lundi 20 juin 2011 - par Jahanshah Rashidian

Massacre oublié sous l’ordre de Khomeiny

À peine la guerre Iran-Irak était finie en juillet 1988 qu’Ayatollah Khomeiny, le fondateur de la République Islamique d’Iran, ordonna par l’issue d’une Fatwa, décret religieux, la purge des prisonniers politiques en Iran. Un comité de mort fut formé pour coordonner la purge dans le pays.

À peine la guerre Iran-Irak était finie en juillet 1988 qu’Ayatollah Khomeiny, le fondateur de la République Islamique d’Iran, ordonna par l’issue d’une Fatwa, décret religieux, la purge des prisonniers politiques en Iran. Un comité de mort fut formé pour coordonner la purge dans le pays.

Ayatollah Khomeiny, finalement accepta la résolution 598 d’ONU en juillet 1988 qui demanda la fin de huit ans de guerre mortelle les deux pays, une guerre qui commença par l’invasion de l’Irak et reçue avec les bras ouverts par Khomeiny en tant qu’une bonne occasion pour exporter la révolution islamique dans la région.

La fatwa de mort avait initialement ciblé les prisonniers du MOK, Moujahedine du peuple d’Iran, qui est un groupe musulman qui avait tourné le dos aux mollahs deux ans après la prise de pouvoir de ces derniers. Les Moujahedines se sont refugiés chez « l’archi-ennemie de Khomeiny » Saddam Hossein contre lequel Khomeiny proclama la guerre sainte. Depuis le sol irakien, les Moujahedins avaient régulièrement lancé des attaques militaires contre les cibles du régime islamique près de la frontière.

Selon M. Abrahamian, un chercheur de cette purge, les exécutions des prisonniers ont été secrètement organisées avant l’attaque militaire du MOK qui franchit en juillet 1988 depuis l’Irak la frontière iranienne juste après le cessez-le-feu pour tenter de renverser le régime. L’opération appelée « Forough Javidan » échoua après quelques jours de combats sanglants, ce qui résulte d’une répression plus sanglante en Iran, en suite l’exécutant des prisonniers politiques. Pourtant d’après Abrahamian, la décision des exécutions des prisonniers n’était pas due à cette opération seule, mais à une purge des « infidèles » déjà programmée. Cette Purge de nature Islamique qui visait tous les opposants du régime, indépendamment de cette attaque, fut sous-entendue dans les discours de Khomeiny dès son arrivée au pouvoir et surtout en faisant allusion aux massacres des infidèles à l’époque du prophète lui-même.

Le massacre des prisonniers politiques et de conscience aura lieu entre août et septembre 1988, sous le gouvernement de M. Mir Hossein Moussavi — le candidat présidentiel du juin 2009 et celui qui est malgré cela le héros « réformateur " promu par l'Occident. Les sbires du régime exécutaient toutes les heures de 7h30 à 17h00 sans relâche aux prisons d’Evin et Gohardasht à Téhéran. Les jeunes, y compris des mineurs ou des femmes enceintes. À ce rythme-là et soit tous les jours, ils ont tué en total, plusieurs centaines d’hommes, femmes et enfants par jour et plusieurs milliers des prisonniers politiques et de conscience à la fin de septembre 1988.

Il fallait tuer tous les prisonniers avant l’entrée scolaire en Iran pour éviter des éventuelles réactions des étudiants. Mais étant en retard, vers la fin du délai prévu, certaines sources disaient que les bourreaux du régime ont intoxiqué deux cents en 20 minutes en servant des rafraîchissements empoisonnés aux prisonniers suffoquant de chaleur dans leurs cellules. Deux médecins ont supervisé les exécutions en travaillant avec le fameux bourreau du régime, Mr. Lajavardi, le directeur de la prison d’Evin.

La majorité des victimes ont été pendues dans les prisons à Téhéran, et certains ont été fusillés aux provinces. Le procès ne durait que quelques minutes, on leur a demandé s’ils étaient près d’abandonner leurs idéaux politiques et collaborer avec le régime. La formule était simple : Es-tu fidèle à la République Islamique ? Fais-tu tes trios fois prières par jour ? Veux-tu collaborer avec nous ? Ceux qui refusaient la soumission étaient immédiatement conduits sous le peloton d’exécution.

La plupart des victimes étaient des simples sympathisants de groupes d’oppositions. Ils n’avaient rien à faire ou à comprendre avec la position belliqueuse de leurs groupes, partis et organisation politique vis à vis du régime. Ils étaient souvent condamnés pour avoir distribué un journal, ou bien avoir lu un livre, une brochure d’opposition et etc. La plupart étaient teenagers au moment de leur captivité et auront du être relâché après avoir terminé leur terme d’emprisonnement. Ils étaient pourtant exécutés sans aucune preuve valable sous l’ordre direct de Khomeiny.

