jeudi 1er mai 2008 - par Aspiral

Mythe scientifique et dissolution du lien social

La vraie science cherche les lois de la nature. Elle tire ces lois de l’étude du lien entre la cause et l’effet par une méthode scientifiquement éprouvée de mise en lien. Pour construire une maison ou une fusée, il est nécessaire de respecter des lois, les règles de l’art. À quel titre en irait-il autrement pour construire une vie ou une civilisation ?

Vrai de vrai : pour savoir si une perle est vraie, il suffit de la plonger dans du vin ! Elle se dissout. Si les pigeons ramiers ont proliféré dans les villes, c’est à cause de la myxomatose, maladie qui a décimé les lapins ! Quel rapport ? Comment cela ? Les renards n’ayant plus de lapins à se mettre sous la dent se sont rabattus sur les écureuils, qui eux, de leur vivant, mangeaient en dessert les œufs de pigeons ramiers. C’est par un raisonnement du même type que nous essayons dans cet article de mettre d’abord en relation la destruction insidieuse du tissu social avec l’émergence du mythe scientifique et de faire ensuite une proposition de solution.

Si la science cherche les lois de la nature en étudiant les causes, le malheur historique a voulu que certaines observations faites dans les sciences de l’infiniment complexe aient pu mettre en évidence des liens causaux univoques, simples, comme ce fut le cas lors de l’établissement des lois de Mendel en génétique ou la découverte de l’insuline, cause du diabète. On s’est alors mis à rêver qu’il serait possible de connaître toutes les causes de tout afin de se rendre maître du mal. Grâce à la science, on allait enfin pouvoir devenir tout-puissant sur cette maudite nature, source de tant de maux et de souffrances injustes. Ces sciences n’ont plus alors cherché les lois de la nature et, au nom de l’urgence de la demande, elles se sont mises à tirer sur tout ce qui bouge, diabolisé en "la" cause du mal. La culture, pour la première fois depuis la nuit des temps est devenue plus forte que la nature. Le rapport de force s’est inversé pour découvrir mais trop tard que l’emploi intempestif des pesticides et des antibiotiques au lieu d’arranger les choses a provoqué la nécessité d’une surenchère dont on mesure aujourd’hui le résultat désastreux sur les équilibres de la nature, qui s’est "adaptée" ! On ne pourra sans doute plus revenir en arrière. Le déséquilibre écologique induit nous entraîne dans une spirale infernale dont le prix pour la santé rapporte surtout aux producteurs, qui ne cessent d’argumenter sur la nécessité "scientifiquement établie" de cette folie. On ne peut pas, en réalité "plus", faire autrement ! Eh bien oui, effectivement, tout le monde s’en doute, quand on l’aura décidé, il faudra un certain temps pour permettre à la nature de se rééquilibrer... à un prix écologique qu’il faudra payer de toute façon tôt ou tard, en plus du prix que l’on aura déjà payé inutilement, à force de tergiverser. Dieu pardonne toujours ; l’homme parfois ; la nature jamais.

Si chacun commence à voir et à vivre les dégâts provoqués par le mythe scientifique en médecine et en agriculture, il n’est pas si facile d’en mesurer l’ampleur dans le domaine des sciences humaines, de la psychologie à la politique, en passant par l’économie et sa publicité. De haut en bas, les ex-pères que nous voulons tous être se disputent à longueur de débats, parfois télévisés, sur "la" cause de la montée si visible de toutes les formes de violences sur tous les continents et à tous les étages de la civilisation. On a beau courir après chaque fait divers en multipliant les lois et les contrôles, rien n’y fait. Ce qu’on appelle "loi" n’a d’ailleurs plus rien à voir avec celles de la nature humaine. Elles se sont réduites à être de simples mesures, focalisées et ponctuelles, pondues sur le coup de l’émotion médiatisée. Ces "lois" ressemblent dès lors plus à une chasse aux symptômes, voire aux sorcières ou à une recherche éperdue de boucs émissaires qu’à la recherche scientifique de ces lois de la nature que nous aurions dû respecter pour éviter un tel désastre.

