mardi 30 juin 2020 - par Alain Alain

Municipales. Les écologistes gagnants mais, l’Écologie peut-être pas

Les écologistes d’Europe Écologie Les Verts alliés aux mouvements de gauche ont marqué ces élections municipales. Ils ont principalement gagné dans une quinzaine de grandes villes. La question qui se pose aujourd’hui : sont-ils capables de faire gagner l’écologie ?

L’état de la planète, l’avenir de l’humanité, les causes, les solutions, etc. sont le sujet d’innombrables ouvrages rédigés par d’éminents auteurs partout dans le monde.

Quel essentiel message commun diffusent-ils ?

Pour en avoir une idée, quelques extraits de quelques-uns de ces livres, parmi beaucoup d’autres.

 Paul Jorion ; Vincent Burnand-Galpin

 « Comment sauver le genre humain »

 p 33

 (…) un monde où nous transgressons désormais et de manière peut-être irréversible la capacité de notre environnement à nous maintenir en vie et, à l'intention des amis du plaisir, élaborer (…) des lois accordant la priorité à la survie du genre humain plutôt qu'à la pure recherche du profit, laquelle est la principale source de la dévastation qui monte autour de nous.

 p 59

 C'est d'avoir fait de cette logique de boutiquier le principe de gestion des États qui nous a conduits à la catastrophe. Pour aboutir au paradoxe qui est le nôtre aujourd'hui : nous n'avons jamais été aussi riches, il n'y a jamais eu autant de milliardaires, chaque jour qui passe en amenant de nouveaux, pendant que les États glapissent : « Nous n'avons jamais été aussi pauvres ! On ne peut rien faire ! La dette est colossale ! Etc. » Et le public finit par se convaincre qu'« on n'a plus les moyens ! », alors que les moyens sont en réalité pléthoriques, et que la seule explication de la disette est que l'État se les refuse en ayant capitulé devant les grosses fortunes, devant la concentration de plus en plus grossière de la richesse en quelques rares mains.

 P 140

 Face à la question climatique, il n'est pas rare que la responsabilité soit renvoyée au consommateur. Dans le discours médiatique, on entend souvent que les ménages et individus devraient adopter sans tarder des « éco-gestes » qui pourraient permettre le changement nécessaire pour atteindre les objectifs climatiques. Mais une étude du cabinet de conseil Carbone4, spécialisé dans la stratégie bas carbone, datant de juin (« Faire sa part ? Pouvoir et responsabilité des individus, des entreprises et de l'État face à l'urgence climatique »), montre que les gestes individuels, même « héroïques », sont loin d'être suffisants pour atteindre les objectifs de l'accord de Paris. [...]

 La sobriété à laquelle incitent les éco-gestes est nécessaire, mais elle ne peut être la seule réponse au problème. Il faut doubler la réponse individuelle d'une réponse collective aux enjeux climatiques pour changer la structure même du cadre « socio-technique », car si les gestes individuels apportent un quart de la solution, le collectif doit apporter les trois quarts manquants. Seule une transformation en profondeur du système énergétique, des modes de transport, des processus agricoles et industriels pourra permettre d'atteindre les objectifs de l'accord de Paris.

 p 176

 Dans la question écologique, tout comme dans la question sociale, l'alliance du capitalisme, de l'économie de marché et du libéralisme nous mène dans l'impasse. Il s'agit enfin de la dépasser.

 p 223

 L'avènement d'une société écologique est impossible sans un changement radical de modèle économique. La politique actuelle du gouvernement en est l'exemple à contrario : concilier, sur le plan politique, libéralisme économique et préservation de l'environnement débouche nécessairement sur l'inaction écologique. L'environnement est sacrifié sur l'autel de la sacro-sainte équation « business + croissance = emploi + élection ».

 - Thomas Porcher -

 « Traité d'économie hérétique »

 p 149

 Concrètement, un plan efficace pour le climat devrait reposer sur quatre piliers : développer massivement les énergies renouvelables ; investir dans l'efficacité et la maîtrise de notre consommation d'énergie (notamment avec la rénovation des bâtiments) ; consommer le plus localement possible (et donc en finir avec les traités de libre-échange) ; développer l'économie circulaire (notamment en élargissant le recyclage des déchets). Pourtant, plutôt que de mettre en place des politiques volontaristes, les dispositifs actuels reposent principalement sur des mécanismes incitatifs de marché : prix du carbone, subvenions, fiscalité, crédit d'impôt. Ces instruments ont une certaine efficacité, mais force est de constater qu'ils sont largement insuffisants pour porter une transition énergétique ambitieuse. Dans le fond, tout le monde sait ce qu'il faut faire pour lutter efficacement contre le réchauffement climatique, personne ne veut le faire directement et préfère passer par des chemins détournés. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'il ne faudrait pas heurter certains intérêts financiers importants comme ceux des grandes compagnies pétro-gazières ou des grandes banques qui ont prêté des sommes énormes à ces compagnies et qui veulent récupérer leur mise.

