qu'il était totalement...
-écoutez, concernant cet individu, les faits sont me semble-t-il très clairs. L'IGPN a enquêté, et je n'interfèrerai pas avec l'indépendance de la justice..
-L'IGPN vous dites ? Justement cette IGPN, dont les membres sont des policiers nommés par votre gouvernement, est elle indépendante monsieur le président de la république bananière ?
-voyons, ces propos sont inacceptables dans un état de droit ! Vous ne pouvez pas...
-parce que vous affirmez que nous sommes toujours dans un état de droit ?
-Mais voyons, c'est une plaisanterie ? Vous vous croyez en dictature ? Le simple fait que vous soyez là à cracher sur moi et l'action de mon gouvernement prouve à tout le monde que non, essayez la dictature, et vous verrez !
- je n'ai jamais dit ça. C'est fou comme vous êtes binaire, monsieur le président des riches. Le fait que nous ne soyons pas dans une démocratie implique-t-il que nous soyons nécessairement en dictature ? Je croyais que vous étiez cultivé, que vous aviez étudié la philosophie, que vous étiez élève de Paul Ricoeur à l'université ?
-vous vous décrédibilisez monsieur. Mais quelle indignité, monsieur Menescire. Vos propos sont mensongers, et destinés à salir. J'ai d'ailleurs là un document de la DGSI qui prouve sans ambigüité vos liens avec les milieux islamo gauchistes financés par Poutine et la Russie !
-puisque vous abordez le financement, parlons du votre : pourquoi avoir toujours refusé de donner les noms des donateurs de votre campagne, ainsi que de ceux qui vous soutiennent ? Qu'avez vous à cacher, monsieur le président ? Pourquoi partez-vous ? je n'ai pas fini les quesitons, voyons !
il arrache son micro et part, furieux
Ses gardes du corps s'approchent de manière mençante vers le plateau, main dans le holster..
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Trois jours plus tard, le journaliste Elric MEnescire était arrêté pour "complot terroriste visant les institutions de la République, collusion avec un état étranger en vue de déstabiliser l'état, et injure publique". Il fut mis en examen par un juge antiterroriste, et placé au secret.
Malgré les nombreuses manifestations qui exigèrent sa libération, comme celle de tous les autres prisonniers politiques depuis cinq ans, il ne reparut jamais dans l'espace public.
Quelques mois plus tard, Eric Zemmour, le Bolsonaro Français, était élu au terme d'un second tour qui l'avait vu être opposé à Jean-luc Mélenchon. Durant l'entre-deux tours, la presse s'était absolument déchaînée : "plutôt Zemmour que le Grand Remplacement" titra le Figaro. Pour sa part, Le Canard enchaîné fit sa une sur "les liens troubles entre la France Insoumise et Cuba", et Libé afficha, le 23 avril à la veille du second tour, un gigantesque "faites ce que vous voulez mais votez Eric".
Le soir du 24 avril, sous les vivats des miliciens de Génération Identitaire et de la LVF 2.0, au milieu de divers autres groupuscules paramilitaires et "patriotes" (JNR, Nemesis, Action Française, Blood & Honour, Zouaves...) assurant le service d'ordre de sa garde rapprochée, le président Eric Zemmour fit un discours enflammé sur l'esplanade des Invalides, discours où il promit "une France Nouvelle, régénérée et débarrassée de tous ses oripeaux gauchistes et déclinistes". Il annonça qu'il allait "gommer l'échec des macronistes et de la Gauche"
Lors de sa prise de fonctions, trois jours plus tard, il fit instantanément déployer l'armée dans les rues de la capitale, suspendre provisoirement l'Assemblée Nationale, et dissoudre tous les syndicats et autres associations "islamo gauchistes". La fermeture immédiate des frontières fut décrétée.
L'ex gouvernement et tous les séides qui gravitaient autour, fut en grande partie appréhendé : Castex, Véran et Delfraissy notamment, furent interpellés par le RAID et mis à l'isolement. Macron s'était déjà enfui dans un jet privé prêté par Bernard Arnault, direction les îles Caïman.
Dès le lendemain, les cités se soulevèrent un peu partout sur le territoire.