jeudi 3 juillet 2014 - par Robert Bibeau

Manifeste du parti ouvrier (4)

Doit-on s'unir et avec qui la gauche doit-elle s'unir ? Et surtout pour faire quoi au juste ? Réformer le capitalisme afin de le rendre plus vivable ? Voilà quelques questions que nous abordons cette semaine.

Nous poursuivons la publication d’une série de neuf (9) articles portant sur quatre questions fondamentales pour le mouvement ouvrier mondial :

1) D’abord nous avons traité des questions du sectarisme-entrisme-dogmatisme cette maladie sénile du gauchisme. Paru ici http://www.les7duquebec.com/7-au-fr... et ici http://www.les7duquebec.com/7-au-fr... Et ici http://www.les7duquebec.com/7-au-fr...

2) En prolongement du sujet précédent – nous abordons aujourd’hui la question de l’unité du mouvement ouvrier.

3) Nous présenterons ensuite les trois instances de la lutte de classe

4) Enfin, à l’approche du 97e anniversaire de la Révolution d’Octobre nous présenterons nos réflexions.

*********

CHAPITRE 2 : L’UNITÉ DU MOUVEMENT OUVRIER

L’unité des révoltés

En ces temps politiques difficiles, en cette période où la crise économique étale ses ravages parmi la classe au travail, les « militants » de la ‘Réserve’ s’éveillent à la lutte de classe.

Plusieurs, après avoir répudié la classe des ouvriers, après avoir renié Marx, le Capital, Lénine, Que Faire ?, après avoir célébré l’éternité du régime capitaliste des exploités, avaient décidé, il y a des années, de se planquer dans un emploi bien payé ; d’autres, de retourner à l’université ou dans une ONG subventionnée ; de redécouvrir la Terre et l’éco-vert ; de se retraiter, ou de devenir fonctionnaires engagés ou intellectuels brocardés dans ses pensées, tout en haut des « Tours d’argent » universitaires. Quelques-uns sont même devenus curés, marguilliers, illuminés, ou encore porte-parole de Québec Solidaire, du NPD, du NPA, de Lutte Ouvrière, ou des Verts, etc.

La reprise soudaine de la crise les a pris au dépourvu et les a éveillés, sinon réveillés de leur torpeur. Les revoici donc, telles des fleurs printanières sur Cythère, de retour dans l’arène et sur la scène, comme du temps de leur gloire passée (1970-1985), ces affreux oublieux, comme si de rien n’était, de leurs reniements et de leurs méfaits. Surmontant le sectarisme, le dogmatisme et l’entrisme peut-on et doit-on reconstruire l’unité de la « gauche » éclectique ?

Les questions pertinentes et importantes

Les questions sous-jacentes à cette lutte pour l’unité sur le front idéologique de la lutte de classe sont : 1) Doit-on s’unir ? 2) Dans quel but doit-on s’unir ? 3) Avec qui doit-on s’unir ? 4) Sur quels principes idéologiques et politiques doit-on s’unir ? Abordons chacune de ces questions par un tour d’horizon.

Doit-on s’unir ?

Il va de soi que l’on doive unir les forces militantes avec le mouvement ouvrier. Unis et nombreux nous serons plus valeureux pour affronter l’adversité, dont la dominatrice classe capitaliste monopoliste qui commande la classe bourgeoise en entier, y compris ses sous-fifres petits-bourgeois qui trainent de ci de là. La fraction monopoliste financière de la classe bourgeoise commande à la police, à l’armée, à la justice, aux prisons, aux nervis, en bandes armées-privées, aux politiciens affidés, aux parlements et aux gouvernements d’État.

N’importe quel militant est bien conscient que, réunis, nous saurons mieux riposter à leurs menées. Quand la réponse à une question paraît si évidente qu’elle fait l’unanimité, alors que bien peu de gens l’ont pratiqué, c’est probable que nous nous sommes gourés. Nous n’avons pas posé la bonne question en premier.

Dans quel but et avec qui doit-on s’unir ?