 « Les délaissés »

 Il va falloir pourtant s'y mettre concrètement, car pour le moment « croissance et écologie » semblent parfaitement incompatibles. Notre modèle économique est encore trop basé sur des énergies polluantes, et l'évolution du PIB est étroitement corrélée à celle des d'émissions de CO2 depuis presque deux siècles. Or pour tenir l'accord de Paris - c'est-à-dire ne pas dépasser les deux degrés d'ici à 2100 -, il va falloir que ces émissions diminuent à partir de 2020 ! Il faut donc soit changer radicalement nos modes de production et de consommation, soit décroître.

 

 - Dominique Bourg -

 « Le marché contre l’humanité »

 Rappelons une première incompatibilité : celle qui existe entre les inégalités sociales et l'écologisation de la société. Comme a pu le mettre en évidence le modèle Handy, des inégalités sociales très prononcées, même sans atteintes à l'environnement, suffisent à provoquer l'effondrement d'une société. Mais le schéma le plus courant est celui d'inégalités sociales qui débouchent sur une forte dégradation de l'environnement, laquelle tire alors l'ensemble d'une société vers l'abîme. […]

 Autre difficulté : des écarts de richesses importants rendent quasi impossible le recours aux incitations financières écologiques. Ces dernières touchent alors lourdement le pouvoir d'achat des pauvres alors qu’elles ne font qu'effleurer celui des plus riches. […]

 Il est impossible d'organiser une redescente générale des niveaux de consommation de ressources si une partie de la société en est exonérée, en raison de revenus élevés. Sans resserrement des inégalités, point d'écologisation de la société. […]

 - Aurélien BARRAU -

 « Le plus grand défi de l’histoire de l’humanité »

 Il est vital que l'écologie soit la priorité absolue de tout pouvoir politique. Il faut que nous nous engagions solennellement à ne plus élire quiconque ne mettrait pas en œuvre des mesures fermes, claires, concrètes pour éviter l'effondrement du vivant, en s'opposant, chaque fois que nécessaire, aux lobbies et aux pouvoirs financiers. Ce n'est pas une mince affaire, ce n'est peut-être plus même véritablement possible dans le système économique mondial actuel. Si tel est le cas, il faut le changer, ou périr. […]

 Récemment, le pouvoir politique a annoncé s'être converti à l'écologie. Comment ne pas s'en féliciter ? Mais comment, dans le même temps, y croire réellement ? Nos dirigeants ont accès aux informations les plus fines et les plus fiables. Ils savent donc depuis 40 ans ce qui émerge aujourd'hui dans la sphère publique et médiatique. Or, ils ne se sont pas contentés, pendant ces 4 décennies, de ne « rien faire », ils ont encouragé la catastrophe. […]

 Aux élections européennes, les écologistes ont fait un score plutôt bon. Réjouissons-nous-en, là aussi. Mais cette écologie est-elle celle dont nous avons besoin ? […]

 Il n'en demeure pas moins que la croissance (qu'il faudrait renommer « prédation suicidaire ») des pays riches peut être légitimement considérée aujourd'hui comme une des premières causes d'effondrement de la vie sur terre.

Donc.

Leur message commun essentiel : surexploitation des ressources, mondialisation, recherche du profit maximum soit l’ultralibéralisme par définition sans régulation du marché et des gains provoquent inégalités sociales, confiscation des richesses, crise climatique, destruction de la biodiversité et provoquent « une forte dégradation de l'environnement », « l'impasse », « la dévastation qui monte autour de nous », « l'effondrement de la vie sur terre » et « tire alors l'ensemble d'une société vers l'abîme » et « nous a conduits à la catastrophe ».

Et ben !

Quand peu après les élections européennes, on entend Yannick Jadot vouloir concilier écologie et libéralisme, ne se réclamer ni de droite ni de gauche mais que de l’écologie et déclarer : « je me sens plus proche de Jean-Louis Borloo que de Stéphane Le Foll », on se dit que c’est mollement parti pour « une transformation en profondeur du système énergétique, des modes de transport, des processus agricoles et industriels qui pourra permettre d'atteindre les objectifs de l'accord de Paris », le « changement radical de modèle économique », « l'opposition, chaque fois que nécessaire, aux lobbies et aux pouvoirs financiers », une « redescente générale des niveaux de consommation », le « resserrement des inégalités », la mise « en œuvre des mesures fermes, claires, concrètes pour éviter l'effondrement du vivant ». 