Le nombre exact d’exécutions n’est pas été rapporté par la République Islamique ou ses factions islamiques comme ce que l’on appelle aujourd’hui le Mouvement Vert — à ce sujet, les leaders prétendus de ce mouvement, L'ancien premier ministre pendant le massacre, Mir Hossein Moussavi et l'ancien président du Parlement islamique, Mollah Mehdi Karoubi n’ont jamais prononcé un mot. On estime le nombre des exécutions de 4485, publiés dans le média de l’opposition, à 30,000 ou même plus d’après les sources variables.

À Téhéran, les corps étaient secrètement, mais hâtivement enterrés dans les tombes collectives dans un endroit en dehors de Téhéran qui s’appel Khavaran. C’étaient les chiens affamés qu’en déterrant les cadavres premièrement découvrent ces corps.

Dès lors, certains noms des victimes des exécutions, les noms des juges et responsables d’exécutions, des exécuteurs, des bourreaux, et des complices du massacre ont été dénoncés par les rescapés du massacre ou par certains déserteurs du régime à l’étranger. Le massacre est finalement reconnu par l’organisation de l’Amnesty International qui a consacré le 1er Septembre comme" la journée internationale du souvenir des prisonniers politiques" en souvenir des milliers victimes de ce drame abominable.

Bien que le principal coupable du massacre s’appelle Ayatollah Khomeiny, beaucoup d’autres dirigeants actuels du régime y ont participé. Ces coupables ont été promus jusqu’aux ministres de cabinets dans les gouvernements de président Rafsandjani, Khatami et surtout dans le gouvernement d’Ahmadinejad.

Les collègues d’Ahmadinejad sont quelques généraux de la Gardiens de la Révolution Islamique, qui ont été impliqués dans le massacre, mais pire, ce sont l’ex-Ministre intérieur, Hojjatoleslam Mostafa Pour Mohammadi, aujourd’hui le directeur de l'organisation de l'inspection générale. Il était l’un des trois membres du Comité de la Peine Capitale de la ville Téhéran) — le comité qui coordonnait les exécutions sommaires des détenus de la prison d’Evin à Téhéran. L’autre complice est et l’ex-Ministre d’Information Hojjatoleslam Gholamhossein Mohseni Ezhei, aujourd’hui le procureur général du pays, qui sont les deux bourreaux du massacre. D’après un document de l’organisation des Droits de l’Homme publié en 15, décembre 2005, “M. Pourmohammadi et M. Azhei ont été impliqués dans le massacre.”

Le monde “civilisé” n’a pas encore condamné ce massacre de 1988. Aucun mandat d'arrêt n’a jamais été prononcé par les autorités judiciaires des pays occidentaux contre les coupables de ce crime contre l’humanité. Ces coupables continuent toujours leurs carriers dans le gouvernement ou les fractions étatiques du régime.

L’histoire montre que sous les régimes totalitaires, les peuples opprimés ont parfois besoins d’aides extérieures pour se libérer de leurs tyrans. Nous, la plupart d’iraniens, ne sommes pas encore au point de débordement pour appeler les militaires étrangers à nous aider. Mais nous demandons que les pays occidentaux arrêtent toutes leurs relations diplomatiques et économiques avec le régime totalitaire qui occupe depuis 1979 l’Iran. C’est la moindre chose qui nous nous entendons de la communauté internationale pour encourager le peuple iranien de s’en finir avec le régime totalitaire des Mollahs.

 

 



9 réactions


  • LE CARDINAL 20 juin 2011 10:40

    cela ne suffira pas !

    L’Iran des mollahs se fout des relations diplomatiques avec les démocraties. Elle commercera avec la Russie et l’Inde, la Chine ainsi que les « non-alignés » ...


  • LeGus LeGus 20 juin 2011 11:15

    Votre présentation est partiale, partisane des moudjahiddines du peuple, donc mensongère.

    "Le 18 juillet 1988, Téhéran accepta le cessez-le-feu, qui prit effet le 22 du même mois. Le 25 juillet, les moudjahidines du peuple, (mouvement d’opposition armée au régime des ayatollahs) soutenus par Saddam Hussein, franchissent la frontière irako-iranienne pour tenter de renverser le régime iranien. La manœuvre échoua et entraîna une violente répression de Téhéran.« 

    sources :http://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_entre_l%27Iran_et_l%27Irak#Historique_militaire

    Plus d’info sur l’ompi :
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Organisation_des_moudjahiddines_du_peuple_iran ien

    son fondateur :

