NON à la pensée morcelée !
Ensemble, nous faisons société et ce que nous devons rejeter c'est l'entre nous et l'enfermement dans une communauté !
La République sociale et laïque n'est pas à remettre dans l'armoire des accessoires usés et inutiles.
Les militants qui s'inscrivent dans cette tradition ne sont ni des demeurés, ni des doux rêveurs, ils n'acceptent ni la segmentation de cette société, ni les effets de mode.
Le droit à la sécurité n'est pas le cri de guerre de la droite réactionnaire mais la demande légitime du peuple.
Les familles populaires que les associations de solidarité accompagnent dans les villes et villages espirent à la tranquillité et à la sécurité.
Elles en ont assez de voir que des dealers s'installent au bout de la rue, dans leurs cages d'escalier et installent une loi d'exception au profit de leurs commerces illicites.
Elles ne supportent pas les nuisances sonores, tard le soir et les coups donnés parfois dans leurs portes parce qu'elles ne veulent pas que leurs enfants sortent la nuit.
Beaucoup aimeraient, à raison que la police de proximité intervienne et remplace le système des coups de poing médiatiques et souvent inopérants.
Depuis longtemps les associations de quartiers, d'habitants et de locataires demandent à être associés aux réflexions sur les questions du bien être et de la sécurité.
La République sociale passe par l'exercice de plusieurs droits, celui de la sécurité, du droit à un toit décent et à une protection sociale et médicale.
Quand un militant de la solidarité intervient, il ne se préoccupe pas de l'origine de la personne ni de son aspect, il l'oriente, l'aide et l'accompagne dans l'application de ses droits.
Beaucoup de personnes se drapent dans l'étendart de la laïcité, certains respectent et en appliquent les principes, d'autres ne font que masquer leur ignorance ou leur dénaturation de la laïcité.
Les communautaristes et les xénophobes sont des ennemis jurés de la laïcité.
Les premiers veulent régimenter toute une partie de la population en fonction de son origine et imposer un modèle de pensée. Ce sont eux qui ont voulu introduire l'abaya à l'école et par ce fait imposer aux jeunes filles d'origine musulmane cet enfermement et remettre en cause la loi du 15 mars 2004 d'interdiction du port de signes religieux ostensibles à l'école.
Les deuxièmes rejettent une partie de la population française en fonction de ses origines et de sa religion. Xénophobes, ils veulent interdire le port du voile dans la rue et sur les plages.
Ils savent pourtant que la laïcité ne concerne pas l'espace civil.
La laïcité, ce sont des principes de séparation des églises et de l'Etat, elle s' applique dans l'espace public comme l'école et les services publics pour tous ceux qui détiennent une délégation de service public.
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Notre histoire commune, qu'il s'agisse de celle de notre pays, de notre République ou de l'Humanité, forme un tout indissociable.
Nous devons refuser de masquer la réalité ou de la réécrire. Il y a peu, nous avons entendu des intellectuels condamner des œuvres comme « Autant en emporte le vent » ou demander de débaptiser des rues de nos villes et villages.
Faudra-t-il un jour par là même interdire ou censurer certaines chansons de Jacques Brel parce qu'elles seraient sexistes comme : dans le port d'Amsterdam ?
Ah s'il fallait ne choisir que les auteurs et personnages qui défendaient des idées humanistes ; sociales, anti racistes, il n'y en aurait plus beaucoup ! On vivrait dans une pauvreté culturelle !
La laïcité républicaine et sociale a de l'avenir devant elle, elle contribue à permettre aux citoyens d'exercer leurs droits dans le respect de ceux de leurs voisins !
Jean-François Chalot
NB Merci à Sapiens pour son dessin