mercredi 25 septembre 2013 - par Christophe Bugeau

Merkelisima ! Chronique d’une victoire annoncée

Angéla Merkel est venue, elle a vu et elle a vaincu ! Mais les erreurs stratégiques des sociaux-démocrates y sont pour beaucoup. Angela n’est pas à proprement parlé anti-européenne, elle veut juste que cela ne lui coûte pas trop cher. A l’inverse de ses (peut-être) futurs partenaires sociaux-démocrates qui eux sont prêts à aider (à n’importe quel prix ?) leurs chers voisins.

En effet, la chancelière est décidée à faire des concessions pour sauver l’euro et même si désormais une majorité d’allemands est prête à accepter une sortie de la zone euro (51 % dans un sondage de juillet 2012), le peuple allemand aura du mal à franchir le cap en premier pour des raisons psychologiques.

Il ne faut pas que ce soit l’Allemagne qui porte la responsabilité de la fin de la zone euro (ou pire encore un désagrégement de l’Union Européenne). En effet, à la suite de la seconde guerre mondiale, la construction européenne a été pour l’Allemagne, un moyen de se faire pardonner, une zone d’exportation lui permettant de reconstruire son industrie et un moyen de se refaire une virginité sur la scène internationale.

On ne peut tirer un trait sur tout cela d’un coup, ce serait tout de même très mal élevé et fort mal perçu par les voisins.

Mais ce que les sociaux-démocrates ont mal compris (et qu’Angela a très bien compris), c’est que les allemands ne sont pas prêts à prendre en charge les milliers de milliards d’euros de dettes de leurs « chers » voisins (voir http://www.christophebugeau.fr).

Primo : l’Allemagne souffre elle aussi (surtout les plus modestes du fait de la politique d’austérité) et elle a fortement sabré dans les dépenses (et baissé certains salaires). La solidarité devient donc difficile.

Secundo : les allemands ne sont pas prêts à signer des chèques en blanc à des gouvernements étrangers. C’est la raison pour laquelle la cour constitutionnelle de Karlsruhe a décidé que tout aide supplémentaire dans le cadre européen devrait faire l’objet d’un vote du parlement. Et c’est aussi la raison de la montée en puissance du petit parti anti-euro fondé par des économistes allemands (4,9 % aux législatives, prés des 5% nécessaire pour être présents au parlement).

La conclusion est sans appel : malgré la perte du parti libéral qui ne pourra être présent au parlement car il n’a pas obtenu les 5 % nécessaire, si Angela est obligée de faire alliance avec les sociaux-démocrates, ces derniers ne pourront lui imposer des obligations européennes ou de nouveaux plans d’aides aux autres pays européens.

Avec le retour sur les marchés financiers de la Grèce, de Chypre ou du Portugal en 2014 (alors que l’on sait que ces pays n’y arriveront probablement pas et qu’ils devront demander à nouveau de l’aide), cela promet d’être intéressant !

Avec Angela, les allemands pensent qu’ils ne quitteront pas l’Euro en premier, mais cela ne signifie pas que d’autres ne quitteront pas la zone avant eux (ils étaient d’ailleurs 71 % à penser lors du sondage de 2012 que la Grèce devrait sortir si elle ne tenait pas ses engagements) !



1 réactions


  • Le421... Refuznik !! Le421 25 septembre 2013 20:43

    Et alors ??
    Chez nous, ça tourne à l’extrême droite à fond...
    On va pas donner des leçons aux allemands quand on entends ce qui se dit aux « grandes gueules » de RMC.
    Parole au fachos !! La France de Vichy, la vraie, celle de Dupont Lajoie se réveille.
    Ca va saigner.
    Dans sept ans, on attaque l’Allemagne. Une bonne guerre pour réveiller tous ces feignants de chômeurs pauvres (on les enverra en première ligne)...


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