L’alliance de gouvernement droite – verts en Autriche, la tentative d’une entente semblable en Allemagne, des rapprochements envisagés au parlement européen* sèment le doute.

*« Dans une interview au Point, Yannick Jadot défend même un "protectionnisme vert" tout en ne fermant pas la porte à un éventuel rapprochement avec le PPE, les libéraux et les sociaux-démocrates au Parlement européen. »

Yannick Jadot deviendrait-il Macron-compatible ?

La sauvegarde de la planète nécessite une coopération coordonnée internationale la plus large possible, pas ces arrangements d’opportunité.

Sans remise en question de l’ultralibéralisme, sans réduction drastique des inégalités, sans lutte contre l’hyper concentration des richesses, sans modération de la course débridée aux profits, ce que ne préconisent pas les verts français, en tout cas pas explicitement, où les écologistes vont-ils trouver les moyens pour financer les politiques urgentes et excessivement coûteuses nécessaires à la sauvegarde de l’humanité.

Alors peut-on s’en remettre à cette organisation forte d’à peine 10 000 adhérents pour organiser et conduire en France d’abord, en Europe ensuite et partout dans le monde enfin les politiques vraiment adéquates ?

Une chose ne plaide pas en leur faveur pour leur accorder notre entière confiance : les parcours politiques de ses leaders successifs.

 Antoine Waetcher devenu promoteur d’une écologie de droite, le Mouvement écologiste indépendant.

 Brice Lalonde devenu successivement secrétaire d'État puis ministre de l'Environnement, ambassadeur chargé des négociations internationales sur le changement climatique, sous-secrétaire général de l'Organisation des Nations unies, coordonnateur exécutif de la Conférence des Nations unies sur le développement durable, sous des gouvernements de gauche comme de droite.

 Daniel Cohn-Bendit évoluant de gauchiste en 1968, son meilleur profil, à soutien de Macron aux dernières élections européennes.

 Jean Luc Bennahmias passé au MODEM, aujourd’hui au Front Démocrate, membre du comité économique et social à 3 900 euros brut mensuels.

 Jean-Vincent Placé, un temps sénateur, a mendié et obtenu un secrétariat d’état sous le gouvernement de Manuel Valls.

 Emmanuelle Cosse devenue ministre du logement trois mois après avoir dit pis que pendre du président Hollande en 2016.

 François De Rugy, candidat ridicule aux primaires du parti socialiste, se parjure pour soutenir Emmanuel Macron, président de l’assemblée nationale, ministre de l’écologie n’appréciant pas le caviar est redevenu simple député. Le champion.

 Les transfuges vers LREM, Pompili, Canfin, Durand, Orphelin.

Et aujourd’hui, l’étrange attitude de Yannick Jadot peu prisée de ses camarades de parti.

Il y en a certains quand même dont on ne peut pas douter de la sincérité et de la fidélité : Noël Mamère, Dominique Voynet, Cécile Duflot, Eva Joly. Mais ils ont tous quitté le mouvement.

De même pour Nicolas Hulot dont la naïveté l’a amené à croire Emmanuel Macron et dont la lucidité l’a poussé à s’en écarter.

La justesse de sa compréhension de la situation, des dangers, des freins, des changements indispensables est indéniable.

Mais naïf toujours, il croit que « le moment est venu » parce que 150 personnes tirées au sort ont compris ce que des milliers de spécialistes de par le monde répètent depuis des décennies.

Quant aux militants de base ils sont comme tous ceux qui s’engagent bénévolement, respectables.

Alors, la « victoire » des verts, en chantant ou pas, nous ouvrira-t-elle la barrière et guidant nos pas, la trompette écologiste sonnera-t-elle l’heure de la sauvegarde de notre planète et de notre espèce ?

Pas vraiment certain.

En complément de cet article :

Hé ! Les climatosceptiques. Non mais allo, quoi !

1% de la population de la planète possède deux fois plus que les 90% autres. Où est le problème ?

Changement climatique ; inégalités sociales. Rien à faire ! Rien à faire ?

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17 réactions


  • caillou14 rita 30 juin 2020 08:06

    Les écologistes-bobos gagnants ou le retour de la gauche bourgeoise !

     smiley


  • zygzornifle zygzornifle 30 juin 2020 10:46

    J’aime l’écologie mais je déteste les écologistes , des allumés , des hallucinés , une veritable secte ….