Si notre camarade, juste à côté, souhaite s’unir pour réformer le système capitaliste afin d’alléger la peine des déshérités, d’atténuer les souffrances des paupérisés, de faciliter le calvaire des ouvriers, au milieu de cette société d’opprimés, vous comprendrez que nous ne pouvons nous associer. Pourquoi peiner et militer pour prolonger cette vie de dégénérer aliéné, cette vie d’ouvrier spolié ? Nous le voudrions que nous ne le pourrions. La crise économique emportera le « wagon » de la dépression jusqu’en enfer et qu’est-ce que le « réformiste » pourra y faire, sinon comme les curés, jadis, supplier le désespéré d’endurer son sort jusqu’à la mort pour gagner l’éternité. Loin de nous ce calice que nous ne saurions boire.

Tous auront compris que c’est le but visé, l’objectif du projet collectif de classe, qui impose ses règles d’unité. Si je souhaite la révolution prolétarienne, le reversement total du système impérialiste et son remplacement par le projet socialiste planifié, je ne puis m’unir avec les membres du Parti Libéral, du Parti Conservateur, du Parti Québécois, de Québec Solidaire, du NPD, de l’UMP ou du PS. Il en est de même pour les camarades de France, d’Allemagne, d’Italie, de Tunisie, du Maroc et d’Algérie, etc. car les militants de ces partis politiques bourgeois n’ont pas du tout les mêmes objectifs que moi.

Un camarade convaincu que « l’union fait la force » répliquera qu’il faut unir toute la gauche progressiste. Un projet impossible à réaliser car en réalité c’est l’union des révolutionnaires qui fait la force des révolutionnaires. Unir des révolutionnaires avec des réactionnaires ne fait que les affaiblir réciproquement. Unir des militants ouvriers qui veulent en finir avec l’exploitation, l’oppression, l’aliénation de leur classe et en finir avec ce régime social qui ne fonctionne plus, unir ces gens avec des partisans électoralistes-utopistes qui souhaitent réformer le système capitaliste pour lui donner un nouveau souffle et pour lui faire exprimer plus de « justice » et plus d’« équité » sociale (sic) ne pourra jamais fonctionner.

Les militants pour l’« unicité concertée » ne sont jamais à bout d’arguments, tant ils tiennent à être nombreux dans leur camp (électoralement parlant). Ils argueront que l’on doit unir les « masses populaires » derrière le char des « révolutionnaires », et alors solidaires (sic), tous ensembles, ils remporteront les élections et le contrôle des organisations ouvrières, syndicales, associatives, populaires, populistes, sportives et caritatives (!) Rêve chimérique qui chaque fois qu’un parti de gauche s’est approché du pouvoir ce fut pour s’y brûler les doigts et dégénérer dans la fosse aux élections, au compagnonnage et aux prébendes payantes.

Pour s’unir il faut se démarquer. Ceci signifie que le révolutionnaire résiliant doit patiemment et pour longtemps s’assurer que les ouvriers (la seule classe authentiquement révolutionnaire jusqu’au bout car il en va de son intérêt bien compris) aient eu le temps de comparer et de se faire un jugement parmi toutes les idées qui lui sont présentées au combat, à propos de la nature et des objectifs ultimes de la Révolution socialiste et de ceux qui la préparent et la défendent.

Il est facile de comprendre que le NPD et Québec-Solidaire ne sont pas des regroupements révolutionnaires mais il est beaucoup plus difficile de percevoir que certains groupuscules de la soi-disant gauche radicale et libertaire ne le sont pas davantage même quand il porte le nom de socialiste ou de communiste. Il est compliqué de séparer le bon grain de l’ivraie, considérant toutes ces étoiles filantes qui surgissent au firmament de l’agitation des « masses populaires, étudiantes et ouvrières ». Le temps du moins que la bourgeoisie ait ordonné à son État policier et à ses infiltrés au sein des associations de quartiers et des groupuscules d’agités d’écraser ces velléités des révoltés. Ceci ne surviendra qu’a l’approche de l’insurrection alors il deviendra aisée de se départager. D’ici là, ceux qui ont compris que le mode de production impérialiste en est à son terme définitif et qu’il ne peut que péricliter jusqu’à nous entraîner dans la guerre mortifère et la misère en sont quitte pour poursuivre leur propagande et leur agitation ouvrière sans le soutien des opportunistes, des réformistes, des anarcho-syndicalistes et des socialistes utopistes.