Quand l’être humain souffre, il fait la même chose que ce qui se fait sur un réseau d’électricité quand il en manque, il fait des "coupures", hiérarchisées du plus superflu au plus nécessaire. En psychologie, on parle de désinvestissement. L’être humain vit de plaisir. Quand le rapport qualité/prix de ses efforts s’inverse, le déprimé désinvestit par cercles concentriques son espace jusqu’à parfois ne plus sortir de son lit. Il évite les conflits avec les autres. Un psychopathe, par contre, désinvestit le temps de ses investissements. Il prend de plus en plus son plaisir d’événement en événement. Si le déprimé considère l’autre comme sujet global, dont il se protège, le psychopathe n’investit plus l’autre que comme sujet partiel. Il le limite à sa partie "intéressante", pendant le temps qu’elle reste "intéressante".

La science a comme caractéristique d’isoler une partie de la réalité pour pouvoir mieux l’étudier. Le mythe scientifique fait prendre cette partie pour le tout. C’est en cela qu’il se comporte comme un psychopathe. Il prend la goutte d’eau qui fait déborder le vase pour "la" cause du débordement. Cette manière de penser, en se généralisant dans la population, tend à transformer insensiblement chacun en "psychopathe". On peut voir autour de soi et dans les médias ce désinvestissement progressif de l’autre comme sujet et de l’avenir comme futur, un peu partout, pas seulement dans les films, les séries et les publicités. Chacun d’entre nous vit déjà péniblement de n’être plus considéré qu’en termes de fonctions et de rôles par ses supérieurs, les employeurs et l’administration, mais aussi par ses antérieurs, ses parents et ses professeurs. Avoir été aidé a vite été oublié. Un cadeau à peine reçu est considéré comme un droit acquis.

Le vécu d’instrumentalisation fait partie de l’expérience actuelle de chacun. Légitimement, on se vit en "victime", mot qui au départ ne correspondait qu’à celles qui étaient offertes en sacrifice. Le mot "victime" signifie "faite sacrée". Dans "Effet de seuil", vous trouverez comment les victimes sacrifiées sont la rançon du progrès qui est "faire plus de la même chose". Il suffit de regarder les informations du monde pour voir se multiplier ce type de victimes partout dans le monde. Les victimes consenties par contre sont la rançon du changement à l’exemple de tous ceux qui ont été capables de "sacrifier" de leur temps pour se changer, à travers tous les apprentissages et tous les investissements véritables.

Le regard tourné vers le passé, celui qui se vit en victime ignore qu’il a mis en place des défenses "préventives" par peur de la répétition du traumatisme. Il en arrive à se croire autorisé de se défendre préventivement contre tout, tout le temps. Cette défense préventive est en réalité une agression pour la plupart de ceux qu’il rencontre. Non seulement il multiplie le traumatisme par toutes ses victimes innocentes mais il s’enferme lui-même aussi dans une boucle vicieuse puisque l’autre, en y répondant très naturellement aussi par de l’agressivité, le justifie dans sa peur. Bien protégé par les palissades de ses certitudes, il ne peut alors plus que mourir de faim affective au milieu de son château fort sans porte ni fenêtre.

L’énergie de l’amour vient de sa "gratuité". Se sentir aimé "si", ça ne fait pas le même effet ! Quand on le prend comme un droit acquis, quand on le mendie ou le mérite, il perd sa qualité énergétique. L’amour dissocié de sa dimension nécessaire de "gratuité" n’est plus alors que de la drogue, à répéter compulsivement. Quand on ne peut plus se donner à aimer, recevoir l’amour comme un cadeau, parce qu’on se croit entouré de profiteurs-détraqueurs, comme dans Harry Potter, il n’est plus alors possible que de tenter de la "prendre", cette énergie, d’autant plus violemment qu’elle devient insensiblement de plus en plus nécessaire à sa survie. De fil en aiguille, la dépendance à cette "drogue" conduit à la limite du supportable, qui décompense en finale en agression de l’autre ou de soi-même. Elle ne devient visible que lorsqu’elle déborde dans l’espace public. L’exercice de la justice, elle aussi minée par le mythe scientifique, en ajoute alors encore une couche supplémentaire, en "pardonnant" sur le compte des victimes, au nom de l’enfance malheureuse ou "à cause de" l’encombrement du rôle et des prisons, emballé en non-lieu, suspension de la peine ou sursis. ON veut croire que le délinquant en est vraiment à une première comme s’il n’avait déjà pas brûlé toutes ses cartouches privées, de la psychologie à la religion en passant par les médicaments pour tenter de réformer la montée de violence en lui. Le mythe scientifique, en focalisant sur les causes visibles, la partie émergée de l’iceberg, dépossède ainsi aussi la société du pouvoir de tirer les leçons collectives des évènements significatifs qui se passent en son sein, après avoir dépossédé l’individu de la possibilité de se réformer !