  • zygzornifle zygzornifle 30 juin 2020 10:48

    On prone l’achat d’une poubelle électrique a grand coup de primes mais on ferme Fessenheim , on n’y comprend plus rien ....


    • Pimpin 30 juin 2020 10:53

      @zygzornifle
      C’est à cela qu’on se rend compte qu’il ne s’agit que d’idéologies totalement déconnectées de la réalité, ou d’une volonté de détruire notre société. 


  • Pimpin 30 juin 2020 10:50

    Le problème c’est que pratiquement tout le discours écologique actuel repose sur l’escroquerie climatique, à savoir le vilain CO2 responsable d’un réchauffement de la planète !

    Escroquerie climatique qui permet de culpabiliser les gens et de les assommer de taxes sur le sujet, qui permet à des multinationales comme justement les pétrolières de se faire du fric avec les énergies renouvelables (avec les subventions donc notre argent),qui permet aux politique d’imposer aux gens un mode de vie et un environnement dont ils ne veulent pas.

    La seule vraie action écologique c’est la gestion de nos déchets, mais là, les actions ne sont pas à la hauteur, pas politiquement intéressant, on préfère nous baratiner sur le CO2, gaz pourtant indispensable à la vie sur terre. Mais c’est tellement utile pour brider nos activités et nous piquer du fric tout en dégradant notre environnement avec les éoliennes et les panneaux solaires.


  • JC_Lavau JC_Lavau 30 juin 2020 11:12

    Tellement nul qu’il gobe tous les bobards, par exemple qu’on lui aurait donné le magique bouton de réglage du climat...


  • ETTORE ETTORE 30 juin 2020 12:06

    Cette «  » victoire «  » des écolos, ne casseras pas une pale à une éolienne.,

    J’aimerai juste qu’on me réponde de façon simple, à une question simple :

    Y auras t’il multiplication des transports (voiture, bus, vélos et tutti quandi) électrifiés ?

    Et si oui....Comment allons nous les..... alimenter ? !

    (Et cette question sous entend, l’état et le devenir du parc nucléaire français, le traitement des batteries, la production des batteries, ailleurs que dans son jardin....)

    Peut t’on être écolo « juste dans son jardin » et avoir bonne conscience avec les dégradations ailleurs dans le monde, à grande échelle, juste pour notre petit coin vert dans...... notre tête ?


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 30 juin 2020 12:48

    L’économie ne sera pas gagnante car au final de toutes façons, nous serons tous perdants. Hitler a bien gagné la guerre.


  • renault 30 juin 2020 16:25

    Super enchanté que ce soient les verts...plutôt que RN-LR-LREM et autres vendus, mais il y a un hic !!!!

    Les verts sont pro-européens, donc assujettis aux financiers capitalistes rentiers spéculatifs et autres Allemands toujours enclins à dominer l’Europe soit par les armes et leur pillages, soit industriellement et financièrement en s’arrangeant pour s’approprier tous les profits.

    Donc MEFIANCE MEFIANCE sachant que leurs principaux cadres ont rejoint LREM : c’est tout dire. 

    La trahison est le propre des élus, si on se souvient du référendum sur le traité Européen de 2005.


  • scorpion scorpion 30 juin 2020 17:38

    Vert à l’extérieur, rouge à l’intérieur. Ces intégristes verts se foutent du pays, de la nation. Ce sont des mondialistes acharnés, pro émigration, pro communautariste. Mais bon, comme ils ont le vent en poupe, parions que tous les traîtres et vendus de droite comme de gauche en passant par les crétins de la république en marche vont très vite se trouver une âme écolo...


  • Abou Antoun Abou Antoun 30 juin 2020 17:47

    L’étiquette ’verte’ c’est une sorte de virginité pour les politiciens. Les ’verts’ n’ont jamais été vraiment au pouvoir et ne traînent donc pas de casseroles comme la droite et la gauche classique.

    Les verts ont été le refuge de crypto-gauchistes (trotskistes, maoïstes de tout poil) quand les systèmes qu’ils défendaient se sont effondrés.

    Les verts d’aujourd’hui, comme leurs aînés, restent prêts à toutes les compromissions pour un fromage. Ils ne diffèrent en rien du point de vue des motivations, de leurs aînés. Ils donnent d’ailleurs un spectacle affligeant de bataille d’egos, alors même qu’ils ne se partagent que des miettes de pouvoir.

    Les ’verts’ sous-estiment et ignorent complètement,par manque de culture scientifique, les problèmes énergétiques, il est clair que le tout électrique en matière de transport automobile est la plus grosse ânerie du siècle.