Les principes qui fondent l’unité des ouvriers

Ce n’est qu’à ce moment et pas avant, quand l’État aura choisi de sortir son artillerie contre les « malappris » que la classe ouvrière se rapprochera de ceux qui offriront l’unique solution à toute cette misère, la voie révolutionnaire. La classe ouvrière se cherchera alors des meneurs disposés à tout sacrifier pour changer le monde entier. L’État des riches le sait et il se croit prêt à affronter la marée des insurgés. Âmes éplorées, prière de dégager. Ce que l’État bourgeois ne sait pas c’est qu’au moment de l’insurrection son état de gouvernance aura changé et qu’il n’est pas du tout assuré qu’il aura encore la capacité de gouverner et de réprimer. Nous y reviendront au chapitre sur la Révolution d’Octobre en Russie.

La question fondamentale n’est donc pas de « diriger » les révoltés mais de savoir où leur conseiller d’aller, pourquoi, et pour quoi faire ? Si la révolution doit nous diriger vers une nouvelle société d’exploiteurs et d’exploités, alors pourquoi changer ? Pourquoi tous ces atermoiements qui nous attendent pour simplement changer de maître et retourner à nos souffrances ?

Seuls les principes du socialisme scientifique et du marxisme révolutionnaire peuvent nous guider dans cette odyssée – et l’unité des insurgés doit et devra se forger sur ces principes scientifiques et sur nul autre. Sans théorie révolutionnaire, pas de révolution, disait un auteur célèbre. C’est tout simplement l’expérience du mouvement ouvrier révolutionnaire qui nous l’a enseigné. Réformer et tenter de réchapper le capitalisme, ou le renverser pour édifier une nouvelle société, un nouveau mode de production et d’échanges, collectif et planifié, voilà le dilemme qui devra servir de fondement à l’unité de la classe et des militants avancés. Comme disait Lénine, le prolétariat doit « faire sienne cette idée que le mouvement de la dialectique historique nous impose de réfléchir sur ce principe fondamental du marxisme voulant que seul le parti politique de la classe ouvrière, c’est-à-dire le parti communiste, soit en mesure de grouper, d’éduquer et d’organiser l’avant-garde du prolétariat et de toutes les masses laborieuses. Cette avant-garde est seule en mesure de résister aux inévitables oscillations petites-bourgeoises de ces masses, aux inévitables traditions et récidives de l’étroitesse corporatiste ou des préjugés corporatistes dans le prolétariat, et de diriger toutes les activités de l’ensemble du prolétariat, c’est-à-dire le diriger politiquement et par son intermédiaire, diriger toutes les masses laborieuses » (1).

L’unité ne peut se forger qu’entre ceux qui, ici et aujourd’hui, prennent l’engagement sincère, pérenne et résiliant de marcher avec les ouvriers sur les sentiers de traverse jusqu’au sommet des barricades où les insurgés auront levé le drapeau rouge de la liberté de classe. Que jamais l’oubli – second linceul des mots – ne recouvre ce serment.

À SUIVRE… VIENT DE PARAÎTRE MANIFESTE DU PARTI OUVRIER http://www.publibook.com/librairie/...

(1) V. Lénine (1921) Avant-projet de résolution au Xe Congrès du parti communiste de Russie sur les déviations syndicaliste et anarchiste dans notre parti. Œuvres complètes. Moscou.

 



24 réactions


  • lsga lsga 3 juillet 2014 11:56

    « c’est l’union des révolutionnaires qui fait la force des révolutionnaires »


  • lsga lsga 3 juillet 2014 12:01

    Si je peux me permettre : il manque un élément FONDAMENTAL à votre réflexion, qui est : À quelle échelle géographique s’unir ? 

     
    Les partis politiques québécois ou français : franchement, on s’en balance. Tous ces ex-68arts embourgeoisés qui ont trahit la cause révolutionnaire ne servent à rien, dans le fond, on devrait simplement les ignorer. 
     
    L’Union du prolétariat révolutionnaire, de l’avant-garde, doit se faire à une échelle géographique la plus large que possible. 
     
    Or, voilà la principale difficulté à laquelle nous sommes confrontés. Ce n’est pas d’unir ou pas le NPA et le PS, c’est d’unir les mouvements révolutionnaires Africains, Européens, Américains (voir Russes et Chinois quand ils émergeront).
     