Si le monde veut aller bien, si tout le monde veut aller bien, il n’y a pas d’autre chemin que celui de cultiver la conscience individuelle, car la liberté est un ingrédient nécessaire de l’amour. Pour que chacun puisse se permettre de retrouver sa nature de sujet, il doit d’abord avoir le droit de rester enfermé dans ses certitudes et créer ce qu’il craint, comme le dit le dicton. Il lui sera alors possible de décider de conquérir de la conscience, par cercles concentriques au fur et à mesure qu’il s’efforce de devenir efficace. Pour cela, il suffit de cultiver la bienveillance a priori, savoir cicatriser ses plaies sans pour cela se revendiquer en "victime" passive, réapprendre à penser loin dans l’espace et dans le temps les conséquences de nos actes. Cet exercice de maîtrise permet de se "consacrer" soi-même librement et progressivement à une tâche publique, en prenant de petits risques à court terme, avant de prendre de grands risques à long terme. Pour que cela change sur le plan collectif, il suffira qu’un certain nombre d’entre nous (8‰) refuse de "collaborer" avec les plus nocifs des faiseurs de pognon pour contraindre les autres à changer leurs stratégies d’aliénation de nos libertés.

Le bien et le mal ne se définissent pas par leurs bonnes intentions mais par leurs résultats. On reconnaît l’arbre à ses fruits. La cause du mal qui ravage notre civilisation est d’en chercher la cause, à l’infini de la complexité, en donnant tous les pouvoirs à des ex-pères, triés sur le volet, pour justifier la cause des faiseurs de pognon. Ils nous transforment tous progressivement en psychopathes à des degrés divers en nous obligeant à désinvestir le temps. Le temps du changement est venu. Pour qu’elle change, la civilisation, il faudra d’abord que ça change chez chacun ; il suffira ensuite que quelques millions d’entre nous deviennent "résistants" et cessent de "collaborer" de manière solidaire avec ceux qui nous ont envahi le cerveau et se nourrissent de notre énergie avec leurs "drogues" qui nous pourrissent la vie et la nature.



9 réactions


  • Lisa SION 2 Lisa SION 1er mai 2008 11:50

    Quand on ne peut plus se donner à aimer, recevoir l’amour comme un cadeau, parce qu’on se croit entouré de profiteurs-détraqueurs, comme dans Harry Potter, il n’est plus alors possible que de tenter de la "prendre", cette énergie, d’autant plus violemment qu’elle devient insensiblement de plus en plus nécessaire à sa survie....avez vous écrit dans votre excellent exposé.

    Notre désir de maîtriser en permanence, de gagner tout le temps, nous entraine à passer à côté de l’essentiel. Savoir s’abandonner à l’autre. C’est parce que l’on a un objectif qui nous projette vers lui qu’on passe à côté des choses sans les regarder. L’intérêt que l’on peut extraire des autres n’est qu’un petit poucentage de ce qu’ils sont dans leur entier. Voir / regarder, écouter / entendre...

    En effet, tout ce que l’on peut prendre, n’est rien à côté de ce que l’on peut nous donner...


  • wangpi wangpi 1er mai 2008 16:14

    Mr Spiral, je vous félicite et vous remercie pour ce papier d’intelligence et d’espoir. J’ai bien vu sur un de vos papiers que ce 8°/°° est issu d’une expérience de fac pour faire battre la cadence à 1000 personnes... 