    Tous les verts veulent ignorer l’impact de la bombe démographique. On nous explique que si nous vivions comme des citoyens moyens de l’Inde nous pourrions être 15 milliards (mais au fait pourquoi s’arrêter à 15 ?). et qui ici veut vivre comme les Indiens ? Monsieur Hulot et ses 6 automobiles.

    Enfin il faut relativiser, le ’tsunami vert’ avec une abstention de 60% cela signifie quoi ?

    Les verts, vont donner l’occasion à Macron, le caméléon, de se repeindre en vert, ils vont monnayer leur participation au gouvernement et ce sera ’business as usual’.

    Les cocus de LREM seront les futurs cocus des verts.

    Bref plus ça change plus c’est pareil.


  • olivier cabanel olivier cabanel 30 juin 2020 18:09

    @ l’auteur

    vous mélangez un peu tout...

    lalonde n’a jamais été un écolo...il avait d’ailleurs été exclu du mouvement, et c’est Mitterrand qui l’avait remis dans le circuit, justement, pour faire de l’ombre aux verts...

    hulot ? pas mieux...ce type qui a accepté d’être sponsorisé par ceux justement qui sont tous sauf écolos n’avait pas la confiance de beaucoup d’écolos...

    ceci dit, il a bien fait de démissionner, finissant par comprendre qu’il n’était qu’un « faire valoir » dans le gouvernement macron...

    etc

    je termine en disant que vous avez une lecture étonnante de la pensée de Jadot , qu’il ne partagerait sûrement pas.


    • Alain Alain Alain Alain 30 juin 2020 18:49

      @olivier cabanel

      Brice Lalonde a bien milité dans plusieurs mouvements écolo.
      Hulot a été candidat aux primaires des verts contre Eva Joly.
      Je ne fais que rapporter les propos de Yannick Jadot commentés partout dans la presse et même désapprouvé par le secrétaire national d’EELV, Julien Bayou.
      Désolé, mais j’essaie autant que possible d’utiliser des informations vérifiées, par exemple :
      L’express, mai 2019,
      "La formule sonne très Macron-compatible. Dans une interview au Point, Yannick Jadot défend même un « protectionnisme vert » tout en ne fermant pas la porte à un éventuel rapprochement avec le PPE, les libéraux et les sociaux-démocrates au Parlement européen

      ..."


  • Octave Lebel Octave Lebel 30 juin 2020 22:03

    Merci pour cette mise en perspective indispensable.Je pense également que c’est probablement un des scénarios dans lequel les gardiens du système qui nous gouverne sous des apparences changeantes travaillent .Difficile de ne pas y penser en effet quand on se penche sur les itinéraires passés et présents des leaders de l’écologie politique mais aussi sur les techniques de communication qu’ils déploient le plus souvent à l’égard de nos concitoyens entre le bon soldat à enrôler et l’enfant à éduquer en pleine cohérence avec la musique de fond des médias et les pratiques de leurs homologues politiques. Ceci n’est pas applicable envers certains maires écologistes qui ont de véritables pratiques démocratiques mais qui rentrent dans le rang malheureusement  dès qu’ils sont confrontés aux instances nationales du mouvement.


  • Sylv1 30 juin 2020 22:35

    Le message écologiste est un message de fin du monde basé sur des théories environnementales issues des globalistes ayant notamment créé le GIEC (Thatcher). Il est donc en complet accord avec la volonté de ces personnes. Ainsi, ce qui est voulu est l’appauvrissement généralisé des humains (fin du capitalisme pour un genre de « communisme » global avec qq nuances toutefois), l’humain doit laisser la place à la nature et non plus l’inverse (ce qui implique une inversion des valeurs contraires à l’humain et donc un pseudo comptage de chaque ressource utilisée à la façon CO2), l’humain devra aussi vivre avec peu : cela implique moins de production et également moins de travail en conséquence. Il implique également indirectement, par la mise en place du contrôle de ressources, le contrôle de la population. C’est un message d’inversion des valeurs, et donc paradoxalement contraire au but recherché car contraire à la vie. Peu ou prou, on en arrive in fine au meilleur des mondes.


  • Old Dan 6 juillet 2020 08:00

    P’têt que vous avez raison (les commentaires)

    Mais vous rendez-vous compte de ce qui arrive en vrai, au-delà de CNews, des promesses électorales depuis 50 ans et hors pré-carré de l’info mainstream...

    La tête ds l’sable de trouille ? La sénilité précoce ? Le goût du bla bla pour passer l’temps ?... (J’en fait partie !)

    Les jeunes et les réseaux ont vite pigé, s’abstiennent de participer aux élections actuelles et tentent d’organiser leur futur comme ils peuvent ! Aidons-les avec ce qu’on sait et ce qu’on a...


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