    L’Internationale est morte. Il faut la ressusciter. 
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  • lsga lsga 3 juillet 2014 12:11

    « Ce n’est qu’à ce moment et pas avant, quand l’État aura choisi de sortir son artillerie contre les « malappris » que la classe ouvrière se rapprochera de ceux qui offriront l’unique solution à toute cette misère, la voie révolutionnaire. »

     
    Cet énoncé est faux à cause du « pas avant »
     
    A ce moment là, la Révolution sera inévitable. Mais elle peut tout à fait se déclencher avant. On est pas obligé d’attendre la 3ème Guerre Mondiale pour déclencher une Révolution. C’est même une voie très dangereuse.
     
    La Révolution Bolchevik est certes un modèle qui a fait ses preuves. Mais ce n’est pas le seul.
     
    Personnellement, je pense que le modèle maoïste de la guerre populaire, puis des grandes marches populaires, peut tout à fait fonctionner. La Guerre Populaire est toujours pratiquée en Europe par certaine faction (on pensera à la Kale Boroka aux Pays Basques). D’un certain point de vue, les manifestations étudiantes au Québec rentraient dans ce modèle de Guerre Populaire.
     
    Une immense marche européenne vers Bruxelles, qui regrouperait les petites minorités révolutionnaire de chaque pays, et qui s’accompagnerait d’un mouvement de grève générale, pourrait tout à fait avoir la peau des institutions bourgeoises de l’UE. 
     
    Encore faudra-t-il que le prolétariat européen dispose à ce moment là des clés pour instaurer le socialisme, et ne se contente pas d’augmenter les salaires et d’interdire les licenciements
     
    Si cette marche européenne est synchronisée avec des marches et des grèves dans le Nord de l’Afrique et en Amérique du Nord, la probabilité qu’elles débouchent sur l’instauration du Socialisme augmente. 
     
    Bien entendu, si tout cela échoue ou n’arrive pas, les bourgeois finiront par déclencher la 3 ème guerre mondiale, et à ce moment là, la seconde révolution Bolchevik sera inévitable. 
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  • soi même 3 juillet 2014 12:42

    Vous restez avec vos propos dans une voie de garage, il y a juste Isga qui croit dur comme Staline qu’il faut un nouveau Stalingrad pour sauver la mise !
    Le malheur c’est que vous êtes cocufier par vous même !


    • lsga lsga 3 juillet 2014 12:47

      Staline ?

       
      Je crois que tu n’as pas compris que le Socialisme c’est la planification scientifique de la production et de la distribution, planification contrôlée par une démocratie directe mondiale de conseils. 
       


    • soi même 3 juillet 2014 13:09

      Oui bien sûr Isgaga .


    • lsga lsga 3 juillet 2014 13:13

      oui tout à fait. Et donc, toi, rappelles nous, ton super-plan pour sauver le prolétariat (enfin « le peuple ») de la Finance, c’est quoi déjà ? 


    • soi même 3 juillet 2014 13:21

      Et bien en premier lieux tais toi et écoute !


    • lsga lsga 3 juillet 2014 13:25

      je suis tout ouïe. 

       
      Nous on propose de remplacer la finance par des conseils de planification scientifiques contrôlés par une démocratie directe. 
       
      Et toi ? 
       
      Si j’ai bien compris, tu propose te remplacer les bureaucrates américains, juifs ou esquimaux à la tête de la Finance par des français, c’est ça ?
       
      D’ailleurs, tu défends la BNP non ? Donc, remplacer GoldManSachs par une BNP propre, sans américains et sans juifs, et dirigés par des « bons » français, c’est ça ton super plan ? 



    • soi même 3 juillet 2014 13:29

      Et bien non, je ne suis pas charger de rendre intelligent un bourricot qui n’a encore rien comprit ce que veut dire faire silence !


    • lsga lsga 3 juillet 2014 13:31

      donc explique moi ton plan : je t’écoute. Comment on fait pour sortir de cette situation critique ? 


    • lsga lsga 3 juillet 2014 13:32

      Allez, ceci dit : tu as raison. Fait silence et baisse les yeux : c’est ce que les fachos dans ton genre ont de mieux à faire. 


  • kalachnikov lermontov 3 juillet 2014 13:45

    "La question fondamentale n’est donc pas de « diriger » les révoltés mais de savoir où
    leur conseiller d’aller, pourquoi, et pour quoi faire ?"