    Mais les seules forces organisées sont celles qui veulent perpétuer ce système. Aucune ne peut donc plus être ennemie de ce qui existe, ni transgresser l’omerta qui concerne tout. On en a fini avec cette inquiétante conception, qui avait dominé pendant plus de deux siècles, selon laquelle une société pouvait être critiquable ou transformable, réformée ou révolutionnée. Et cela n’a pas été obtenu par l’apparition d’arguments nouveaux, mais tout simplement parce que les arguments sont devenus inutiles. À ce résultat, on mesurera, plutôt que le bonheur général, la force redoudable des réseaux de tyrannie.

    On croyait savoir que l’histoire était apparue en Grèce, avec la démocratie. On peut vérifier qu’elle disparaît du monde avec elle.

    Un président de la république, oublié depuis mais qui flottait alors à la surface du pouvoir, exprimait naïvement la joie qu’il ressentait, "sachant que nous vivrons désormais dans un monde sans mémoire, où, comme sur la surface de l’eau, l’image chasse indéfiniment l’image"... C’est en effet commode pour qui est aux affaires ; et sait y rester. La fin de l’histoire est un plaisant repos pour tout pouvoir présent. Elle lui garantit absolument le succès de l’ensemble de ses entreprises, ou tout du moins le bruit du succès.

    À entendre votre voix, Mr Spiral, je me plais à penser qu’une nouvelle mélodie du temps naît. Tenez la note, je vous en prie. Et encore merci.


    • quen_tin 5 mai 2008 14:12

       > On en a fini avec cette inquiétante conception, qui avait dominé pendant plus de deux siècles, selon laquelle une société pouvait être critiquable ou transformable, réformée ou révolutionnée.

      C’est pourtant bien le cas, heureusement, même si ce n’est jamais le pouvoir d’un seul homme.

       

       > On croyait savoir que l’histoire était apparue en Grèce, avec la démocratie. On peut vérifier qu’elle disparaît du monde avec elle.

      En quoi l’histoire disparait-elle aujourd’hui ?

       


  • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed 1er mai 2008 18:25

     

    La science mais aussi la technologie si elles servaient vraiment à améliorer la condition humaine se passeraient bien des projets utopiques et malheureusement inutiles comme cet ITER et ce LHC ; les lois de la natures sont connues je précise bien ! Des physiciens qui parlent de la "particule de Dieu" ou même de la "particule-Dieu", des physicien qui se payent la tête de milliards d’êtres humains en leur promettant de recréer l’origine de l’Univers ! Cela dépasse les limites de la grande folie Que pourrait diagnostiquer un psychiatre ; mais bon dieu pourquoi justement il n’y a aucune résistance à ces chants de sirènes ?

     De la « cognitude »

     
     
    Il était une fois, non loin de la Caverne d’Ali Baba où s’amoncellent les Richesses Tiers mondiste, sous le Lac lunaire et au fond d’une grotte phosphorescente, le Cogne mondial lunatique et paternaliste comme un vrai cognat, devenu cogniticien mais gardant toujours sa cognée et son cognac à portée de main et qui veut cogner dans un cognement souterrain en vue d’acquérir par son geste éminemment cognitif une Large et Humaine Cognition pour que son incommensurable cognoscibilité puisse établir l’exacte et universelle cognation et assurer ainsi et enfin le droit cognatique à l’heureuse progéniture hadronique, dernière noble Lignée selon la hiérarchie des branchages du Cognassier, cet arbre généalogique de la Connaissance aux fruits non défendus...
     
     
    A propos du Grand Cogneur Humain
    Et pour une Large et Humaine Cognition...
     
     
    Cogner sur la matière brute pour supprimer un obstacle afin de s’approprier une « chose » est simplement un instinct animal. Depuis l’avènement du « nucléaire », l’homme singe dangereusement la Nature !
     
     A proprement parler, il n’ y a pas de processus de « collisions » au sein de la matière fissile, il y’ a seulement des interactions ! L’homme ingénieux, savamment « mécanicien » mais toujours brute croit pouvoir « casser » indéfiniment la matière pour trouver un hypothétique et ultime constituant ! 
    La Loutre casse les coquillages, l’écureuil casse les noisettes...Le voleur fait exploser les coffres !
     
