Mme Dati a-t-elle été troublée par la publicité Dior ?
Mme Dati dont on connaît le goût du luxe, ne venait-elle pas, avant son interview sur Canal +, dimanche 26 septembre, de voir l’actuelle campagne publicitaire de Dior ? Ce pourrait être l’explication la moins embarrassante de son malheureux lapsus. De luxe à luxure, comme de « l’inflation » à « la fellation », la glissade est aisée et une luxation de la langue est vite arrivée qui peut la faire fourcher.
Leurre de l’insolite et intericonicités
L’affiche de Dior est bien propre, en effet, à jeter le trouble tant le leurre de l’insolite dont elle use pour capter l’attention, rend perplexe.
Le visage de jeune femme exhibé en gros plan dans une mise hors-contexte sur fond noir pour écarter toute distraction, porte de façon inattendue sur un oeil l’auréole d’une corolle de rose ou de camélia rouge. Ce type de parure n’est pas courante. Et on recherche des intericonicités pour tenter d’y reconnaître une image déjà vue. À vrai dire aucune ne s’impose à première vue.
On écarte évidemment, dans ce contexte exquis et policé, le coquard qu’il s’agirait de masquer. Si la fleur, en revanche, est un camélia, s’agirait-il d’une allusion au roman d’Alexandre Dumas, « La dame aux camélias ». Mais cette femme ne les portait pas à l’œil. Le rouge qui rayonne dans le noir alentour et la pâleur du visage, dirait-il le feu de la passion dont était consumée la malheureuse héroïne délaissée, pastichée par le mannequin ?
La corolle peut faire aussi songer à un masque de Venise, une moitié de loup, qui aurait pour fonction non de dissimuler mais au contraire d’exhiber avec exagération et humour l’emportement ressenti : serait-ce la métaphore d’une œillade appuyée ? Pour l’en convaincre, le personnage, derrière lequel se cache, en revanche, la Maison Dior, fixe des yeux par-dessus son épaule le passant selon l’usage du procédé de l’image mise en abyme qui feint une relation interpersonnelle.
Une métonymie pour révéler la puissance du rouge à lèvres
L’ensemble de ce visage d’amante passionnée dont l’œil révélerait la flamme qui brûle en elle, se présenterait donc comme l’effet ravissant d’une métonymie produit par le seul usage d’un bâton de rouge à lèvres Dior. Celui-ci ne se contenterait pas de dessiner finement une bouche féminine d’un rouge intense ressortant par contraste de la carnation pure de l’ovale d’un visage, il donnerait à son utilisatrice une puissance de séduction ravageuse que symboliserait cette œillade de conquérante jaillissant comme une corolle de fleur ?
Un leurre d’appel sexuel par procédés d’insinuation
Mais qu’est-ce qu’une œillade féminine sinon un appel sexuel ? Et qu’est-ce qu’une fleur sinon l’organe sexuel de la plante ? Le leurre d’appel sexuel s’impose dès lors avec force. Avec une extraordinaire plasticité, l’œil se prête déjà par intericonicité à servir de symbole à un sexe féminin. L’opticien Mikli l’a montré dans une publicité (1) : il lui a suffi de présenter un œil verticalement pour que l’ambiguïté volontaire saute aux yeux. La corolle dont Dior entoure l’œil de son mannequin peut elle aussi offrir l’image des lèvres grandes et petites d’un sexe féminin.
Dans ce contexte, le bâton de rouge vertical, en bas à droite de l’affiche, dont le raisin rouge est dégagé de son étui, offre une intericonicité trop manifeste pour qu’on y insiste. Les instruments masculin et féminin d’une union sexuelle sont réunis. Ainsi l’ultime cérémonial de la toilette d’une femme qui porte à ses lèvres le bâton de rouge à lèvres devient-il la métaphore des préparatifs d’ une union sexuelle prochaine : l’œil-fleur aux pétales grand ouverts est celui du désir qui ne demande qu’à être comblé. Une autre publicité qu’on trouvera ci-dessous présente un scénario identique mais dans une phase plus avancé des préliminaires.
On le voit, intericonicité, symbole, ambiguïté volontaire et métaphore sont des procédés d’insinuation efficaces pour contourner l’interdiction dont la morale du groupe frappe l’exhibition sur la voie publique d’une relation sexuelle.
Reste à ne pas se tromper de cible et à ne pas confondre la bouche et l’œil. La publicité ambiguë de Dior peut avoir troublé la malheureuse Mme Dati pour qu’elle en soit venue à parler de « fellation » au lieu d’ « inflation », ce qui s’appelle, selon une expression à l’origine heureusement oubliée, se mettre le doigt dans l’œil.
Paul Villach
(1) « Mikli habille les yeux », 27 septembre 2002, in Le Monde.
Puisque vous notez être né en 1945 Monsieur Villach , je viens vous signaler que si vous êtiez né trente ans plus tard , vous auriez trente ans de moins , à l’ heure actuelle .