    Pointer une direction, ce n’est donc pas diriger ? La direction de conscience, ce n’est pas de la direction ?

    La question fondamentale, c’est la liberté. Et la meilleure et seule façon, c’est de ne toucher à rien.

    Avec la liberté, pas d’aliénation possible.

    C’est décidément la manie humaine que de vouloir à tout prix tirer les ficelles de l’autre, même le coeur sur la main.

    Pourquoi vouloir toujours dominer l’autre ? Pourquoi vouloir être le chef du troupeau ? Pourquoi ne pas aller au-delà de ça ?
    Je ne sais pas : défoulez-vous dans un domaine qui n’engage pas les autres et excellez-y. Ca fait tout de même une tripotée de siècles que vos problèmes d’ego nuisent à tous, les affamés de pouvoir.

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    • lsga lsga 3 juillet 2014 13:49

      « La question fondamentale, c’est la liberté. Et la meilleure et seule façon, c’est de ne toucher à rien. »

      Applique donc ce que tu dis : et tais toi un peu. 

    • kalachnikov lermontov 3 juillet 2014 13:55

      Même dans l’expression, ta nature véritable se trahit : comme tu aimes donner des ordres, comme tu voudrais dicter à l’autre ce qu’il doit faire... Un vrai petit tyran en sommeil qui guette l’instant propice pour se révéler u grand jour.

      Alors, comme ça, tu voudrais devenir le chef de horde, le petit père du peuple, le führer d’opérette (ça veut dire ’guide’, non ? comme ’timonier’, ’conducattore’, ’caudillo’) ?


  • Robert Bibeau Robert Bibeau 3 juillet 2014 15:35

    @ Isga et je te cite « 

    Personnellement, je pense que le modèle maoïste de la guerre populaire, puis des grandes marches populaires, peut tout à fait fonctionner. La Guerre Populaire est toujours pratiquée en Europe par certaine faction (on pensera à la Kale Boroka aux Pays Basques). D’un certain point de vue, les manifestations étudiantes au Québec rentraient dans ce modèle de Guerre Populaire. »

    Erreur. J’ai écrit « et pas avant dans mon texte » pour bien signifier que l’insurrection ne dépend pas de nous. Nous (militant) nous n’y serons pour rien - les conditions objectives de l’insurrection dépendent de l’évolution politique de la classe dominante - de la crise économique profonde dans laquelle ils s’empêtreront - pire qu’en ce moment - de l’incapacité qu’ils seront de gouverner parce qu’ils s’entredéchireront entre requins - ils ouvriront une fenêtre d’anarchie étatique et d’opportunité révolutionnaire et aucun militant révolutionnaire n’a quoique ce soit à faire là-dedans - nous n’avons pas le pouvoir, le contrôle sur l’armée, la police, la justice etc.

    Le rôle des révolutionnaires sera alors de saisir le moment - l’opportunité qu’ils n’auront pas créé mais qu’ils devront constater - et organiser l’insurrection jusqu’au bout - c’est-à-dire jusqu’à l’éradication totale de l’ancien système et de son pouvoir.
    NON ISGA ni toi ni moi n’avons la mission de sauver la classe ouvrière. La classe ouvrière se libérera de ses chaines morales, idéologiques, sociales et économiques par elle-même - notre rôle n’est pas de le faire sinon en étant parmi eux en plein milieu - pas à côté.

    Maintenant regardons cette illusion de la Grande Marche et d la guerre populaire prolongée ou de la révolution permanente invention des trotskyste puis des maoïstes.

    La grève étudiante a été une grève étudiante et elle s’est terminée avec une élection ou le PQ a pris le pouvoir et imposer une augmentation des frais de scolarité - ce contre quoi la grève a eu lieue.

    La révolution chinoise a été une révolution démocratique bourgeoise qui a porté au pouvoir un conglomérat de bourgeois nationaliste et -de petits-bourgeois dirigeant des masses de paysans et un petit prolétariat anémique.

    Dans les derniers textes - ceux portant sur la Révolution d’Octobre je t’expliquerai pourquoi la révolution russe et chinoise ne pouvaient qu’échouer.
     
