Mehdi Meklat : on savait, mais on fermait les yeux...
Beaucoup savaient, connaissaient ces tweets haineux, cette avalanche de propos racistes, antisémites, ce déversoir d'insanités, de vulgarités méprisantes pour les blancs, les juifs, les noirs...
On savait, mais on fermait les yeux, comme on l'avait fait pour DSK : on savait les débordements sexuels du personnage, mais on se taisait.
Une loi du silence qui vient protéger des personnages en vue, des personnalités médiatiques, parfois artificiellement créées...
Ce fut le cas, sans doute, pour Mehdi Meklat, un beur, issu de la banlieue, un symbole d'une intégration réussie...
Chroniqueur, journaliste, il a l'air bien rangé, bien sage, avec sa casquette vissée sur la tête.
Et, pourtant, quand on découvre ses tweets, leur violence inouie, on se dit que ceux qui ont fermé les yeux se sont rendus complices du personnage.
Marcelin Deschamps, tel était le pseudonyme choisi par Meklat pour déverser sa haine sur twitter : un double, derrière lequel il se retranche pour prétendre que ces tweets n'étaient pas vraiment les siens.
On est sidéré par la violence des propos tenus dans ces tweets : homophobie, sexisme, antisémitisme, un tissu d'insultes, de violences, de déclaration de haine.
Ceux qui savaient n'ont-ils pas été les complices complaisants de Mehdi Meklat ?
N'ont-ils pas protégé un jeune beur qui faisait étalage de violences inadmissibles ?
La violence serait-elle à la mode ? Serait-elle autorisée quand elle est le fait d'un jeune issu des banlieues ?
Ce jeune journaliste lancé par Pascale Clark sur France Inter, protégé par Canal +, le journal Le Monde, édité par Le Seuil déversait des torrents de haine sur internet, sous un pseudo bien français : Marcelin Deschamps.
Un dédoublement derrière lequel se retranche Meklat, affirmant qu'il "questionnait la notion d'excès et de provocation" à travers ces tweets.
De l'humour ? Une parodie ? Comment y croire ?
Quand on lit cette "littérature", on se dit que le prétexte invoqué est encore une forme de provocation : partout, une incitation à la haine, au meurtre, à la négation des autres...
Des références à Hitler, aux chambres à gaz, à Ben Laden, Mohamed Merah, présentés comme des héros.
Des appels à tuer les blancs, les juifs, Alain Finkielkraut, des insultes, le langage débridé de certains jeunes des banlieues : "enculer, niquer, fils de pute..."
L'incitation à la haine est un délit et doit le rester : d'où qu'elle vienne...
La loi punit l'incitation à la haine raciale : à ce titre, Meklat doit être sanctionné.
Ce n'est pas parce qu'on utilise un pseudonyme qu'on a le droit de dire des horreurs et d'appeler aux meurtres racistes...
De l'humour ? Un jeu de questionnements ? "Faites entrer Hitler pour tuer les juifs... Les blancs, vous devez mourir.... Fallait lui casser les jambes à ce fils de pute" (à propos d'Alain Finkielkraut)...
Comment peut-on invoquer l'humour, la drôlerie devant un tel ramassis de haine ?
Le blog :
http://rosemar.over-blog.com/2017/02/mehdi-meklat-on-savait-mais-on-fermait-les-yeux.html
Vidéo :