    Les tumultes de l’Histoire humaine sont dus aussi à cette volonté de s’approprier par la force les biens d’autrui, ainsi la violation des frontières (La frontière d’un pays étant un obstacle psychologique mais aussi physique) et les agressions qui suivent pour accaparer les richesses et les patrimoines...De la culture !
     
    « Casser » les constituants de la matière pour trouver le secret de leur cohésion ou pour dénicher de nouvelles particules est donc un concept barbare, survivance de l’instant animal, qui s’est développé à la fin du siècle dernier c’est-à-dire après le tarissement de la Vraie Recherche fondamentale !
     
    D’ailleurs ce concept souffre d’une absolue impossibilité : Aucun milieu ne peut restituer intégralement l’énergie reçue même en installant des milliards de capteurs ... Il y’a toujours des « fuites » et des "trous noirs" !
     
    Les plus grands savants qu’a connus l’humanité avaient imaginé des théories scientifiques puis codifié les savoirs sans avoir pollué ni la Terre ni le Ciel ! L’essentiel était tout de même acquis et le capital scientifique mondial aurait pu et peut maintenant, pour peu que l’égoïsme français et européen soit inhibé, mettre à la disposition des populations un bien être certain en assurant à tous une nourriture appropriée et des soins efficaces, c’est-à-dire un minimum de bien être ! 
     
    Aujourd’hui on fait appel aux Super carcasses qui parle le très pauvre dialecte binaire pour mettre en œuvre une science statistique et probabiliste encombrée d’une Lourde Conviction d’Incertitude comme pour s’assurer de ne jamais découvrir la Vérité !
     
    Mais la Science est absolue ! Ce qui existe ne peut pas ne pas exister et ce qui n’existe pas ne peut pas exister.
    Il n’ y’a rien en dehors de la Synthèse : « RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET EPISTEMOLOGIE de Août 2001 » que j’ai rédigée et expédiée juste avant le complot universel de Septembre et les « EVENEMENTS HISTORIQUES de Décembre 2003 » que j’ai envoyé aux intéressés juste avant l’énorme supercherie de la Législation néocoloniale française !
     
    L’homo occidentalis européanus doit oublier les bienfaits coloniaux et retrouver sa « bravitude » d’antan pour développer une réelle « Cognitude », il n’ y a que la longueur d’onde de Planck à franchir !

     

    MOHAMMED.


    • quen_tin 5 mai 2008 14:09

      Ne mélangeons pas tout.

      > « Casser » les constituants de la matière pour trouver le secret de leur cohésion ou pour dénicher de nouvelles particules est donc un concept barbare, survivance de l’instant animal, qui s’est développé à la fin du siècle dernier c’est-à-dire après le tarissement de la Vraie Recherche fondamentale !

      On ne cherche pas à casser mais à expérimenter dans des conditions extrêmes, qui peuvent révéler des phénomènes inobservable dans des conditions normales.

      > D’ailleurs ce concept souffre d’une absolue impossibilité : Aucun milieu ne peut restituer intégralement l’énergie reçue même en installant des milliards de capteurs ... Il y’a toujours des « fuites » et des "trous noirs" !

      Ah bon ??? Des références pour appuyer ceci ?

      > mettre à la disposition des populations un bien être certain en assurant à tous une nourriture appropriée et des soins efficaces, c’est-à-dire un minimum de bien être !

      La recherche scientifique est malheuresement très loin d’être le premier budget. Je pense que les budgets markettings des 10 plus grosses entreprises pourraient tout a fait résoudre ce genre de problèmes.

      Aujourd’hui on fait appel aux Super carcasses qui parle le très pauvre dialecte binaire pour mettre en œuvre une science statistique et probabiliste encombrée d’une Lourde Conviction d’Incertitude comme pour s’assurer de ne jamais découvrir la Vérité !

      Ils ne parlent aucune langue en réalité, ce sont des calculateurs, des outils. Ils offrent des possibilités énormes.