     
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    • lsga lsga 3 juillet 2014 18:42
       Nous (militant) nous n’y serons pour rien - les conditions objectives de l’insurrection dépendent de l’évolution politique de la classe dominante -
      si je peux me permettre : vous dérivez vers une vision hégélienne de gauche.
       
      Non, l’Histoire ne se déroule pas toute seule. La conscience de Classe est nécessaire. Sans conscience de Classe, quand bien même les conditions pour la révolution sont réunies, la révolution ne se produit pas. 
       
      Le rôle des révolutionnaires sera alors de saisir le moment - l’opportunité qu’ils n’auront pas créé mais qu’ils devront constater - et organiser l’insurrection jusqu’au bout - 
      je suis d’accord, et ça me semble contradictoire avec le premier énoncé. 
       
      NON ISGA ni toi ni moi n’avons la mission de sauver la classe ouvrière. La classe ouvrière se libérera de ses chaines morales, idéologiques, sociales et économiques par elle-même - notre rôle n’est pas de le faire sinon en étant parmi eux en plein milieu - pas à côté.

      Je fais parti intégrante de la classe ouvrière. Je vis en vendant ma force de travail. Mais en effet, je ne prétend pas sauver qui que ce soit. Actuellement, j’essaie simplement de faire rentrer dans le cranes des gens les fondamentaux de la pensée révolutionnaire. J’y vais au marteau : et c’est plutôt efficace. Le nombre d’occurrences des termes « lutte des classes », « prolétariat », « moyen de production » a pas mal augmenté depuis que je troll ici. Avant, c’étaient des concepts considérés comme passés de mode. Et puis surtout, je tire à plein feu sur la pensée petite bourgeoisie qui se prétend révolutionnaire, et dont la France est malheureusement championne (Piketty et Lordon). 
       
       
      Bon, en fait, je crois que l’énoncé que je n’ai pas compris c’est celui là :
       

      « Ce n’est qu’à ce moment et pas avant, quand l’État aura choisi de sortir son artillerie contre les « malappris » que la classe ouvrière se rapprochera de ceux qui offriront l’unique solution à toute cette misère, la voie révolutionnaire. »

       
      De quoi parlez vous ? Parlez vous de la 3ème Guerre Mondiale ? Parlez vous de la crise systémique mondiale ? 
       
      Si vous ne soutenez ni le modèle Maoïste, ni le modèle Bolchévick, quel type de Révolution pensez-vous possible ? (en étant le plus concret et matériel que possible)
       
      Bref, peut-être que vos prochains extraits rendront tout cela plus clair. 

       

      Lire la suite ▼

    • epicure 3 juillet 2014 19:42

      A partir du moment où staline a prit le pouvoir la révolution russe a échouée.
      Nombreux marxiste décrivent le stalinisme comme non pas dictature du prolétariat mais la dictature sur le prolétariat.

      En fait c’est la théorie léniniste de la dictature du parti qui portait le vers dans le fruit, et ouvrait la porte à toutes les dérives qui ont eu lieu sous l’étiquette de communisme, socialisme, marxisme-léninisme, lors des révolutions du 20ème siècle.


  • xmen-classe4 xmen-classe4 3 juillet 2014 17:25

    c’est la gauche qui veut empêcher les pyramide du cac de se casser la gueule.
    il y a pas de syndicats pour des questions d’urbanismes et dans ce cas, la gauche c’est d’autre personnes politiciennes, militants, démagogue qui sont en train d’interdire le travail a ceux qui ne sont pas dans leur famille.


  • julius 1ER 3 juillet 2014 17:30

    La crise économique emportera le « wagon » de la dépression jusqu’en enfer et qu’est-ce que le « réformiste » pourra y faire, sinon comme les curés, jadis, supplier le désespéré d’endurer son sort jusqu’à la mort pour gagner l’éternité. Loin de nous ce calice que nous ne saurions boire.

    @l’auteur, 
    cette crise comparable à celle de 1929, va durer car les non- réformes mises en place n’apportent aucun salut pour les millions de chômeurs, les précaires et les déclassés....
    le système bancaire qui a provoqué cette crise n’a en rien été modifié et c’est justement à cause de ses travers qu’avait eu lieu la crise de 29..... et toutes les dérégulations qui ont eu lieu ces trente dernières années nous ont ramené avant 1929. Bravo quelle performance !!!!