Etonnant non ?
C’ était la seconde nécessaire de Monsieur Roclapède .
Oui mais l’heure actuelle est un leurre puisqu’il n’existe aucune intericonicité entre l’instant T où tu écris qu’elle est actuelle et l’instant T2 ou nous lisons ton post encore moins avec l’instant T3 où PV s’est dégonflé devant le pneu Michelin qu’il est assez stupide d’avoir acheté quand il existe des marques aussi performantes et bien moins chères.
Tout est question d’air et de chambre, chambre qui nous rappelle instamment l’utilité qui peut en être faite surtout lorsqu’on ne manque pas d’air et qu’un bâton de rouge ou un oeil fermé peut exciter nos émois Capristiques.
Dior min p’tit quinquin, min p’tit pouchin, min gros rojin... si l’arachide à date il faudra v’nir demain....
question de leurre, on vous rappelle votre TOTALE DUPLICITE ici , Mr Red : vous vous êtes épanché ailleurs en flinguant Agoravox, et vous osez revenir ici la geule enfarinée ?? faut oser !
Si cette brochette d’incapables revient sur AgoraVox, c’est sans doute que l’herbe y est plus verte.
L’ennui, c’est que ces ignorants sont toujours aussi ignorants. Laissons les verser leur bile, ça leur fait du bien. Tout le monde les connaît et sait ce qu’ils valent, mais eux ne le savent pas ! Paul Villach
Vous êtes sévère. Mme Dati n’est-elle pas ? Donc elle pense, non ? À quoi ? c’est une autre histoire ! Mais, c’est vrai, peut-être que le « cogito ergo sum » de Descartes ne fonctionne pas à l’envers. Paul Villach
Popaul, Je vais parler comme chez nous, une fois. Oui, se sais, j’en avais causé dans mon billet du jour. C’est une « skune maske » tout de même, cette Dati. Pas op, puten van de koech. C’est pas du spek pour votre bec. Faut pas être stoeffer. Elle a un boentje mais pas pour vous. Elle aime la cacaille, ça c’est sûr.
après les pneus Michelin raplaplas on revient aux vieux démons de Popaul ,l’intériconicité,la métonymie,le leurre d’appel sexuel ...
et maintenant la bâton de rouge à lèvres et la fleur sur l’oeil évoquant le sexe féminin,avec un cours de gynécologie en prime ...
il n’aurait plus manqué que l’image d’une assiette de crevettes pour évoquer le fumet afin de complèter la sauce !
merci Herr Doctor Villach ...
nous sommes tous assez grands et adultes pour avoir saisi le message de cette pub sans avoir besoin de vos impressions pédantes et amphigouriques ,assez surprenantes d’ailleurs de la part d’un homme supposé instruit d’après vôtre CV pour découvrir soudain comme un adolescent boutonneux que pour vendre ,que ce soit une bagnole,une cuisine aménagée ou une tronçonneuse qu’il y a toujours une allusion érotique et que le cul fait vendre depuis toujours ..
Kitamissa, Popaul n’a, ici, qu’une leçon a donné par jour. Vous vous rendez compte s’il écrivait sur un blog personnel du nombre de leçons qu’il donnerait sans modération ?
maintenant qu’on a le triumvirat de choc...Paulo,Momo,et Jules ...attention,ils se sont ligués pour défendre bec et ongles leur forteresse où ils ont encore un public ,qui se restreint de jour en jour certes mais ,encore quelques admirateurs disposés à gober l’appât l’hameçon et la ligne qui leur est tendue par nôtre trio de journaleux en mal de reconnaissance ..
C ’ est un faux triumvirat ce Jules Morice et Paul , dans le vrai Triumvirat il y a deux hommes et une femme : César et Crassus et Pompée qui pompait ...
César avait la gaule cheveulue que lui avait prométhé un gars habitant dans un attique . Il aurait pu faire une belle carrière dans l’ olligarchie mais il avait pas envie de passer pour une huile . Il était connu aussi pour avoir franchi le Rubicon , le mec se retenait pas , comme tu vois ... Vers la fin de sa vie il se maria avec Sheila quand l’ école fut finie .
Crassus lui venait de La Chaud de Fond en Asie Mineure , il mit au pas le soldat Spartacus et lui fila 57OOO euros pour le prix de son silence ( fallait pas ébruiter le fait qu’ au début Crassus était gardien de mirador à Thaon les Vosges )
Pompée quant à elle aimait faire du shopping chez Van Clef Place Vendome où elle dépensait le salaire prix de ses mérites sexuels absolument fantastiques . Son fils légitime qu’ elle eùt lors d’ une orie fut appelé Sextus Pompéus Magnus qui était dès lors promis à une carrière restée dans les annales .