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Massoud_Radjavi

    un extrait :
     »En 1988, pour preuve de loyauté à Saddam Hussein qui héberge et entretient l’ALNI, l’O.M.P.I organise sa première grande opération militaire lancée depuis le territoire irakien contre le territoire iranien. Cette attaque destinée à faire tomber le régime de Khomeyni est intitulée « Lumière Eternelle ». Mais en l’absence de soutien logistique international, cette attaque est un échec cuisant où bon nombre de Modjahidines périront. Hystérique de colère, l’ayatollah Khomeiny punira très durement cette tentative de renversement en faisant brutalement exécuter tous les moudjahidines détenus dans ses prisons depuis la Révolution, notamment Monireh Radjavi, la sœur cadette du leader Massoud. La fatwa du Guide suprême ordonnant ce massacre a été officiellement publiée par le régime. C’est aussi à cette époque que Khomeyni lance un vaste mouvement d’assassinat de ses opposants en exil. En 1990, Kazem Radjavi, frère du leader est exécuté à Genève par un commando des services secrets iraniens, tous porteur d’un passeport diplomatique. À Paris, Chapour Bakhtiar, l’ancien premier-ministre du Shah est égorgé avec son secrétaire. On dénombrera plus de 250 exécutions de cette nature dans le monde."


  • BlackDjai BlackDjai 20 juin 2011 12:37

    Ca y est, voilà que l’on remet une couche sur l’IRAN !!!!

    Eux, comme toutes les autres nations, ont utilisés les méthodes que tous les services secrets aux monde utilise pour éliminer leurs ennemis, ni plus ni moins !!!!

    Le MI6, le Mossad, La CIA, la DGSE, l’ISI, ..... sont eux aussi coupables !!!

    Si vous voulez faire un articles sur l’Iran, veillez d’abord à vous renseigner sur le nombre d’Iraniennes et Iraniens qui veulent changer de régime !!!!!

    Ahmadinedjad a encore été plébiscité aux précédentes éléctions présidentielles, donc, choisi par le peuple !! Pourquoi voulez-vous tant emmerder se pays qui ne demande rien à personne mais qui dérange énormément Israel de par sa puissance !!!!!

    L’Iran est, en réalité, avec le Hamas et Hezbollah, les seules qui ne veulent pas du nouvel Moyen Orient dessiner par le Mossad et la CIA, Ce sont les épines qui piquent horriblement les pieds de ces chers Israéliens et américains, tout le reste, n’est que pure connerie......

    Si il s’agit de liberté, pourquoi ne parle-t-on pas, par exemple, de la Birmanie, l’un des pays les plus fermés au monde malgré la présence de multinationales (TOTAL) !!!! C’est bizarre, là, c’est le grand Silence.
     A monsieur l’Auteur, déjà votre article est fallacieux et tendancieux !!!! Remettez vous à une lecture correcte de ce qui se passe aux MO avant de venir nous distiller des contre vérité qui ne font qu’alimenter les aneries entendues sur l’Iran.


    • titi titi 21 juin 2011 07:35

      « Si vous voulez faire un articles sur l’Iran, veillez d’abord à vous renseigner sur le nombre d’Iraniennes et Iraniens qui veulent changer de régime !!!!! »

      C’est à cela qu’on reconnait un régime vraiment autoritaire.

      Un régime sans opposition cela n’existe pas. Si l’opposition politique n’est pas directe alors on s’oppose sur la manière de faire sa prière, de produire l’electricité, le passage d’une ligne de train, ou d’apprendre à lire aux enfants.
      Bref on trouve toujours des prétextes à s’opposer.

      Je dirai même que plus l’opposition est forte, plus le régime est faible au sens qu’il n’abuse pas de méthodes expéditives.

      Or l’Iran c’est tout l’inverse. L’homogénéité politique, l’homogénéité religieuse cela n’existe pas. Nulle part. Sauf à purger.

       


  • Brath-z Brath-z 20 juin 2011 14:28

    Un article intéressant... s’il est vrai !

    C’est là sa grande faiblesse : l’absence de sources. Pour un sujet aussi délicat que l’Iran (personnellement, je vomis les Moudjahidines du peuple, traîtres à leur patrie et responsables d’attentats meurtriers), c’est une économie que l’on ne peut pas faire.


  • LE CHAT LE CHAT 20 juin 2011 16:17

    est que les mêmes sont actuellement en Syrie pour aider Bachir Al Assad dans sa répression contre son peuple ?


    • LeGus LeGus 20 juin 2011 18:01

      La hasbara au secours des moudjahidines, des fanatiques soutenant d’autres fanatiques.

      Pour ceux qui se poseraient la question, l’avatar choisi par LE CARDINAL est Yonatan Netanyahu frère décédé lors du raid sur Entebbe de l’actuel premier ministre israélien.

      http://en.wikipedia.org/wiki/Yonatan_Netanyahu


    • LE CARDINAL 20 juin 2011 21:20

      pour ceux qui l’ignorent LEGUS fait dans la taqiya...avec des fifiches dignes des pasdaran.
      mais bon...tout le monde s’en fout...c’est un ringard qui fait de la pub pour wikipédia smiley
      et gratuitement en plus smiley


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