  • Robert Bibeau Robert Bibeau 3 juillet 2014 22:23

    @ epicure

    Je me questionne fortement sur ce sujet - Est-ce cette question de la dictature du prolétariat VIA le parti qui est dangereuse - ou Est-ce autre chose qui n’a pas marché en Russie. Est-ce vraiment à la prise de pouvoir de Staline que la révolution a échouée ou Est-ce un peu avant - et l’installation de Staline ne fit que confirmer l’échec ??

    Mais plus important que cela selon moi - LA DICTAURE DU PROLÉTARIAT, LE POUVOIR OUVRIER VIA les soviets - mais sans classe ouvrière importante en nombre et sans industrie développer Est-ce possible ?

    On se revoir lors des articles sur la Révolution bolchévique


  • Robert Bibeau Robert Bibeau 3 juillet 2014 22:30

    @ sampiero

    Je ne crois pas à cette unité du peuple. Définissez d’abord le peuple puis posez-vous la question Pourquoi l’unité n’est pas possible parmi le peuple

    Vous découvrirez que le problème c’est la petite-bourgeoise très florissante et multiple sous l’impérialisme florissant - qui geint et pleure pour la perte de ses privilèges et qui écrasent les ouvriers afin que la force ouvrière leur serve de chair à canon pour se rétablir dans son petit confort.

    C’est ça le concept de courroie de transmission - Tant que nous aurons l’hégémonie de la petite bourgeoisie sur les organisations de gauche aucune unité ne sera possible. Chaque petit bourgeois prêchi-prêcha pour sa cause personnelle et élargir son cercle d’influence afin de se vendre plus cher - Il se vend à la tête de pipe le petit-bourgeois. Comptez sur lui pour inventer des théories - brailler. Voyez les à la CGT liquider la lutte contre les traités inégaux


  • Robert Bibeau Robert Bibeau 4 juillet 2014 15:52

    @ Sampiero

    Tu as raison en partie. ce que tu décris comme situation de vie entre le SMIC et le petit cadre - CADRE avec la réalité.

    Mais je t’explique la raison de mon interrogation sur la composition du peuple. Ce que tu décris ci-haut ce sont des classes sociales Le SMIC de l’atelier 23 est dans une situation précise d’où massivement (je ne dis pas qu’un ou deux ne peut pas s’échappé) mais massivement ils y seront toute leur vie et leur fils après eux et ca ira de mal en pis.

    Le petit cadre même s’il a peu de chance de sortir la tête de l’eau et même si sa situation économique et sociale se détériore - je parle souvent de paupérisation a leur sujet - de par sa position sociale il conservera toujours l’illusion qu’il pourrait s’en sortir avec une ou deux bonnes petites réformes du système - de voter un peu plus à gogauche ou à droite - il manifestera même comme en ARGENTINE lors de leur grande catastrophe économique et jamais il ne se résoudra à accepter que c’est le système dans lequel il bosse - travaille - qui est pourrit jusqu’à l’os et irrécupérable - mortel et mortifère

    A la veille de l’insurrection quand les gars de l’atelier 23 se seront résignés - je dis bien RÉSIGNÉS - à tout faire sauter - en renverser ce pouvoir bourgeois de mort - le petit-bourgeois déguisé en CHE ou en Castro ou en Chavez ou en MAO viendra leur dire que si on votait Front de Gauche avec son nouveau chef encore plus à gauche (il aura la veille renverser une poubelle au quartier latin)

    Il faut dès aujourd’hui aviser les ouvriers que mille tendances - groupuscules - factions - sectes couvrant tous le kaléidoscope de gauche à droite s’avanceront pour faire avorter la révolution et dans tous ces groupuscules la petite-bourgeoisie chancelante - incertaine - vilaine - sera le cœur de cette trahison. quelle fera sans le savoir en faveur du pouvoir - car la petite-bourgeoisie est une classe attachée au mode de production actuelle

    Seule la classe ouvrière est la classe attachée au mode de production futur à venir et il faut lui donner toute la place en exclusivité. 

    Lire la suite ▼

  • Robert Bibeau Robert Bibeau 4 juillet 2014 15:53

    afin d parfaire votre formation en économie politique je vous recommande ce qui suit

    http://www.les7duquebec.com/non-classe/pour-en-finir-avec-piketty-et-ses-heresies/


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