"maintenant qu’on a le triumvirat de choc...Paulo,Momo,et Jules
...attention,ils se sont ligués pour défendre bec et ongles leur
forteresse où ils ont encore un public ,qui se restreint de jour en jour
certes mais ,encore quelques admirateurs disposés à gober l’appât
l’hameçon et la ligne qui leur est tendue par nôtre trio de journaleux
en mal de reconnaissance .."
Wawwww, un triumvir. Il y a eu Athos, Portos et Aramis, mais il y avait aussi Dartagnan qui menait la valse. Cherchez qui est qui ?
très bien vu Paul : j’ai un jour interviewé Ricky Medlocke, leader exubérant d’un très bon groupe de country rock : il venait de sortir un album intitulé « Vertical Smiles », qu’il s’est fait un PLAISIR d’expliquer à mes auditeurs... un grand moment l’homme n’étant pas dénué d’humour !
à L’Enfoiré : vous n’êtes pas obligé de suivre à la trace l’état d’esprit de vos nouveaux amis du site à crachats : cessez donc vos imbécilités et vos attaques personnelles continuelles désormais sur des auteurs visés par une meute de décérébrés : ou alors, rejoignez-là carrément, au lieu de jouer à l’histrion qui vient balancer son fiel pour se faire plaisir à lui seul.. Vous êtes PENIBLE, désormais.
Ne demandez-vous pas l’impossible à quelqu’un dont la lucidité va jusqu’à se traiter d’ « enfoiré » en public. Ne faut-il pas être gravement atteint ? Il faut avouer que ça lui va très bien ! Paul Villach
Je crois que vous n’avez pas lu mon « About ». Je n’appartiens à personne. Aucun parti. Électron libre. Je batifole. Je suis partout en fonction de mes propres convenances. Je rencontre des décébrérés plus souvent qu’à mon tour. Je les sens. Je les écoute, les lis et puis je prend du champ. Je prends du recul. Ce que vous ne pouvez le faire, trop occupé avec vos suites d’articles qui lassent. Faut dormir un peu plus, cher Momo, c’est bon pour la santé. . Oui, absolument. Vous avez tout compris. Je me fais plaisir à moi-même à un rythme de croisière..
Je comprends votre désarrois. Ce n’est pas pour rien (et cela c’est Polo) que j’ai choisi le pseudo d’enfoiré. Celui de Colucci qui devait gêner aussi quelques personnes. Il me va comme un gant, ce pseudo. Aucun doute la dessus.
« afin que l’auteur gonflé comme une micheline de prétention » J’adore l’expression. J’espère qu’il n’y a pas de copyrights. Je la repasserai. Merci, Demian.
Par cette phrase sublime professor Villach vient de gagner une place d’ honneur dans le fauteuil accouddouarres de Lucien Beau .
Allocucution :
Par les pourvois qui me sont confédérés en ce jour mémorable (de lapin ) d’ automne , moi , Lieutieugnagnan-Colonel-Honoraire Beau Officier de Réserve (de chasse ) pour les service rendus , pour votre immense courage ( tout le monde se souvient du jour où vous vous acquitâtes des 45 euros d’ amendes pour dépassement de vitesse à plan de Cuques alors que c ’est votre épouse qui conduisait et que vous ne la dénonçâtes ) pour vos connaissances inégalées concernant les publicités les trompe-l’oeil , les prétés pour un rendu , pour la fois où malgré une cuite innoubliable vous vous souvîntes de l’ heure du départ du train Vergèze Miramas qui avait pourtant douze heures de retard .
Pour tous ces faits héroïques , j’ accroche à votre poitrine ce fauteuil-accouddouares en or massif 22 carats étui en supplément .
Bravo bravo applaudit la foule médusée transparente et tentaculaire .
Avant de prendre connaissance de votre article, j’ai donné la seule et véritable raison dans un article déjà en modération.
Vous dévoiler mes sources, serait une jouissance….mais contraire à l’étique du journaliste. Je garderais la bouche fermée. On ne va pas en faire des gorges profondes(ou chaudes) pendant des années.
J’ai lu un article ou elle fait la sion mea-culpa.
Les dérapages malencontreux, s’ils ne venaient des politiques auraient peu d’intérêt aux yeux du public.
Lier DIOR et l’ex ministre n’est pas dénué de sens, dans la mesure où son penchant ostentatoire pour le luxe est notoire, à l’instar de ses pairs politiques.
La plupart des françaises peut tout juste s’offrir le bâton de rouge de la marque D.
Provocation mise à part, « la fleur rouge » est une symbolique de l’Andalousie « le flamenco », si cher aux andalouses qui déambulent lors de la féria de Séville, de caseta, en caseta,dans leurs splendides robes flamenco de couleur « rouge », une rose dans les cheveux.
Qu’est-ce que c’est casse-couiiiiiilles les articles de Villach... Un ramassis de démonstrations gonflantes bourrées de concepts creux en italique pour parler de rien. Merci professeur. Tout ça pour ça.