Macron est atteint du syndrome de l’hubris
Macron est atteint du syndrome de l’hubris
Début septembre 2018, Gérard Collomb fit une déclaration intéressante à des journalistes expliquant la baisse de popularité de Macron et du gouvernement dans les sondages :
« Peut-être, les uns ou les autres, nous avons manqué d'humilité. « En grec, il y a un mot qui s'appelle hubris, c'est la malédiction des dieux. Quand, à un moment donné, vous devenez trop sûr de vous, vous pensez que vous allez tout emporter. [...] Il y a une phrase qui dit que les dieux aveuglent ceux qu'ils veulent perdre, donc, il ne faut pas que nous soyons dans la cécité. »
Il fallait s’y attendre, le chef n’a pas apprécié et au cours d’un diner secret à l’Élysée, sous dame patronnesse Brigitte, il a voulu mettre les points sur les « I » », paraît-il le 10 septembre.
Gérard Collomb s’est à nouveau lâché auprès de la presse expliquant qu’il n’a pas fait marche arrière :
« Je lui ai dit ce qui n'allait pas et il m'a répondu. Le président voit bien que les temps sont durs. La première année, c'est la plus difficile. Vous êtes dans une espèce d'enthousiasme collectif… »
L’hybris ou l’ivresse du pouvoir qui rend fou
Je n’ai pas « percuté » sur ce mot « Hubris » ou « Hybris » que je découvrais pour la première fois et je n’ai pas eu le réflexe de consulter le dictionnaire. Je l’ai fait et c’est très intéressant, car ce terme complète, confirme, explique la vraie nature de Macron : le pourquoi, le comment dans son fonctionnement lors d’évènements, de situations qu’il traverse dans sa vie et qui ont une répercussion dans le pays qu’il gouverne malheureusement, et ce en principe jusqu’en 2022.
Selon le Larousse, l’hubris est tout ce qui, dans la conduite de l'homme, est considéré par les dieux comme démesure, orgueil, et devant appeler leur vengeance ; ou encore : Ivresse de la démesure provoquée par l’orgueil, par la passion et jugée répréhensible.
Le syndrome d’hubris est la maladie du pouvoir qui rend fou :
– La perte du sens des réalités.
– L’intolérance à la contradiction.
– L’abus de pouvoir.
– L’obsession de sa propre image.
– L’action et la parole à l’emporte-pièce.
– L’arrogance, la prétention, l’égotisme.
– La manipulation, le mensonge, le mépris.
– Le manque d’intérêt pour tout ce qui ne le concerne pas.
– L’impossibilité d’éprouver de l’empathie avec le don de l’imiter.
– Etc.
Comme on peut le constater, celui qui est atteint du syndrome de l’hubris présente toutes les caractéristiques du psychopathe ou sociopathe. On comprend combien un psychopathe disposant d’un pouvoir absolu : roi ou président peut devenir dangereux pour le pays qu’il dirige.
Pascal avertissait ceux qui détenaient le pouvoir :
« Surtout, ne vous méconnaissez pas vous-même en croyant que votre être a quelque chose de plus élevé que celui des autres […] Car tous les emportements, toute la violence, et toute la vanité des grands viennent de ce qu’ils ne connaissent point ce qu’ils sont. »
Ce grand philosophe enseignait que le pouvoir exerce une grande influence sur celui qui le détient et également un impérieux envoutement. L’histoire démontre que le pouvoir mal utilisé corrompt et rend fou.
Le philosophe Alain dit très justement et simplement :
« Tout pouvoir sans contrôle rend fou. »
Son résultat est toujours le malheur, la folie et pour le tyran et pour le peuple tyrannisé. Pourtant, malgré les leçons du passé, les mêmes erreurs se reproduisent.
Il est compréhensible que celui qui veut atteindre du pouvoir obligatoirement et par nature détienne une certaine dose de narcissisme. [1]Or, il est confirmé par des études scientifiques, que lorsque ces personnes obtiennent enfin le pouvoir convoité, ce narcissisme se démultiplie. La sagesse voudrait qu’il ne faille jamais donner le pouvoir à ceux qui le désirent. L’histoire depuis le commencement, malheureusement, démontre le contraire.
Test pour savoir si nous sommes atteints du « syndrome d’hubris »
David Owen, médecin et ancien ministre des Affaires étrangères, indique les 14 symptômes. Pour être atteint du syndrome, il faut en présenter au minimum 3 :
1 – Inclination narcissique à voir le monde comme une arène où exercer son pouvoir et rechercher la gloire.
2 – Prédisposition à engager des actions susceptibles de présenter l’individu sous un jour favorable, c’est-à-dire pour embellir son image.