      La conviction d’incertitude, comme tous les résultats de la science d’ailleurs, provient de l’observation du monde. Ce n’est pas quelque chose qui a un but (ni celui de s’assurer de ne jamais découvrir la réalité, ni aucun autre) mais une observation.

       

       


  • Le péripate Le péripate 2 mai 2008 00:30

    Agapé.

    Différent de la philia et de l’eros, amours qui escomptent un retour, il n’a intéressé à peu près que les théologiens depuis deux millénaires.


  • hamra 2 mai 2008 17:29

    g beaucoup apprécié votre analyse.

    la science n’est pas un mythe mais une construction de L’Histoire. Encore faut il percevoir L’Histoire dans une temporalité active et réfléchié où com vous dites le sujet le moi et l’autre est conscient. La dialectique propose un débat nécessaire et juste dont l’argument principal reste le heros , l’etre vertueux garant de codes d’honneur traditions et véhiculant les valeurs nécessaires à la perrenité de l’Homme en tant que personne saisie dans sa dignité. Appréhendée univoquement dans le regard et cette distanciation arbitraire qui reformule le questionnement originel : le sens ou le non sens légitime cet arbitraire jusqu’a le définir comme libre arbitre. et donc ipso facto com Liberté.

    la dissolution du lien social n’est qu’une forme d’épouvantail galvaudée du manque, Névroses obsessionnelles et autres patologies prennent le relais alors. L’argent est. Ce tabou suppremme par lequel nous prostituons nos identités respectives. Il est aussi le moteur qui instrumentalise le faible au profit du plus fort.

    merci bien.

     

     

     


  • quen_tin 5 mai 2008 15:33

    > qu’à la recherche scientifique de ces lois de la nature que nous aurions dû respecter pour éviter un tel désastre.

    A moins que ce ne soit un jeu de mot, je pense qu’il y a confusion sur le terme de "loi" qui n’a pas le même sens en science et en droit. Contrairement à une loi juridique, une loi scientifique ou "loi de la nature" n’a pas à être respectée ou non, c’est juste quelque chose qui est observé systématiquement dans la nature.

    > ON veut croire que le délinquant en est vraiment à une première comme s’il n’avait déjà pas brûlé toutes ses cartouches privées, de la psychologie à la religion en passant par les médicaments pour tenter de réformer la montée de violence en lui.

    Je trouve que l’article multiplie les affirmations gratuites, les personnalisations, les généralisations abusives, pour finalement appuyer une thèse fondée uniquement sur des impressions (le scientisme comme la cause de tous les maux). Finalement il ne fait que trouver un bouc émissaire, qui est la science, quand les choses sont beaucoup plus complexes.

    > La cause du mal qui ravage notre civilisation est d’en chercher la cause, à l’infini de la complexité,

    Il ne faut pas prendre la science pour plus que ce qu’elle est : un recherche de connaissance basée sur l’observation et la modelisation du réel. Rechercher la cause des choses, une explication, n’a jamais fait notre malheur. C’est la nature humaine. Il faut plutôt avouer que ça a été très efficace à notre bien être, en tout cas matériel.

    Je veux bien admettre une certaine critique du scientisme, du réductionnisme. Mais ce n’est pas la science, c’est une philosophie. Et puis il ne faut pas non plus surestimer l’influence de cette philosophie. Ce n’est pas parcequ’en science on isole l’objet de osn étude pour en observer le comportement qu’il faut extrapoler à l’ensemble de la société et affirmer que le mythe scientifique dissoud le lien social.

    Pour moi une cause importante de la (supposée) dissolution du lien social serait plutôt le mythe d’une économie qui se dit scientifique, (on parle de la science économique) alors qu’elle ne l’est pas réellement. Après tout c’est bien l’économie "scientifique" qui entend isoler les individus et les assimiler à leur fonction. C’est cette économie qui fait aujourd’hui consensus, qui est appliquée par les états, et qui donc a une conséquence directe sur nos façons de vivre. La recherche scientifique n’a pas un tel impact (sauf à plus long terme dans ses applications). Pourtant cette économie aujourd’hui appliquée partout n’a jamais fait ses preuves scientifiques, comme par exemple la prédiction de résultats à partir de la théorie.


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