3 – Attrait démesuré pour l’image et l’apparence.
4 – Façon messianique d’évoquer les affaires courantes et tendance à l’exaltation.
5 – Identification avec la nation ou l’organisation, au point que l’individu pense que son point de vue et ses intérêts sont identiques à ceux de la nation ou de l’organisation.
6 – Tendance à parler de soi à la troisième personne ou à utiliser le « nous » royal.
7 – Confiance excessive en son propre jugement et mépris pour les critiques et les conseils d’autrui.
8 – Impression d’omnipotence sur ce que l’individu est personnellement capable d’accomplir.
9 – Croyance, qu’au lieu d’être responsable devant ses collègues ou l’opinion publique, le seul tribunal auquel il devra répondre sera celui de l’histoire.
10 – Croyance inébranlable que le jugement de ce tribunal lui sera favorable.
11 – Perte de contact avec la réalité, souvent associée à un isolement progressif.
12 – Agitation, imprudence et impulsivité.
13 - Tendance à accorder de l’importance à leur« vision », à leur choix, ce qui leur évite de prendre en considération les aspects pratiques ou d’évaluer les coûts et les conséquences.
14 – Incompétence « hubristique », lorsque les choses tournent mal parce qu’une confiance en soi excessive a conduit le leader à négliger les rouages habituels de la politique et du droit.
Avez-vous fait le test pour vous ? Je l’ai fait pour moi ! L’avez-vous fait pour Macron ? Je l’ai fait pour lui !
Pour Manu, il suffit de relever, les actions, les petites phrases ainsi que ses réactions lorsqu’il est contrarié ou critiqué, pour répondre précisément à ce test.
Sur les 14, Macron présente 13 symptômes d’hubris. Celui que j’ai éliminé est le 6 (Tendance à parler de soi à la troisième personne ou à utiliser le « nous » royal). Jusqu’à présent, je ne l’ai pas relevé (c’est le cas connu pour Alain Delon). Il y a de quoi se faire du souci sur ce score impressionnant : 13 sur 14 ! C’est effrayant !!!
Le syndrome de l’hubris c’est le cas pour Hitler, Staline, etc. également pour remonter dans l’histoire à Napoléon et autres généraux. Pour rester près de notre histoire : Bush Junior, Tony Blair, Obama (au cours de son mandat et malgré son prix Nobel de la Paix, il fit larguer plus de bombes dans le monde que Bush) Sarkozy en Lybie et dans une certaine mesure Hollande et Macron en Syrie, etc.
Pour être atteint du syndrome de l’hubris ou pour être un psychopathie, nul besoin d’être un chef d’État. En voici un exemple parmi tant d’autres qu’on pourrait citer en faisant un minimum de recherches :
[2]Le jour du 15e anniversaire de l'intervention américaine en Irak, lors de l'émission « 60 Minutes » de CBS News le 12 mai 1996, une journaliste pose la question suivante Madeleine Albright, ambassadrice américaine à l’ONU :
– Nous savons que 500 000 enfants irakiens sont morts. Cela fait plus que les enfants qui sont morts à Hiroshima. Est-ce que cela en valait la peine ?
Elle a répondu sans sourciller :
– Je crois que c'était un choix très difficile, mais … nous pensons que le prix en valait la peine.
Tout le monde peut contracter le syndrome de l’hubris
Le syndrome d'hubris ne touche pas que les rois, les présidents, les généraux, les PDG de multinationales. Toute personne qui reçoit un peu d’autorité ou qui s’en attribue peut contracter cette maladie.
Par exemple, au bureau, lorsqu’un employé reçoit une promotion, alors qu’il était super-sympa auparavant devient imbuvable et joue désormais au « petit chef » s’attirant la détestation et les sarcasmes des collègues. Dans les entreprises, c’est malheureusement monnaie courante. On peut imaginer ce qu’il adviendrait si cette personne était propulsée : PDG, ministre…
Ceci montre combien nous devons nous jauger constamment pour ne jamais sombrer dans le travers immonde du syndrome d’hybris.
Pour se protéger de l’hubris… c’est simple !
Pour se protéger du syndrome de l’hubris, c’est simple ! Il suffit, qui que nous soyons, de ne jamais oublier que lorsque nous allons faire « notre petite commission » nous sommes tous assis sur le même trône et dans la même position ridicule… mais ô combien soulageante et bienfaisante !
[1] Le chercheur Ian Robertson, cité par La Vie « le pouvoir absolu inonde le cerveau de dopamine. Il crée aussi une addiction et le sentiment de toute puissance qui va avec. »